Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Mention : 1 p., 8 fig.

Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont

ISBD/Commentaire :

Casier archéologique [documents établis par le service des Monuments historiques au lendemain de la Seconde Guerre mondiale sur des édifices protégés ou destinés à l'être].

Mention : p. 39

ISBD/Commentaire :

Coutant, Bernard (Révérend père). La Rochelle : la Commanderie magistrale du Temple, l'Hôtel de ville, rues des Gentilshommes, de la Grille et Dupaty. La Rochelle (4, rue du Gué, 17000) : Imprimeur-éditeur : Père Coutant, 1974 - 44 p : ill, ill en couv ; 25 cm (Cahier n° 4).

Mention : p. 24-25, 130

ISBD/Commentaire :

Coutant, Bernard (Révérend père). La Rochelle. Au centre ville : (Rue des Merciers - Rue St-Yon) Deuxième partie. La Rochelle : Bernard Coutant, 1991. - 172 p. : ill. ; 25 cm. - (Cahiers n°14).

Mention : t. 1, p. 399 n. 2

ISBD/Commentaire :

Jourdan, Jean-Baptiste-Ernest-Marcou. Éphémérides historiques de la Rochelle. - La Rochelle : Siret, 1861-1871 ; reprints Marseille : Lafitte, 1979, 2 vol., 596 et 620 p.

Mention : p. 108

ISBD/Commentaire :

Menut, A. Excursion archéologique du 23 avril 1885. La Rochelle et ses monuments. In : Rec. Commission Arts Charente-Inférieure, t. 8 (1886) .

L'immeuble qui fait actuellement le coin de la rue de la Grille et de la rue des Merciers est une construction du dix-huitième siècle. Sur un porche très haut à claveaux "à crossettes et clef pendante", elle ne comporte qu'un étage noble avec trois ouvertures aux pourtours moulurés avec griffes rocailles. Donnant jour au grenier, une lucarne qui a perdu son fronton, coupe la corniche. Deux oculi l'encadrent ouverts dans des panneaux.

Sous la fenêtre centrale, au-dessus de la clef de l'arc, une très discrète plaque de marbre (que remarque difficilement celui qui ne sait pas) rappelle que Jean GUITON, le maire de La Rochelle de 1628 habitait là. Evidemment pas dans la maison actuelle, car elle a été "refaite".

Les GUITON sont rochelais depuis le XVe siècle . On trouve dans un vieux Censif, ou registre où sont portés les cens (impôts) que doivent payer les propriétaires de biens, un Jacques GUITON débiteur "tant pour lui que pour ses frères et sours" de cent sols de rente à cause d'une maison sise en la Grande Rue. Ce Jacques est le grand père du maire de 1628. Des GUITON furent sieurs de Monsidum, un ferme de la commune de l'Houmeau où le seigneur de Laleu percevait autrefois les complants ou dîmes sur les vendanges, d'autres GUITON furent sieurs de la Valade, terre aussi en la paroisse de l'Houmeau, près du village de GRIMAUD, où tournait un moulin à vent disparu. Un autre GUITON, porta nous dit-on le titre de sieur de l'Houmeau.

Un GUITON prit part aux affaires de Brouage en 1586. Un Jean GUITON releva le Bastion de l'Evangile et commença le fort Saint-Nicolas. C'est le père de Jean GUITON que l'on baptisa le 2 juillet 1585 au Temple Saint-Yon, comme son père. Jean GUITON fut négociant. Il se maria le 14 août 1610 et se remaria le 2 juillet 1620.

Avec la maison de la rue des Merciers, les GUITON possédaient des maisons rue de Castres. Une « perçait sur la Grande Rive », près du Grand Bureau, les deux autres à côtés du Poids du Roi, quai Duperré. Jacques GUITON, l'aîné, maire en 1575 possédait deux maisons sous les "petites tentes". Pierre GUITON habitait rue de la Taupinerie ou Saint-Yon.

A propos de la maison du maire GUITON, relisons P.S. CALLOT. Il cite un contrat de notaire SOLLEAU du 15 juillet 1572. Jean GUITON, époux BOUHIER, vend à HUET échevin, une rente payable à cause "d'une partie de maison en deux logis sise en la Grande Rue". Elle tient du côté à la maison de Joseph BODIN, de l'autre à celle de la veuve et des héritiers de Jacques BUREAU, devant à la Grande Rue et derrière "à une petite venelle par laquelle ladite maison a issue sur la rue Saint-Yon".

Le 20 octobre 1620, un DERIN vend à un nommé CHASSELOUP, devant CHESNEAU, "une maison sise à la Rochelle, faisant un des bouts de la Grande Rue de la ville et de la rue vulgairement appelée la petite venelle de l'Echevinage (rue de la Grille) tenant d'un côté à la maison des héritiers de feu Jean GUYTON", (sic) écuyer, échevin, de l'autre à la venelle qui conduit à l'échevinage à la fontaine de Navarre, devant à la Grande Rue et derrière à la maison Sainte Marguerite.

D'après COMBAUD, en 1640 le 15 mai, Pierre VIETTE, écuyer, sieur de Varaise reconnaît devoir au chapitre de Notre-Dame : 10 livres de rente pour deux maisons, une située dans la Grande Rue possédée par les héritiers d'Elisabeth CHOLLET au lieu de Jean GUITTON qui l'a exponcée . Elle tient d'un côté à CAZAULX, d'autre côté à CHASSELOUP, devant la Grande Rue et derrière à une petite venelle qui sort en la rue Saint-Yon.

Cette maison était la deuxième dans la rue des Merciers. Elle était à dix-sept pieds de la rue de la Grille autrefois. Elle a été reconstruite au dix-huitième siècle et elle est maintenant la première par suite des travaux d'élargissement de la rue de la Grille.

Extrait de COUTANT, père Bernard, Cahier n° 14.