Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Un moulin à plâtre succède en 1861 à une féculerie implantée par Jean Duvignaud à la fin des années 1830, à l'extrémité orientale de l'île Marquet. Le moulin à plâtre appartient à Jean Rochée, négociant, qui est autorisé en 1859 à implanter cette activité.

En 1892 est installée une usine, à côté du moulin à plâtre, par la Société d'exploitation des procédés chimiques pour la France et l'étranger, fondée le 22 août 1892. Cette société, qui a son siège à Paris boulevard Haussmann, est créée pour l'exploitation des brevets de C. Barbier relatifs à un nouveau système d'appareil pour distiller, séparer et concentrer des acides ou liquides mélangés, ou pour traiter des matières en dissolution. Deux usines sont alors implantées, l'une à Angoulême, l'autre à Brest.

Très vite, une dissension naît entre Barbier, fondateur, et les autres actionnaires de la société, qui est par conséquent dissoute dès 1894. Les bâtiments d'Angoulême qui comprennent, sur le port de l'Houmeau, une maison et des bureaux et, sur l'île Marquet, des hangars, un magasin de stockage, un atelier de fabrication, une glacière et un réservoir, sont vendus en 1895 à Philippe Magel, en même temps que le moulin à plâtre, puis à Antoine Gobeau en 1908, blanchisseur. Ce dernier achète aussi le bateau-lavoir installé à proximité de l'usine, sur la Charente, en 1882 par Jean Quillet, négociant à l'Houmeau. L'ensemble des bâtiments est racheté en 1932 par la Société des papiers à cigarettes "le Nil" et toute activité industrielle semble alors cesser.

De cette usine ne subsistent plus de nos jours que des ruines et la haute cheminée qui émerge de la couverture boisée de l'île.