Ferme

France > Nouvelle-Aquitaine > Corrèze > Ligneyrac

Cette ferme date, dans ses parties les plus anciennes, du début du 17e siècle. Elle a été agrandie et remaniée aux 18e et 19e siècles, puis restaurée au cours du 20e siècle. Ces phases successives se traduisent par des reprises de maçonnerie visibles sur la façade postérieure sud du logis et des modifications de distribution et d´organisation de l´espace intérieur, comme en témoignent les vestiges d´un départ d´escalier en vis, conservés dans la cave voûtée en berceau, qui distribuait la pièce principale du logis.

Au 18e siècle, le logis a été agrandi (transformant son plan d´origine carré en plan rectangulaire) et augmenté à l'est par la construction d´une grange-étable. Il est possible que l´escalier de distribution extérieur nord ait été réaménagé à cette époque, en même temps que l´installation de la bassière en saillie, sur le mur gouttereau nord.

Le dépouillement de quelques archives privées a révélé que des travaux de restauration ont été réalisés en 1801 et en 1812 et que la couverture de la grange-étable a été refaite en 1823. Par ailleurs, un acte du tribunal de Brive de 1866 indique que le propriétaire de l´époque est contraint de vendre sa ferme à la criée. Dans cet acte, une description succincte des bâtiments de la ferme est faite. "Une maison composée d´une cuisine, d´une chambre et d´un grenier au-dessus ; au nord, une basse-cour, un fournil, une étable et une autre au sud attenant lesdits bâtiments".

La comparaison des plans cadastraux de 1832 et de 2007 montre que la grange-étable sise dans la cour nord, et dont il est question dans le descriptif, a été détruite, probablement à la fin du 19e siècle, au moment du remaniement des bâtiments de la ferme.

Le pressoir, qui n´est pas mentionné dans cet inventaire, a été installé dans la grange-étable attenante au logis, après la vente de la ferme, à la fin du 19e siècle.

Au cours du 20e siècle, la partie de la grange-étable se trouvant au contact direct du logis a été aménagée en pièces d´habitation.

La façade principale nord du logis a été recomposée. L´ancien perron, sans soute protégé à l´origine, par un large avant-toit formant auvent de type bolet, a été totalement fermé de sorte à masquer la porte d´entrée chanfreinée et à agrandir le logis en créant deux pièces d´habitation supplémentaires. Une terrasse a été édifiée au sud.

Périodes

Principale : 1er quart 17e siècle

Secondaire : 18e siècle

Secondaire : 1er quart 19e siècle

Secondaire : 3e quart 19e siècle

Secondaire : 20e siècle

Dates

1801, daté par source

1812, daté par source

1823, daté par source

1866, daté par source

Remplois et déplacements

Remploi : remploi provenant de

Département : Corrèze

Commune : Ligneyrac

Cette ferme, dont les bâtiments s´organisent autour d´une cour fermée par un mur en pierre avec portail en arc en berceau, est composée d´un logis en rez-de-chaussée surélevé augmenté à l´est d´une resserre en appentis, d´une grange-étable attenante à l´est abritant un pressoir à huile et d´un fournil situé dans la cour nord.

Les toits à longs pans du logis sont en ardoise ; celui de la grange-étable, est couvert de tuiles mécaniques.

Les maçonneries les plus anciennes sont en blocage de moellons équarris de calcaire (mur-pignon ouest). Les restaurations des maçonneries du logis et de la grange-étable ont été réalisées en moellon de calcaire à joints gras.

La façade postérieure sud du logis est ajourée d´une porte piétonne à traverse d´imposte en pierre, accostée d´une porte-fenêtre, réalisée avec le remploi de pierres chanfreinées portant des traces de badigeon et d´une baie en arc en accolade à encadrement en grès rouge, en remploi. La porte piétonne est précédée d´un perron en pierre également réalisé avec des pierres en remploi (garde-corps en pierre de taille, ancienne meule servant de dalle).

Dans la pièce principale du logis, une bassière en arc en plein-cintre, dans laquelle se trouvent un évier en pierre et un potager à double foyer, est percée dans le mur gouttereau nord. Une cheminée à linteau monolithe en calcaire est adossée au mur de refend est.

Le pressoir à huile est installé à l´extrémité est de la grange-étable. La meule, dans laquelle étaient broyées les noix, était actionnée par un âne tournant autour de la cuve, sur le sol en calade. L´huile était récoltée par une ouverture située à la base de la cuve. A proximité, adossée au mur-pignon est, la cheminée monumentale, à large linteau en bois couronné d´une corniche moulurée et l´évier, logé dans une niche en arc en berceau en grès rouge, étaient utilisés à la fabrication de l´huile de noix.

Face au logis, se trouve le fournil édifié en moellon de calcaire équarri. Il est composé d´un avant-four ouvert, voûté en berceau, se développant sous un toit à deux pans couvert de lauzes de calcaire montées en tas-de-charge et d´un four, dont la voûte en cul-de-four est aujourd'hui protégée par une construction en moellon de calcaire couverte d´un toit en appentis. La présence d´un chéneau en pierre reposant sur le débord du mur gouttereau témoigne du soin apporté à la construction de cet édicule.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : badigeon partiel

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Matériau du gros oeuvre : grès

    Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. ardoise
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé

Couvrements
  1. voûte en berceau
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : appentis

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier en vis

    Structure : en maçonnerie

  2. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier droit

    Structure : en maçonnerie

Typologie
  1. ferme en éléments dissociés: logis en rez-de chaussée surélevé
État de conservation
  1. remanié
  2. restauré

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Corrèze , Ligneyrac

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: la Pagésie

Cadastre: 1832 A2 800, 2007 AC 232

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