Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Aucun pont n'existe à cet endroit sur le plan cadastral de 1830. Les marais à l'est des terres hautes et du quartier de la Belette, notamment le marais communal des Grandes Mottines et celui des Rivières, ne sont accessibles qu'en bateau ou par un passage à gué. Le pont est construit à la suite du partage des marais communaux en 1873, marais ensuite lotis et traversés de chemins d'exploitation. Pour faciliter leur accès par voie terrestre depuis le bourg et la Belette, la construction d'un pont franchissant le canal ou Corde de la Belette, à la place de l'ancien gué, s'impose. Les plans en sont présentés le 31 janvier 1873 par l'ingénieur des Ponts et Chaussées Espitallier. Il propose un pont à une seule arche, en maçonnerie. Les travaux sont réalisés peu après par Edouard Charrier, entrepreneur. A noter que le tablier du pont a été élargi et reconstruit en béton sans doute dans les années 1950-1960.

Il existait en amont du pont, vers le sud, un barrage équipé d'un passage à bateaux, construit à la même époque que le pont. Le 6 juillet 1872, Espitallier en présente le projet, souhaité par les communes des environs pour compenser la mauvais positionnement, selon elles, du barrage du Chail (trop éloigné du bourg du Vanneau et des fermes de Sansais, il ne retient pas suffisamment d'eau jusqu'à eux, tout en entravant la navigation vers Coulon). Construit à 20 mètres en aval du gué (futur pont), ce barrage sera en maçonnerie, avec un passe-bateaux en charpente. Le pertuis unique, large de 3 mètres, sera commandé par des poutrelles placées dans des rainures pratiquées dans les culées. La pierre de taille proviendra de Benet, de Bégrolles (Niort) ou de Saint-Pompain, et les moellons d'Arçais. Les travaux sont réalisés en septembre 1873 par Louis Texier, entrepreneur à Saint-Hilaire-la-Palud, employant quatre manoeuvres et loueurs de bateaux pour réaliser les batardeaux et les épuisements d'eau.