Presbytère de Saint-Liguaire
France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Niort
Historique
Le presbytère a été construit à deux périodes successives. La partie basse du logis, au nord, est la plus ancienne (17e siècle ? début du 18e ? une "maison presbytérale est en tout cas citée en 1629). la partie basse du logis actuel est décrite dans un procès-verbal de visite du presbytère les 16-17 septembre 1730, puis dans un autre le 21 février 1775. Elle comprend la cuisine au rez-de-chaussée (avec cheminée et potager), un grenier ou petite chambre au-dessus, le tout prolongé par un cellier puis par une grange ou écurie. Le document indique qu'à gauche de la cuisine se trouvent une entrée ou "couroir" puis, à gauche, une chambre ou salon, séparée de l'entrée par une cloison en bois. Entre la cuisine et ce salon, dans l'entrée, un escalier en bois, à noyau, mène à une chambre à l'étage puis à un grenier. Dans la cour, en entrant à droite du portail, se trouvent un petit toit à volailles, puis des latrines et un toit à cochons.
La visite de février 1775 est effectuée à la demande du nouveau curé, Jean-Charles-François-Nicolas Bernard. Au cours des mois suivants, celui-ci fait reconstruire le presbytère. La reconstruction est en fait partielle. La partie nord de l'ancienne bâtisse (cuisine, prolongée par le cellier et la grange) est conservée. La partie sud est remaniée (reprise des ouvertures) mais on conserve l'entrée et l'escalier en bois, ainsi que la chambre ou salon à gauche, la chambre à l'étage et le grenier. Cette partie sud est surtout agrandie vers le sud, en ajoutant de nouvelles pièces tant au rez-de-chaussée qu'à l'étage. L'inscription présente au-dessus de la porte rappelle cette reconstruction, en fait partielle : "Ce presbitaire a été bâti en l'année 1775 des deniers de Mre Jean Nicolas Bernard prêtre et curé de cette paroisse. Il prie ses possesseurs de dire aux fêtes de la Toussant un miserere pour le repos de son âme." Le curé Bernard a exercé de 1775 à 1791.
Saisi comme bien national au moment de la Révolution, le presbytère sert d'école de garçons en 1795, puis est affermé en 1799 au Collège de Niort, comme maison de campagne pour les élèves. Cela empêche le curé Bernard, de nouveau affecté à Saint-Liguaire de 1802 à 1807, de le réinvestir au moment du Concordat. Une maison est alors construite pour lui et ses successeurs par Jacques Suzanne Moriceau, notaire à Niort (à l'emplacement de l'actuel groupe scolaire, rue du Moulin). Cette maison sera vendue à la municipalité en 1821, une fois le presbytère libéré et restitué au curé. Entre temps, en 1807, un contentieux oppose la municipalité aux héritiers du curé Bernard au sujet de la restitution de divers objets et ornements liturgiques et de dégradations commises au presbytère.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 17e siècle (incertitude) Principale : 3e quart 18e siècle |
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Dates |
1775, porte la date |
Description
Le presbytère est situé au nord de l'église et à l'est du site de l'ancienne abbaye. La parcelle est délimitée par un mur de clôture interrompu au sud par un portail et par une porte piétonne couverte. Tous deux sont encadrés par des colonnes que surmontent des chapiteaux remployés de l'ancienne abbaye. D'autres chapiteaux sont présents dans la cour, le jardin et dans les murs du petit hangar ou "ballet" qui occupe le côté est de la cour (voir le dossier documentaire qui leur est consacré). Le presbytère dispose par ailleurs d'un jardin au nord, accessible depuis la cour par une porte piétonne couverte.
Le logis est constitué de deux corps de bâtiments dans le prolongement l'un de l'autre. Au sud, le corps principal, haut d'un étage et d'un surcroît, présente en façade, à l'est, deux travées d'ouvertures, toutes avec linteau en arc segmentaire. Parmi elles, la porte, bâtarde, possède une imposte. Les pleins de travées sont appareillés. Le corps de bâtiment au nord du précédent ne comprend qu'un rez-de-chaussée et un surcroît, ainsi qu'une cave voûtée. Au rez-de-chaussée, on observe une pierre d'évier. Cette partie du logis est prolongée au nord par une ancienne écurie.
A l'intérieur, le corps principal du logis comprend un vestibule avec un escalier en bois rampe sur rampe. Sous cet escalier, un autre, tournant et en pierre, descend à la cave. Au rez-de-chaussée comme à l'étage, un couloir longeant la façade est dessert les différentes pièces les unes après les autres. Dans l'une d'elles, au rez-de-chaussée, se trouve une cheminée de la fin du 18e siècle, avec manteau en accolade.
Détail de la description
Toits |
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Étages |
sous-sol, 1 étage carré, comble à surcroît |
Couvertures |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA79004526 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée et directeur du Centre vendéen de recherches historiques à partir de 2017. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2016 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Presbytère de Saint-Liguaire, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/1b86eb70-486e-4f8c-8b22-d7da1b91d933 |
Titre courant |
Presbytère de Saint-Liguaire |
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Dénomination |
presbytère |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Niort , 3 impasse de l'Abbaye
Milieu d'implantation: en village
Lieu-dit/quartier: Bourg de Saint-Liguaire
Cadastre: 1832 C 223 (Cadastre de Saint-Liguaire), 2016 DZ 112