Maison, actuellement immeuble

France > Nouvelle-Aquitaine > Creuse > Aubusson

La construction de cette maison est postérieure à 1848. A cette date, en effet, le pont des Récollets, qui supportait le passage de la route royale de Clermont à Limoges, fut rebâti plus large et déplacé dans l'axe de la rue Franche (actuelle rue des Déportés). La place qui lui servait de débouché sur la rive droite de la Creuse (l'actuelle place Jean Lurçat) fut alors rectifiée et agrandie sur son côté ouest, à sa rencontre avec le quai des Iles. Cette opération d'urbanisme occasionna la démolition de plusieurs bâtiments et la construction, sur l'angle de la place, de la présente maison, dont le mur-pignon fut magnifié par un balcon filant. Jusqu'à la fin du 19e siècle, du côté du quai des Iles, la maison fut devancée par un long corps de bâtiment, visible sur les plans de l'époque : il s'agissait d'anciennes écuries, qui, par la suite, furent reconverties en ateliers de tissage par la maison PARISSE, spécialisée dans la fabrication de tapisseries. A l'extrême fin du siècle, le propriétaire de la maison les fit détruire pour rebâtir d'autres écuries dans l'angle nord de la cour, dégageant ainsi l'espace nécessaire à l'ouverture d'une cour, séparée des bords de la Creuse et du quai des Iles par un portail. Par la suite, la maison fut divisée vers 1920 en appartements (un par étage et quatre au rez-de-chaussée). Les écuries servent aujourd'hui de garages et de resserre.

Périodes

Principale : 2e moitié 19e siècle

Secondaire : 1er quart 20e siècle

Cette maison, bâtie à l'angle ouest de la place Jean Lurçat, sur une parcelle traversante sise entre la rue des Déportés et le quai des Iles, se développe sur deux étages carrés et un étage de comble, sous un toit à croupe recouvert de tuiles plates. Son élévation en pierre de taille, très sobre, ne présente que quelques éléments décoratifs : bandeau plat délimitant les niveaux, appuis saillants des baies des étages, aux moulurations spécifiques de la seconde moitié du 19e siècle, corniche sommitale et plates-bandes appareillées couronnant les fenêtres. Sur la rue des Déportés, seule la travée centrale est mise en exergue par une porte à deux vantaux surmontée d'une imposte vitrée et par un balcon établi sur des consoles décorées de feuilles d'acanthe et fermé par un garde-corps en ferronnerie. Le même balcon, mais filant, court le long des deux travées formant retour sur la place Jean Lurçat. L'élévation ouest donne sur une cour trapézoïdale, séparée du quai des Iles par un portail à deux hautes piles de pierre. Elle se démarque par son traitement en enduit, ne laissant la pierre de taille apparente que pour les encadrements et les chaînages d'angle. La travée centrale, correspondant à l'escalier tournant à volées courbes (limon en bois et garde-corps en fonte) qui dessert les étages, se distingue par ses ouvertures cintrées. Les deux bâtiments des écuries, dans l'angle nord de la cour, portent un décor de briques polychromes (pilastres, encadrements des baies, corniche et modillons). A noter, entre la porte piétonne et le couloir central menant à l'escalier, au rez-de-chaussée, une porte en bois présentant un beau décor de style Art Déco. Au premier étage, porte palière et cloison ornées de panneaux de vitraux à décor géométrique (losanges).

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : pierre de taille

  4. Mise en oeuvre : grand appareil

  5. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile plate
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

2 étages carrés, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier tournant

    Structure : en charpente

Décors/Technique
  1. ferronnerie
  2. menuiserie
  3. vitrail

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Creuse , Aubusson , 1 rue des Déportés

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2007 AM 278

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