Ensemble commémoratif
France > Nouvelle-Aquitaine > Charente > Roumazières-Loubert
Historique
Les deux plaques commémoratives rendent hommage à deux personnalités de la commune.
Jean Quichaud (1913-1999)
Figure de Roumazières, l'abbé Jean Quichaud (1913-1999) a été déporté à Dachau pour faits de Résistance (arrêté le 22 mars 1944, lors de la rafle de Chasseneuil, et il revient en mai 1945). Il a beaucoup participé à la vie sociale de la commune après la fin de la guerre (prêtre, footballeur, organisateur de colonies de vacances, ...)
Le square a été baptisé « Espace du Père tranquille » en hommage à la colonie de vacances qu'avait créée Jean Quichaud aussitôt après la guerre et qu'il avait appelée « la Colonie du Père tranquille ».
François Faubert (1914-1944)
François Faubert, né le 6 décembre 1914 à Confolens (Charente), est le fils d’un père tailleur de pierre et d’une mère sans profession. Il est marié et réside à Roumazières où il est cheminot. Il est détaché en Allemagne le 26 janvier 1943. À la suite d’une permission obtenue le 26 janvier 1944, il s’engagea dans le maquis Bir-Hacheim et intégra le groupe de Négret le 14 février 1944.
Au village de Négret (Saint-Claud), les cousins Germain et Alfred Potevin hébergèrent et camouflèrent une vingtaine de jeunes gens réfractaires au STO. Comme leur nombre devint de plus en plus important, il devint de plus en plus compliqué de dissimuler autant d’hommes aux yeux des Allemands. Les hommes furent donc cachés dans un lieu plus retiré que Négret, dans une grange à Andourchapt. Ce sont les habitants de Négret et les coussins Potevin qui assurèrent le ravitaillement. Leur protection est aussi un sujet de préoccupation et le maquis Bir’Hacheim leur procura des mitraillettes et des grenades. Malheureusement, les jeunes gens manquent totalement d’expérience. Quand au matin du 22 mars 1944, la Milice et les troupes allemandes obtiennent la position du maquis (renseignements obtenus par la torture et la dénonciation), ils encerclent la ferme. Très rapidement, les forces ennemies prennent l’avantage : un des trois aviateurs américains recueillis par le maquis est tué ainsi qu’André Potevin, fils de Germain Potevin. Trente-trois des réfractaires arrêtés dont Faubert François sont jugés à Poitiers le 8 mai 1944. Condamnés à mort, ils sont fusillés le jour même.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 20e siècle |
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Description
Cet ensemble commémoratif comprend :
- le monument aux morts reconstruit en 1982 suite à la fusion des anciennes communes de Roumazières, Loubert et Chantrezac ;
- l'espace du Père Tranquille Jean Quichaud (1913-1999), square au nord de la chapelle Notre-Dame-d'Espérance (parcelle AL 132) ; la plaque du square " Espace / du / Père Tranquille / Jean Quichaud 1913-1999 " est ornée d'une photographie ;
- une plaque commémorative à la mémoire de Jean Quichaud (1913-1999), apposée sur le mur de la chapelle Notre-Dame-d'Espérance : " à la mémoire de Jean Quichaud 1913-1999 / ancien résistant / ancien déporté au camp de Dachau / (matricule 103140) du 15 sept. 44 au 14 mai 45 / curé de Roumazières-Loubert de 1948 à 1975 / fondateur de la colonie du Père Tranquille / bienfaiteur de la commune" ;
- une plaque en marbre apposée sur un mur de la gare (10 rue des Quatre-Vents, parcelle AK 195). Elle est ornée de deux drapeaux tricolores et de l’inscription RF (République Française) au-dessus de l'inscription " A la mémoire / de Faubert François / Agent de la SNCF / Tué par fait de guerre / 1939-1945 ".
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente , Roumazières-Loubert , place de l' Hôtel-de-ville
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2018 AH1 17