Chapelle Saint-Jean, puis église paroissiale Saint-Georges de Brenac ou église du prieuré, actuellement centre culturel

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Montignac

Une maison hospitalière est attestée à Montignac dès 1191. Vers le XIVe siècle, un nouvel hôpital avec une chapelle est construit sans doute à l'emplacement du précédent. La partie la plus ancienne conservée de la chapelle de cette époque est le centre de la nef couvert par une voûte sexpartite dégageant deux travées. Mais l'hôpital est pillé et incendié lors des guerres de Religion, seule la chapelle étant épargnée. A la suite des troubles religieux, la nef est agrandie au nord d'une travée couverte d'une voûte d'ogives, précédée par une tribune. Au cours du XVIIe siècle, les offices de la paroisse Saint-Georges sont transportés de l'église de Brenac, qui tombe en ruine, à la chapelle de l'hôpital, qui devient à ce moment l'église du prieuré Saint-Georges. C'est de ce siècle que date le portail principal, au nord, ainsi que la litre funéraire scandée d'armoiries peinte aux murs de la nef ; elle aura été réalisée à l'occasion du décès d'un Hautefort, chevalier des ordres du roi, après que la terre ait été érigée en marquisat (1614) ; il peut s'agir de François Ier d'Hautefort, mort en 1640, époux de Louise de Pérusse d'Escars. En 1756-1757, le prieur de Brenac, l'abbé Pomarel, fait allonger l'église de 12 à 13 pieds (environ 4 m) : le nouveau chœur est couvert d'une voûte en berceau brisé à pénétrations. Le clocher est construit au XVIIIe siècle. L'église reste à la fois église de l'hôpital et paroissiale jusqu'en 1759, date à laquelle l'hôpital est transféré dans l'ancien couvent des Clarisses. L'église de l'hôpital abrite la cloche fondue vers 1565 pour le couvent des Cordeliers sur ordre de Jean de Losse. Elle a sans doute été transportée à la suite de la destruction du clocher des Cordeliers à la Révolution. En 1791, la paroisse de Saint-Georges est réunie à celle de Saint-Pierre, et l'église du prieuré perd son titre d'église paroissiale. Au XIXe siècle, un bâtiment (maintenant disparu) est adossé à l'ouest de l'église ; seules les deux portes qui l'ouvraient sont encore visibles dans la maçonnerie. Vers 1967, le bâtiment annexe servant de cellier pour la gendarmerie est également détruit et en 1972, des contreforts sont ajoutés pour assurer la stabilité de l'édifice. En 1982-1984, la chapelle est restaurée en vue de sa transformation en centre d'exposition et de vente des produits agricoles et artisanaux. C'est à cette occasion que l'enduit intérieur est enlevé, de même que le réseau des liernes et ogives de la voûte (qui était en stuc ou en plâtre) ; au cours du décapage, des peintures murales datant probablement de l'époque de la construction primitive (XIVe siècle) sont mises au jour. C'est également à ce moment qu'un décor de retable peint dans le chœur a été décapé.

Périodes

Principale : 14e siècle

Principale : 16e siècle (incertitude)

Principale : 17e siècle

Principale : 18e siècle

Dates

1756, porte la date

De plan rectangulaire, l'église du prieuré a été remaniée à plusieurs reprises. Le centre de la nef est couvert par une voûte sexpartite couvrant deux travées et il est éclairé par des fenêtres hautes en plein cintre. A l'extérieur, cette partie est couronnée par des modillons sculptés soutenant une corniche moulurée. La première travée ouvre à l'intérieur à l'est par un arc brisé sur une chapelle fort peu saillante, éclairée par une étroite baie en plein cintre. A l'ouest, la même travée est percée d'une large porte en arc brisé qui permettait l'accès depuis l'hôpital. A l'est, une porte bouchée ouvrait probablement sur une chapelle. Le portail principal, au nord, est formé par une porte en plein cintre inscrite dans une travée dorique (mais sans triglyphes ni métopes dans la frise) couronnée d'un fronton triangulaire et d'un édicule à niche (vide). Il ressemble fortement au portail de l'église de la Chapelle-Aubareil. La couverture était à l'origine en ardoise ; elle a été remplacée par de la lauze. Un décor intérieur peint subsiste dans un état très lacunaire : une Adoration des mages sur le mur sud-ouest de la nef à gauche du portail latéral, et une litre funéraire scandée d'armoiries, dont celles de la famille d'Hautefort.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. calcaire en couverture
Plans

plan allongé

Couvrements
  1. voûte d'ogives
Décors/Technique
  1. peinture
Décors/Représentation
  1. Representations : armoiries


Précision sur la représentation :

Armoiries : D'or à trois forces de sable (famille d'Hautefort). Sur le mur sud-ouest de la nef à gauche du portail latéral, le décor peint représente une Adoration des mages.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Montignac , rue du Quatre-Septembre

Milieu d'implantation: en ville

Lieu-dit/quartier: quartier du Barry

Cadastre: 1813 D1 191, 2011 AR 160

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