Préfecture

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Depuis l'Antiquité, la ville de Poitiers s'est développée sur un plateau calcaire à la confluence de deux rivières, le Clain et la Boivre.

De l'est à l'ouest de la ville

Depuis le Consulat, la préfecture est installée à l’est de la ville, à mi-pente, dans l’ancien évêché près de la cathédrale. L’inauguration du chemin de fer en 1851 dans la vallée de Boivre, à l’ouest de la ville, entraîne de grandes modifications de l’organisation urbaine.

Dès 1849, Alphonse Pichot propose d’ouvrir deux boulevards symétriques en épingle à cheveu recoupés par des escaliers pour les piétons, pour relier de la gare, encore en construction, à une place à créer sur le plateau de Poitiers.

Le projet Charles Rohault de Fleury

Vue cavalière, projet Rohault de Fleury, 1859.

Rapidement, l’idée de construire un nouvel hôtel de préfecture au débouché du boulevard s’impose, sa position précise évolue au fil des débats et de l'évaluation des contraintes topographiques. Les travaux d’entretien coûteux et répétés de l’ancien évêché dans les années 1850 accélèrent la prise de décision. Sollicité en 1857 par son ami le préfet Paulze d'Ivoy, l’architecte Charles Rohault de Fleury rend des plans et estime son projet à 696 420 francs en mars 1859. Les procédures d’expropriations sont lancées en avril 1860, puis à partir de mars 1861, alors que l’emplacement de l’hôtel de préfecture n’est pas stabilisé à quelques dizaines de mètres près. Le départ du Préfet Paulze d’Ivoy, le 5 juin 1860, brièvement remplacé par Gustave Mercier-Lacombe, compromet le projet de Rohault de Fleury. Nommé préfet le 12 décembre 1860, Charles Levert exige la présence de l’architecte sur le chantier, mais celui-ci prend prétexte de ses obligations parisiennes et se retire définitivement en juin 1861. Suite à cet abandon, au cours de la session de 1861 du conseil général, " M. le Préfet réplique qu'il examinera la question dont il s'agit, et que si les plans de M. Rohault de Fleury doivent être abandonnés, il mettra au concours la construction de la Préfecture. [...] Attendu que les plans de M. Rohault de Fleury pourraient ne pas s'adapter aux terrains nouvellement choisis, le Conseil invite M. le Préfet à faire étudier ces plans par un autre architecte, qui les modifiera, s'il y a lieu. "

En décembre 1861, le préfet Levert confirme au ministre de l’intérieur que les plans de Charles Rohault de Fleury restent valables pour le projet d’hôtel de préfecture. Un arrêté impérial du 16 avril 1862 permet définitivement l’expropriation des terrains choisis, des vergers situés entre le couvent de la Grand’Maison et le terrain de la gendarmerie un temps envisagé.

Les projets d’Alphonse Durand

Elévation, façade sur cour d'honneur, premier projet Durand, aquarelle, 1863.Alphonse Durand est chargé en 1862 de présenter un projet basé sur celui de son prédécesseur. Le conseil départemental vote, dans sa session ordinaire de 1862, un budget total de 834 500 francs incluant les frais d'acquisition des terrains. Le 14 juin 1863, il rend un projet global estimé à 557 629,72 francs hors honoraires d’architecte de 6 %. Les différences par rapport au projet initial sont importantes. Le dossier comprend le cahier des charges, les séries des prix, les devis estimatifs et descriptifs, les conditions particulières, l’ensemble des plans, coupes et élévations pour qu’ils soient examinés au Conseil des Bâtiments civils. Guy de Gisors (14 juillet 1863) et M. Lambert (24 juillet 1863), dans leurs rapports au conseil des bâtiments civils, demandent des modifications mineures. M. de Gisors souligne que les imprévus n'ont pas été pris en compte. Un plan modificatif crayonné non daté, conservé aux archives départementales de la Vienne, est sans doute rendu assez rapidement, sans qu’il ait eu le temps de garder une copie précise. Les plans sont validés le 4 août 1863 par le ministre de l’intérieur. Le budget transmis par le préfet au ministère de l’intérieur est réévalué à 672.504,32 francs. Le 8 octobre 1863, Alphonse Durand signale dans une lettre au préfet que « un nombre assez important d’entrepreneurs s’étant présenté chez moi pour prendre connaissance des séries de prix et du cahier des charges, il me serait bien utile d’avoir dès à présent des copies exactes de ces pièces ».

Elévation, façade sur cour d'honneur, projet réalisé, 1864.

Un nouveau jeu de plans définitifs est apporté à Poitiers par MM. Guérinot et Delaporte, adjoints de Durand, en avril 1864. Il correspond à la mise au propre des modifications et donc au projet réalisé, avec suppression du campanile et des avant-corps du pavillon de l’hôtel du préfet, des modifications mineures des façades et des espaces intérieurs, et la création de toits « à la Mansard » pour dégager des espaces utiles sous les combles.

L’hôtel de préfecture de la Vienne comprend trois bâtiments principaux organisés autour d’une cour d’honneur : en fond de cour, l’hôtel du préfet, dont la façade postérieure domine la vallée de la Boivre avec la gare, et deux ailes en retour d’équerre sur cour. Les archives départementales sont installées dans un bâtiment construit au sud de l'hôtel de préfecture et les écuries, la sellerie et les remises sont implantées au nord.

Les six lots principaux sont adjugés dès le 10 novembre 1863 : la maçonnerie à Pierre Crosnier, associé peu après à Antoine Gris, à Poitiers ; la grosse serrurerie à Jean-Baptiste Rivaud, Paul Leduc et René Crauser à Poitiers ; la charpente à Clément Brimaud à Chauvigny ; la couverture et plomberie à Victor Renaudot rue de Grenelle à Paris ; la menuiserie à Charles Perrocheau à Paris, la peinture et la vitrerie à Lucien Tallery à Poitiers.

Dans une lettre du 15 décembre 1863, Alphonse Durand demande l’intervention du préfet pour que Alexandre Martin puisse surveiller les travaux. Dans la correspondance, ce dernier est désigné jusqu’en 1868 comme inspecteur des travaux, représentant MM. Durand et Guérinot ; il apparaît également comme agent-voyer ou comme architecte de la ville dans les documents sur le suivi de l’aménagement de la place et des jardins de la préfecture.

Le chantier (1864-1866)

Le chantier progresse rapidement : les fondations sont achevées en juillet 1864. L’avancée du chantier est documentée par la correspondance entre Alphonse Durand et le préfet ainsi que par les photographies prises par Alfred Perlat dont quatre images panoramiques montrent l’avancée du chantier : les soubassements au printemps 1864, le rez-de-chaussée à l’été 1864, les travaux de charpente pendant l’hiver 1864-1865 et enfin un bâtiment dont le gros-œuvre est quasiment achevé en 1865. Alphonse Durand, en collaboration avec Antoine-Gaëtan Guérinot, présente six planches acceptées dans la catégorie architecture au Salon des artistes français en 1865 sous le n° 3191. Ces planches sont partiellement publiées en 1871 dans les Nouvelles annales de la Construction.

Vue de l'ancien bâtiment des archives, avant 1952.

La construction du bâtiment des archives, des écuries et des remises prend du retard et fait l’objet de marchés complémentaires pour achever les travaux.

À partir de janvier 1866, les marchés de second œuvre et d’aménagement intérieur sont adjugés pour l’essentiel à des entrepreneurs parisiens : carton pâte, stucs et sculpture sur pierre à Bernard Louis, miroiterie à Jean-Baptiste Richard, parquet à Paul Chauvet, cheminées, poêles, calorifères et fourneaux à Jacques Ravet, persiennes en fer à François Leperche, glaces et vitreries à Jean-Baptiste Richard, meubles et sièges à Benjamin Deguil, bronzes à Charpentier et Cie, etc. Quelques lots reviennent à des entrepreneurs locaux, comme la quincaillerie, le pavage de la cour et la grille d’honneur à Antoine Gris.

La réception du chantier (1868), les malfaçons

Le chantier principal comprenant l’hôtel du préfet et ailes sur cour fait l’objet d’une réception provisoire par Alphonse Durand le 5 juin 1867, puis d’une réception définitive le 5 juin 1868. Alphonse Durand écrit le lendemain au préfet : « j’ai bien vivement regretté de n’avoir eu l’honneur de vous voir à Poitiers : j’ai procédé hier à la réception des travaux de la nouvelle préfecture, dans le but d’arriver à la prise de possession immédiate ». L’Avenir de la Vienne dans son édition du 6 juin 1868 signale que P. de Vallavieille, préfet depuis quelques semaines, a passé la semaine précédente et la suivante en tournée dans le département pour le conseil de révision. Des entrefilets parus dans la presse locale annoncent le déménagement des bureaux dans les jours suivants. L’Avenir de la Vienne, du 16 juin 1868 publie cette note « on doit commencer demain à transporter dans les nouveaux bâtiments de la préfecture les cartons et le matériel des bureaux », puis signale la fermeture des bureaux de l’ancienne préfecture du 22 au 24 juin (édition du 22 juin).

Une première réception officielle est donnée dans la nouvelle préfecture le 25 août 1868, à l’occasion de la réunion annuelle du Conseil général de la Vienne : « […] une soirée a été donnée dans les beaux salons de la nouvelle préfecture » ; « un assez grand nombre de curieux stationnaient devant la grille sur la place de la préfecture, dont le bâtiment était éclairé dans toute l’étendue de sa façade » (extraits respectivement de L’Avenir de la Vienne et du Courrier de la Vienne et des Deux-Sèvres du 26 août 1868).

La dépense totale, incluant le mobilier, arrêtée à la fin de l’exercice 1868 s’élève, selon les décomptes d’Alphonse Durand à 873.473,47 francs, pour 1910 m² correspondant à l’hôtel de la préfecture, y compris les bureaux et les archives, et 200 m² de remises et écuries.

En 1869, le préfet demande à l'architecte département Adolphe Royer d'ajouter des marquises au-dessus des portes latérales en fond de cour, pour protéger les entrées des intempéries : ces marquises sont encore visibles sur des cartes postales du début du 20e siècle. Le même architecte suit les travaux dans les jardins, les malfaçons (auxquelles il attribue un incendie d'une cheminée en décembre 1870).

Le bâtiment ne fait pas l’unanimité, mais Poitiers est alors un vaste chantier qui va se poursuivre encore pendant une dizaine d’années. Un érudit local, Charles de Chergé, en donne cette description en 1872 : « […] ce logis est l’hôtel de la Préfecture, qui a reçu, depuis peu, ses hôtes officiels, vous vous étonnerez sans doute de l’aspect écrasé et relativement mesquin de ce monument. […] Pour le prix que le département de la Vienne a mis dans cet immeuble (plus d'un million), il pouvait obtenir une chose plus monumentale et plus digne de soutenir l'honneur du présent en face des œuvres du passé ».

Alphonse Durand suit de très près les mises en paiement des différents marchés, intervient auprès du préfet pour que des soldes soient versés, que des procédures de recouvrement intentées devant le tribunal d’instance soient menées à leur terme. S’il ne semble pas être revenu à Poitiers après 1868, il doit avoir consacré un temps important à suivre le dossier concernant des malfaçons engagé dès 1865 contre l’entrepreneur de maçonnerie Antoine Gris. Jean-Baptiste Léonce Ribert, premier préfet de la Vienne de la Troisième République, nomme même, par arrêté préfectoral du 12 octobre 1870, Adolphe Royer, architecte du département, comme remplaçant provisoire d’Alphonse Durand, empêché de procéder aux fonctions dont il est chargé au sujet des serres du jardin. Alphonse Durand continue néanmoins à suivre attentivement ce dossier et répond ainsi par un mémoire de 8 pages au rapport long d’expertise du 18 juin 1873, piqué au vif notamment sur le point que « les architectes […] auraient fourni des plans vicieux et n’auraient exercé aucune surveillance sur les travaux qu’ils étaient appelés à diriger ». L’arbitrage rendu le 6 août 1873 par le conseil de préfecture présidé par le préfet Léon Lavedan devait clore l’affaire avec un programme de travaux supplémentaires et de répartition des frais. Le 7 octobre 1874, le préfet Delmas renvoie un nouveau dossier au conseil de préfecture intitulé « travaux publics, demande de vérifications par experts de dégradations survenues dans le nouvel hôtel de préfecture depuis sa construction, le département de la Vienne contre les sieurs Durand et Guérinot, architectes, Gris, entrepreneur, et autres ». Cette affaire se poursuit jusqu’à un règlement à l’amiable en 1876.

Les abords

Ce nouveau bâtiment est à situer dans un contexte urbanistique plus large avec notamment la construction de la place de la préfecture (dessin de la place Alphonse Durand 1866, dessin des façades Guérinot), actuelle place Aristide-Briand, le percement de la voie Impériale, actuelle rue Victor-Hugo et l'érection de l'hôtel de ville (Guérinot, achevé en 1875).

Les extensions

De nouvelles constructions ont été adjointes par la suite.

Bâtiment administratif sud

Plan, rez-de-chaussée, ancien bâtiment des archives, 1954.

Le bâtiment des archives et le bureau de l'archiviste font l'objet de travaux d'appropriation assez importants en 1871 (9457,66 francs) et 1872 (1896 francs ; devis de l'architecte Royer).

Au sud de l'aile sud, un premier bâtiment est construit en 1908 perpendiculairement au premier bâtiment des archives, parallèlement à l'aile sud. Un bâtiment administratif est reconstruit en 1952-1953 pour remplacer le bâtiment des archives, ces dernières étant transférées dans une chapelle désaffectée rue Edouard Grimaud. Ces deux bâtiments sont surélevés en 1963.

Bâtiment à l'angle de la propriété de la Grand-Maison

Plan et élévation, construction du bâtiment à l'angle de l'impasse des Ecossais adossé au mur de clôture de la Grand'Maison, destiné au service vicinal, 1908.Une annexe destinée au service vicinal a été construite en 1908 à l'angle sud-est de la parcelle où est construite la préfecture, à proximité de l'entrée de la propriété du couvent de la Grand'Maison (aujourd'hui maison de retraite) ; elle était séparée par une cour du bâtiment des archives (remplacé ensuite par le bâtiment administratif).

Cette annexe initialement en rez-de-chaussée présentait un plan trapézoïdal, adapté à la forme de la parcelle. Elle est couverte d'un plan à longs pans et croupes. Elle présente quatre ouvertures à l'ouest, soit de gauche à droite deux fenêtres, une porte et une fenêtre. Elle ne comprenait qu'un couloir de distribution dans l'axe de la porte, une pièce traversante au nord et deux pièces au sud, éclairées par deux fenêtres sur chacun des murs gouttereaux.

Réaffecté au service des HLM, ce bâtiment a été surélevé de deux niveaux en 1961.

Abri de défense passive

Plan de défense active, 1944.

Des aménagements de défense active et passive sont réalisés en 1944, comprenant le barrage des voies de la place, des salles souterraines (sécurisation du central téléphonique par exemple), des tours de tir, etc.

Hôtel du département

Hôtel du département.

En 1987, l'aile nord, allouée au Conseil général (aujourd'hui conseil départemental), devenu autonome de la préfecture depuis les lois de décentralisation (1982-1983), bénéficie à son tour d'une extension, construite le long du boulevard de Verdun. L'hôtel de département fait l'objet d'un dossier séparé.

Annexe dite annexe rue Renaudot

Plan, annexe de la préfecture, rue Théophraste-Renaudot, état vers 1950.

La maison située sur une parcelle reliant la place au 30, rue Renaudot est aménagée en 1950 pour accueillir la direction départementale de la Santé, la direction départementale vétérinaire et le service des carburants. La maison voisine est adjointe aux services préfectoraux avant 1954. Elle a abrité le tribunal administratif jusqu'au milieu des années 1990. Son déménagement rue de Blossac entraîne une restructuration des deux maisons.

Les cabinets Deshoulières-Jeanneau et Fauvel-Fouché remportent en 1998 le concours d'architecture d'aménagement les bâtiments de la rue Théophraste-Renaudot. Pour le bâtiment de l'ancien tribunal administratif, les baies sont entièrement modifiées, la porte cochère est élargie, l'ancienne porte couverte en plein cintre devient une large porte couverte en anse de panier pour l'entrée du personnel. Les planchers et les fenêtres de l'étage sont remaniées pour être au même niveaux que ceux de l'ancienne maison du n° 30. Pour celle-ci, les fenêtres sont démontées et reconstruites en les écartant de manière à insérer une troisième travée au centre. Le nouvel emplacement des linteaux des fenêtres entraîne la destruction du décor qui ornait la chaîne d'angle. Il reste donc peu de choses du style Directoire soi-disant préservé de l'ancienne maison. Les façades sur l'impasse des Ecossais et sur la place, ainsi que les espaces intérieurs, ont été totalement repensés dans un langage plus contemporain.

Cette annexe est inaugurée en 2004. L'accueil du public se fait désormais dans ce bâtiment, par l'entrée ouest, vers la place.

A la suite de ce déménagement, les façades de l'hôtel de préfecture ont été ravalées et nettoyées. Les ouvertures qui avaient été pratiquées dans le toit de l'avant-corps central de chaque pavillon d'accueil ont été supprimées pour revenir au dessin d'Alphonse Durand.

La préfecture de Poitiers a été étudiée en 2003 par Maïna Masson pour la publication du parcours du patrimoine dans le cadre du programme de restauration du bâtiment et de la construction de l'annexe. En 2022, les documents d'archives concernant l'architecte Alphonse Durant ont été dépouillés de manière plus approfondie par Véronique Dujardin dans le cadre de l'exposition consacrée à cet architecte par le musée de Mantes-la-Jolie.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Principale : 20e siècle

Principale : 1er quart 21e siècle

Dates

1868, daté par source

1908, daté par source

1963, daté par source

1987, daté par source

2004, daté par source

Auteurs Auteur : Durand Alphonse

Architecte né le 28 avril 1813 à Mantes-la-Jolie et décédé le 4 août 1882. Il est notamment l'architecte de la préfecture de la Vienne à Poitiers (inaugurée en 1868) et de la sous-préfecture de Mantes-la-Jolie. Il est nommé architecte des édifices diocésains en 1848, architecte du diocèse de Besançon à partir de 1848 puis du diocèse d'Autun à partir de 1858.

Voir Alphonse Durand. 1813-1882. Une vie au service des monuments / Musée de l'Hôtel-Dieu (Mantes-la-Jolie) ; directeur scientifique Jeanne Paquet, Roselyne Bussière, Caroline Koenig. - Milan : Silvana Editoriale, 2022. - 155 p. : ill. en noir et coul. ; 29 cm x 26 cm (rel.). - Chronologie Alphonse Durand (1813-1882) p. 146-149. Bibliographie p. 152-154.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Guérinot [Antoine] Gaëtan

Architecte né à Boulogne-sur-Mer en 1830 et décédé en décembre 1891, élève de l'école des Beaux-Arts de Paris (promotion 1850), élève de Antoine-Nicolas Louis Bailly et de Eugène  Viollet-le-Duc. Il succède à Alphonse Durand comme architecte du diocèse de Besançon (Doubs et Haute-Saône) en 1862 et reçoit à ce titre la légion d'honneur en 1869 (https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/174629).

En 1865-1866, il suit le projet de construction du palais de justice de Montmorillon (Vienne) avec le titre de " architecte du ministère faisant les fonctions d'architecte du département par intérim ".

Il est l'adjoint d'Alphonse Durand pour la construction de la préfecture de la Vienne à Poitiers (projet 1864, inauguration en 1868) et architecte de l'hôtel de ville de Poitiers (projet 1869, inauguration en 1875). La sculpture de sa tombe au cimetière du père Lachaise est signée par Louis Ernest Barrias, qui avait réalisé la sculpture des allégories de l'hôtel de ville de Poitiers. Voir Vouhé, Grégory ; Benéteau Péan, Anne, dir. Un Louvre pour Poitiers. La construction du Musée – Hôtel de Ville, 1867-1875, catalogue d'exposition, musée Sainte-Croix, 14 octobre 2010 – 16 janvier 2011, 152 p.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Deshoulières-Jeanneau, architecte (attribution par source)
Auteur : Fauvel et Fouché

Jean-Pierre Fauvel (1956), Sylvie Fouché (1961), associés dans un cabinet poitevin depuis 1987. Ont réalisé des travaux de construction, annexe rue Renaudot de la préfecture de la Vienne à Poitiers (1998) et de nombreux lycées de l'ancienne région Poitou-Charentes : lycée Chabannes à Chasseneuil-sur-Bonnieure (1990), lycée du Bois-d'Amour et Centre d'apprentissage, puis collège des métiers du bâtiment, puis Lycée Auguste-Perret, actuellement Nelson-Mandela à Poitiers, Elie Vinet à Barbezieux-Saint-Hilaire.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Martin [Antoine] Alexandre

Agent-voyer puis directeur des travaux de la ville de Poitiers dans les années 1860 jusqu'à sa mort en 1883. Il est mis à disposition d'Alphonse Durand pour les travaux de construction de la préfecture de Poitiers dont il exécute les plans et les travaux définitifs des jardins.

, agent voyer (attribution par source)
Auteur : Crosnier Pierre

Entrepreneur de travaux publics, 4 rue de la Tranchée à Poitiers, en 1863 (marché de maçonnerie de la Préfecture)

, entrepreneur de maçonnerie (attribution par source)
Auteur : Gris Antoine

Entrepreneur, boulevard Pont-Achard à Poitiers. Réalise de nombreux travaux pour la construction de la préfecture de Poitiers (fin du marché de maçonnerie, grille, terrassement cour et jardins, etc.) en 1863 et des travaux sur les ouvrages d'art de la ligne de chemin de fer de Poitiers au Blanc en 1882.

, entrepreneur de maçonnerie, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Royer [Nicolas] Adolphe

Né le 13 mai 1827 à Toul (Meurthe-et-Moselle), décédé le 17 août 1891 à Poitiers. Architecte du département de la Vienne dans les années 1870 puis architecte des hospices de Poitiers. Intervient à Poitiers sur la place Aristide-Briand et le jardin de la préfecture (1869-1875), le couvent des filles de Notre-Dame, couvent de la Visitation (1867-1879), l'hôpital général (1889).

, architecte (attribution par source)

L'hôtel de la préfecture de la Vienne, dans son état initial, comprend trois bâtiments organisés autour d'une cour fermée par une grille, un bâtiment réservé aux archives départementales au sud, des annexes (écuries) au nord. Désormais, un bâtiment a remplacé le bâtiment des archives et les annexes ont été détruites pour permettre la construction de l'hôtel de département. Une autre annexe a été construite dans des bâtiments préexistants et traversants de la rue Renaudot à la place Aristide-Briand. Le parc est conçu dès les premiers plans de l'hôtel de préfecture.

L'hôtel de préfecture

Les bâtiments principaux sont construits selon un plan symétrique avec corps central à deux avant-corps et ailes en retour d'équerre. Les élévations, en brique et pierre de taille, sont ordonnancées. Les soubassements sont en pierre de taille. La brique rythme les élévations en s'insérant dans la quasi-totalité des tables entre les baies et les pilastres. Selon les devis et mémoires, la pierre de taille provient des carrières de Bonnillet (Chasseneuil-du-Poitou), de Chauvigny, des Lourdines (Migné-Auxances) et de Château-Gaillard (Migné-Auxances), cette dernière finalement remplacée par de la pierre de Lavoux, plus fine. Les briques rouges proviennent de Tours et les ardoises d’Anjou. Les planchers de chêne reposent sur des solives en fer. Le décor est sobre et éclectique avec une prédominance du style Louis XIII.

Elévation antérieure et plan du rez-de-chaussée, dessin d'Alphonse Durand et Gaëtan Guérinot, publié en 1871.Le corps central, en fond de cour, ou hôtel du préfet, double en profondeur, présente un sous-sol avec voûtes en berceau plein-cintre, un entresol dans les parties le reliant aux ailes, un rez-de-chaussée, un étage et un étage de comble. Les ailes, qui abritaient à l'origine les bureaux et les espaces dédiés au conseil général, sont organisées sur trois niveaux : un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble. Une travée de liaison relie l'hôtel du préfet aux ailes. Les étages de ce dernier ont une plus grande hauteur que les ailes et les travées de liaison. Toutes les baies ont des linteaux en plate-bande avec des clefs saillantes et des piédroits harpés en pierre de taille traitée en bossage ; des tables en brique séparent chaque fenêtre du rez-de-chaussée et de l'étage. Toutes les toitures sont soulignées par un large bandeau richement décoré et surmonté d'une corniche à denticules (voir le décor d'architecture).

L'ensemble est couvert de toits à longs pans brisés avec toits brisés en pavillon sur les pavillons d'about des ailes, au centre des ailes, et sur les avant-corps cantonnant le corps central. Tous les toits en pavillon sont sommés d'un épi de faîtage en zinc.

D'après les devis et les plans, la largeur totale entre les deux ailes est de 36,60 m : 3,60 m pour chaque travée de liaison entre l'avant-corps et les ailes, 7,80 m de large pour chaque avant-corps et 21,60 m de large pour le corps central proprement dit. La profondeur maximale est de 21,70 m. Les dimensions maximales de la cour sont de 44,80 m de large pour 42,20 m de profondeur.

L'hôtel du préfet

Hôtel du préfet, façade orientale, sur la cour d'honneur.

Le corps central

La façade principale orientale (vers la cour) du corps central est ordonnancée en sept travées :

- la travée d'honneur centrale, en pierre de taille, présente une porte principale couverte en plein cintre, encadrée de deux colonnes cannelées à bagues ornées de motifs végétaux, la clef est décorée et saillante, encadrée d'une guirlande végétale qui prend place dans l'écoinçon. Cette porte est surmontée d'un large bandeau orné de six triglyphes encadrant des métopes dont deux au chiffre N de Napoléon III, un balcon protégé par un garde-corps en ferronnerie s'ouvre devant la porte-fenêtre du premier étage ; des pilastres à chapiteaux décorés encadrent cette baie, la lucarne à ailerons à volutes et urnes drapées latérales supporte un fronton-pignon qui renferme l'horloge ;

- au rez-de-chaussée, des portes s'ouvrent aux travées extérieures et de hautes fenêtres aux travées intermédiaires

- un large bandeau lisse sépare le rez-de-chaussée de l'étage ; ce bandeau se poursuit sur les avant-corps ;

- les portes-fenêtres de l'étage, à l'exception de celle de la travée centrale, sont toutes protégées par des garde-corps en ferronnerie ; les dessus de fenêtres sont ornés d'un masque entouré d'une guirlande et les espaces limitant les travées sont marqués par un modillon ;

- les travées impaires sont surmontées d'un œil-de-bœuf en zinc sur le versant et les travées paires de lucarnes ; les lucarnes à fronton pignon des deuxièmes et sixième travées ont des ailerons à volutes plus petites que la lucarne centrale ; ces deux lucarnes sont couvertes d'un fronton brisé cintré à volutes surmontées d'un amortissement.

Corps principal, façade ouest, vers le jardin.

La façade postérieure comprend un perron qui s'ouvre sur le jardin face aux trois travées centrales, protégé par un garde-corps à balustres. Le soubassement est plus haut que sur la façade antérieure du fait de la pente naturelle du terrain. Des soupiraux couverts en arc segmentaire permettent l'aération du sous-sol. Le corps central comporte également sept travées, avec des portes sur les trois travées centrales. Les baies du rez-de-chaussée sont couvertes en plate-bande, dans clef saillante. Les fenêtres de l'étage portent le même décor (clef, dessus-de-fenêtre, garde-corps) que celles de la façade antérieure. Les travées impaires sont éclairées par des œil-de-bœuf identiques à ceux de la façade antérieure ; les lucarnes des travées paires sont identiques à celles des deuxième et sixième travées de la façade antérieure.

Sur l'élévation sur cour comme sur l'élévation postérieure, quatre conduits de cheminée en brique à l'exception des côtés étroits et des couronnement d'une assise, en pierre de taille, sont insérés sur l'hôtel du préfet : une de chaque côté à la jonction entre l'hôtel et les avant-corps et une de part et d'autre de la travée centrale.

Les avant-corps

Les avant-corps comprennent une travée sur chacune les élévations vers la cour et vers le corps central. La largeur sur cour est de 7,80 m et l'avancée a une profondeur de 4,50 m sur la cour.

Sur cour, la fenêtre orientale porte un mascaron au rez-de-chaussée ; le dessus de la fenêtre orientale de chaque pavillon est orné d'un masque entouré d'une guirlande. Un pilastre à chapiteau décoré encadre chaque baie de la façade orientale et les angles des trois élévations vers la cour. Les fenêtres de l'étage de l'élévation vers le corps central portent un décor identique. Toutes les fenêtres de l'étage sont munies de garde-corps en ferronnerie identiques à ceux du corps central. Des urnes voilées ornent les angles de la toiture en façade et encadrent les lucarnes qui sont semblables aux lucarnes des deuxième et sixième travées du corps central.

L'élévation postérieure est organisée de manière identique pour les élévations ouest et vers le corps central. Les élévations extérieures (sud pour l'avant-corps sud et nord pour l'avant-corps nord) comportent quatre travées de fenêtres au rez-de-chaussée comme à l'étage, toutes couvertes de plate-bande en bossage, sans ornement sur les clefs, et piédroits en bossage. Les fenêtres de l'étage sont protégées par un garde-corps en ferronnerie. Les dessus-de-fenêtre de l'étage portent un décor de guirlandes.

Les travées de liaison

Des travées, de 4 m de large, relient l'hôtel du préfet et les ailes ; la façade orientale est légèrement avancée par rapport au corps central. Chacune comprend une travée comprenant une porte couverte en plein cintre au rez-de-chaussée, une fenêtre à l'étage, sans garde-corps en ferronnerie. La travée est surmontée d'un fronton à aileron surmonté d'un fronton cintré.

La façade postérieure, en retrait de 2m75 par rapport au pignon des ailes latérales, est similaire mais avec deux fenêtres au rez-de-chaussée.

La travée sud abrite l'escalier particulier du préfet, la travée nord un escalier de service et des sanitaires.

Les ailes en retour d'équerre sur cour et les pavillons d'accueil

Aile nord, façade sud, vers la cour d'honneur.

Chaque aile est composée d'un long bâtiment comprenant quatre travées de part et d'autre d'un avant-corps central. Un bâtiment d'accueil, plus large que l'aile, avec une loge précède chaque aile en bordure de la place. A l'origine, l'aile sud abritait le conseil de la préfecture, le service vicinal, les greffes, le secrétariat général et divers bureaux, l'aile nord des espaces de service (cuisine, laverie, bûcher, garde-manger) au rez-de-chaussée et le conseil général au premier étage.

La longueur de chaque aile est de 37,70 m sur cour et 43,75 m sur les élévations postérieures, pour 8 m de largeur. Les pavillons d'accueil mesurent 16,80 m de large pour 8 m de profondeur.

L'avant-corps central et la façade sur cour de chaque pavillon d'accueil sont organisés de manière similaire, avec une porte couverte en plein cintre au sud et un passage couvert en plein cintre au nord, et une porte-fenêtre à l'étage. Chaque baie est encadrée de part et d'autre par une niche également couverte en plein cintre, qui n'abrite pas de statue, cernée par un pilastre de part et d'autre par un pilastre. Au rez-de-chaussée, la clef est ornée d'un mascaron, à l'étage, la clef n'est pas décorée mais le dessus-de-fenêtre est orné d'un masque encadré de guirlandes. Cette travée est surmontée d'un fronton triangulaire comportant un cartouche lisse et un décor sculpté. Des urnes voilées marquent les angles des toitures. L'avant-corps central sud est occupé par un escalier alors que le passage couvert du corps-central nord menait à la cour des écuries.

Un couloir bordé de sanitaires est construit dès l'origine perpendiculairement à l'aile sud, au niveau du corps central et menait au bâtiment des archives.

Les travées des ailes comportent, sur cour, des portes-fenêtres à mouluration en cavet et couvertes en plein cintre au rez-de-chaussée et des portes-fenêtres couvertes en plate-bande. Le dessus-de-fenêtre du rez-de-chaussée est orné d'un cartouche lisse, le dessus-de-fenêtre de l'étage de guirlandes. Les fenêtres de l'étage sont séparées par des pilastres en pierre de taille qui marquent les travées. Les espaces entre les chaînages harpés des fenêtres de l'étage et les pilastres, les écoinçons des baies du rez-de-chaussée et le bandeau de niveau sont remplis par des parements en brique rouge.

L'élévation postérieure comprend quatre travées à l'est du corps central et huit travées à l'ouest.

Le pignon sur jardin, comprend un décor avec des pilastres d'angles, des pilastres encadrant la travée centrale constituée d'une niche couverte en plein cintre avec un mascaron et une guirlande dans les écoinçons, fronton triangulaire similaire à celui des élévations sur cour sud et nord des pavillons d'accueil, urnes voilées dans les angles.

Les pavillons d'accueil

Pavillon d'accueil sud.La façade orientale, vers la place, des pavillons d'accueil est organisée en cinq travées, les trois travées centrales, composées d'étroites fenêtres, légèrement plus larges au centre, forment un très léger avant-corps et sont sommées d'un fronton triangulaire avec un cartouche lisse encadré par des ailerons à volutes cernés d'urnes voilées. Le décor du fronton proprement dit est composé d'une aigle impériale au nord comme au sud. Les travées extérieures sont percées de portes à mouluration en cavet couvertes en plein cintre. Pour chaque pavillon, la clef de la fenêtre centrale du rez-de-chaussée porte un mascaron (tête féminine) tandis que le dessus de la fenêtre centrale est orné d'un masque grotesque entouré d'une guirlande et les linteaux des fenêtres latérales de l'étage d'un décor végétal. La devise républicaine Liberté, Egalité, Fraternité somme les baies impaires du rez-de-chaussée des deux pavillons d'accueil.

Chaque pavillon d'accueil comprend sur l'élévation ouest, vers la cour, une travée encadrée de pilastres, avec une porte couverte en plein cintre au rez-de-chaussée. Une autre travée s'ouvre à l'ouest vers la façade postérieure des ailes.

Intérieur

Plusieurs escaliers intérieurs desservent les niveaux intérieurs. L'escalier d'honneur, escalier tournant à retour avec jour, prend place dans la partie antérieure de l'avant-corps nord de l'hôtel du préfet.

Les bâtiments annexes

Au nord, les écuries ont été remplacées par l'hôtel de département.

Bâtiment administratif sud

Bâtiment construit en 1963 à l'emplacement du bâtiment des archives, façades nord (vers la cour) et est (vers la place).Le bâtiment des archives a été remplacé par un bâtiment administratif double en profondeur. D'abord construit avec un sous-sol, un rez-de-chaussée et deux étages, il a été surélevé d'un étage supplémentaire souligné par un bandeau de niveau. Les baies de la partie initiales ont des encadrements en pierre de taille. Ce bâtiment comprend une travée de fenêtres, sauf au rez-de-chaussée, sur le pignon oriental (dans l'axe du couloir central qui dessert les bureaux), dix travées sur l'élévation sud, quatre travées sur le pignon ouest, dans la prolongation des trois travées du bâtiment qui a remplacé de couloir de liaison, et sept travées vers le nord, faiblement éclairées en raison de la proximité de l'aile sud de l'hôtel. Les fenêtres nord et sud du premier et du deuxième étages sont protégées par des garde-corps à barreaux, en ferronnerie, les fenêtres du pignon oust et de l'étage de surélévation sont protégées par une simple barre horizontale. Un escalier de secours métallique a été construit sur la façade sud. Ce bâtiment est couvert d'un toit à longs pans et croupes.

Le couloir de liaison qui menait autrefois vers le bâtiment des archives au niveau du corps central de l'aile sud a d'abord été reconstruit, élargi et surélevé comme le bâtiment administratif, puis a été doublé en profondeur par une pièce supplémentaire en rez-de-chaussée, vers l'est, sur la largeur de quatre travées du bâtiment administratif.

Bâtiment à l'angle de la propriété de la Grand-Maison

Bâtiment à l'angle de l'impasse des Ecossais adossé au mur de clôture de la Grand'Maison.L'annexe construite en 1908 à l'angle sud-est de la préfecture, à proximité de l'entrée de la propriété de la Grand'Maison (aujourd'hui maison de retraite), pour accueillir le service vicinal, était séparée par une cour du bâtiment des archives (remplacé ensuite par le bâtiment administratif). Vers la place, un court mur de clôture est ouvert par un portail en ferronnerie, à piles maçonnées.

Cette annexe à deux étages présente un plan trapézoïdal, adapté à la forme de la passerelle. Elle est couverte d'un plan à longs pans et croupes. Elle présente quatre ouvertures à l'ouest, soit de gauche à droite deux fenêtres, une porte et une fenêtre. Elle ne comprenait qu'un couloir de distribution d'ans l'axe de la porte, une pièce traversante au nord et deux pièces au sud, éclairées par deux fenêtres sur chacun des murs gouttereaux.

Annexe dite annexe rue Renaudot

Annexe rue Renaudot, façade ouest, place Aristide Briand : accueil du public, en 2022.Ce bâtiment comprend un rez-de-chaussée, deux étages et un étage de comble. Il s'étend entre la rue Renaudot et l'extrémité sud de la place Aristide-Briand, parallèlement à l'impasse des Ecossais. La façade ouest de l'annexe, vers la place Aristide-Briand, face au bâtiment administratif sud, L'accueil du public se fait par cette façade. L'architecture mêle béton, armature métallique et grandes baies vitrées. La façade orientale, rue Renaudot, a été profondément remaniée (voir historique), Elle laisse apparaître l'existence des deux maisons qui préexistaient par le maintien de la partie de la chaîne d'angle.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit partiel

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Mise en oeuvre : brique et pierre

Toits
  1. ardoise
Plans

plan symétrique en U

Étages

sous-sol, entresol, 1 étage carré, étage de comble

Couvrements
  1. voûte en berceau plein-cintre
Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans brisés

  2. Forme de la couverture : toit brisé en pavillon

  3. Partie de toit : croupe brisée

Escaliers
  1. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier tournant à retours avec jour

    Structure : en maçonnerie, en charpente

  2. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier droit

    Structure : en maçonnerie

Décors/Technique
  1. ferronnerie
  2. menuiserie
  3. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : armoiries

  2. Representations : mascaron

  3. Representations : cartouche

  4. Representations : pot à feu

  5. Representations : fronton


Précision sur la représentation :

Le décor sculpté de la façade principale est essentiellement constitué de mascarons aux clefs des portes et fenêtres, de pots à feu drapés sur l'entablement. Les frontons des ailes latérales accueillent armoiries politiques (aigle et insignes impériaux) et des cartouches.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Poitiers , 7 place Aristide-Briand

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1970 BK, BL 155, 2022 BK 429, 430, 3 (Hôtel de préfecture et parc parcelle BK 430 Annexes administratives parcelle BK 429 Annexe rue Renaudot parcelle BL 3)

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