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Haut fourneau, affinerie, martinet puis minoterie dit Forge du Moulin Neuf (détruite)

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Saint-Priest-les-Fougères

La forge du Moulin Neuf date probablement de la fin du 16e siècle ou du début du 17e siècle.  A la fin du 17e siècle, elle est propriété de Charles de Ribeyreyx, baron de Courbefy et seigneur de Saint-Priest-les-Fougères. Au siècle suivant, elle appartient à Jean-François Boschaud, comte de Brie.

Au début du 19e siècle, Mathieu Boyer, son propriétaire-exploitant déclare "qu'il existait un haut fourneau dans mon usine qui avait besoin de réparations et qui ont été faites en vertu de permission légale, de manière qu'il pourra être remis en activité quand bon me semblera". La forge est règlementée en 1829 par ordonnance royale. Elle comprend un haut fourneau et deux affineries, un magasin et de deux halles à charbon, que l’on retrouve sur le cadastre de 1833.

Des dates portées confirment la campagne de travaux : 1822 sur le linteau de la porte de la grange ; 1821 et 1829 sur deux taques de cheminée. Un nouveau bâtiment est construit contre la digue, chemisant le haut fourneau et les affineries, sans doute vers 1840. Ce type de construction massive, photographiée en 1979 et détruite dans les années suivantes se retrouve à la forge de la Barde.

Au cours de la seconde moitié du 19e siècle, la forge est transformée en minoterie. Le meunier Jean Touraine l'exploite depuis 1910. En 1936, la capacité de mouture est évaluée à 12 quintaux de blé par jour. L'activité s'arrête au cours des années 1960. Le site devient une maison d'habitation secondaire.

Périodes

Principale : limite 16e siècle 17e siècle

Secondaire : 1ère moitié 19e siècle
Dates

1821, porte la date

1822, porte la date

1829, porte la date

La forge de Moulin Neuf est située à l'est du bourg de Saint-Priest-les-Fougères, sur la route menant à Jumilhac-le-Grand. Les bâtiments de forge (disparus) étaient adossés à la digue retenant les eaux du ruisseau Périgord, affluent de l'Isle.

En lieu et place de l'ancienne forge se trouve un petit bâtiment en pierre abritant une turbine hydraulique verticale sous bâche, type Francis, vestige de l'amélioration de l'activité de minoterie. La conduite forcée traverse les vestiges probables du haut fourneau appuyé contre la digue : le plan carré subsiste, ainsi que des maçonneries en pierre de taille aux angles formant un fruit vers le bas.

À l'écart se trouve l'ancien bâtiment d'habitation en moellons de gneiss et granite pour les encadrements, le tout et couvert de tuiles plates conservant des ouvertures chanfreinées et une charpente à chevrons formant-ferme.

À proximité, l'habitation du XIXe siècle est bâtie sur trois niveaux avec façade ordonnancée à 5 travées, le tout en moellons de gneiss et calcaire pierre de taille pour les encadrements. À l'intérieur, deux dates (1821 et 1829) ornent taque et plaque en fonte des cheminées.

La grange porte la date de 1822 et possède une charpente bien conservée en chêne, à panne et sous-panne faîtière tenues entre elles par des croix de saint André.

Le système hydraulique a été conservé en partie, notamment le canal de décharge passant au pied des maçonneries est des habitations.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : gneiss

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit
Toits
  1. tuile creuse, tuile plate
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

2 étages carrés, comble à surcroît

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Partie de toit : demi-croupe
Escaliers

  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier tournant à retours
Énergies

  1. Nature : énergie hydraulique

    Origine : produite sur place

    Machine : turbine hydraulique

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Saint-Priest-les-Fougères

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Moulin Neuf

Cadastre: 1833 E 1 232-235, 2017 E 1 71-74

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