Maison Lahondette-Maisonnave

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

Relevant de la troisième vague de construction de la station, cet édifice fut bâti entre 1854 et mai 1855 pour Pierre Bonnefon dit Maisonnave. S'élevant en deux parties distinctes à partir d'un soubassement commun, il témoigne de l'alliance des familles Maisonnave, qui occupait la partie de gauche, et Lahondette, à qui était octroyée celle de droite. Cette répartition apparaît sur le plan cadastral de 1866. Les deux familles accomplissent d'ailleurs les démarches pour la construction d'une écurie éponyme sur le même chemin entre 1856 et 1857.

L'immeuble est implanté au milieu de la rue de la Cascade, nouvelle voie faisant suite à l'aménagement du chemin vicinal menant à Aas, où s'installèrent dans un premier temps de nombreux guides.

La partie gauche a connu une surélévation récente de son niveau de combles. Destinées initialement à l'hébergement de voyageurs, ces deux pensions pour touristes abritent de nos jours deux résidences privées.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1854, daté par source

Située entre la rue de la Cascade et la rue Valéry-Meunier, cet édifice se distingue non seulement par son jardin, mais aussi par sa double élévation à partir d'un soubassement commun. Comme la plupart des constructions de la station, elle mêle les prérogatives de l'urbanisme haussmannien et les influences de l'architecture vernaculaire ossaloise, auxquels s'ajoute l'inspiration néoclassique des premières constructions à Eaux-Bonnes.

La façade principale se caractérise par son esthétique noble et urbaine. Le soubassement entièrement constitué de pierre de taille grise d'Arudy est percé de deux séries de trois baies, dont une remplacée par une porte de garage récente surmontée de l'ancien encadrement. Chaque percement central des édifices jumeaux est plus large et correspond à leurs portes d'entrée respectives. Entre les deux dernières baies de droite, subsistent des traces de peinture murale, représentant un motif de porte-drapeau composé de deux lances croisées et d'un phylactère noué.

La partie droite, datant de la construction originelle, comporte un étage en élévation avec des encadrements de baie soigneusement taillés et surmontés de corniches. L'étage de combles se compose d'un entablement de pierre, sculpté d'une frise perlée, et de fenêtres en chien-assis surmontées de frontons triangulaires puisant dans l'architecture néoclassique.

La partie gauche présentait vraisemblablement la même physionomie avant sa surélévation. Les deux façades, anciennement jumelles, se distinguent encore par le choix de la couleur de l'enduit, blanc à gauche, jaune à droite. De l'architecture locale, l'édifice originel, avant la transformation de la partie gauche, conservait la couverture en ardoises pyrénéennes et le principe des fenêtres en chien-assis, que ce soit sur la façade principale ou du côté de la rue Valéry-Meunier.

A l'instar des constructions urbaines du 19e siècle, l'élévation arrière, quoique visible de l'espace public, est plus négligée, car elle était dénuée de fonction d'apparat. Sur l'immeuble voisin, subsiste des pierres de chaînage d'angle témoignant de l'existence de niveaux supplémentaires ou d'un édifice antérieur à cette construction.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , 10 rue de la Cascade

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2018 AN 101

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