Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Lieu de conservation : Archives municipales, Migné-Auxances

Côte : 1 D 1-8

ISBD/Commentaire :

Archives municipales, Migné-Auxances : 1D1 à 1D8, Registres des délibérations du Conseil municipal (1839-1977).

Lieu de conservation : Archives diocésaines de la Vienne, Poitiers

Côte : 2 O

ISBD/Commentaire :

A. D. Vienne : Série O, Biens communaux autres que les chemins.

A. C. Migné-Auxances : 1D1, Registre des délibérations du Conseil municipal (1829-1862).

Séance du 21 avril 1840 : Le Conseil municipal examine le rejet par l´inspecteur des écoles primaires du projet d´achat de la maison d´école. On demande alors au curé d´accepter qu´une maison d´école soit construite dans le jardin du presbytère, au plus près de l´église. En échange, le curé obtient des travaux de reconstruction au presbytère, "pour l´utile seulement, et sans luxe". La nouvelle construction prendra une pointe du jardin de la cure ainsi qu´une borderie dans laquelle est logé le sacristain.

A. Evêché : Par délibération du 23 décembre 1840, le conseil municipal, dont le budget est grevé par la construction du clocher a voté l´ajournement de la reconstruction du presbytère.

A. C. Migné-Auxances : 1D1, Registre des délibérations du Conseil municipal (1829-1862).

- Séance du 14 juin 1841 : "Le maire expose le refus du conseil de fabrique concernant la construction de la maison d´école dans le jardin du presbytère, près de l´église : il y aurait une gêne et même inconvenance de bâtir une maison d´école aussi près du presbytère et de la porte de l´église, en raison du bruit que font ordinairement les enfants (...). Par ces motifs, le Conseil se détermine à faire l´acquisition d´un emplacement bordant la voie publique de Migné à environ 80 mètres de la porte de l´église dans un lieu bien aéré exposé au midi du côté de la dite place et au nord par le derrière".

- Séances du 27 avril et du 26 décembre 1845 : Le Conseil municipal examine la demande de la fabrique de faire reconstruire le presbytère, en état de délabrement avancé. Des plans et devis ont été établis par le sieur René Blanchard, architecte et entrepreneur à Migné, pour 9000 francs. En attendant, le curé loge dans une maison louée auprès de François Meunier.

Cahier du Conseil de Fabrique de Migné

- 9 mars 1845 : "Le Conseil vu la demande de Mr le Curé de la paroisse concernant les grosses réparations à faire au presbytère, vu l´avis du conseil municipal et celui de la commission nommée à cet effet dans la session de février, vu le plan et devis dressé par Mr Dupré architecte à Poitiers, qui néanmoins demande à subir quelques modifications. Considérant que le presbytère est dans un tel état de délabrement, qu´il est impossible d´y faire des réparations convenables sans dépenser beaucoup d´argent pour ne rien faire de bien et qu´il est préférable de faire un léger sacrifice en plus pour reconstruire à neuf en employant toutefois les matériaux capables de servir (...). Dans ce dernier cas le Conseil demande à Mr le Ministre des Cultes une allocation de trois mille francs pour subvenir à cette dépense attendu qu´il serait impossible à la commune de pourvoir à tout, vu les grands sacrifices qu´elle s´est déjà imposé depuis 1830 pour la réparation des ses ponts, reconstruction de son église, transfert de son cimetière et construction d´une maison d´école qui n´est pas encore toute payée".

- 25 mars 1845 : "Le conseil vu la délibération du conseil Municipal et des plus imposés en date du 27 avril dernier concernant la reconstruction de la Cure : vu le plan et devis à ce sujet dressé par le sieur Blanchard le 20 avril 1845 auquel plan le dit conseil donne son approbation attendu qu´il est mieux que celui dressé par M. Dupré".

- 21 décembre 1845 : "Considérant que Monsieur le Curé actuel n´a pu se loger dans la masure du presbytère le Conseil Municipal et celui de fabrique d´un commun accord ont été obligé de louer une Maison moyennant trois cents francs par an pour loger Mr le Curé en attendant la reconstruction de la Cure".

A. C. Migné-Auxances : 1D1, Registre des délibérations du Conseil municipal (1829-1862).

- Séance du 14 juin 1846 : Le gouvernement a accordé un secours de 1000 francs pour la reconstruction du presbytère.

- Séance du 21 février 1847 : Il est décidé de faire construire une cave au presbytère, sous le salon à manger dont elle aura la longueur et la largeur. Cette cave sera voûtée en moellon plat extraits des carrières du Porteau ou de Chardonchamp.

Abeille de la Vienne, 13 décembre 1847, p.431.

"Hier, Monseigneur Guitton a officié pontificalement à la grand-messe, on y a entendu un discours de M. le curé de Notre-Dame. Après cette imposante cérémonie, Monseigneur, précédé du clergé, du conseil municipal, du conseil de fabrique et de plusieurs notables habitants, s'est rendu à la nouvelle maison curiale pour la bénir".

A. C. Migné-Auxances : 1D1, Registre des délibérations du Conseil municipal (1829-1862).

- Séance du 30 décembre 1847 : Il est décidé de faire une seconde volée d´escalier dans le presbytère pour monter au grenier, plutôt que de se contenter d´une échelle initialement prévue.

- Les travaux de reconstruction du presbytère sont terminés depuis le 1er février 1848.

- Séance du 30 septembre 1860 : Le Conseil municipal vote des sommes supplémentaires pour des travaux imprévus : couverture des servitudes du presbytère.

A. C. Migné-Auxances : 1D3, Registre des délibérations du Conseil municipal (1886-1906).

- Séance du 10 septembre 1893 : Le Conseil municipal demande au préfet de pouvoir payer Eugène Blanchard, entrepreneur, sans procéder par voie d´adjudication, pour les réparations à faire au mur de clôture de l´école de filles et aux murs du presbytère.

A. C. Migné-Auxances : 1D4, Registre des délibérations du Conseil municipal (1906-1936).

- Séance du 23 décembre 1906 : Le Conseil municipal refuse la désaffectation du presbytère et autorise le maire à traiter avec le curé pour sa location.

A. Paroissiales, n°9, p.44 :

- "Location d'une maison pour le curé de Migné (29 septembre 1913). Entre les soussignés : Mademoiselle Louise de Curzon propriétaire à Poitiers, rue du Moulin à Vent et Monsieur l'abbé Pierre Morin curé de Migné Vienne a été convenu ce qui suit : Mademoiselle Louise de Curzon donne à loyer à Monsieur Pierre Morin curé de Migné qui accepte une maison sise à Migné au lieu dit le Pilé.

Le présent bail est fait pour une durée de neuf années entières et consécutives à dater de la saint-Michel vingt-neuf septembre mil neuf cent treize jusqu'à la saint Michel vingt-neuf septembre mil neuf cent vingt deux et moyennant le prix de trois cents francs que Monsieur Pierre Morin curé de Migné s'engage à payer à Mademoiselle Louise de Curzon en un seul paiement le 29 septembre de chaque année".

- Cahier des Charges de la vente aux enchères publiques de l´ancien presbytère et de ses dépendances, situé sur la section E n° 127-128 et une partie des parcelles 129 et 130 », daté du 24 mai 1914 : "au bourg de Migné et se composant 1° de l´ancien presbytère entièrement clos de murs, avec grand portail d´entrée, petite porte sur le côté, jardin d´agrément planté d´arbres ; 2°une maison d´habitation comprenant au rez-de-chaussée un grand vestibule sur lequel s´ouvrent une cuisine, une salle à manger, un salon, un cabinet de travail et un escalier donnant accès au premier étage, lequel est lui-même composé d´un vaste corridor donnant accès dans quatre grandes pièces et un petit cabinet, et un escalier conduisant à deux vastes greniers et à une chambre de domestique ; 3 ° au midi de cet immeuble et lui étant contigu : une vaste remise abritant l´escalier de la cave située sous la salle à manger ; à la suite une petite cour avec poulailler, buanderie, fosse à fumier ; 4° au nord de la maison d´habitation se trouve une remise avec fenil par dessus ; au levant de cette remise sont adossés des cabinets d´aisance et différentes petites servitudes auxquelles on accède par le jardin ; 5° à l´est des immeubles ci-dessus désignés, un vaste jardin potager, planté d´arbres fruitiers, ombragé au levant par une charmille. Un puits est situé dans l´angle du jardin sur le bord de la voie publique. La maison et les servitudes sont couvertes en tuiles courbes. Les dits immeubles sont propriété de la commune depuis 75 ans".

- Vente faite le 14 juin 1914.

A. C. Migné-Auxances : 1D5, Registre des délibérations du Conseil municipal (1936-1952).

- Séance du 28 novembre 1937 : Quatre tilleuls, plantés le long du mur du presbytère et le détériorant, seront abattus.

A. D. Vienne : Série O, Biens communaux autres que les chemins.

- Devis du Conseil de fabrique, datant du 17 décembre 1817 (?), portant sur les réparations et la construction de l´église : Réparation du presbytère.

- Extrait du registre de délibérations du Conseil municipal, séance du 7 juin 1818 : "considérant que les réparations proposées tant à la sacristie qu´au presbytère, les frais de clôture du cimetière et les réparations au pont de Chardonchamp sont urgent et que les fonds nécessaires pour toutes les dites réparations ne peuvent être pris que sur une imposition extraordinaire (...)".

- Cahier des charges de l´adjudication à faire à l´église et au presbytère de Migné, enregistré à Poitiers le 3 juillet 1818. Chantier attribué à Blanchard.

- Paiement, le 25 septembre 1818, pour le prix de l´adjudication des ouvrages faits : réparation du vitrage de la sacristie, réparation des latrines du presbytère, barrière (?).

- Rapport, daté du 22 avril 1840, de l´Inspecteur des écoles primaires du département de la Vienne, donnant une description sommaire des lieux, précise les raisons de l´abandon et de la réorientation du projet : "Je me proposais d´engager le conseil municipal et les plus imposés de la commune dont vous aviez autorisé la réunion à acheter un terrain convenable dans une autre partie du bourg, lorsque j´appris qu´une portion du presbytère pouvait être distraite sans inconvénient et que le curé ne s´y opposait pas. (...) Le projet de bâtir à côté du presbytère fut unanimement approuvé. (...) il fut unanimement décidé que la maison d´école serait construite sur un terrain attenant à la cure".

- Extrait du registre des délibérations du Conseil municipal », séance du 15 août 1840 : « d´après le devis des travaux à exécuter pour les dépenses de la construction de la maison d´école, laquelle s´élève à la somme de 5296, 82 francs (...). Mais considérant que déjà la commune est grevée d´une contribution extraordinaire de cinq centimes votée pour l´acquittement des dépenses de la construction du clocher de l´église (...). L´assemblée après en avoir délibéré vote pour trois ans une contribution extraordinaire de cinq centimes par an".

- Devis des travaux à faire pour la reconstruction d´un presbytère dans la commune de Migné suivant un plan, établi le 15 janvier 1845 et présenté par le Sieur Blanchard le 20 avril 1845 et dont le détail suit :

Article 1, "Le presbytère sera reconstruit à peu près sur les fondations de l´ancien, il y aura cour en avant et jardin derrière. La démolition de tous les murs compris dans l´enceinte du presbytère actuel et des remises qui seront supprimées de même que le mur de clôture donnant sur la rue compris entre les deux portes. Tous les décombres provenant des démolitions et nouvelles constructions seront employés par l´entrepreneur, les moellons seront employés dans la nouvelle maçonnerie, la tuile sera descendue avec soin pour être employée sur le nouveau bâtiment, la charpente et les soliveaux seront également descendus avec soin par l´entrepreneur et mis par tas pour chaque longueur et grosseur. Les deux fermes qui sont sur le fenil donnant sur la cour seront démontées en particulier pour être replacées sur les nouvelles servitudes, les planchers seront aussi (...) employés".

Maçonnerie en moellon et mortier composé de 4/5° de terre neuve et d´1/5° de chaux éteinte. Murs crépis à l´intérieur au mortier de chaux et sable de la Folie. Mur de clôture de la cour en moellon et mortier. Pierre de taille pour les angles, portes et croisées. Les pierres des écoinçons, des portes intérieures et des têtes de cheminées seront prises parmi les vieilles pierres de taille provenant des démolitions. Six cheminées à l´intérieur. 48, 5 m2 de pierre de taille provenant des meilleurs bancs des carrières des Lourdines. Attendu qu´il y aura beaucoup plus de bâtiments à démolir qu´à construire, l´architecte présume qu´il y aura suffisamment de bois pour les solives et la charpente. 213 mètres de couverture. Ardoises sur 0, 40 m de largeur sur toute la longueur des deux façades. Cloisons intérieures en briques et plâtre enduites des deux côtés. Plancher en chêne sauf pour le grenier et les servitudes où il sera constitué de planches récupérées lors de la démolition et sinon en bois blanc. Dallage de la cuisine, de l´office et du corridor seront faites avec d´anciennes dalles retaillées. Si dalles à réemployer sont insuffisantes de nouvelles dalles proviendront d´Avanton ou de Chardonchamp. Deux portes extérieures à deux vantaux en bois de chêne avec trois couches de peinture à l´huile. Marches et contre marches de l´escalier en chêne. Le devis des travaux s´élève à 8961, 77 francs.

- Lettre du Préfet au Maire, datée du 27 juillet 1845 : Refus de la subvention de 3000 francs sollicitée par le Maire.

- Extrait du registre des délibérations du Conseil municipal, séance du 21 décembre 1845.

Mention d´un devis de l´architecte Blanchard, demeurant à Migné, s´élevant à près de neuf mille francs. Pendant la reconstruction de la Cure, le Curé devra louer une maison pour 300 francs. Cependant, compte tenu de la réfection de l´intérieur de l´église, la fabrique n´en n´a pas les moyens de s´acquitter d´un tel loyer. Demande adressée au ministère de l´Intérieur pour leur venir en aide.

- Extrait du registre des délibérations du Conseil municipal, séance du 14 juin 1846 : Lecture d´une lettre du Ministère de la Justice et du Culte : reconnaissance de l´insuffisance de la subvention de mille francs et décision par anticipation de l´attribution d´une subvention supplémentaire de cinq cent francs qui sera versée en 1847. Le conseil municipal accepte l´aide financière du Ministère de l´Intérieur.

- Lettre du Ministère de l´Intérieur au Maire », datée du 29 septembre 1846 : Autorisation suivant le vote par délibération du Conseil municipal en date du 26 décembre 1845 de la reconstruction d´un presbytère. Attribution d´une subvention de mille francs pour ce faire.

- Lettre du Maire au Préfet, datée du 3 décembre 1846 : Les travaux sont en cours.

- Lettre du Maire au Préfet, datée du 28 février 1847 : Les travaux seront achevés en décembre si l´emprunt sollicité par la Commune est autorisé.

- Lettre du Préfet au Maire, datée du 28 décembre 1849 : Mention du décompte des travaux exécutés pour la reconstruction du presbytère s´élevant à 13012, 08 francs.

- Lettre de L.N. Bonaparte, datée du 14 février 1850 : Autorisation d´emprunt pour effectuer les travaux.

- Bail de location du presbytère, daté du 23 février 1907.

- Procès-verbal d´enquête : projet d´aliénation de l´ancien presbytère de Migné, daté du 30 avril 1914 : L´immeuble, depuis longtemps inhabité, nécessiterait de très coûteuses réparations pour pouvoir être loué, certaines parties étant en ruine.

- Dossier d´aliénation du presbytère et de ses dépendances, vente par voie d´adjudication aux enchères publiques, daté du 4 mai 1914, dressé par la Préfecture : Relevé du terrain du presbytère réalisé par l´architecte Guinet, 21 rue Carnot à Poitiers.

- Arrêté préfectoral, daté du 8 mai 1914 : Vente autorisée.

- Estimation approximative de l´immeuble du presbytère, établie par Guinet (architecte à Poitiers) : l´immeuble est estimé à 14 000 francs.

- Cahier des Charges de la vente aux enchères publiques de l´ancien presbytère et de ses dépendances, situé sur la section E n° 127-128 et une partie des parcelles 129 et 130..

"1° Ancien presbytère entièrement clos de murs, avec un grand portail d´entrée, petite porte sur le côté, jardin d´agrément planté d´arbres ;

2° Maison d´habitation comprenant au rez-de-chaussée un grand vestibule sur lequel s´ouvre une cuisine, une salle à manger, un salon, un cabinet de travail et un escalier donnant accès au premier étage, lequel est composé lui-même d´un vaste corridor donnant accès à quatre grandes pièces et un petit cabinet et d´un escalier conduisant à deux vastes greniers et à une chambre de domestique ;

3° Au midi de cet immeuble, en contigu : une vaste remise abritant l´escalier de la cave située sous la salle à manger ; et, faisant suite : une petite cour, avec poulailler, buanderie et fosse à fumier ;

4° Au nord de la maison d´habitation se trouve une autre remise avec fenil par dessus ; au levant de cette remise sont adossées des fosses d´aisance, et différentes petites servitudes auxquelles on accède par le jardin ;

5° A l´est des immeubles ci-dessus désignés, un vaste jardin potager, planté d´arbres fruitiers ombragé à l´est par une charmille

Un puits est situé dans l´angle sud-ouest du jardin, au bord de la voie publique. L´acquéreur devra toujours laisser libre accès à ce puits du côté de la rue. La maison et ses servitudes sont couvertes de tuiles courbes".

- Extrait du registre des délibérations du Conseil municipal, séance du 29 novembre 1914.

Vente le 14 juin 1914 du presbytère à M. Houdaille Constant, mais compte tenu de l´état de guerre il lui est devenu depuis impossible de se procurer de la totalité de l´argent avec des titres. De fait, Mr. Houdaille propose de payer une partie de suite et s´acquittera du reste de la somme à la fin des hostilités. Le conseil municipal accepte la proposition.