Maison
France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Émilion
Historique
Deux portions de mur en moyen à grand appareil régulier visibles dans le niveau de soubassement et un contrefort en bâtière marquant langle nord-est de limmeuble permettent de faire remonter cette unité dhabitation au Moyen Âge (12e- 13e siècles). La colonne qui porte une poutre dans le niveau de soubassement ne semble pas en place : son couronnement semble être une base retournée mais son aspect permet de la dater de la même période. Bien que déplacée, elle peut provenir du site même, renforçant lidée dune origine médiévale de la construction de limmeuble. Dautres vestiges peuvent exister, dissimulés par les enduits extérieurs et les aménagements intérieurs.
Sur le pignon est, au 1er étage, une fenêtre à encadrement mouluré de type baguettes croisées caractéristique de la fin du Moyen Âge, probable vestige dune demi-croisée, indique une reprise de limmeuble dans les années 1500. Sur la façade nord longeant la rue de la Porte Saint-Martin, lencadrement mouluré en pierre de taille de la porte dentrée témoigne dune importante campagne de rénovation au 18e siècle, à laquelle peut être également attribué le voûtement du passage de la partie sud du niveau de soubassement.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 13e siècle (incertitude) Principale : 14e siècle (incertitude) Principale : 18e siècle Secondaire : limite 14e siècle 15e siècle |
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Description
Cette parcelle est située en bordure d’une importante rupture de pente, ce qui fait que son jardin est longé par une barre rocheuse où des habitats et abris troglodytes ont été aménagés. L'un d’eux renferme le débouché d’une fosse d'extraction carrée liée à la carrière exploitée en sous-sol.
Dans le niveau de soubassement de l’immeuble principal, accessible par le pignon est qui donne sur une cour, l'extrémité du mur nord conserve un pan de maçonnerie de moyen à grand appareil régulier à joints fins d'aspect médiéval. Cette hypothèse de datation est renforcée par la présence de deux corbeaux en quart-de-rond en cohésion avec le parement, qui doivent marquer le niveau du plancher de l’étage d'origine. C'est dans l'axe de ce mur, mais à l'extrémité opposé, côté est, à l’angle de la rue, qu'un contrefort en bâtière est conservé. A sa base, il est également construit en moyen appareil régulier de bonne facture en dépit de l'altération naturelle de la pierre. A partir d’environ 1 m du sol, certaines pierres de l’angle nord ont été changées.
Comme le montre un décrochement de la façade orientale, la maison semble avoir été agrandie côté sud afin de rejoindre la maison voisine cad. AP268. Au niveau du soubassement, cette extension correspond à un couloir voûté qui semble moderne. Il conduit à un chai situé en fond de parcelle, élargi vers le sud jusqu'au mur mitoyen avec la partie jardin de la propriété voisine. Ce dernier présente un parement en moyen à grand appareil régulier d'aspect médiéval. 12 m séparant ce mur du mur nord de l’immeuble, il n’est pas possible en l’état d’établir qu’ils appartenaient à une même unité médiévale. Cet espace annexe transformé en chai n'était que partiellement couvert en 1845, la plus grande partie côté ouest étant figurée sur le plan cadastral en tant que cour. La colonne qui supporte une poutre du plancher n'est manifestement pas en place. La pièce monolithe qui lui sert de couronnement est plus sûrement un socle retourné : les quatre angles de la base carrée sont garnis de griffes pyramidales rachetant le passage au plan circulaire du bloc, garni d'un bandeau de damiers. Le bloc est légèrement décalé par rapport à l'axe des tambours de la colonne. Un bloc plus épais mal dégrossi fait office de base.
Depuis l'angle nord-ouest du garage un passage permet d'‘accéder à une carrière où de nombreux vestiges antérieurs à l’exploitation sont visibles : puits dont la margelle est située dans la parcelle cad. AP268, niche de type arcosolium, abris dotés de porte à feuillure et système de fermeture...
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
rez-de-chaussée, 1 étage carré, comble à surcroît |
État de conservation |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Dans le contrefort à l'extrémité du mur nord, deux éléments décoratifs ont été insérés : un médaillon ovale sculpté en bas-relief représentant un personnage impossible à identifier, vêtu d'une longue tunique drapée. L'autre élément, carré, en pierre blanche ou en plâtre, a presque entièrement perdu les contours du motif qui l'ornait, qui semblait être une forme géométrique. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA33010259 |
Dossier réalisé par |
Marin Agnès
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Saint-Emilion (commune) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2011 |
Copyrights |
(c) Communauté de communes du Grand Saint-Emilionnais, (c) Université Bordeaux Montaigne, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Maison, Dossier réalisé par Marin Agnès, (c) Communauté de communes du Grand Saint-Emilionnais, (c) Université Bordeaux Montaigne, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/1699ebf7-f4aa-4125-9e78-f1eb07732b0d |
Titre courant |
Maison |
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Dénomination |
maison |
Parties constituantes non étudiées |
carrière souterraine |
Statut |
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Protection |
Site, secteur ou zone de protection : secteur sauvegardé |
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Émilion , 6 bis rue de la Porte Saint-Martin
Milieu d'implantation: en ville
Lieu-dit/quartier: Ville basse
Cadastre: 1845 C 686, 2010 AP 269