Ferme dite les Récompenses, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Jean-de-Liversay

La cabane des Récompenses a été créée à la fin du 17e siècle à l'issue d'un contentieux ayant opposé la Société des marais desséchés de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon, l'évêque de Luçon et des propriétaires habitants de Choupeau. Tout commence avec la baillette du 18 décembre 1652 par laquelle l'évêque cède à la Société ses marais de Choupeau pour les dessécher. Il reçoit en échange, entre autres, des marais exemptés de la contribution financière annuelle à verser à la Société pour l'entretien des digues et canaux. Or, les marais ainsi attribués à l'évêque englobent en fait des terres possédées par de petits et moyens propriétaires habitant dans la région (notamment à Choupeau), lesquels protestent contre cette usurpation, alors que la Société leur réclame le paiement de la contribution. Un long procès s'engage entre les trois parties. Le contentieux est clos par un accord entre, d'une part, l'évêque et la Société, le 13 octobre 1682 ; d'autre part, entre l'évêque et les propriétaires, le 6 décembre 1683. En compensation (ou "récompense") pour la perte de leurs marais, l'évêque cède à ces derniers 120 arpents de terres qui, désormais, formeront la cabane des Récompenses, exemptée des contributions envers la Société. Mais l'évêque obtient de son côté de la Société de nouveaux marais, formant alors les cabanes de la Fagnouse et de l'Evêque, elles aussi exemptes des contributions de la Société.

Les trois cabanes apparaissent comme telles (en bleu) sur la carte des marais desséchés de Taugon-La Ronde-Choupeau-Benon vers 1837. Le plan cadastral de 1811 montre l'existence aux Récompenses de deux fermes (la troisième, la plus au nord, sera créée en 1846), dont celle-ci qui appartient alors à Jean Rochefort, demeurant au Pont Batard (sans doute Jean Rochefort (1774-1841), propriétaire, époux de Marie-Anne Etien puis de Jeanne Sanné). Au recensement de 1846, la cabane est habitée par Hilaire Rochefort (1810-1882) et son épouse Marie Julien. Le logis actuel a probablement été (re)construit vers le milieu du 19e siècle. Le cadastre mentionne toutefois une nouvelle construction en 1901 pour le compte de Philippe Gaucher, demeurant là au recensement de cette même année.

Périodes

Principale : milieu 19e siècle

Cette ancienne cabane (ou ferme de marais desséchés) comprend un logis et des dépendances regroupés, le tout perpendiculaire à la voie. Le logis est en effet prolongé par une dépendance tandis que d'autres (grange, étable) se trouvent en appentis à l'arrière. La façade du logis présente en façade trois travées d'ouvertures et quatre baies au rez-de-chaussée. Elle est couronnée par une génoise double.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

rez-de-chaussée, comble à surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. Ferme à bâtiments jointifs
  2. Cabane de marais desséchés
  3. Dépendances en appentis à l'arrière
  4. 3/4

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Jean-de-Liversay

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Récompenses (les)

Cadastre: 1811 B 1862, 2019 YB 29

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