Presbytère, actuellement maison
France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Arçais
Historique
Liée à l'église Saint-Cyr, la cure d'Arçais comprenait une métairie et des terres qui lui assuraient des revenus agricoles. Le 4 août 1575 par exemple, Hugues Sicault, curé d'Arçais, met en ferme ces terres. Les biens de la cure d'Arçais sont saisis comme biens nationaux à la Révolution. Le 30 novembre 1790, est estimée la métairie de la Cure d'Arçais, comprenant des terres, des marais et l'emplacement d'une aire à battre, le tout d'une valeur de 714 livres. Le 29 mars 1797 (9 germinal an V), sont vendus aux enchères une terre "située à la Perche" et une aire à battre dite l'aire de la cure, dépendant de la ci-devant cure d'Arçais. Le tout est acquis pour 400 francs par Antoine Philippe, demeurant à Epannes.
Le presbytère, resté propriété communale, apparaît à cet endroit sur le plan cadastral de 1829. On y voit déjà un bâtiment (le logis) au sud, en retrait par rapport à la voie, et une aile (communs) en retour d'équerre au nord, dans une cour qui relie la rue de la Mairie. En ce début du 19e siècle, le presbytère n'a pas encore retrouvé son usage d'origine. Il est mis en location le 6 février 1814, pour 5 ans, à Charles Bertrand, ancien militaire et instituteur à Arçais. Le bail précise qu'il devra quitter les lieux dès qu'un curé aura de nouveau été nommé par l'évêque. En 1825, André Chaigneau, maçon à Arçais, construit le mur de clôture du jardin et, en 1827, il procède à des réparations sur l'écurie.
En 1830, l'amélioration du presbytère est une condition posée par l'évêché pour la nomination d'un curé à Arçais. Le 28 juin 1830, une expertise est menée sur un projet de restauration. Le presbytère se compose alors d'un corps de bâtiment de 14 mètres de profondeur sur 8 de largeur, comprenant un simple rez-de-chaussée avec grenier, lequel rez-de-chaussée est divisé en quatre pièces par deux murs de refend. Un petit corps de bâtiment adossé au premier abrite une cuisine. La façade sur la rue, les planchers, les cheminées et la couverture de la partie antérieure du bâtiment, sont en complète dégradation. Le projet de restauration, dont le devis est présenté le 20 août par M. Chaumier, de Niort, consiste à reconstruire la façade et le toit, et à surélever le corps principal pour créer un étage et un grenier. La nouvelle façade comptera cinq fenêtres et une porte. Le rez-de-chaussée sera structuré par un corridor central desservant quatre pièces. On reconstruira aussi l'escalier et les cheminées. Pour la pierre de taille, on utilisera celle des carrières de Niort. Les tuiles du toit reposeront sur un lit de roseaux. Les travaux, d'un montant de 4390 francs, sont adjugés le 12 juin 1831 à Pierre Fléau, maçon et tailleur de pierres à Mauzé-sur-le-Mignon, et ils sont réceptionnés le 17 février 1832.
Le 5 mars 1847, lorsqu'il décide de reconstruire l'église à la sortie est du bourg, près du nouveau cimetière, le conseil municipal envisage d'y déplacer aussi le presbytère. Alors qu'il est à la recherche de locaux pour sa mairie et son école, il pense aussi les établir dans le presbytère, bâtiment en bon état. Ce projet reste finalement sans suites. Le presbytère, demeuré à son emplacement d'origine, fait l'objet de vives discussions dans les années 1860-1870 entre le curé et la commune. Le 13 décembre 1869, le conseil de fabrique constate son mauvais état et son exigüité, et plaide pour utiliser l'emplacement de l'ancienne église, sur le côté nord de la place de l'église. Le conseil s'engage à financer les travaux, pour une entrée dans les lieux en 1876. Mais la municipalité rejette cette option et préfère, dans les années 1880, procéder à un nouvel aménagement d'importance. Le 21 septembre 1883, un devis de l'agent-voyer Charles Desessards, de Niort, prévoit de surélever le bâtiment côté jardin afin de créer une chambre à coucher supplémentaire. Il s'agit aussi de reprendre les toitures, et les murs de façade et de côté. Les travaux sont adjugés le 6 juillet 1884 à Louis Barraud, maçon à Arçais, et sont réceptionnés le 17 juillet 1885.
Avec la séparation des Eglises et de l'Etat en 1905, la commune récupère le presbytère. En 1908, elle passe un bail avec le curé Emile Proust, location renouvelée ensuite avec ses successeurs. Le presbytère comprend à cette date quatre chambres basses et quatre chambres hautes, une buanderie, une écurie, un serre-bois et un jardin.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 2e quart 19e siècle |
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Dates |
1831, daté par source |
Auteurs |
Auteur :
Chaumier, entrepreneur (attribution par source) Auteur : Desessards Charles, agent voyer (attribution par source) |
Description
L'ancien presbytère est situé au coeur du bourg, en retrait par rapport à la voie, derrière un petit jardin délimité par un muret de clôture. Une cour s'étire en longueur à l'arrière. La façade est couronnée par une corniche et marquée par un bandeau d'appui. Elle présente trois travées d'ouvertures, réparties symétriquement autour de la porte centrale. La travée centrale est toutefois décentrée. Chaque travée se terminer, au comble, par un oculus. Les autres baies possèdent chacune un encadrement mouluré et en arc segmentaire. Les deux baies du rez-de-chaussée ont un linteau également en arc segmentaire.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
1 étage carré, comble à surcroît |
Élévations extérieures |
élévation ordonnancée |
Couvertures |
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Typologie |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA79004643 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée et directeur du Centre vendéen de recherches historiques à partir de 2017. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2022 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Centre vendéen de recherches historiques |
Citer ce contenu |
Presbytère, actuellement maison, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Centre vendéen de recherches historiques, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/099bfdab-eb1e-46bc-a7b8-3bc31af532da |
Titre courant |
Presbytère, actuellement maison |
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Dénomination |
presbytère |
Parties constituantes non étudiées |
cour clôture communs |
Statut |
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Protection |
Site, secteur ou zone de protection : Aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine |
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Arçais , 3 rue du Marais
Milieu d'implantation: en village
Lieu-dit/quartier: Bourg
Cadastre: 1829 C 158, 2022 AL 306