Église paroissiale Saint-Pierre

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Marennes

La paroisse et l'église Saint-Pierre de Sales sont attestées dès le 11e siècle : la charte de fondation de l'abbaye de Saintes par Geoffroy Martel, comte d'Anjou, et la comtesse Agnès, mentionne en 1047 l'eclesia S. Petris de Salis, "l'église Saint-Pierre de Salles, qui est la paroisse de Marennes et le centre de la juridiction seigneuriales des dames abbesses dans ledit bourg" (cité par Lételié). Le 11 juillet 1153, la bulle papale d'Anastase IV confirme les possessions de l'abbaye de Saintes et signale la paroisse de Sales (Sanctus Petrus de Salis).

Charles Connoué mentionne la date de 1380 inscrite à la base du clocher avec les armes des sires de Pons, seigneurs de Marennes : le 12 mai 1380, Charles V concède effectivement à la Maison de Pons l'île et le bailliage de Marennes avec tous les droits seigneuriaux attachés.

D'après l'architecture du clocher, l'église est probablement édifiée au cours du 15e siècle. Ce clocher de 82 mètres de hauteur peut être comparé à ceux de l'église de Moëze, de Saint-Jean-d'Angle ou encore de Saint-Eutrope de Saintes.

Selon un document de 1559 cité par A. Lételié, "le temple et corps du logis de l'église dudit Marempnes estant fort ruyné en sa couverture, tellement que la chappuze et potrye se pourrist et ruyne en plusieurs endroits". Mathurin Baron, "mestre recouvreur d'ardoyze" s'est obligé le "recouvrir et racoustrer bien et deuhement". Il s'engage également à "nectoyer toutes les dallez qui sont à l'entour et environnent led. temple, aussi icelles symenter, et boucher mesmement la dalle qui agoute contre le cloché. Ensemble de réparer bien et convenablement une autre dalle qui est au bout du puignon dud. temple, vers le cloché, à l'endroict et au-dessus des tours". A. Lételié indique : "on peut encore voir les arrachements des arceaux des voûtes qui partaient du clocher, dans la partie comprise entre les voûtes et la toiture actuelles, ainsi que la naissance de l'ogive des collatéraux sur l'ancien mur de façade, si l'on se place dans la galerie, côté de l'escalier". Au niveau de la tribune, un arc brisé mouluré correspond sans doute à la baie qui communiquait avec l'ancienne nef. Un intervalle entre le clocher-porche et la nef actuelle conserve les traces de départs d'arcs. Sur l'ancienne église, Charles Esprit Le Terme indique dans sa notice sur l'arrondissement de Marennes qu'elle "n'avait que des bas côtés de 8 pieds de largeur ; sa nef était plus étroite de quatre pieds de chaque côté que dans l'édifice actuel et la naissance de la voûte plus élevée de trois pieds et demi qu'aujourd'hui" (cité par A. Lételié, 1891-1892).

La Popelinière confirme que l'église est en ruine en 1570, "les calvinistes s'étant emparé de la chaussée de Marennes forcèrent la garnison catholique à s'enfermer dans l'église fortifiée de longue main" (livre XXIII, Daubigné tome 1 liv 5 chap 25). De nombreux graffiti recouvrent les murs de la tour d'escalier d'accès au clocher : le plus ancien repéré est 1578.

Des dates du 17e siècle ont été relevées au niveau de la galerie du clocher (1618, 1637). Une cloche y est installée et bénite le 28 octobre 1650. Réalisée par Latache, "maistre fondeur de la ville de Xaintes", elle pèse "1612 [?] livres". Elle a été fondue à la Révolution, envoyée à la fonderie de canons de Rochefort (Revue de Saintonge et d'Aunis, 1892).

Le clocher de 82 mètres de haut servait d'amer : une citation de Armand Maichin (Histoire de Saintonge, Poitou, Aunix et Angoumois, 1671) l'indique pour le 17e siècle : "[...] Marennes, qui est un très beau bourg et très bien basty, possédé à tiltre de Comté avec l'estendue de son ressort, par l'illustre Maison des Martels [...]. On voit à Marennes un clocher d'une très belle structure et d'une merveilleuse hauteur, où il y avoit autresfois une lanterne ardante toutes les nuicts en faveur des Pilotes et Mariniers égarés en mer. On y remarque encore les armes de Pons, lesquelles y furent gravées environ l'an 1380, qui fut lors que le Pays et le Bailliage de Marennes furent absolument donnés aux anciens Seigneurs de cette illustre Maison, pour récompense des pertes qu'ils avoient faites à l'occasion des Anglois et des Services qu'ils avoient rendus à la Couronne".

Dès le début du 17e siècle, Françoise de La Rochefoucault, abbesse de Saintes, fait démolir la nef en 1602 et engage la reconstruction. Françoise de Foix poursuit les travaux en faisant "élever" les murailles et couvrir l'église en 1638. Le 17e siècle est marqué par le conflit opposant les seigneurs de Pons aux abbesses de Saintes (entre 1602 et 1661) : ils prétendaient exercer la prééminence féodale sur le territoire des abbesses de Saintes, dames de Saint-Pierre de Salles, jusqu'à ce que celles-ci revendiquent leur droit de seigneurie dans tout le bailliage de Marennes, droit qu'elles finissent par obtenir. Les travaux reprennent à la fin du 17e siècle : un marché du 4 juillet 1691 (Me Jehan Michel, notaire à Marennes), cité par A. Létélié, mentionne les maîtres-maçons Jehan Levrault et Berthommé Réal qui montent les murailles au niveau des galeries ; François Breban, architecte poitevin, est chargé de construire 16 piliers, plus "les voultes et arcades qui lieront de part en part de l'un à l'autre et de pillier en pillier, iceulx pilliers, et de les hausser de la haulteur de six pieds" à partir du niveau des "leszières de lad. église, afin que la charpente y puisse estre appropriée" (marché du 21 décembre 1691, Me Jehan Michel, notaire à Marennes). Des dates gravées sur l'élévation sud et le chevet de l'église datent de cette période (1606 [?], 1694 [?], 1711, 1715, 1734, 1751).

Faute de moyens, les voûtes ne sont achevées qu'entre 1753 et 1770. En 1753, des ressources sont suffisantes pour les "employer à la continuation de la voûte dont il s'agit ; ce sera remplir les engagements de ceux qui ont édifié l'église dans le dessein qu'elle fût voûtée ; la majesté du lieu l'exige, la santé des ministres de l'hôtel et celle des habitans en fait même une nécessité, n'étant pas possible de résister aux injures des saisons auxquelles on est exposé dans un vaste bâtiment situé sur les bords de l'Océan et presque inhabitable dans les fréquentes tempêtes, dont un toit de planches, qui laisse entrer l'air de tous côtés, n'étant couvert que de tuiles creusées, est incapable de deffendre". En 1765, une délibération du conseil de fabrique de Marennes fait mention de ces travaux : "ce n'a été que l'an 1753 que la fabrique s'est trouvée en état, avec le secours de madame de Duras, qui étoit abesse en cette année, de faire voûter à sa fin la travée, dans l'espace de laquelle est le sanctuaire, c'est-à-dire la septième partie de l'ouvrage, en y comprenant le chœur, sans parler des bas-côtés". Les archives du presbytère de Marennes citées par Lételié indiquent que : "Le clocher, lit-on dans une délibération de la fabrique du 30 décembre 1760, menaçant ruine et d'écraser inopinément l'église, de faire périr les prêtres, les paroissiens qui s'y trouveraient rassemblés, ... ainsi que les maisons voisines" ; d'un autre côté, " la chute du clocher privant les navigateurs d'une balise qui leur fait éviter les périls des attérages des côtes de Saintonge... les habitans ont unanimement délibéré que le danger... les oblige de prier et requérir messieurs les syndics généraux du pays abonné de Saintonge de faire en leur nom et qualité de très humbles représentations au conseil de sa majesté pour obtenir la permission de faire incessamment réparer la flèche du clocher... par une adjudication au rabais en la forme ordinaire..la dépense devant être prise sur l'imposition de deux sols par muid de sel, accordée par arrêt du conseil du 3 décembre 1767, ainsi que vingt sols pour chaque cent d'huîtres qui sortiront du pays de Marennes". Un graffiti daté 1765 a été repéré dans l'escalier d'accès à la tribune.

Les voûtes sont construites en 1770-1771 par l'architecte Jean Denis et son fils Jean Jacques Denis, maître appareilleur. Leurs noms sont inscrits sur les voûtes de l'église avec la date 1770. Les Denis, famille de tailleurs de pierre et d'architectes de Cognac, ont été bien étudiés par René Crozet. Jean Jacques Denis réalise également des travaux au clocher de l'église Saint-Léger de Cognac en 1764-1767 avec son père Jean Denis. Ce dernier est également l'auteur du clocher de l'église Saint-Pierre d'Oléron en 1776.

Le 23 décembre 1770, l'extrémité du clocher menace encore ruine. Des travaux y sont réclamés à plusieurs reprises dans les années 1780-1790. Une cloche fondue en 1776 par "Dupont, fondeur du roy en chef de l'artillerie de Marine au port de Rochefort" y est installée. Pendant la période révolutionnaire, la croix surmontant le clocher ainsi que les fleurs de lys sont retirées et un "bonnet de la liberté" est placé sur la flèche.

L'état du clocher inquiète d'autant plus qu'il sert toujours d'amer pour la navigation. En 1782, il est endommagé par la foudre. En 1839, on signale que "les clochers de Marennes et de Möeze si remarquables par leur architecture sont aussi d'une utilité incontestable pour la navigation. L'un et l'autre de ces monuments frappés par la foudre et gravement endommagés sont menacés d'une ruine complète". L'ex-voto sous forme de maquette de bateau suspendue dans la nef aurait été réalisée par un marin du village de la Boirie qui en fait don vers 1820 (cf A. Baudrit).

Entre 1879 et 1889, d'importants travaux intérieurs sont engagés par le curé Bonnin, sous la direction de M. Alaux, architecte à Bordeaux. Des vitraux historiés signés de Henri Feur remplacent les vitraux d'origine : certaines verrières portent la signature du peintre-verrier bordelais et la date 1882. Deux chapelles sont réunies en une seule sous le vocable de la Sainte-Vierge et ornées d'un décor peint réalisé par Augier et Millet (cf Commission des arts et monuments de la Charente-Inférieure, 1884). Ils réalisent également le décor peint du chœur. Le prêtre Bonnin "a fait peindre dans l'église des inscriptions qui rappellent l'histoire du monument et les noms des curés depuis 1584". En 1886, trois nouvelles cloches sont bénites par le curé et l'évêque de La Rochelle.

En 1891-1892, André Lételié indique que des travaux de restauration ont été "tout récemment" réalisés sous la direction de M. Juste Lisch, inspecteur des monuments historiques et de M. Eustase Rullier, architecte à Saintes, par M. Soutéras, entrepreneur à Marennes, avec notamment le remplacement de la balustrade de plate-forme du clocher (voir également Bull. de la Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, 1886) : "Les meneaux des baies ont été refaits ainsi qu'une partie de la jolie galerie supérieure qui termine la tour de clocher. On a rétabli l'ancien niveau des marches qui donne accès à l'édifice. Les ouvriers travaillent en ce moment à disposer le bois destiné à former la charpente du beffroi dans lequel seront installées de nouvelles cloches" (cf Commission des arts et monuments de la Charente-Inférieure, 1886). Entre 1903 et 1909, Albert Ballu, architecte en chef des Monuments historiques, entreprend la restauration et la consolidation du clocher.

L'église accueille des soldats pendant les deux guerres mondiales : de nombreux graffiti en témoignent notamment au niveau des galeries hautes.

En 1949, l'architecte en chef des Monuments historiques Georges Jouven fait réaliser les sculptures de la flèche. En 1960, Michel Mastakis réalise la restauration des baies du clocher.

Des fouilles ont été réalisées en 2017-2020 au sud de l'église : une partie du flanc méridional de l’ancienne église gothique a été dégagée jusqu’au portail sud-ouest de l’église actuelle : des éléments du mur de la nef et le départ du croisillon sud du transept ont ainsi été mis au jour.

Périodes

Principale : 15e siècle

Principale : 1ère moitié 17e siècle

Principale : 3e quart 18e siècle

Secondaire : 4e quart 19e siècle

Secondaire : 1ère moitié 20e siècle

Dates

1770, porte la date

1882, porte la date

Auteurs Auteur : Levrault Jehan

Cité dans un marché du 4 juillet 1691 (Me Jehan Michel, notaire à Marennes).

, maître maçon (attribution par travaux historiques)
Auteur : Réal Berthommé

Cité dans un marché du 4 juillet 1691 (Me Jehan Michel, notaire à Marennes).

, maître maçon (attribution par travaux historiques)
Auteur : Breban François

Architecte poitevin attesté dans un marché du 21 décembre 1691, Me Jehan Michel, notaire à Marennes.

, architecte (attribution par travaux historiques)
Auteur : Latache Claude, fondeur (attribution par travaux historiques)
Auteur : Denis Jean Jacques

Les Denis, famille de tailleurs de pierre et d'architectes de Cognac au 18e siècle, ont été bien étudiés par René Crozet. Fils de Jean Denis.

, maître des oeuvres de maçonnerie (signature)
Auteur : Millet Léon

Entre 1877 et 1903, l’atelier Augier et Millet, spécialisé dans le décor des édifices religieux, produit un nombre important de projets pour les églises de Bordeaux et de la Gironde, ainsi que des Landes voisines. Les Archives municipales conservent près de 300 planches nées de la collaboration entre Jean-Louis Augier (1825-1893), peintre, décorateur et archéologue, et Léon Millet (1851-1929), dessinateur. Bibliographie : Carole Gombaud, Perspectives de recherche sur la peinture religieuse à Bordeaux dans la seconde moitié du XIXe siècle : Joseph Villiet (1823-1877), Jean-Louis Augier (1825-1893), Léon Millet (1851-1929), mémoire de DEA sous la direction de Marc Saboya, Université de Bordeaux III, 2002.

, peintre (attribution par source)
Auteur : Augier Jean-Louis

Jean-Louis Augier (1825-1893), peintre, décorateur et archéologue, fut d'abord le collaborateur du verrier bordelais Joseph Villiet de 1860 environ jusqu'à la mort de celui-ci en 1877 ; il participa ainsi, parmi plusieurs chantiers, à l'exécution des peintures murales de la nouvelle église Saint-Ferdinand de Bordeaux. Après la disparition de Villiet, il s'associa avec le dessinateur Léon Millet (1851-1929). Entre 1877 et 1903, l'atelier Augier et Millet (qui employait aussi le peintre Alphonse Michel), spécialisé dans le décor des édifices religieux, produisit un nombre important de projets pour les églises de Bordeaux et de la Gironde, ainsi que des Landes voisines. Les Archives municipales de Bordeaux conservent près de 300 planches issues de leur collaboration.

Jean Louis Augier naquit posthume à Valfleury (Loire) le 14 avril 1825 du mariage de Jean Antoine Ogier (Augier) (1790-1825), mort le 10 février précédent, et d'Anne Chomat (1801-1878) (AD Loire, Saint-Christo-Lachal-Valfleury, naissances, mariages, décès, 1820-1826, 3NUMEC2/3E321_2). Il fut inscrit à la naissance sous le patronyme d'Ogier, mais son oncle paternel, instituteur à Valfleury, qui déclara sa naissance, signait "Claude Augier" : c'est cette dernière graphie qu'adopta Jean Louis durant sa carrière et qui figure sur son acte de décès à Bordeaux (3e section) le 27 janvier 1893 (AD Gironde, 4 E 15630). Il fut inhumé deux jours plus tard au cimetière de la Chartreuse (Bordeaux, 1634 I 44] - Registres d'inhumation | 1893 - 1895).

, peintre (attribution par source)
Auteur : Feur Henri

Pierre-Henri Feur (Bordeaux, 18 juillet 1837 - Bordeaux, 18 mai 1926), verrier à Bordeaux, élève et successeur de Joseph Villiet (1823-1877), dont il hérite le fonds d'atelier par contrat avec sa veuve le 15 août 1877. De son mariage avec Marie Bazanac (21 mars 1868) naît un fils, Marcel Feur (1872-1934), qui lui succède en 1908.

, peintre-verrier (attribution par source)

L'église présente une orientation nord-ouest / sud-est. Elle comprend un clocher-porche, une nef encadrée de chapelles surmontées de galeries, une travée formant transept et un chœur à chevet plat. La nef mesure 50 mètres de longueur, pour 25 mètres de large et 16 mètres de hauteur sous voûtes.

La tour de plan carré est cantonnée de contreforts angulaires couronnés de pinacles. La face nord-ouest est ouverte d'un portail en arc brisé dont les ébrasements accueillent deux niches à dais et dont les voussures sont ornées de motifs de feuilles choux frisés. Le tympan est ouvert d'une verrière à remplage flamboyant et d'une niche à dais. Un gable en accolade sculpté de feuilles de choux frisés accueille une table décorative qui portait les armoiries des seigneurs de Pons. Au-dessus du portail, quatre niveaux sont délimités par des bandeaux moulurés : le deuxième conserve les vestiges d'appui et de corniche qui accueillaient deux anges portant un écu à trois fleurs de lys. Le cinquième niveau est percé de doubles baies en arc brisé, correspondant à l'espace des cloches. Un dernier niveau est couronné par une corniche moulurée et par le garde-corps en pierre de la plateforme sur laquelle s'élève la flèche en pierre. Cette plateforme est cantonnée de pinacles reliés à la flèche par des arcs boutants. La flèche en pierre de plan octogonal est percée de jours rectangulaires et ornée de crochets. Elle est couronnée par une girouette métallique.

L'élévation sud de la nef compte sept travées d'ouvertures scandées de contreforts. La jonction entre le clocher et la nef à l'ouest est marquée par le massif abritant l'escalier d'accès à la galerie. La première travée à l'ouest est percée d'une porte en plein cintre encadrée de pilastres superposés soutenant entablement et fronton cintré interrompu par une niche, également encadrée de pilastres et surmontée d'un fronton cintré : une pierre d'attente nue devait probablement être sculptée avec les armoiries des abbesses de Saintes. Les deux obélisques en amortissement sont à peine épannelés : inachevés, ils devaient probablement être sculptés. Les autres travées sont percées de baies cintrées, petites en rez-de-chaussée pour éclairer les chapelles intérieures, plus grandes au niveau de la galerie pour éclairer la nef. Seule diffère la baie du bras de transept qui s'élève sur les deux niveaux. Un garde-corps d'attique règne au-dessus de la corniche sommitale à modillons. L'élévation nord reprend la même composition.

Le chevet plat est percé d'une baie en plein-cintre encadrée de deux contreforts d'angle massifs. On retrouve la corniche à modillons et l'attique d'où s'élève un fronton triangulaire.

De nombreux graffiti (dates, noms, bateaux) ont été relevés sur les maçonneries, principalement sur l'élévation sud et sur le chevet.

A l'intérieur, le porche sous clocher est voûté d'ogives à clef annulaire. Les traces d'une ancienne litre (bandeau peint portant les armoiries des seigneurs ayant droit de litre) sont encore visibles sur les murs. L'accès au clocher s'effectue par une porte et un escalier en vis côté nord : 289 marches conduisent à la terrasse du clocher (C. Connoué).

La nef compte six travées. La première est surmontée d'une tribune avec garde-corps en ferronnerie orné des clés de Saint-Pierre. Les chapelles latérales sont surmontées d'un niveau de galerie, excepté pour la travée avant le choeur, formant ainsi transept. La nef est couverte d'une voûte déprimée à doubleau, ogives et liernes. Les clés de voûte non sculptées semblent inachevées. Les galeries bordées de balustrades sont couvertes de voûtes octopartites constituées de nervures de pierre (croisée d'ogives avec liernes) et de voûtains bâtis en briques pleines posées sur chant enduits de plâtre à l'intrados. Le chœur est délimité par une clôture en ferronnerie. Il est orné d'un lambris bas et d'un riche décor peint.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse, pierre en couverture
Plans

plan allongé

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. voûte d'ogives voûte en berceau en anse-de-panier
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon découvert

  2. Forme de la couverture : flèche polygonale

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier en vis

    Structure : en maçonnerie

Typologie
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : fronton


Précision sur la représentation :

Inscriptions relevées sur les voûtes (R. Crozet/A. Baudrit) :

-TOUS COMPAGNONS [ETRANGE DU DR] FRANCE DU DE... LA... (?)

-JEAN JACQUES DENIS LE CADET SOU (sic) APAREILLEUR

Clé de voûte du 2e doubleau déposée (encore en place et décrite par R. Crozet en 1964 : étoile à 5 branches, équerre et compas feuilles de laurier et d'olivier ; LAR : [VIVE] LES ENFANS DE SALOMON

-JEAN DENIS ARCHITECTE 1770

-DIEU SUR TOUT LA VERTU DE COGNAC DIT JEAN-JACQUES DENIS FILS ET APAREILLEUR DE CET OUVRAGE EN L'AN 1770

(inscription semblable dans le clocher de l'église de Saint-Pierre d'Oléron).

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Marennes , rue François-Fresneau

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1832 G6 1594, 2024 BM 61

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