Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Située au nord-est de l'écart, la ferme enregistrée au cadastre récent sous les numéros AN 30 et AN 31 était autrefois composée de plusieurs entités. En 1813, on dénombre sur le site quatre ensembles distincts, tous portant la désignation de "maison et cour" et appartenant à pas moins de cinq propriétaires différents : une première ferme au sud, bordée par la rue principale de l'écart, cadastrée sous les numéros 416 et 417, comprenant deux corps de bâtiment disposés en équerre bordant une cour (l'un, le 416, appartient à un certain Delbos, l'autre, le 417, à un certain Crouzal) ; à l'arrière de cette ferme et séparés d'elle par un chemin se trouvaient un jardin et une grange (ils appartiennent à Crouzal) ; la ferme mitoyenne, située à droite (nord-est) de la première, reprend la même disposition de deux bâtiments en équerre bordant une cour (le numéro 421 appartient à un certain Bouchard, le numéro 420 à Jean Bouchard) ; à l'arrière et plus au nord-est encore se trouve une troisième ferme qui comprend un seul grand corps en équerre et qui appartient à un certain Jean Laumont, qui possède également une grange et une cour placées de l'autre côté de la voie principale. De ces ensembles, il ne subsiste que le grand bâtiment (n° 417) qui appartenait à Crouzal : un corps de logis datant peut-être du XVIIIe siècle, mais largement refait dans la seconde moitié du XIXe ; et la maison de Jean Laumont, aujourd'hui en ruine, mais dont les éléments encore en place (une porte à linteau délardé en arc segmentaire et une cheminée à manteau en bois sur piédroit en pierre) attestent une construction du XVIIIe siècle. La grange qui accompagnait ce corps de logis a été détruite et remplacée par une imposante grange-étable dans la seconde moitié du XIXe siècle. Elle est aujourd'hui une maison d'habitation, tandis que la ferme du XVIIIe siècle située de l'autre côté de la route au nord est en ruine.