Cimetière

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Persac

Le cimetière des Bergerons est le troisième cimetière ouvert à Persac, en 1776. Il succède d'une part au cimetière situé au nord-ouest de l'église et d'autre part à un autre cimetière, appelé au 16e siècle "le grand cimetière de Persac" qui forme aujourd'hui la place de la mairie et la place de la Résistance (l'ancien champ de foire). Le 1er septembre 1776, l'assemblée du syndic de paroisse, avec le curé Bonnet, échangent avec Jacques Mirel des Essarts, propriétaire de l'Ermitage et receveur des fermes de la Brulonnière, un terrain appartenant à Mirel des Essarts situé aux Bergerons, en échange du terrain inculte situé devant sa propriété. Le curé prend à sa charge l'entretien et la cloture du nouveau cimetière, ainsi que la translation des tombes. Il peut y planter des noyers et en récolter les noix pour fournir l'huile de lampe dans l'église lors des quatre fêtes annuelles. Le seigneur de Persac, Charles Le Camus, entérine l'échange le 31 août 1777.

Un peu avant 1850, la commune agrandit une première fois le cimetière vers le sud, par l'échange d'une parcelle de vigne appartenant aux familles de la Besge et de Villars, en échange d'une concession à perpétuité d'1 are 50 centiares au milieu du cimetière. L'échange, verbal au départ, est entériné par le conseil municipal en 1853 et formalisé en 1862. En 1870-1872, des travaux de réfection des murs de clôture sont entrepris, sur les plans et devis de l'architecte Beausoleil. De nouveaux travaux ont lieu dans les années 1920, notamment de réparation et de garniture du corbillard municipal, en 1924.

Le second agrandissement du cimetière est réalisé juste après la seconde guerre mondiale. La commune achète dès 1943 un ensemble de petites parcelles à l'est, et fait entreprendre les travaux de modification en 1945, par Ernest Sélénati, un cimentier d'origine italienne qui signe également plusieurs tombeaux des années 1940 à la fin des années 1960.

Une extension plus récente a été réalisée dans la seconde moitié du 20e siècle, vers l'est, pour y installer le colombarium.

Périodes

Principale : 4e quart 18e siècle

Secondaire : 3e quart 19e siècle

Secondaire : 2e quart 20e siècle

Dates

1776, daté par source

Le cimetière de Persac est situé au sud du bourg, le long de la voie menant de Lussac-les-Châteaux à l'Isle-Jourdain. Il se développe d'ouest en est sur un plan rectangulaire.Le monument aux morts et les tombes de soldats de la guerre 1914-1918 marque approximativement le milieu du cimetière (l'extension récente pour la création du colombarium l'excentre légèrement vers l'ouest). La pente du terrain (est-ouest) a imposé la création de petits murets de soutènement, entre la partie ancienne du cimetière, à l'ouest, et sa partie plus récente qui se développe à l'est, derrière le carré militaire. L'allée principale, en pente forte à l'entrée du cimetière se poursuit en pente douce sur toute sa longueur.

On accède au cimetière, qui est clos de murs en pierres et en béton, par un portail unique, en fer forgé, depuis la route départementale 11. Il est desservi par une allée centrale qui va d'ouest en est et deux allées latérales parallèles. Les circulations secondaires (nord-sud) sont à peine marquées, surtout dans l'ancienne partie du cimetière. Le carré le plus ancien est situé au milieu de la première partie du cimetière, au nord de l'allée centrale. Il accueille la croix de cimetière, les monuments funéraires des anciennes familles seigneuriales et de plusieurs prêtres de la paroisse. La tombe la plus ancienne, portant la date de 1792, et les tombes antérieures à 1850, se trouvent toutes dans cette partie.

Autour de ce carré "primitif" se trouvent les carrés accueillant les tombeaux de la seconde moitié du 19e siècle et du début du 20e siècle. Dans leur grande majorité, ils se composent de croix funéraires ou de stèles funéraires en pierre calcaire, placées au-dessus d'une sépulture en pleine terre délimitée par un cadre. Les stèles sont de forme ogivale ou triangle, gravées, souvent des deux côtés, et surmontées d'une croix en pierre ou plus rarement en métal (dont beaucoup sont tombées). Des plaques en marbre ont souvent été apposées par dessus les inscriptions initiales au fur et à mesure des sépultures. Plusieurs tombeaux en mosaïque de ciment portent la signature d'Ernest Sélénati, un artisan-cimentier de Persac. Quelques tombeaux adoptent la forme de sarcophages.

Quinze croix métalliques ont été repérées, la plupart dans la partie occidentale du cimetière, et en assez mauvais état. Cinq enclos funéraires, dont un dans le carré le plus ancien, ont également été repérés. Quelques tombeaux sont équipés de hauts portes-couronnes métalliques.

Les décors sont essentiellement composés de crucifix, de couronnes en céramique, dont de nombreuses brisées, des médaillons émaillés. Trois photographies sur émail ont été repérées, ainsi que plusieurs crucifix qui devaient être recouverts de perles de verre. Elles sont encore visibles partiellement seulement sur deux d'entre eux. Sur les stèles funéraires, la couronne d'immortelles prédomine.

Le caveau communal se situe à la jonction avec la partie la plus récente du cimetière, côté sud. Un colombarium, entouré de cyprès, a été installé à l'extrémité est. Une fontaine à bras en fonte (cassée) se trouve au nord-est, à la limite de l'ancien cimetière.

Toits
Plans

ensemble régulier

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Persac , route de L'Isle-Jourdain

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1811 N 257, 2022 BP 414, 669

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