Maisons, fermes : l'habitat à Biard

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Biard

Trois principales périodes de construction : au 18e siècle (il y avait 39 feux à Biard en 1750-1760 et 41 en 1790) ; au 19e siècle, à partir de l'établissement de la filature en 1830 ; à partir de la seconde moitié du 20e siècle où sont construits des lotissements et des maisons individuelles en grand nombre (155 logements avant 1949 et 575 en 1999). Trois fermes qui figuraient sur le plan cadastral de 1831 ont aujourd'hui disparu : une à l'est de la Fenêtre et deux près de Larnay dont la Vianderie. Une autre, plus tardive, les Cosses, à l'ouest des pistes de l'aéroport, est en ruine.

Parmi les 110 maisons ou fermes retenues par ce recensement, 1 seule date du 17e siècle, 3 pourraient remonter au 18e siècle et moins d'une quinzaine à la 1ère moitié du 19e siècle ; près de la moitié date de la seconde moitié du 19e siècle et une vingtaine du 20e siècle. Les chronogrammes inscrits sur les édifices sont extrêmement rares, mais plusieurs d´entre eux ont pu être datés grâce à des sources (en particulier les matrices cadastrales). C'est ainsi que 20 des édifices retenus sont datés précisément entre 1847 et 1874, 13 entre 1875 et 1889, et 15 entre 1931 et 1958. Bien entendu, beaucoup ont été modifiés ultérieurement.

La partie nord du village a été occupée tardivement, de même que la vallée de la Boivre et les coteaux qui ne sont bâtis, à quelques exceptions près, qu'à partir de la fin du 19e siècle.

Périodes

Principale : 17e siècle

Principale : 18e siècle

Principale : 19e siècle

Principale : 20e siècle

Ce recensement prend en compte 88 maisons et 22 fermes, ou anciennes fermes, antérieures à 1950. Les habitations très transformées à partir de la seconde moitié du 20e siècle n'ont pas été retenues (une quinzaine), de même que les constructions postérieures à 1950, hormis quelques édifices au caractère exceptionnel (maisons d'architecte) et ceux qui font partie d'un ensemble programmé homogène et qui ont été traités comme lotissement concerté, ici au nombre de 4.

Deux habitations seulement sont isolées, les autres sont regroupées dans le village ou dans des écarts au maillage peu serré.

Tout l'habitat antérieur au 20e siècle est construit en moellons de calcaire, le plus souvent couvert d'un enduit, et avec des chaînages et des encadrements de baies en pierre de taille. Seules deux maisons, parmi les plus anciennes, n´ont pas de chaînage d´angle appareillé. Une seule maison, de la fin du 19e siècle, est en pierre de taille. Les couvertures sont plutôt en tuile creuse. Cependant on trouve 34 édifices couverts en ardoise et le même nombre en tuile mécanique, l'une et l'autre pouvant être utilisée seule ou associée à de la tuile creuse.

La plupart des habitations ont une cour ou un espace libre plus ou moins vaste. Les clôtures sont fréquentes et peuvent être des murets ou des murs hauts dissimulant alors la propriété. Les portails existants (dans 1/4 des édifices recensés) sont constitués le plus souvent de deux piliers en maçonnerie. Beaucoup de maisons possèdent des dépendances ou des communs plus ou moins vastes (parfois une simple remise). Des margelles de citernes sont encore parfois visibles dans les cours. Les mares qui existaient autrefois ont souvent disparu. Les logements sont construits soit en bordure de la voie soit, plus fréquemment, en retrait (51,81%), certains avec un espace libre devant (42 cas) les autres isolés à l'intérieur d'un jardin ou d'un parc (15 cas).

La plupart des logements sont des maisons à un étage (61%), rarement deux (2 cas), auquel s'ajoute parfois un comble à surcroît (17 cas) ou un étage de comble (4 cas). 20% des logements sont en rez-de-chaussée, les 2/3 d'entre eux surmontés d'un comble à surcroît. Enfin, 13,6 % des logements présentent un étage de soubassement surmonté d'un rez-de-chaussée surélevé ou, parfois d'un rez-de-chaussée surélevé et d'un étage. Il s'agit alors des maisons bâties sur le coteau bordant la vallée, le niveau de soubassement permettant alors de rattraper la dénivellation du terrain. La façade des logements est un mur gouttereau, sauf pour 16 d'entre eux qui ont leur façade sur un mur pignon. Les décors sont rares, de même que les corniches en couronnement d´élévation (10 cas). La porte d'entrée est le plus souvent placée au milieu de la façade ou un peu décentrée (77, 4%), elle est latérale dans les autres cas. Les ouvertures sont disposées en travées plus ou moins régulières, sauf pour 14,75% des logements dont les façades ne présentent pas de travées mais des ouvertures disposées sans ordre particulier. Les travées peuvent être au nombre de : une plus la porte (32,78%), deux (19,60%), 3 (19,67%), 4 ou plus (environ 7%).

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

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