Église paroissiale Saint-Étienne

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Nousse

L'histoire de la paroisse de Nousse n'est pas documentée. La dédicace de l'église au protomartyr saint Étienne plaide en faveur d'une fondation ancienne, mais le plan à vaisseau unique et abside plus étroite à pans coupés semble désigner une construction d'origine gothique. L'enduit qui recouvre uniformément les élévations tant extérieures qu'intérieures, l'absence d'éléments datants ainsi que le percement de nouvelles baies et la construction d'un porche au sud à la fin du XIXe siècle empêchent toutefois de préciser davantage la datation.

Un acte passé devant le notaire Labeyrie de Mugron le 12 mars 1752 entre le marchand Dominique Labeyrie, syndic de la communauté de Nousse, et Joseph Lafosse, "maître masson" à Mugron, fait état de travaux exécutés par ce dernier à l'église : "ledit Lafosse à la prière du marguillier de l'église dudit Nouce [sic] et du syndic procédant auroit fait plusieurs ouvrages dans l'église dud. Nouce, soit à la sacristie et au sanctuaire qui regardent en seul la fabrique, et ensuite carrelé la nef de lad. église, même fait des vitraux à lad. nef et raccommodé le mur du semetiaire [cimetière], lesquels ouvrages rergard[e]nt purement la communauté" (AD Landes, 3 E 17-29, communiqué par Michelle Tastet-Brèthes).

Au XIXe siècle, la seule grande restauration documentée, mais sans précision sur la nature des travaux, est celle exécutée en 1845-1846 par l'entrepreneur Laurent Laussucq, maçon à Pomarez, sur un devis de l'architecte départemental Jules Sibien. En 1876, l'architecte dacquois Caussé fait refaire la couverture du clocher "en bardeaux de bois de chêne", clocher qui fait encore l'objet de réparations en 1884 par Pierre Lalanne, en 1901 par l'agent voyer cantonal Arnaudin et en 1928 par le zingueur montfortais Léopold Lantrade. En août 1885, la réfection du plafond du chœur, le blanchissage des murs de l'église et "le changement des vitraux" sont adjugés au maçon Auguste Crabos, de Montfort.

Périodes

Principale : Moyen Age (daté par travaux historiques)

Principale : 2e moitié 19e siècle (daté par source)

Auteurs Auteur : Sibien Jean Antoine Jules

Prénom usuel : Jules. Né à Nancy le 1er mai 1822, mort à Paris 8e (21, boulevard des Batignolles) le 4 décembre 1881. Élève de Labrouste, beau-frère de Dupuy, chef de division au ministère de l'Intérieur ; agent en chef, puis architecte du département des Landes jusqu'en 1859 (remplacé par Alexandre Ozanne) ; architecte diocésain d'Aire-sur-l'Adour à partir du 15 mai 1849 ; architecte de la Ville de Paris ; démissionne pour raison de santé le 26 octobre 1880 et accède à l'honorariat le 1er novembre suivant (J.-M. Leniaud, Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle) ; dit "architecte de la ville de Paris en retraite" dans son acte de décès. Fils de Claude François Sibien (1787-1840) et de Marguerite Bonheur (1793-1857), il épousa à Paris, le 3 mars 1851, Marie Léonie Deforge (1830-1882), dont il eut trois enfants. Il était le frère cadet de Nicolas François Louis Joseph Sibien (1814-1860), deuxième Prix de Rome d'architecture, architecte agent-voyer en chef du département des Landes, dont la fille Joséphine (1842-1896) épousa à Mont-de-Marsan en 1861 l'architecte landais Urbain Dupouy (1830-1890). Leur fils Jules-François Dupouy (1863-1893), petit-neveu de Jules Sibien, fut en 1890 le successeur d'Érasme Maumen comme architecte départemental des Landes.

, architecte départemental (attribution par source)
Auteur : Laussucq Laurent

Entrepreneur de maçonnerie ("maître-maçon") à Pomarez (Landes), puis à Dax ; né à Gaas (Landes) le 16 fructidor an XI (3 septembre 1803) et mort à Dax, à son domicile au 36 rue du Collège, le 27 janvier 1873 (AD Landes, 4 E 88/132) ; fils de Laurent Laussucq et de Marie Lesfauries ; marié à Marie Ducasse.

,
Auteur : Caussé C.

Architecte à Dax dans la seconde moitié du XIXe siècle. Documenté en 1876 pour des travaux à l'église de Nousse et la même année pour l'érection du tombeau de Marie-Marthe de Saint-Martin-Lacaze au cimetière Saint-Pierre de Dax (signé "C. Caussé architecte").

,
Auteur : Crabos Auguste

Auguste Crabos, maçon à Montfort-en-Chalosse à la fin du XIXe siècle. Né le 20 octobre 1852 à Montfort et mort dans la même commune le 20 octobre 1891 le jour de ses 39 ans ; fils de Jean Crabos, maçon, et de Marie Joly ; marié à Montfort, le 20 février 1882, avec Jeanne Justine Cassen (Montfort-en-Chalosse, 16 décembre 1854 - idem, 10 octobre 1932), couturière, fille de Jean Cassen et de Jeanne Dupouy (AD Landes,  E 194/11).

, maçon (attribution par source)
Auteur : Lafosse Joseph

Joseph Lafosse, maître maçon à Mugron (Chalosse, Landes) dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Fils de Jean Lafosse, tailleur à Mugron, et de Jeanne Napias. Père de Martin et Pierre Lafosse, tous deux maîtres perruquiers à Mugron ; le second, marié à Magdelaine Lucas, en eut deux filles, Jeanne (épouse de Jean Moncla puis de Jean Madray, tous deux aubergistes) et Estephanie (née à Pampelune et mariée à Cauna en 1774 au maître chirurgien Jean Bayot). Sources : Geneanet.

Lafosse est dit maître maçon en janvier 1751 (travaux à l'église de Nerbis), 1752 et 1766. Un acte notarié du 4 mai 1751 concernant sa sœur Françoise (épouse Bastiat) le qualifie de "maître architecte" ; un autre, du 12 mars 1752 et concernant des travaux à l'église de Nousse, de "maître masson habitant de Mugron" (AD Landes, 3 E 17-29, communiqué par Michelle Tastet-Brèthes).

, maçon (attribution par source)

L'édifice se compose d'une simple salle rectangulaire s'achevant à l'est en une abside polygonale plus étroite ; sur ce vaisseau se greffent, au nord du chœur une sacristie, à l'ouest un clocher-tour carré hors œuvre, au sud-ouest un porche ouvert à arcades en plein cintre. L'intérieur est couvert d'un lambris moderne en plâtre. Murs en moellon calcaire entièrement enduit. Couverture en tuiles creuses, à l'exception du toit à l'impériale du clocher, en ardoise.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse mécanique, ardoise
Plans

plan allongé

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. lambris de couvrement
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : toit à l'impériale

  3. Partie de toit : croupe polygonale

Décors/Technique
  1. vitrail (étudié)

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Nousse

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2014 C 342

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