Ensemble d'un lambris de hauteur, d'un meuble de sacristie, de deux placards, d'un fauteuil-coffre de fabrique et de deux prie-Dieu de sacristie

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Caupenne

Au contraire du lambris de l'église et des meubles qui lui sont annexés, qui datent de 1785, le lambris et le mobilier intégré de la sacristie datent certainement (contrairement aux assertions de l'abbé P. Lartigau) des premières années du ministère du curé Jean (Arnaud) Farthouat, dit "le Père de Caupenne" (1763-1850), qui fut en charge de la paroisse de l'an VIII (1799-1800) à sa mort. Les techniques d'assemblage et les détails ornementaux semblent confirmer cette datation. L'ensemble a été inventorié en 1906 sous le numéro 29 ("meubles, placard vestiaire, adhérant au mur entourant la sacristie"). Il constitue, avec le mobilier de l'église Saint-Jacques de Laurède, l'un des plus beaux décors de sacristie de la Chalosse.

Périodes

Principale : 1er quart 19e siècle (incertitude)

Auteurs Personnalite : Farthouat Jean

Jean Farthouat, baptisé à Brassempouy le 12 janvier 1763, fils de Charles Farthouat et de Marie Deyris, et filleul d'Arnaud Camescasse (maître-chirurgien des hôpitaux du roi), devint capucin vers 1783 sous le nom de Père Arnaud. Réfractaire pendant la Révolution, il fut nommé curé de Caupenne en 1801, cure qu'il occupa jusqu'à sa mort au presbytère de sa paroisse le 20 octobre 1850 à 87 ans. Il fut surnommé "le Père de Caupenne".

, commanditaire (attribution par source)

Les quatre murs de la sacristie sont entièrement couverts d'un lambris de hauteur qui inclut, au sud, une porte à deux battants flanquée de deux placards (respectivement à deux battants jumelés pour le placard ouest, un seul battant pour le placard est), et à l'est l'embrasure d'une fenêtre en plein cintre. Le panneautage, à petit cadre élégi, est à quatre registres : panneaux à sommet cintré à oreilles pour le registre inférieur, panneaux rectangulaires à angles coupés pour les trois registres supérieurs.

Au nord, un meuble de sacristie en chêne et pin ou sapin (panneaux intérieurs), surélevé sur un degré parqueté et composé de deux corps : un chasublier à plateau d'assemblage et six battants juxtaposés jumelés deux à deux, chaque paire pourvue d'un faux-dormant solidaire du battant de gauche et séparée de la suivante par une demi-colonnette saillante ; une armoire pareillement composée, les deux battants centraux plus hauts et cintrés à oreilles ; tous les panneaux sont à grand cadre élégi et tables saillantes, leur décor sculpté dans la masse ; les fiches à vases (deux par battant) et les entrées de serrure (remplacées pour la plupart) sont en fer forgé et découpé.

Contre le mur ouest est appliqué un meuble combiné faisant corps avec le registre inférieur du lambris, posé sur un degré et servant de confessionnal de sacristie : au centre, un siège de confesseur à accotoirs découpés en volutes, le dossier formé par le panneau du lambris auquel il s'adosse, l'assise en forme de caisse fermée par un battant à trois serrures et faisant fonction de coffre de fabrique ; de part et d'autre, un prie-Dieu de sacristie avec accotoir de plan incliné, destiné aux pénitents.

Catégories

menuiserie, sculpture

Structures
  1. battant, 17, juxtaposé, superposé
  2. tiroir, 18, superposé
Matériaux
  1. Matériau principal : chêne

    Techniques : mouluré, grand cadre élégi, petit cadre élégi, décor en bas relief, décor dans la masse, décor rapporté, peint, faux bois, ciré

  2. Matériau principal : pin

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 380

    Précision sur la mesure : hauteur approximative du lambris

  2. Type de mesure : h

    Valeur : 98

    Précision sur la mesure : hauteur du chasublier du meuble de sacristie

  3. Type de mesure : h

    Valeur : 188

    Précision sur la mesure : hauteur de l'armoire du meuble de sacristie

  4. Type de mesure : la

    Valeur : 496

    Précision sur la mesure : largeur du meuble de sacristie

Iconographie
  1. Caractère général : ornementation

    Thèmes : corps de moulure, tige, feuille, chute végétale, canal, rosace

  2. Thèmes : La Croix


Précision sur l'iconographie :

Le lambris est panneauté en quatre registres, les panneaux inférieurs à moulures cintrées à oreilles, les panneaux des deux registres médians à angles coupés, les panneaux de l'attique (séparés du reste du lambris par un cordon mouluré) à angles échancrés et ornés d'une rosace ou héliante. Les battants du chasublier sont sculptés de deux ornements d'écoinçon évoquant le lauburu basque (mais à trois branches hélicoïdales et non deux) ; les battants de l'armoire, de feuilles ou palmettes en agrafe, de tiges fleuries combinées avec des motifs rocaille et de chutes de feuilles sur les faux dormants ; la traverse supérieure, d'une frise de canaux. Une croix rayonnante, sur socle, est sculptée au centre du panneau d'attique surmontant l'armoire.

État de conservation
  • manque

Le bois est attaqué par l'humidité et par des insectes xylophages ; il manque deux panneaux supérieurs du lambris sur le mur nord.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Caupenne

Milieu d'implantation: en village

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