Ciboire (n° 1)

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

Ciboire exécuté par les orfèvres parisiens Jules Jamain (1828-1910) et Eugène Chevron (1832-1913), associés de 1865 à 1879 et beaux-frères depuis 1856. L’église possède également un calice des mêmes fabricants, offert en 1868 par Marie-Clotilde de Savoie, princesse Napoléon (1843-1911). Un exemplaire très proche est conservé à l’église de Laurède (Landes).

L’objet étudié ne correspond probablement pas au "ciboire de 25.000 francs" dont se servit l’évêque de Bayonne François Jauffret lors de sa visite pastorale d’avril 1894 (Bulletin du diocèse de Bayonne, 15 avril 1894).

Périodes

Principale : 2e moitié 19e siècle

Auteurs Auteur : Jamain Jules

Jules Auguste Victor Jamain, orfèvre à Paris (23, rue Michel-le-Comte), associé à son beau-frère Eugène Chevron d'août 1865 au 23 septembre 1879. Né à Paris le 4 mai 1826 et mort à Paris 16e (76, rue de la Tour) le 29 avril 1910 ; fils de Sébastien Victor Jamain (Montargis, 1796 - Paris 17e, 1864) et d'Alexandrine Despréaux (Chauconin, 1799 - Paris 17e, 1872). Marié à Paris, le 17 mai 1854, à Victorine Eugénie Lefèvre (Paris 6e, 21 août 1836 - Paris 3e, 31 mai 1871), fille d'Eugène Lefèvre (1811-1895) et d'Elisabeth Magdeleine Oberhauser (1809-1898), et sœur aînée d'Adèle Mélanie Lefèvre (épouse d'Eugène Chevron en 1856). Il en eut deux enfants : Eugène Victor (né à Passy le 16 avril 1855) et Adélaïde Marie (née à Paris le 18 mars 1859).

, orfèvre
Auteur : Chevron Eugène

Eugène Servay (ou Servais) Chevron, orfèvre à Paris (23, rue Michel-le-Comte), associé à son beau-frère Jules Jamain d'août 1865 au 23 septembre 1879. Né à Paris 4e (10, rue de la Monnaie) le 8 mars 1832 et mort à Cannes le 8 janvier 1913, fils d'Hubert Chevron, bottier, et de Catherine Charlotte Laury. Marié à Paris (Saint-Merry), le 25 septembre 1856, à Adèle Mélanie Lefèvre (née à Paris 7e, au 31 rue Michel-le-Comte, le 3 juin 1838, morte avant 1913), fille d'Eugène Lefèvre (1811-1895) et d'Élisabeth Magdeleine Oberhauser (1809-1898), et sœur cadette de Victorine Eugénie Lefèvre (épouse de Jules Jamain en 1854) (source : Archives de Paris, état civil reconstitué). Il en eut cinq fils, tous nés à Troyes : Henri Nicolas (7 mai 1858), les jumeaux Eugène Edmond (9 mars 1859 - 17 mars 1859) et Victor Jules (9 mars 1859 - 28 mars 1859), Eugène Edmond (23 août 1861 - Asnières-sur-Seine, 6 mai 1925) et Jules Georges (1er mai 1865). Henri et Edmond devinrent tous deux orfèvres sous la raison sociale "Chevron frères".

Eugène Chevron et sa femme résidaient au 23, rue Michel-le-Comte au moment de leur mariage, s'installèrent ensuite à Troyes (10, rue d'Orléans) - où Eugène est qualifié de "marchand bijoutier" (1858) puis de "marchand orfèvre" (1859-1865) et où naquirent leurs cinq fils entre mai 1858 et mai 1865 - puis regagnèrent Paris en août 1865, date à laquelle l'orfèvre s'associa à son beau-frère Jules Jamain. Après les débuts d'orfèvre de son fils aîné Henri en juillet 1879 et la fin de sa propre association avec Jamain en septembre de la même année, Eugène Chevron insculpa un nouveau poinçon et continua quelque temps son activité avant de se retirer définitivement du métier : s'il est encore qualifié de "joaillier-orfèvre" dans l'acte de mariage d'Henri au mois d'octobre 1879 (il réside alors au 108, boulevard Sébastopol), il est dit "rentier" dans l'acte de naissance de son petit-fils Marcel en septembre 1881, époque où il habite désormais au 203 bis, boulevard Saint-Germain avec son fils Edmond. Le même document mentionne comme co-témoin Placide Laury, "orfèvre, 23, rue Michel-le-Comte", né en 1816, cousin et probablement ancien collaborateur de Chevron. Le même Laury était qualifié de "perceur" dans l'acte de mariage d'Henri en octobre 1879. Eugène Chevron se retira à la fin de sa vie à Cannes, où il mourut le 8 janvier 1913.

, orfèvre
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Ciboire de style néogothique en argent doré. Pied hexalobé à bord perlé, tige tubulaire, nœud torique, une collerette, fausse-coupe ajourée, couvercle emboîtant à croix sommitale fondue ; plaque de renfort en laiton fixée sous le pied ; décor estampé, ciselé au trait et au mat ; cabochons de verre coloré rouge (imitant le rubis) sertis à griffes sur le pied, le nœud, la fausse-coupe et le couvercle.

Catégories

orfèvrerie

Structures
  1. pied, polylobé
Matériaux
  1. Matériau principal : argent

    Techniques : repoussé, estampage, ciselé au trait, ciselé au mat, ajouré, doré

  2. Matériau principal : verre transparent

    Mise en oeuvre : décor, coloré, rouge

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 30

  2. Type de mesure : d

    Valeur : 11.8

    Précision sur la mesure : diamètre de la coupe

  3. Type de mesure : d

    Valeur : 15.2

    Précision sur la mesure : diamètre du pied

Iconographie
  1. Caractère général : ornementation

    Thèmes : cabochon, fleuron, feuille d'acanthe, remplage, croix


Précision sur l'iconographie :

Filet de perles sur le bord du pied ; gros fleurons d’acanthe (un sur deux orné d’un cabochon ovale en faux rubis) sur le talus du pied, le nœud, la fausse-coupe et le couvercle ; feuilles lancéolées sur l’embase du pied, remplages sur la fausse-coupe ; croix fleurdelisée au sommet du couvercle.

Inscriptions et marques
  • poinçon de fabricant
  • garantie gros ouvrages 1er titre Paris 1838-1973

Poinçons sur le pied, la coupe et le couvercle. Poinçon de fabricant : J & C, une accolade, une grenade militaire (losange horizontal).

État de conservation
  • bon état

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , place de l' Église

Milieu d'implantation: en village

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