Château Langoa et château Léoville-Barton

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Julien-Beychevelle

Selon l'ouvrage d'Anthony Barton et de Claude Petit-Castelli, la chartreuse de Langoa aurait été construite en 1758 par Bernard de Pontet. Son fils, Pierre-Bernard de Pontet la vend en 1821 à Hugh Barton. Le domaine consiste alors "en maison de maître à plusieurs pavillons, écurie, remise, logements de paysans et d'hommes d'affaires, chais, cuvier, caves voûtées, parcs à bœufs et à vaches, granges et autres bâtiments de servitudes, cours, parterres, jardins, fontaine, vivier, lavoir, charmilles, garenne à l'entour du principal manoir ; le tout formant une contenance de trois hectares quarante neuf ares quatre vingt douze mètres carrés ou onze journaux ancienne mesure". En 1826, Hugh Barton agrandit ses possessions avec l'acquisition d'une partie du domaine de Léoville. Deux domaines cohabitent donc, Langoa et Léoville-Barton. Le plan cadastral de 1825 représente les bâtiments organisés autour de deux cours, disposition qui a été conservée jusqu'à nos jours. Une augmentation de construction du château est mentionnée en 1865 dans les matrices cadastrales. En 1880, une maison est démolie (parcelle C207) correspondant à une aile de la cour des dépendances. Les témoignages iconographiques représentent le château tantôt façade est (dans l'ouvrage de Cocks en 1874), tantôt façade ouest (dans l'ouvrage d'Alfred Danflou en 1867 et dans celui de Charles de Lorbac vers 1868). La cour des bâtiments de vinification, notamment le cuvier et le chai contigu, date probablement de la 2e moitié du 18e siècle. Une description précise du cuvier dit "ancien système", en rez-de-chaussée, est donnée par Paul Ferrouillat dans son ouvrage de 1896. Il attribue la construction de ce dernier à l'architecte bordelais, Gérand. Les baies de décharge du cuvier sont aujourd'hui obturées ; la plus ancienne cuve en bois conservée date de 1963.

Le logement situé à l'ouest de la cour semble également dater du 18e siècle avec ses baies à arc segmentaire (sur la façade ouest) et la vaste cheminée abritant deux fours à pain. Un bâtiment figurant au centre de la cour sur le plan cadastral de 1825 a été détruit au cours de la 2e moitié du 20e siècle.

L'aile sud a subi de nombreux remaniements à la fin du 20e siècle avec l'aménagement de bureaux. Un petit cuvier inox a été installé ainsi que des chais, dont le chai Thomas construit en 1990 en hommage à Thomas Barton, fils d'Anthony Barton décédé accidentellement.

Une salle de dégustation a été aménagée à la fin du 20e siècle dans la partie orientale du cuvier. Certaines ferrures du 18e siècle ont été conservées (porte donnant accès à l'actuelle salle de dégustation). Le jardin a subi plusieurs remaniements : la partie basse, située à proximité d'un ancien vivier, était utilisée comme potager et verger, comme semble l'attester l'album photographique d'Henry Guillier. Le domaine est complété par un ensemble de bâtiments de dépendance (ferme) construits de l'autre côté de la route par l'architecte G. Gérand en 1880.

Périodes

Principale : 3e quart 18e siècle

Secondaire : 2e moitié 19e siècle

La demeure, en rez-de-chaussée surélevé, est composée d'un corps principal de logis dont la façade orientale présente sept travées. Les trois travées centrales forment un avant-corps surmonté d'un comble à surcroît ouvert d'oculi et couvert d'un toit en pavillon en ardoise. Ce corps de logis est flanqué de deux pavillons de plan carré, larges de trois travées et couverts d'un toit à longs pans et croupes brisés. Les toitures des pavillons sont dotées de lucarnes en plein-cintre, tandis que l'ensemble des baies sont en arc segmentaire. Deux corps de bâtiments encadrent enfin l'ensemble. Ils sont surmontés d'une balustrade et sont ouverts de fenêtres à chambranles moulurés à crossettes. Une terrasse avec un escalier à double volées donne accès au jardin en contrebas. Le niveau de soubassement de la demeure abrite les cuisines et les chais. Deux ailes en retour, en rez-de-chaussée, forment une cour en U délimitée par un mur de clôture et un portail à piliers. Au sud, l'aile communiquant avec la cour des bâtiments de vinification abrite le chai et le cuvier bois. Ces deux bâtiments communiquant sont toutefois séparés par un espace sur toute leur longueur. L'aile nord devait abriter des écuries et des logements secondaires. Si la façade postérieure de la demeure reprend le même ordonnancement que la façade principale, on note toutefois que les pavillons n'ont que deux travées et que l'escalier d'accès et la terrasse se limitent au corps central.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise, tuile creuse
Étages

en rez-de-chaussée surélevé, sous-sol, étage de comble

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans brisés

  2. Forme de la couverture : toit en pavillon

  3. Forme de la couverture : toit à longs pans

  4. Partie de toit : croupe brisée

  5. Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier symétrique

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Julien-Beychevelle

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: la Château Langoa

Cadastre: 1825 C2 203 à 210, 2011 C1 159, 752

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