Ferme, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Campagne

La mention la plus ancienne de "El mas de la Musarelia, alias Musardia" remonte au XIIe siècle et se trouve dans l'ancien cartulaire de l'abbaye du Bugue. Toutefois, aucun vestige de cette haute époque ne semble conservé ou du moins observable aujourd'hui.

Plusieurs éléments architecturaux du XVIe siècle, des portes et des fenêtres à chanfrein droit et d’anciens trous de boulin, révèlent une construction ancienne, qui s’accorde avec l’expansion que semble avoir connu La Vergnolle, La Guillarmie, La Faravie, Castaneyrol ou encore Poulvérouse au cours du même siècle. C'est d'ailleurs au tout début de ce siècle et encore du suivant qu'on parle à nouveau du "mansi de La Musardia" (1505), du "ténément de La Muzardie" (1604) ou encore d'une métairie, dépendante de la seigneurie de Campagne (1620).

Des aménagements ont probablement été réalisés au XVIIIe siècle : certaines fenêtres à chanfrein droit du XVIe siècle ont ainsi été rebouchées tandis que des murs ont été percés de fenêtres à linteau délardé en arc segmentaire datables de ce siècle. Une cheminée a également été construite. C'est en 1768 qu'est figurée La Muzardie sur la carte de Belleyme : le hameau est environné d'importantes zones viticoles. La métairie de La Muzardie appartient alors au marquis de Campagne, jusqu'à la Révolution.

Représentée sur le cadastre dressé en 1817, l'ancienne métairie et ses dépendances se répartissaient alors en plusieurs parcelles appartenant à différents propriétaires. La maison au sud avait ainsi pour propriétaire Antoine Lachaige, tandis que le bâtiment au nord, l’aire autour et une grange située à proximité sur une autre parcelle appartenaient à Jean Alix fils. La dépendance située à l’est était la propriété de son père, Jean Alix Père. Finalement, le fournil au sud-est relevait d’Antoine Huguet, habitant de La Combe. Les terres aux alentours étaient cultivées par Antoine Lachaige, Jean Alix fils et Antoine Huguet, tandis que d’importantes vignes se déployaient plus loin au sud-ouest de La Muzardie. Après être revenu au comte de Campagne, le domaine de La Muzardie est revendu par celui-ci le 19 décembre 1833 à Madame Lhuillier de La Chapelle avec les domaines de Picharlou, des Bernards, de Castaneyrol et de La Guillermie.

Les bâtiments ont depuis connu de nouvelles modifications : un bâtiment unique a remplacé la dépendance et le fournil, tandis que le reste des bâtiments a été unifié en une seule demeure.

Périodes

Principale : 12e siècle (incertitude) (détruit)

Principale : 16e siècle

Principale : 18e siècle

Située au nord-est de l'écart de La Muzardie, cette imposante ferme est composée de plusieurs bâtiments. Le bâtiment principal résulte de l'unification de bâtiments auparavant indépendants et relevant de différents propriétaires. Des murs ont été percés à l'intérieur pour créer une habitation unique, en rez-de-chaussée surélevé. Les élévations conservent cependant un aspect disparate, témoin de ce passé. Ainsi les maçonneries des élévations sont différentes, de même que les toitures.

Des dépendances situées à l'est de la parcelle n'ont pas été aménagées en habitation.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Campagne

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: la Muzardie

Cadastre: 2021 A 499, 1817 A 659 ; 660 ; 661 ; 662

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