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Imprimerie Dupanier

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Rochechouart

La maison, construite à la fin du 15e siècle, est bâtie sur les bases de l’ancien rempart de la ville, comme semble l'indiquer la présence d'une fine ouverture dans la cave de l'actuel garage (ancienne cave à charbon) qui correspondrait à un percement défensif de la fortification. De nouveaux aménagements ont lieux à la fin du 18e siècle (sans doute après 1776, date à laquelle la destruction des fortifications de la ville est autorisée). Un escalier en bois, au bout du couloir pavé, est ajouté. Il dessert l’étage et le comble à surcroît ; il est éclairé en second jour par les anciennes baies du mur gouttereau nord-est, qui donnent désormais sur une extension. Cette dernière, qui double en profondeur le logis, a été construite grâce à l’espace libéré par le rempart. Au rez-de-chaussée sur cour, est édifiée une galerie surmontée d'un terrasse à balustres.

En 1816, d'après un acte de vente, l’habitation se compose de « corridor, cuisine, sale, salon, office, caves, chambres basses et hautes, greniers, terrasses, cours, jardin, garage, écurie, buanderie, toits à cochons et à volaille et autres objets». Louis dupanier, marchand de bestiaux, acquiert la maison en 1874. En 1890, le rez-de-chaussée est converti en atelier d'imprimerie. Vers 1930, une extension de l'atelier est construite en façade.

En 1890, Justin et son frère cadet Jean-Louis Dupanier ouvrent leur imprimerie, avec un ouvrier, Eugène Menu, logé chez eux. Ils reprennent très probablement l’outillage et le fonds de l’imprimeur Gaudin-Breton (place des Halles) qui cesse son activité à l’automne 1890. Ils reprennent en février 1891 la publication du bulletin annuel des Amis des sciences et arts de Rochechouart. A la même date, ils lancent un journal hebdomadaire : “les Annales littéraires et judiciaires de l’arrondissement de Rochechouart” qui devient en août 1896 le "Journal de Rochechouart". Après une interruption entre 1914 et 1919, la publication reprend jusqu’en mai 1923. Le journal devient alors "l’Union du Centre. Ancien journal de Rochechouart". A la Libération, il est rebaptisé "Le Libérateur”, et parait jusqu’au 11 juillet 1981.

En juillet 1905, ils forment une société en nom collectif "Dupanier frères", pour le commerce d'imprimerie, papeterie, reliure. En novembre 1907, ils acquièrent, pour 13 000 francs, le fonds de l’imprimeur Jean-Jacques-Théophile Clochard, imprimeur place Carnot à Bellac et éditeur du journal Le nouvelliste de Bellac. En 1909, Justin Dupanier quitte la co-direction de Bellac pour se consacrer à celle de Rochechouart. L'année suivante, il devient propriétaire de l'habitation de Rochechouart. L'année suivante,les deux frères dissolvent leur société et se consacrent l'un à l'imprimerie de Bellac, l'autre à celle de Rochechouart.

L’imprimerie de Rochechouart produit des ouvrages locaux, une importante collection de cartes postales régionale, ainsi que des papiers officiels, des publicités et des documents pour les commerçants et les industriels de Rochechouart, ainsi qu’au département de la Seine. A partir des années 1920, un atelier de fabrication de sac en papier de paille est installé à côté de l’imprimerie. Il occupe une dizaine de personnes.

Après le décès de Justin Dupanier en avril 1934, l’imprimerie est reprise par ses enfants : Marie-Claire et Martial. Durant la captivité en Allemagne de ce dernier, Louis Colas, époux de Marie-Claire, assure l’intérim. Le matériel de l’imprimerie est modernisé dans les années 1960. La publication du journal se poursuit jusqu’en 1981. L’imprimerie et la papeterie ferment en 1995, après le décès de Martial.

Périodes

Principale : 2e moitié 15e siècle, 1ère moitié 16e siècle, 2e moitié 18e siècle, 4e quart 19e siècle

La maison, de deux étages carrés, bâtie en moellon et couverte en tuile creuse, est édifiée sur l'ancien rempart de la ville. elle compte deux caves, dont l'une est ouverte par une porte cintrée à chanfrein droit, dessin que reprennent les baies des deux façades de la maison. La moulure à listel d'une des fenêtre permet d'avancer une date de construction autour de 1500. Les cheminées, les boiseries et les décors intérieurs témoignent d'un remaniement à la fin du 18e siècle. Une pièce formant couloir est tendue de toiles peintes, chasse à l'ours et Daphné et Appolon. L'atelier d'imprimerie est aménagé en 1890 dans la grande salle du rez-de-chaussée.

Il comprend le matériel suivant :

Imprimerie :

-Une Pédale Gordon ½ raisin (dite Pédalette, jugée « non conforme à la législation » en 1991.

-Une platine Heidelberg (n°81632N ?), qui remplace une Express Ofmi (Omnium Français du Matériel d'Imprimerie, distributeur).

-Une Pédalette Taesch ½ raisin, achetée en 1930.

-Une presse en blanc Marinoni, format Colombier.

- une machine en blanc Alauzet format double raisin (non conforme, achetée d’occasion)

-En 1954, la Marinoni est remplacée par une presse Lambert Elby 70/50 (mauvais état de fonctionnement en 1991)

-En 1960, une seconde Heidelberg est acquise : (n°12668N - rectification considérée comme hors service ( ?) en 1991)

Composition :

Une linotype Mergenthaler à creuset électrique Buhler (avec trois magasins et un magasin auxiliaire), acquise en 1923

Un marbre de composition, des rangs de composition ; table de façonnage…

Les jeux de caractères typographiques présents en 1991 sont : 2 casses d'Anglais, Univers (13), Etoiles (3), Caravelles(4), Helena (3), Europe (6), Mistral (2), Helvética (3), choc (6), antique (1).

Plus divers jeux de caractères d’affiches

Plus 700 kg de plomb pour linotype, et 1100 kg de caractères usés.

Soit environ huit à neuf tonnes de plomb dans l’atelier.

Façonnage :

- un massicot Jurine (ouverture de 80) acheté en 1941, (« non conforme à la législation » en 1991)

- une cisaille d’un mètre (coupoir Derrley ?)

- deux machines à coudre fil métal (remplacées par une piqueuse Polygraph)

- diverses machines (à pointiller, à arrondir les coins…)

Dans une autre pièce, une table de gantier. Dans le garage, une presse à balle.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : gneiss

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit
Toits
  1. tuile creuse
Étages

2 étages carrés

Couvrements
  1. charpente en bois apparente
Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans
Escaliers

  1. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier tournant à retours avec jour

    Structure : en charpente
Énergies
État de conservation
  1. remanié

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Rochechouart , 3 place Dupuytren

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2017 BR01 70, 1828 L1 477

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