Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Ce château, dont le tracé est visible sur le plan cadastral de 1817, a complètement disparu aujourd'hui. Fief des Disaves (ou d'Izave) au début du 16e siècle, la terre d'Orlac est achetée par Jacques de Verdelin en 1612 à Jacques Le Comte, baron de la Tresne, qui la tenait de Charles de Courbon, seigneur de Saint-Léger. Elle passe ensuite en 1630 au Bremond d'Ars, par le mariage de Marie-Guillemette de Verdelin avec Jean-Louis de Bremond d'Ars. Le château d'Orlac figure au nord de la paroisse sur la carte du cours de la Charente relevée en 1689.

En 1678, Jacques-René de Bremond d'Ars y nait. Il est le père de Pierre-René de Bremond, né au château de Dompierre en 1708, ce qui peut signifier que le logis d'Orlac était alors déjà délaissé au profit de celui de Dompierre, autre bien des Bremond d'Ars. Son état se dégrade au cours du 18e siècle et, en 1794, il est considéré comme une métairie dans l'estimation des biens de l'émigré Pierre-René-Auguste Bremond. Cette métairie est constituée de deux maisons de métayer, d'une écurie, toits à volailles et cochons auxquels s'ajoutent "une chambre voûtée, deux cabinets au midy, écurie au nord, chai de vin et treuil au devant une grande grange à la suite de l’écurie, grange à bœufs au nord d’icelle, grenier au-dessus".

Selon les mémoires du général de Bremond d'Ars, publiées en 1904, son grand-père se disposait à reconstruire le château d'Orlac au moment de la Révolution.

L'emprise du château est nettement visible sur la section F du plan cadastral de 1817, constituée de cinq parcelles numérotées 403, 404, 405 et 408, et formant un quadrilatère. Deux tours marquent les angles au nord, trois bâtiments forment la limite sud-est du quadrilatère et un autre bâtiment forme l'angle ouest. Cette emprise est prolongée par des parcelles à l'ouest et au midi, ces dernières étant adjacentes à celles occupées par l'église, dédiée à saint André, et la cure. Des rues et chemins enserrent cet ensemble de parcelles.

Une vue aérienne prise en 1949 montre qu'à cette époque subsiste une partie de la muraille ouest du château, dans une zone vouée à la culture ; le chemin qui passait au nord sur le plan de 1817 a disparu. Depuis lors, la construction de différents bâtiments au nord de l'écart d'Orlac a fait disparaître les dernières traces du château.