Ensemble des verrières de l'église

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

La vitrerie de l’église d’Eaux-Bonnes présente une grande hétérogénéité de formes et de styles, certainement imputable à la multiplicité de ses donateurs, qui ont pu à l’évidence imposer leurs choix individuels, tant celui des verriers que celui des thèmes iconographiques, ces derniers dépendant probablement de dévotions personnelles (saints patrons). L’aspect disparate est surtout perceptible dans la vitrerie des fenêtres hautes de la nef, où coexistent pas moins de trois modèles différents de verrières à personnage (non attribuées), et dans les collatéraux, où les vitraux se présentent par paires ou en unica, anépigraphes pour la plupart – les seules signatures relevées (sur des verrières isolées) sont celles du Palois Jules-Pierre Mauméjean (1873), de l’Oloronais Auguste Montaut (non daté) et du Bordelais Gustave-Pierre Dagrant (1881) - auquel revient également une petite rose documentée par source. Jean-François Luneau (Félix Gaudin..., 2006, p. 283) mentionne enfin des vitraux fournis à la nouvelle église par Charles des Granges, associé et successeur d’Émile Thibaud à Clermont-Ferrand (de 1870 à 1877), œuvres qui pourraient correspondre à la série de sept verrières à personnages garnissant les fenêtres hautes de le nef.

Seules les trois fenêtres du chœur forment une série relativement cohérente, signées du Clermontois Louis Chatain (1879) et offertes par le vicomte Albert de Curel et son épouse Joséphine de Wendel (maîtresse-vitre), par un donateur anonyme (verrière de Saint Pierre) et par l’ancien prince de Moldavie Michel Stourdza (verrière de Saint Michel). En l’absence de documentation précise, due là encore au caractère privé de la commande, la plupart des vingt-neuf verrières de l’église demeure donc anonyme.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1873, porte la date

1879, porte la date

1881, porte la date

1883, porte la date

Auteurs Auteur : Chatain Lucien Jean

Né à Eyzin-Pinet (Isère) le 11 avril 1846, mort à Clermont-Ferrand le 21 décembre 1886. Élève à l'École des beaux-arts de Lyon en 1863, puis à l'École impériale des beaux-arts de Paris en 1866, dans la classe de Jean-Léon Gérôme. Après une formation probable dans l'atelier parisien de Claudius Lavergne en 1869, il intègre l'atelier du peintre-verrier Charles des Granges à Clermont-Ferrand en 1872, puis s'établit à son compte dans la même ville, en 1875 ou 1876, date à laquelle il s'associe à Claude Grenade (association attestée par les annuaires commerciaux). L’atelier, installé au 2, avenue Centrale (actuelle rue du Maréchal-Joffre), puis au 3 de la rue Forosan à partir de 1881, est actif jusqu'à la mort prématurée de Chatain en 1886, puis repris par sa veuve jusqu'au début du XXe siècle. Au cours des dernières années de sa vie, le verrier était assisté de son frère François Chatain et de deux de ses anciens élèves à l'École des beaux-arts de Clermont, Francisque Senadre et Antoine Montadat.

Sur Lucien Chatain, voir : Amélie Duntze Ouvry, Lucien Chatain (1846-1886), peintre et peintre verrier clermontois. Recherches en Histoire de l’art, Clermont-Ferrand : Association Historien de l’art, 2009, pp.27-40. hal-00949179.

, peintre-verrier (signature)
Auteur : Mauméjean Jules-Pierre

Fondateur en 1860 de la fabrique de verrières Mauméjean à Pau. Fils du peintre sur faïence Joseph II Mauméjean (1809-1872) et de Catherine Dufau. Né à Saint-Esprit (alors dans les Landes, aujourd'hui commune de Bayonne) la 4 mars 1837 (déclaré sous le seul prénom de Pierre) et mort à Saint-Sébastien (Espagne) le 3 mai 1909. Marié à Pau, le 22 juillet 1868 (sous le nom de "Pierre prénommé aussi Jules"), à Marie Honorine Lalanne (née à Pau le 6 janvier 1847), fille de Jean-Pierre Lalanne, huissier à Pau, et de Marthe Tuquet. il en eut quatre fils (José, Henri, Léon et Carl), ses successeurs dans la fabrique familiale, et une fille, Marie Thérèse Gabrielle Blanche.

, peintre-verrier (signature)
Auteur : Montaut Auguste

Auguste Bernard Émile Montaut, né le 30 mai 1846 à Oloron-Sainte-Marie (64) et mort le 8 novembre 1908 à Pau (maison Domercq, 17 rue des Cordeliers), peintre et verrier à Oloron, est issu d'une famille d'artistes : petit-fils du peintre Bernard Montaut et d’Élisabeth Noblet, neveu du dessinateur, peintre et graveur Gabriel Xavier Montaut (1795-1859), fils cadet du peintre Paul Montaut (1806-1867) et de Françoise Georges Quérillacq, frère de l'abbé Xavier Montaut (1833-1892), peintre, de l'architecte et poète Antonin Montaut (1841-1893) et des photographes Marie Henriette Rose Montaut-Blasco (1838-1893) et Cécile Jeanne Marie Montaut-Couret (1851-?). Auguste fut l'élève, le collaborateur et le successeur de son frère aîné Xavier, comme le précise un entrefilet du Bulletin du Diocèse de Bayonne en date du 30 avril 1893 : "Ornementation des églises. Avis. J'apprends que quelques personnes, intéressées sans doute, répandent le bruit que par suite de la mort de mon vénéré frère, M. l'abbé X. Montaut, mes ateliers sont dissous et que je ne donne pas suite aux entreprises de la maison. C'est le contraire qui est la vérité. Élève et collaborateur de mon frère pendant vingt-six années, je me suis occupé consécutivement et à fond des diverses branches de notre art religieux. J'ai achevé Mauléon, où la mort me l'a ravi, et actuellement je prépare une théorie de saints personnages destinés à l'église de Brion, en Bourgogne, où je vais continuer ses travaux. / Après avoir réorganisé le personnel, je reprends la direction de tous les travaux de peinture décorative, tableaux, scènes religieuses, vitraux peints, dorures et menuiserie religieuse. / MM. les Écclésiastiques et autres personnes peuvent continuer à s'adresser, soit à Oloron, rue Chanzy, 26, soir de préférence à Pau, rue des Cordeliers, 17, où est ma résidence légale, pour tous renseignements, devis, projets ou commandes. / A. Montaut, Artiste-peintre décorateur et verrier." De son mariage avec Jenny Billoud, Auguste Montaut eut une fille, Louise Victorine Jeanne Nina Dolorès (1881-1969), mariée en 1906 à Louis Jean-Baptiste Lembege.

, peintre-verrier (signature)
Auteur : Dagrant ou Dagrand Gustave-Pierre

Peintre-verrier né à Bordeaux (51, chemin du Sablonnat) le 15 septembre 1839 et mort dans la même ville le 21 septembre 1915 ; fils de Jean Dagrant, plâtrier, et de Jeanne Sallette ; marié à Bordeaux, le 3 octobre 1863, à Jeanne-Eugénie Chartier, sœur de Jean-Georges Chartier, peintre-verrier. Il en eut sept enfants, dont trois peintres-verriers qui lui succédèrent, Maurice (1870-1951), Charles (1876-1938) et Victor (1879-1925), et une fille qui épousa Albert Borel, son principal collaborateur. Né Pierre-Gustave Dagrant, le verrier changea son nom en Gustave-Pierre Dagrand entre 1864 et 1889, avant de reprendre, par jugement du tribunal de première instance de Bordeaux du 19 juillet 1889, son nom d'origine avec la graphie Dagrant. D'abord actif à Bayonne (où ses parents possédaient une propriété), il y fonde un premier atelier en 1864, puis crée en 1873-1874 un second atelier à Bordeaux (7, cours Saint-Jean, actuel cours de la Marne), ville où il s'installe définitivement par la suite.

, peintre-verrier (signature)
Auteur : Gomichon des Granges Charles Claude Victor Philibert

Charles Claude Victor Philibert, dit Charles des Granges, né à Paris en 1825 et mort dans la même ville en 1910. Peintre-verrier, associé d'Émile Thibaud à Clermont-Ferrand à partir de 1868, puis son successeur de 1870 à 1877. Après une reprise éphémère par Louis de Carbonnel, l'atelier est racheté par Félix Gaudin en 1879.

, peintre-verrier (attribution par source (incertitude))
Personnalite : Stourdza Michel

Michel Stourdza (Mihail Sturdza), fils du logothète Grigorie Sturdza et de Marioara Callimachi (elle-même fille du prince de Moldavie Grigorie Callimachiné), né le 24 avril 1794 à Iași (Moldavie roumaine) et mort le 8 mai 1884 à Paris, fut élu prince régnant (hospodar) de Moldavie le 3 avril 1834 sous suzeraineté ottomane. Renversé en juin 1849 à la suite des mouvements révolutionnaires de 1848, il vécut ensuite en exil en France. Il épousa successivement Elena Rosetti (1802-1882) puis en mai 1834, après un divorce, la princesse Smaragda Stepanovna Vogoridis (née en 1816, morte à Paris le 25 avril 1885).

, donateur
Personnalite : Curel Albert de

Officier de cavalerie, fils de Léonce de Curel (avant 1798-1863) et de Mary Anne Lynam (1797-1871) ; épouse à Metz, le 29 août 1853, Joséphine Charlotte Pauline de Wendel (Metz, 21 avril 1832 – Paris, 3 avril 1915), fille du maître de forges Victor François de Wendel (1807-1850) et de Pauline des Rosières, dont il eut quatre enfants : François de Curel (1854-1928), membre de l’Académie française, Albert (1857-1936), Octavie Antoinette Pauline, comtesse Édouard de Moustier (1859-1912), et Paul (1860-1932).

, donateur
Personnalite : Curel Joséphine Charlotte Pauline de

Née à Metz le 21 avril 1832, morte à Paris le 3 avril 1915 ; fille du maître de forges Victor François de Wendel (1807-1850) et de Pauline des Rosières ; épouse à Metz, le 29 août 1853, le vicomte Albert de Curel (1827-1908), officier de cavalerie, dont elle eut quatre enfants : François de Curel (1854-1928), membre de l’Académie française, Albert (1857-1936), Octavie Antoinette Pauline, comtesse Édouard de Moustier (1859-1912), et Paul (1860-1932).

, donateur
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

lieu d'exécution

lieu d'exécution

lieu d'exécution

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , place de l' Église

Milieu d'implantation: en village

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