Présentation de la commune de Bégadan

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Bégadan

De nombreuses découvertes archéologiques (par exemple des haches de silex, de grès et de diorite retrouvées à Lassus) attestent une occupation du territoire dès le néolithique.

Deux chapiteaux corinthiens, remployés dans le chevet de l’église, des tessons de céramique romaine trouvés à Laujac ou bien quelques briques à rebord retrouvés à Canissac, témoignent d’une occupation durant l’Antiquité.

Peu de vestiges du Moyen Âge sont conservés à l’exception du chevet roman de l’église, restauré au 19e siècle. Plusieurs maisons nobles sont attestées à Bégadan, notamment celle de Laujac dépendant du fief du Mur jusqu’en 1580 et celle de la Bernède, connue par un titre de 1362. Il ne reste aucune trace du bâti.

D’après l’abbé Baurein, Bégadan dépendait de la juridiction de Lesparre et était placée sous la haute justice du duc de Gramont, seigneur de Lesparre. Le président du parlement de Bordeaux, Jean-Charles Daugeard ou encore la famille Daux avaient également de nombreuses possessions dans le secteur.

La fin du 17e siècle est marquée par les travaux d’assèchement des marais ainsi que leur partage entre les seigneurs de Lesparre et de Castillon.

A la fin du 18e siècle, l’abbé Baurein cite le bois de Laffitte, situé au sud-ouest du bourg, comme " le bois le plus considérable dans cette paroisse ". Il dépendait de la maison noble de Laujac.

Entre la fin du 18e siècle et la première moitié du 19e siècle, les principales ressources sont le bois, le vin et les céréales. Par ailleurs, en 1831, Bégadan compte 9 moulins à vent. Avec l'expansion de la vigne au cours de la seconde moitié du 19e siècle, la plupart des moulins sont démolis et la surface des terres complantées en vigne augmente. La quantité de vin produit passe de 500 tonneaux en 1821 à environ 4000 en 1871.

La cave coopérative Saint-Jean a été créée en 1934.

L'inventaire du patrimoine de la commune a donné lieu à la réalisation de 171 dossiers documentaires. Parmi les éléments étudiés, 55 ont été sélectionnés pour leur intérêt historique et/ou architectural et 110 ont été repérés. Des dossiers de synthèse ont également été réalisés sur des familles d'édifices : les châteaux ou demeures, les maisons et les fermes, les chais et les cuviers, les moulins et les croix monumentales.

La commune s’étend sur une superficie de 22,5 km². Elle est bordée au nord par Valeyrac et Jau-Dignac-et-Loirac, à l’ouest par Queyrac, au sud par Civrac, Couquèques et Saint-Christoly-Médoc, et à l’est par l’estuaire de la Gironde.

Les secteurs nord et est sont occupés par des terres basses et humides. Elles sont parcourues de fossés et de chenaux qui en assurent le drainage.

Le bourg est situé au sud et en retrait de l’estuaire et du port de By, à 4 km environ.

L’habitat se concentre principalement dans le bourg et dans les hameaux. Ces derniers ont été étudiés à travers 11 dossiers qui mettent l'accent sur cette organisation du bâti, qui subit depuis quelques années d'importantes mutations et dégradations. Il a semblé intéressant de relever les dernières traces d'un habitat témoignant d'une petite propriété viticole en voie de disparition. De petites unités d'habitation, de modestes cuviers reconnaissables à leur baie de décharge, des dépendances agricoles (hangar, remise, grange), des puits ou des croix de chemin ont ainsi été recensées.

La commune compte également quelques "châteaux viticoles", avec demeures cossues et dépendances viticoles et agricoles.

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...