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Vue d'ensemble depuis le sud.
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Extrait du plan cadastral de Laluque, section F, dite du Bourg et Pascoualicq, 2e feuille, par Ducamp, géomètre, début du XIXe siècle (AD Landes, 286 W 142).
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Plan schématique. Dess. J.-Ph. Maisonnave, 1991.
Maisonnave Jean-Philippe, Maisonnave Jean-Philippe
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Vue aérienne du village et de l'église depuis le sud. Carte postale, La Pie service aérien, vers 1950.
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Vue aérienne du village et de l'église depuis le sud. Carte postale, vers 1960.
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L'église vue depuis le nord. Carte postale, vers 1950.
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Vue d'ensemble depuis le sud.
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Vue d'ensemble depuis le sud-est.
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Vue du clocher depuis le sud-est.
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Détail des parties hautes du clocher depuis le sud-est.
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Détail des parties hautes du clocher depuis le sud-est.
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Portail occidental du clocher.
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Portail occidental du clocher.
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Portail occidental du clocher : détail d'un chapiteau.
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Vue du chevet depuis le sud-est.
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Vue intérieure vers le chœur.
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Vue intérieure vers le chœur.
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Vue intérieure vers le chœur.
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Vue intérieure depuis l'angle nord-ouest du collatéral nord.
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Vue intérieure du collatéral nord vers l'est.
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Vue intérieure du collatéral sud vers l'est.
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Détail des grandes arcades de la nef, côté nord.
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Détail des grandes arcades de la nef, côté sud.
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Détail des grandes arcades de la nef, côté sud.
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Vue du vaisseau central vers le chœur.
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Vue du vaisseau central vers le chœur.
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Vue intérieure vers l'entrée.
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Vue du mur ouest et de la tribune du vaisseau central.
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Vue du mur ouest et de la tribune du vaisseau central.
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Vue de la voûte du vaisseau central depuis la tribune occidentale.
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Détail des grandes arcades de la nef, côté nord, depuis la tribune occidentale.
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Détail de la voûte de la tribune occidentale.
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Niche des fonts baptismaux à l'entrée de la nef, côté nord (clôture fermée).
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Niche des fonts baptismaux à l'entrée de la nef, côté nord (clôture ouverte).
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Devis estimatif des réparations à faire au chœur de l'église de Laluque, par Jean Bordesoule, maître-charpentier, 20 juillet 1816 (AD Landes, 2 O 1018).
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Procès-verbal de vérification par Vincent Brunache aîné, peintre-vitrier et doreur à Dax, du nouveau maître-autel de l'église de Laluque, exécuté par Pierre Carrère, doreur et sculpteur à Hagetmau, 17 août 1828 (AD Landes, 2 O 1018).
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"Commune de Laluque. Restauration de l'église", devis estimatif et cahier des charges, par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 14 janvier 1863 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.
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"Commune de Laluque. Restauration de l'église", devis estimatif et cahier des charges, par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 14 janvier 1863 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 2 et 3.
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"Commune de Laluque. Restauration de l'église", devis estimatif et cahier des charges, par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 14 janvier 1863 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 4 et 5.
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"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.
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"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 2 et 3.
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"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 4 et 5.
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"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : page 6.
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"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 7 et 8.
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"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 9 et 10.
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"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 11 et 12.
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"Commune de Laluque. Restauration du bas-côté méridional de l'église. Devis estimatif", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 9 mars 1866 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.
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"Commune de Laluque. Restauration du bas-côté méridional de l'église. Devis estimatif", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 9 mars 1866 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 2 et 3.
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Extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de Laluque concernant la restauration du bas-côté méridional de l'église, 21 mars 1866 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.
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Extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de Laluque concernant la restauration du bas-côté méridional de l'église, 21 mars 1866 (AD Landes, 2 O 1018) : deuxième page.
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Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Laluque concernant la restauration du bas-côté sud de l'église et la construction projetée du bas-côté nord, 5 mars 1868 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.
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Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Laluque concernant la restauration du bas-côté sud de l'église et la construction projetée du bas-côté nord, 5 mars 1868 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 2 et 3.
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Extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de Laluque concernant la construction projetée d'un bas-côté nord à l'église, 15 mai 1870 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.
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Extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de Laluque concernant la construction projetée d'un bas-côté nord à l'église, 15 mai 1870 (AD Landes, 2 O 1018) : deuxième page.
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"Commune de Laluque. Bas-côté sud de l'église. Décompte général des travaux exécutés", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, mars 1872 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

"Commune de Laluque. Bas-côté sud de l'église. Décompte général des travaux exécutés", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, mars 1872 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 2 et 3.
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

"Commune de Laluque. Bas-côté sud de l'église. Décompte général des travaux exécutés", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, mars 1872 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 4 et 5.
Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Titre : Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste
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Auteur de l'oeuvre : Ozanne Alexandre, Bordesoule Jean, Laprébende Jean, Bonnemaison Paul Daniel Stanislas, Maumen Érasme, Dubivé Michel Jean, Châtelet Jean
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Période : milieu 12e siècle , 14e siècle , 3e quart 18e siècle (détruit) , 3e quart 19e siècle , 4e quart 19e siècle
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Localisation : Landes , Laluque , place de l'Église
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Type de dossier : Dossier d'oeuvre architecture
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Aire d'étude : Tartas ouest
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Phase du dossier : étudié
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Date d'enquête : 2019
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Auteur du dossier : Maisonnave Jean-Philippe
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Historique
Selon l'historiographie locale (Dompnier de Sauviac), la paroisse et l'église de Laluque seraient attestées dès le Xe siècle sous le nom de Sanctus Johannes de Leluke ou Luke. En réalité, les premières traces d'archives incontestables n'apparaissent qu'avec la dédicace de l'édifice en 1150, époque où le Liber rubeus de la cathédrale de Dax fait mention de lui. De cette église romane subsistent actuellement le chevet (avec ses modillons sculptés aux motifs caractéristiques du XIIe siècle, tels le joueur de rebec, le tireur de langue ou le joueur de dolio) et peut-être quelques éléments des murs du vaisseau central. Un siècle et demi plus tard, le vicomte de Tartas Arnaud Raymond III (1270-1312) stipule dans son testament, daté de mars 1312, "qu'il soit fait amende à l'église de Laluque, qui fut arse au temps de la guerre (...)". Si cet incendie n'est pas autrement documenté, il est probable cependant que l'édifice dut subir d'importantes réparations, voire une reconstruction partielle dans les décennies qui suivirent. C'est aussi dans le courant du XIVe siècle que l'église est fortifiée et dotée d'un clocher-tour massif (qui a survécu jusqu'à la fin du XIXe siècle).
Après la fin de la Guerre de Cent Ans, l'édifice connait plusieurs modifications importantes : un collatéral est bâti au nord, probablement au tournant des XVe et XVIe siècles (époque de reconstruction et d'agrandissement des églises des Lannes), comme l'indique quelques détails constructifs, tels les congés triangulaires aux angles des piliers de la nef. Peu de temps auparavant avaient été exécutées dans le chœur des peintures murales (Jugement dernier et scènes de la Passion) qui seront redécouvertes en 1863 puis en 2007. L'église ne subit plus par la suite, jusqu'au milieu du XIXe siècle que des remaniements mineurs, comme la construction en 1763 d'une nouvelle sacristie au sud, en remplacement de la précédente bâtie dans l'axe du chevet.
Une vaste campagne de travaux d'agrandissement et de rénovation est menée en plusieurs phases, sous l'impulsion du curé Pierre Lartigau, par l'architecte départemental Alexandre Ozanne à partir de 1860 : construction d'une voûte d'ogives dans la nef et réfection à neuf des fenêtres, projetées dès le 10 mai 1860 (devis du 14 janvier 1863) et réalisées en 1864-1865 par l'entrepreneur Jean Laprébende, de Taller ; restauration du collatéral sud (avec percement de quatre nouvelles fenêtres et établissement d'une voûte d'ogives), construction d'un bas-côté en pendant au nord et reconstruction de la sacristie, projetées le 25 septembre 1864 et exécutées en 1871 par l'entrepreneur Paul Bonnemaison de Tartas ; pose de nouvelles verrières par les fabriques Goussard de Condom (1863), Dagrant de Bordeaux (1891) et Delmas de Bordeaux (1926) ; réalisation de peintures murales sur toutes les élévations intérieures, dans le chœur par G.-P. Dagrant et J. Courtignon (1873), dans la nef par J.-H. Bonnet (1897). La construction d'un nouveau clocher, exécutée par les entrepreneurs Michel Jean Dubivé et Jean Châtelet (de Labrit) sur des plans de l'architecte départemental Érasme Maumen, parachève les travaux en 1887-1889.
Une restauration intérieure, incluant les peintures médiévales redécouvertes dans le chœur, a été menée en 2007 par l'agence Architecture Patrimoine du Bouscat sous la direction de l'architecte des Bâtiments de France.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : milieu 12e siècle Secondaire : 14e siècle Secondaire : 3e quart 18e siècle (détruit) Principale : 3e quart 19e siècle Principale : 4e quart 19e siècle |
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Dates |
1150, daté par source 1763, daté par source 1864, daté par source 1871, daté par source 1873, daté par source 1887, daté par source |
Auteurs |
Auteur :
Ozanne Alexandre Né à Bonneboscq (Calvados) le 21 novembre 1828, mort à Dax le 18 novembre 1888 et inhumé au cimetière Saint-Pierre de cette ville. Ingénieur civil, architecte départemental des Landes de 1859 à 1879. Fils de Célestin Ozanne (1797-1870) et de Florentine Prévost (1805-1881) ; marié en premières noces, le 28 avril 1857 à Bordeaux, avec Jeanne Mathilde Brousse († Bordeaux, 17 juillet 1858) ; marié en secondes noces, le 25 février 1862 à Dax, avec Anne Clary Mène (Dax, 12 avril 1831 - Dax, 11 mars 1924), fille de Pierre Paul Mène (1792-1866), notaire, et de Marie Amélie Bonnecaze (1797-1877). Il eut du premier lit une fille, Mathilde Isabelle Jeanne (1858-1929), Mme Eugène Levassor, du second lit deux autres filles, Marie Amélie Célestine (1863-1942), épouse en 1890 d'Eugène Louis Joseph Deschamps, sous-commissaire de la Marine, et Joséphine Anne Marguerite (1864-1954). Auteur : Bordesoule Jean Deux frères charpentiers portant le même nom de Jean Bordesoule ou Bordessoule, tous deux fils d'Étienne Bordesoule (1757-1805) - l'aîné issu de son premier mariage avec Catherine Batbedat (1756-1795), le cadet, de sa seconde union avec Agne Labertit (morte après 1831) - furent actifs à Laluque (Landes) dans la première moitié du XIXe siècle. L'un des deux ("Jean Bordesoule"), certainement l'aîné (il se qualifie de "maître-charpentier") signe un devis estimatif pour des réparations à l'église de Laluque en juillet 1816. Jean Bordesoule ou Bordessoule l'aîné, maître-charpentier, né le 17 février 1784 à Lesperon et mort à Laluque le 31 mai 1848. Marié en premières noces à Laluque, le 20 mai 1806, avec Anne Dupouy ou Despouys (Morcenx, 4 septembre 1788 - Laluque, 7 septembre 1831), fille de Jean Dupouy (mort le 23 mai 1806), tailleur à Rion, et d'Agne Laviole, dont il eut deux fils : Étienne (1810-1871) et Jean (1813-1890), charpentier. Remarié à Laluque le 7 novembre 1832 avec Marie Salles (Herm, 9 septembre 1796 - Laluque, Rion-des-Landes, 12 juillet 1836), fille d'Arnaud Salles et de Marie Dupin, et veuve de Michel Lalanne (Saint-Vincent-de-Paul, 20 janvier 1792 - id., 8 mars 1830). Marié pour la troisième fois à Rion-des-Landes, le 15 novembre 1839, avec Catherine Callède (Rion, 10 mars 1801 - Laluque, 18 mars 1872), fille de Mathieu Callède et d'Anne Callède, qui lui survécut. Le patronyme est orthographié "Bordesoule" dans l'acte du mariage de Jean, "Bordessoule" dans celui de son décès. Sources : AD Landes, 4 E 142/1-3 et 4 E 142/4-10. Jean Bordesoule ou Bordessoule le cadet, charpentier, né à Laluque le 31 octobre 1797 et mort dans la même commune le 8 octobre 1863. Marié en premières noces à Laluque, le 21 novembre 1815, avec Bertranne Dupouy ou Despouys (Rion, 1791 - Laluque, 7 mars 1831), fille de Jean Dupouy et d'Agne Laviole, et sœur cadette de la première femme du frère aîné de Jean. Remarié à Laluque le 20 septembre 1831 avec Catherine Moracin (Taller, 19 germinal an VI / 8 avril 1798 - Laluque, 16 décembre 1832), fille de Jean Moracin et de Jeanne Dupin. Marié en troisièmes noces à Laluque, le 30 juillet 1834, avec Marie Lannegrand (Laluque, 7 mars 1810 - Laluque, 24 septembre 1871), fille de Pierre Lannegrand et de Catherine Cassen, dont au moins cinq enfants : Jean (1835), Pierre (1839-1921), résinier, et Jean (1842-1883), Catherine (1844), Jeanne (1847) et Mathieu (1850). Jean Bordesoule ou Bordessoule (orthographe de son acte de décès) est qualifié de charpentier lors de son premier mariage en 1815, mais de charron en 1833 à son deuxième mariage, en 1835 (naissance de son fils Jean) et 1843, et de cultivateur au moment de sa mort. Auteur : Laprébende Jean Jean Laprébende, entrepreneur et terrassier dans les Landes au XIXe siècle. Né le 29 septembre 1821 à Sévignacq (Basses-Pyrénées) et mort le 29 novembre 1901 à Taller (Landes). Fils de Jean Laprébende, journalier, et de Marie Maynet, tisserande. Marié le 23 octobre 1871, à Linxe, avec Marie Cazaux (Couflens, Ariège, 18 avril 1837 - Linxe, 4 novembre 1873), marchande, fille d'Étienne Cazaux et de Jeanne Barran, dont une fille : Louise (1867-1943), en 1888 épouse du tonnelier Jean Rablade (source : Geneanet). Jean Laprébende est dit "entrepreneur" dans l'acte de son mariage en 1871 (AD Landes, 4 E 155/24-27), "terrassier" dans celui de son décès en 1901 (AD Landes, 4E 311/19). Auteur : Bonnemaison Paul Daniel Stanislas Entrepreneur de maçonnerie et marbrier à Tartas (Landes), membre d'une famille qui compta sept maçons aux XIXe et XXe siècles. Né à Tartas le 9 janvier 1840 et mort dans la même ville le 25 janvier 1900 ; fils du maître-maçon Arnaud Bonnemaison (1811-1890) et de Françoise Mouran ; épouse à Tartas le 3 janvier 1868 sa cousine germaine Catherine Bonnemaison (Tartas, 27 février 1850 - Tartas, 22 avril 1926), fille de son oncle paternel le maçon Daniel Bonnemaison (1817-1880) et d'Anne-Justine Berdalle, dont il eut deux fils maçons à leur tour : Daniel (1870-1889) et Florent-François (1877-1921). Auteur : Maumen Érasme Joseph Érasme Maumen, né à Labastide-d'Armagnac (Landes) le 7 juin 1843 et mort à Mont-de-Marsan le 14 juin 1890. Fils de Léon Maumen et de Claire Laure Lassallette ; marié à Aire-sur-l'Adour, le 18 avril 1881, à Étiennette Marie Élisa Adrienne Sousbie (Aire-sur-l'Adour, 1862 - Mont-de-Marsan, 1906), fille d'Étienne Aimé Sousbie (1831-1889), maire d'Aire-sur-l'Adour de 1871 à 1879, et de Marie Claire Laborde (1810-1862), dont il eut une fille : Marie Henriette Elisa Odette (1886-1963), épouse en 1912 du Nantais Paul Adolphe Jules Galmiche. Ingénieur civil, architecte du département des Landes de 1882 à 1890 (successeur d'Alexandre Ozanne), inspecteur des travaux des édifices diocésains d'Aire le 26 janvier 1883, Érasme Maumen construit les nouvelles églises de Clèdes (1883-1887) et de Mimizan (1887-1891) ainsi que le clocher de Laluque (1887-1889), restaure l'église de Saubion (1888-1893) et celle de Coudures (1890-1891), édifie le palais de justice et une caserne de gendarmerie à Saint-Sever, une école professionnelle à Aire. Auteur : Dubivé Michel Jean Michel Jean Dubivé, maçon ou entrepreneur de maçonnerie à Labrit (Landes). Né à Espérons (Eugénie-les-Bains, Landes) le 13 mars 1847 et mort à Labrit (aux Arrebouilles) le 2 août 1933 ; fils de Jacques Dubivé, cultivateur, et de Jeanne Dufau. Marié à Marylis Latappy (morte avant 1933). Sources : AD Landes, 4 E 97/14 et 4 E 135/29. Dubivé fut associé à Jean Châtelet (1827-1903) sur le chantier du clocher de l'église de Laluque en 1887-1889. Auteur : Châtelet Jean Jean Châtelet ou Chatelet, maçon ou entrepreneur de maçonnerie à Labrit (Landes). Né au lieu-dit Garrigue à Bergerac (Dordogne) le 9 septembre 1826 et mort à Labrit (aux Arrebouilles) le 9 mai 1903 ; fils de Jean Châtelet, vigneron, et d'Elisabeth Meymy ; marié à Louise Muzil (morte après 1903). Sources : AD Dordogne, 5 E 36/32 ; AD Landes, 4 E 135/20. Châtelet fut associé à Michel Jean Dubivé (1847-1933) sur le chantier du clocher de l'église de Laluque en 1887-1889. |
Description
L'église, autrefois entourée par un cimetière (déplacé en 1862), est un édifice orienté à trois vaisseaux d'égale longueur, bâti en moyen appareil de grès (chevet) et en moellon calcaire (vaisseaux) entièrement enduit. Le clocher est en moellon à l'exception du dernier niveau ou beffroi en calcaire appareillé. La couverture est en tuiles creuses, sauf celles du clocher et des deux tourelles d'escalier, couvertes en pierre.
Le chevet roman en hémicycle comporte une corniche portée par une série de modillons sculptés et par six contreforts appareillés ; un chemin de ronde percé de petites fenêtres rectangulaires à cadre biseauté règne sur son pourtour ; un clocheton moderne couronne sa toiture.
La nef est composée de trois vaisseaux d'époques différentes, chacun à trois travées barlongues (vaisseau central) ou carrées (collatéraux), couverts de croisées d'ogives modernes en brique enduite dont les nervures retombent sur des supports fasciculés ou sur des culots feuillagés (collatéraux). Le vaisseau central comporte une travée occidentale supplémentaire formant avant-nef. L'arc triomphal du chœur, en arc brisé, repose sur des culots sculptés. Le vaisseau central communique avec les collatéraux par des grandes arcades brisées dépourvues de modénature (seules celles du sud sont anciennes), reposant sur des piliers carrés avec congés triangulaires sur les angles coupés. Le chœur en hémicycle, couvert d'une voûte en plein cintre (travée droite) et d'un cul-de-four (abside), est flanqué de deux sacristies. Les parties hautes du vaisseau central, les collatéraux et le chœur sont éclairés par des fenêtres modernes en plein cintre au cadre appareillé en chaîne harpée.
Le massif occidental est constitué par un clocher-porche hors-œuvre, flanqué de deux tourelles d'escalier polygonales, raidi par des contreforts talutés et couvert d'une flèche octogonale en pierre, à lucarnes et clochetons d'angle ; un portail appareillé néoroman ouvre du côté sud sur le porche, couvert d'une croisée d'ogives sur culots ; au premier niveau, une tribune également voûtée d'ogives ouvre sur le vaisseau principal par une arcade en tiers-point.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan allongé |
Étages |
3 vaisseaux |
Couvrements |
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Couvertures |
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Escaliers |
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Décors/Technique |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA40001649 |
Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Tartas ouest |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2019 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/50a85255-0866-4103-948c-4710e8379dd7 |
Titre courant |
Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste |
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Dénomination |
église paroissiale |
Vocable |
Saint-Jean-Baptiste |
Statut |
|
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Documents d'archives
AP Laluque. Registre de la fabrique de Laluque (1831-1851)
Lieu de conservation : Archives paroissiales, Laluque
ISBD/Commentaire :
Registre de la fabrique de Laluque (1831-1851).
AP Laluque. Registre de la paroisse de Laluque et Boos (1901-1962)
Lieu de conservation : Archives paroissiales, Laluque
ISBD/Commentaire :
AP Laluque. Registre de la paroisse de Laluque et Boos (1901-1962).
AP Laluque. Registre de la confrérie du Saint Scapulaire de Laluque (1854-1916)
Lieu de conservation : Archives paroissiales, Laluque
ISBD/Commentaire :
Registre de la confrérie du Saint Scapulaire de Laluque (1854-1916).
AP Laluque. Registre de la confrérie du Saint Rosaire de Laluque (1864-1906)
Lieu de conservation : Archives paroissiales, Laluque
ISBD/Commentaire :
Registre de la confrérie du Saint Rosaire de Laluque (1864-1906).
Archives diocésaines de Dax. Registre paroissial de Laluque, par l'abbé Pierre Lartigau (1871-1882)
Lieu de conservation : Archives diocésaines, Dax
ISBD/Commentaire :
Registre paroissial de Laluque, par l'abbé Pierre Lartigau (1871-1882).
AD Landes. 2 O 1018. Laluque : église, presbytère, cimetière (XIXe-XXe siècles)
Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan
Côte : 2 O 1018
ISBD/Commentaire :
Laluque : église, presbytère, cimetière (XIXe-XXe siècles).
AD Landes. 70 V 170/6. Acquisition d'objets et d'ornements pour le service du culte (1833)
Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan
Côte : 70 V 170/6
ISBD/Commentaire :
AD Landes. 70 V 170/6. Acquisition d'objets et d'ornements pour le service du culte (1833).
AD Landes. 70 V 170/5. Réponse à la circulaire de mai 1905 concernant les bâtiments ; renseignements sur l'église et le presbytère
Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan
Côte : 70 V 170/5
ISBD/Commentaire :
Réponse à la circulaire de mai 1905 concernant les bâtiments ; renseignements sur l'église et le presbytère
AD Landes. 70 V 170/10. Inventaire des biens dépendant de la fabrique de Laluque, 24 février 1906
Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan
Côte : 70 V 170/10
ISBD/Commentaire :
Inventaire des biens dépendant de la fabrique de Laluque, 24 février 1906.
AD Landes. 70 V 170/11. Legs à la fabrique (1850-1858)
Lieu de conservation : Archives départementales des Landes, Mont-de-Marsan
Côte : 70 V 170/11
ISBD/Commentaire :
Legs à la fabrique (1850-1858) : Arnaud Dassé (1850) ; Marie-Adèle Soulau épouse Dupin (1857-1858).
Périodiques
L’Écho religieux des Pyrénées et des Landes. Semaine religieuse des diocèses de Bayonne, Tarbes et Aire-Dax
Mention : janvier 1874, p. 45-46 ; mars 1874 ; 1881, p. 476-477 ;1882
ISBD/Commentaire :
L’Écho religieux des Pyrénées et des Landes. Semaine religieuse des diocèses de Bayonne, Tarbes et Aire-Dax.
OLMI Geneviève. L'église de Laluque. Son histoire d'après le registre de l'abbé Lartigau
ISBD/Commentaire :
OLMI Geneviève. "L'église de Laluque. Son histoire d'après le registre de l'abbé Lartigau". Bulletin de la Société de Borda, 1975, n° 359, p. 339-354.
Bibliographie
SOUSSIEUX Philippe, OLMI Geneviève, LABORDE André. Laluque en Pays landais
ISBD/Commentaire :
SOUSSIEUX Philippe, OLMI Geneviève, LABORDE André. Laluque en Pays landais. 2001.
Cartulaire de la cathédrale de Dax. "Liber Rubeus" (XIe-XIIe siècles)
Mention : p. 433
ISBD/Commentaire :
Cartulaire de la cathédrale de Dax. "Liber Rubeus" (XIe-XIIe siècles). Texte édité, traduit et annoté par Georges Pon et Jean Cabanot. Dax : Comité d'études sur l'histoire et l'art de la Gascogne, 2004.
CHABAS David. Villes et villages des Landes
Mention : tome I, p. 199
ISBD/Commentaire :
CHABAS David. Villes et villages des Landes. Capbreton : D. Chabas. Tome I, 1968 ; tome II, 1970 ; tome III, 1972 ; tome IV, 1974.
ZAPATA Francis, ROUSSET Jean-Pierre. Les chemins de Saint-Jacques dans les Landes
Mention : p. 216
ISBD/Commentaire :
ZAPATA Francis, ROUSSET Jean-Pierre. Les chemins de Saint-Jacques dans les Landes. Bordeaux : Ed. Sud-Ouest, 2002.
Annexes
Extraits du registre de la fabrique paroissiale de Laluque (1831-1851) (Archives paroissiales de Laluque)
P. de garde : "Inventaire des vases sacrés, linge et ornemens (sic) de l'église de Laluque, en l'année mil huit cent trente" (11 octobre 1830). / Un calice en argeant (sic) ; / Une custode en argeant ; / Un ostensoir en métal argeanté ; / Une boïete pour le St viatique en fer blanc ; / un porte-Dieu ; / Les crémières (sic) en plomb ; / Deux ornements de toute couleur, l'un pour les fêtes, l'autre pour les jours ouvriers ; / Deux ornemens noirs, dont l'un un peu usé ; / Une chappe (sic) ; une étolle pastoralle (sic) ; une etolle noire ; / Quatre palles ; deux corporaux ; / Quarante cinq purifcatoires ; / Un voille (sic) ; / Six nappes d'autel ; seize serviettes ; / Huit amits (sic) ; trois surplis ; / Une bannière ; / Un drap mortuaire ; trois cordons ; / Deux missels ; un rituel ; / Un encensoir, une navette ; / Deux croix. / Fait et approuvé, dans la sacristie de l'église de Laluque le 11 8bre 1830. / [signatures] Lafosse pt., Carrère, Labeyrie maire, Nogaro p.tre."
P. 1 : "Inventaire du mobilier de l'église" (dimanche de quasimodo 1835). / 1° un calice en argent ; / 2° un ostensoir, le soleil en argent ; / 3° une custode en argent dont le pied est en composition ; / 4° une petite boëte en argent pour le St viatique ; / 5° Deux croix processionnelles ; / 6° un instrument de paix ; / 7° Deux encensoirs ; / 8° un goubillon (sic) ; / 9° Deux missels ; / 10° un missel pour les messes des morts ; / 11° cinq vespereaux (sic) ; / 12° Trois petits graduels ; / 13° un processionnal ; / 14° un rituel ; / 15° Deux petits offices des morts ; / 16° un ornement complet de toute couleur ; / 17° un autre id. vieux ; / 18° Deux ornements noirs dont l'un propre et l'autre vieux ; / 19° une étolle pastoralle (sic) usée ; / 20° Deux etolles noires usées ; / 21° Voille (sic) pour la bénédiction du St Sacrement ; / 22° Pentes du dais et quatre bouquets avec leurs pieds ; / 23° un drap mortuaire ; / 24° Deux bonnets usés ; / 25° Quatre aubes ; six cordons, dont deux aubes usées ; / 26° Cinq amits (sic) ; / 27° Deux surplis, l'un en toile et l'autre en coton très usé ; / 28° Deux petites aubes pour les enfants de chœur ; / 29° Deux ceintures et les pèlerines pour les enfants de chœur ; / 30° une garniture rouge pour le devant de l'autel ; / 31° Cinq nappes d'autel toutes comprises bonnes et usées ; / 32° Quatre vingt cinq purificatoires et lavabos ; / 33° Les chrémières en argent. / Le présent inventaire a été fait."
[Suivent des récolements annuels du mobilier (1836, 1837, 1838, 1839, 1840) : "Le bureau des marguilliers ayant procédé au récolement du mobilier de l'église, l'a trouvé à peu près dans le même état, il n'a eu rien à y ajouter ni retrancher."]
P. 2 : "Séance du 25 mars 1832. Dépenses. [...] Le 14 mai payé pour échange d'une clochette - 1.70."
P. 4 : "Séance du 25 mars 1832 [Lafosse curé, Labeyrie maire, Degert président de la fabrique]. / Vu l'indigence et le dénuement presque absolu des objets nécessaires et culte [...]", le conseil de fabrique demande au conseil municipal de subvenir à l'achat de "1° un ostensoir, la somme de - 150 francs ; 2° une boîte pour porter le saint viatique aux malades - 10 ; 3° chrémières pour les saintes huiles - 40 ; 4° une croix processionnale - 80 ; 5° un encensoir - 50 ; 6° un ornement pour les dimanches et fêtes - 150 ; 7° aubes, surplis et autres linges indispensables - 100".
[Intercalé : carte publicitaire de "MORTET, m[archan]d orfèvre joaillier bijoutier rue Mayour n° 32 à Bayonne, Aux attributs de l'église". Au dos : "Je soussigné déclare avoir reçû de M. le curé de St-Esprit la somme de 270 fr. pour prix d'un soleil tout argent. / Bayonne, le 13e May 1833. / Ch. Mortet Père."]
P. 29 : "Procès-verbal de vente aux enchères des arbres pins situés au Trucq de la Prebas" (propriété de la fabrique), 22 avril 1838 : pour l'achat probable d'un autel.
P. 30 : "Séance du conseil de fabrique tenue le 1er avril 1838 [...]. / Séance tenante, le conseil a traité avec le sieur Lagarde doreur à St-Sever pour la confection d'un autel pour la chapelle, moyenant (sic) la somme de quatre cent (sic) francs. Le sieur Lagarde s'est engagé de venir le placer et de peindre toute la muraille du derrière de l'autel. Ont signé Lafosse curé [...]"
P. 52 : Séance du 2 juillet 1843. La vente de 300 pins autorisée par le préfet "à l'effet de réparer entier le sol de l'église, de réparer sa toiture, réparer une partie de ses murs, restaurer les murs du cimetière [...]" en application des prescriptions de l'évêque lors de sa visite pastorale.
Même séance : "Le trésorier [Barthélemi Castets] a déclaré qu'il avait fait plusieurs achats d'objets nécessaires [...]. Le 6 mai 1843, payé à M. Bruno pour réparation du calice - 5 f. / Plus le 27 mai 1843, payé aux demoiselles Dussaut deux bannières - 95#60."
_________________
[Seconde moitié du registre utilisée tête-bêche : "Réception et liscitation (sic) des comptes des recettes et dépenses du trésorier appuyés des pièces justificatives, depuis le 6 avril 1834 jusqu'au 26 avril 1835."]
P. 2 : "Le 1er janvier 1835. Compte des dépenses. [...] le dix septembre [...] plus achetté (sic) un bénitier... 0#35 c."
P. 7 : "... depuis le dimanche de quasimodo 1836 jusqu'au dimanche de quasimodo 1837. / Dépenses [...]. 23 7bre. Plus payé au séminaire pour un processionnal, vespéraux, etc.... 18#80 c. / [...] 18 mars 1837. Plus payé à Jeannette Dussaut pour gallon (sic) d'ornement - 8#20. / 4 juin 1837. Plus payé à Jeannette Dussaut pour garniture d'autel... 17#00."
P. 8 : "Dépenses de 1837 à 1838. / [...] 22 8bre. Payé au tailleur pour confection d'un ornement... 8#. / 25 8bre. Payé à Mad.e Ducos pour livre des registres... 4#00." [Thérèse dite Marianne Ducos (1793-1868), marchande libraire à Dax]
P. 9 : "Le premier janvier 1839 [...]. Dépenses. Le 24 Xbre. Payé au sieur Lagarde doreur pour l'autel de la chappelle (sic)... 430#00. / Le 25 Xbre. Payé au sieur Dupin blanchisseur de l'église et peintre de l'église... 15#50 c."
P. 13 : "Compte des dépenses à commencer du premier janvier 1840 jusqu'au 31 Xbre même année. / [...] 18 fév. Payé au sieur Michel Laurent vitrier à Tartas pour deux grands carraux (sic) et dix petits carreaux à lausange (sic) de l'église - 3#. / [...] Le 5 Xbre, payé à Jeannette Dussaut pour le dais - 70#00."
P. 15 : "Dépenses de l'année 1841. / [...] 4 avril. Art. 4. Payé au sieur Bordessoule, menuisier, pour le travail d'une armoire... 13.50. / [...] 16 id. Art. 10. Payé à la Dame Jeanne Dussaut de Dax pour une chappe (sic) noire, deux étolles (sic) dont une noire, et un surplis...131 f."
P. 21 : "Compte annuel de la fabrique au dimanche de quasimodo 1845. / [...] 14 mars 1843. Payé pour l'étuif (sic) pour l'ostensoire (sic)... 3#50 c."
P. 25 : "Dépenses jusqu'au 11 avril 1847. / [...] Un missel diocésain trente-trois fr. 30 c. ... 33,30. / [...] Croix de la Mission... 10,50. / 27 mars. Achat d'un missel pour les morts... 3.00."
P. 27 : "Dépenses au 30 avril 1848. / [...] Tableaux du chemin de la croix... 225.00."
P. 30-31 : "Inventaire du mobilier du mobilier (sic) de l'église de Laluque au 20 juillet 1849. / 1° un calice en argent. / 2° un ostensoir dont le soleil seulement en argent. / 3° une custode dont la coupe seulement en argent. / 4° un porte-dieu en argent. / 5° deux croix processionnalles (sic). / 6° un instrument de paix. / 7° un encensoir. / 8° un goubillon (sic) vieux. / 9° trois missels. / 10° deux petits missels pour les messes des morts, un vieux et un neuf. / 11° trois vespéraux. / 12° trois petits graduels. / 13° un processional (sic). / 14° un rituel. / 15° deux petits offices des morts, vieux. / 16° trois ornements en couleur pauvres et vieux. / 17° deux ornements noirs pauvres et assez usés. / 18° une chappe (sic) noire en velours de coton. / 19° cinq aubes dont deux riches et trois ordinaires. / 20° deux surplis. / 21° deux rochers (sic pour "rochets"). / 22° deux étoles communes, une noire et l'autre en couleur. / 23° deux aubes d'enfans (sic) de chœur. / 24° six cordons. / 25° dix amicts. / 26° cinq pèlerines d'enfant de chœur. / 27° cinq couvre-nappes d'autel. / 28° trois nappes d'autel. / 29° deux garnitures de croix. / 30° deux devants d'autel. / 31° sept serviettes bonnes. / 32° cent soixante purificatoires et lavabos. / 33° sept corporaux. / 34° une garniture de dai (sic), propre. / 35° une garniture de balustre. / 36° deux banières (sic). / 37° plusieurs garnitures pour un reposoir. / [signatures] Duvignau, Balbadat, Gensous, Pesquès, Maisonnave, Castets."
_________________________________________________
Extraits du registre paroissial de Laluque, par l'abbé Pierre Lartigau (1871-1882, Archives diocésaines de Dax, communiqué par l'abbé Dominique Bop)
Pierre Lartigau : "Registre paroissial prescrit par l’article 280 des statuts. Diocèse d’Aire. Paroisse de Laluque. Doyenné de Rion. Et dans lequel seront inscrits : 1° Les usages, coutumes, traditions de la Paroisse, avec l’indication des Monumens (sic) qui s’y trouvent. 2° Les noms des Curés qui ont gouverné la Paroisse. 3° L’époque des visites Pastorales ; ce qu’elles ont offert de remarquable, avec le nombre des personnes confirmées. 4° L’institution des confréries, l’érection du via Crucis, les concessions d’Indulgences, Autels privilégiés, les Ordonnances spéciales pour la Paroisse, et toutes autres choses dont il est important de garder le souvenir."
P. 2. "Confrérie du Scapulaire. / Érigée par François Adélaïde Adolphe Lanneluc, évêque d’Aire, à la demande du curé Lartigau, le 18 août 1854."
P. 3-6. "Naissances et décès dans la paroisse de Laluque depuis l’année 1673 jusqu’à l’an 1800. Les anciens registres se trouvent à la mairie, il n’en existe plus aucun avant cette date."
P. 6. [A la date de 1800] "L’église était bien meublée à cette époque, soit en autels, soit en linges et d’ornemens (sic), soit en argenterie. Celle-ci fut enlevée, mais les ornemens, les linges, les autels, les statues, et autres mobiliers furent brûlés sur la place publique, m’ont rapporté les anciens de la paroisse."
P. 6-8. "Noms connus des anciens curés, desservants et vicaires de Laluque ou autres prêtres qui ont signé dans les registres depuis 1666 jusqu’à l’an 1792, époque de la grande révolution française qui fit périr Louis VI (sic) sur l’échafaud et qui aussi ou fit massacrer ou mit en fuite tous les prêtres fidèles à Dieu et à l’Église." [...] [Manque la page 7 avec les neuf premiers curés (1666-1701)]
"10. de Borda, de Dax, curé en 1701. Lagrède, vicaire en 1701. De Fourcade, vicaire en 1703. Tapian, de Tartas, vicaire en 1709. Bergo, prêtre, signé "loco pastoris" en 1714. Ducaseau, vicaire en 1714. Darrigrand, de Bénesse-Maremne, vicaire en 1718. Joseph de Borda, de Dax, neveu du curé, vicaire en 1718. Bagieu, curé de Bégaar, signe en 1716. Quinorial, curé de Bias, signé en 1722. Destouresse, vicaire de Pontonx, signe en 1722. / 11. Joseph de Borda, de Dax, déjà vicaire, curé en 1724. Cascail, vicaire en 1727. Betbedat, vicaire en 1732. Ducasse, prieur de Gourbera, signe en 1732. / de Morian, curé de Vicq, devient curé en 1733. / Betbedat, déjà vicaire, curé en 1733. Jacques Destouesse, de Pontonx, vicaire en 1739."
P. 8-9 : "Visite pastorale de Monseigneur Louis-Marie de Suarez-d’Aulan, natif d’Avignon, évêque d’Acqs, le six juillet 1739. / Un tabernacle de bois doré avec deux ailes et une niche au-dessus le tout assez bon. / Crucifix en bois peint, en mauvais état. / Deux colonnes de bois, dorées, assez bonnes et propres, soutenant un rétable (sic) de bois peint fort vieux, et dont la peinture est toute ternie, de même que les quatre tableaux qui sont enchâssés dans ledit retable, qui doivent être changés. / Grande pierre qui forme la table de l’autel, paroissant sacrée, quoique sans marque de trous de reliques. / Sanctuaire éclairé par un jour au midi, l’autre au nord, dont le vitrage est bon. / Voûte de sanctuaire de pierre fort bonne et peinte d’ornemens, figures gothiques. / Banc dans le sanctuaire du côté de l’Epître, appartenant à M. de Neurice, seigneur Baron du lieu, malgré l’incommodité. / Sacristie derrière l’autel, bien éclairée par deux jours. [Note de l’abbé Lartigau : Cette sacristie, dont la porte murée existe encore, avait été transportée en 1763 au midi, dans le lieu même où se trouve la sacristie actuelle, qui a été toute entière rebâtie à neuf en 1871 avec le bas-côté du midi auquel elle est attenante.] / Inventaire des ornemens et des linges, etc. / Tribune en bon état. Dans la nef, murs et lambris en bon état, et des naissances de voûte au haut des piliers qui sont en bonne pierre de taille. / Dans le collatéral, un autel sur lequel il y a un mauvais tabernacle en bois peint et pourri, qu’il faudra brûler, un grand tableau au-dessus représentant Ste Barbe et autre figures. / Le clocher a besoin de réparations. / Le cimetière bien clos de murs n’entoure l’église qu’à demi. / [Le curé interdit par Monseigneur l’évêque de Dax] Enquis des vie et mœurs du curé, il nous a été répondu, par les témoins ci-après, que le vin l’avait tellement abruti qu’il était affaibli de corps et d’esprit, jusqu’au point d’aller jambes nues à l’église, de se montrer dans les foires qui se tiennent dans le dit lieu de Laluque, mugissant comme un bœuf et appelant les uns et les autres pour boire avec lui dans le cabaret, où il va tous les jours, non obstant les défenses que nous lui avons faites plusieurs fois, et autres excès qui nous ont obligé de l’interdire depuis plus d’un an. Le dit curé sachant notre arrivée à ce jourd’hui, nous l’avons trouvé si fort pris de vin, que nous avons été obligé de le faire sortir de l’église à plusieurs reprises. Sur quoi nous nous réservons d’ordonner aujourd’hui qu’il se retirera pour trois mois à Buglose, sans préjudice de procéder contre lui." [Note de l’abbé Lartigau : Ce curé s’appelait Betbedat (aujourd’hui se nom se prononce Batbedat), il ne disait jamais son office, ne faisait aucune prière et allait de maison en maison solliciter quelque tasse de vin, témoignage du vicaire. L’évêque de Dax nommait à la cure de Laluque. La dame du seigneur du lieu avait fait mettre son banc dans le sanctuaire malgré l’incommodité du service de l’autel, personne n’avait protesté : à cette époque, ses titres étaient dans l’église. Monseigneur de Dax fit alors extraire ce banc.]
P. 10. "Revenus de la cure de Laluque. / Le revenu était de 1200 francs. Vu l’inhabilité du curé, Monseigneur d’Aulan appela son père qui, en sa présence, mit aux enchères et délivra les fruits de la cure pour 1270 francs. […] Il y avait une fabrique affermée alors 290 francs. Le gros décimateur était le curé, le diacre et la fabrique qui, sur ses revenus, faisait 36 francs de rente au chapitre de Dax. [...] Il y avait eu autrefois une confrérie du St Sacrement de l’autel, elle fut rétablie par Monseigneur d’Aulan. [...] / M. Mauriol, curé de Pouy, fut nommé par l’évêque le 5 juillet 1740 pour examiner, clore, arrêter les anciens comptes de la fabrique, ceux de 1738, 1739, liquider les arrérages."
P. 11. "L’ordonnance à la suite de cette visite a enjoint de faire brûler dans le cimetière le vieux tabernacle du petit autel qui dut être détruit. [...] Ladite ordonnance prescrivit d’acheter les ustensiles manquants et de dégraisser le tableau de Ste Barbe et autres figures. / Batbedat, curé de Laluque, résidant par ordre de Monseigneur l’évêque au Grand Séminaire de Dax, d’où il s’est évadé, et attendu que le dit curé s’est contenté de dire qu’il prenait le nom de sieur Jean Bordes, sans vouloir coucher l’acte du baptême sur les registres, nous l’avons couché en présence de témoins. / Neurisse, prêtre, desservant loco pastoris le 19 décembre 1763. […] » « Ducos, vicaire de Laluque, loco pastoris, en 1744. Lanevère, fait le même service avec Ducos en 1749. Duchâteau, de Dax, vicaire, loco pastoris en 1750.
14. Ducasse d’Orgas, de Tartas, curé en 1754. La paroisse avait été privée de la présence et de la résidence du curé titulaire pendant 14 ans." [Manquent les pages 12-13.]
P. 14. "Au commencement de 1792, le service de la paroisse fut fait par un prêtre nommé Lafont [...]. Il fut fait ensuite par M. Solinhac qui n’avait pas prêté serment à la constitution civile du clergé, et qui était demeuré caché dans le pays. / Le 12 février 1792 un nommé Laborde, desservant de Taller et de Boos, signe curé de Laluque jusqu’au 29 mai. [...] Depuis lors Laborde parut encore et continua le service, mais il eut le malheur de prêter serment à la constitution civile du clergé, et il disparut dans la nuit du 9 août 1793, sans que jamais on ait su où il était passé. Depuis la disparition de Laborde aucun prêtre n’a paru dans la paroisse jusqu’à la réouverture des églises en 1801. [...]"
P. 19-26. "Curés de Laluque depuis le rétablissement du culte en 1801. / 1. Genoux – curé en 1801. Il se tua en 1806 en tombant dans une rigole à son retour de Lesgor. [...]. / 2. Lacassaigne – curé en 1807. [...] Solinhac, curé de Pontonx ci-devant Lazariste de Buglose, fait le service à la fin de 1808. / 3. Barbé, ex-prêtre constitutionnel, curé en 1809. [...] / 4. Ferrer, espagnol, curé en 1819. [...] / 5. Barbé, le même, curé le 5 mars 1820 [...], décédé curé de Luglon en 1832. Il a été curé de Sanguinet en 1806 et de Laluque à deux reprises différentes. [...] / Saucaut, natif de Hagetmau, vicaire de Tartas, curé de Laluque le 1er août 1825. Il n’y reste que jusqu’au 24 Avril 1826. [...] / 7. Labescasse, natif de Lourquen, curé le 25 décembre 1827 (curé de Baigt février 1829, puis du Leuy, puis retiré à Mugron où il est mort le 6 mai 1871 à 75 ans).
8. Lafosse, natif de Dumes, curé en septembre 1830. Il avait été précédemment de St-Geours-de-Maremne et de Morcens (sic). Il a fait donner une mission en 1845 par les missionnaires de Notre-Dame de Buglose, M. Farthouat, directeur de l’établissement, M. Camiade, décédé curé de Pontonx le 2 avril 1870, et M. Dufau, qui avait quitté la cure décanale de Mimizan pour aller s’installer à Buglose et qui est décédé curé de Labatut le jour de Pâques 9 Avril 1871. [...] / [Fonte de la grande cloche] Ce bon curé de précieux souvenir a fait fondre la grande cloche. L’église alors avait deux petites cloches ; elles furent fondues toutes les deux pour faire la grande qui demeura seule. Il a fait fondre aussi la cloche de Boos. [...] / Cet excellent ecclésiastique a gouverné la paroisse 19 ans ; à la fin de juillet 1849, le service de Boos lui étant devenu trop pénible, il demande à se retirer et fut transféré à Argelos, doyenné d’Amou, puis à Monget, doyenné de Hagetmau. Là, il s’est totalement démis de ses fonctions pour cause d’infirmités, et il s’est retiré à Dumes, sa paroisse natale, où il est mort le 4 septembre 1872, âgé de 78 ans. [...]
9. Duvigneau, natif de Dax, ancien vicaire de St-Loubouer et de Souprosse, curé en 1849. [...] Il demanda et obtint la cure d’Herm, où il se retira le deux février 1853.
10. Pierre Lartigau, natif de Caupenne, doyenné de Mugron, ancien vicaire de Gamarde, de Tartas et de Soustons, ci-devant curé de Mailhas, doyenné de Roquefort, et simultanément curé de Giscos, doyenné de Captieux, diocèse de Bordeaux, paroisse limitrophe de Mailhas. Curé de Laluque le 2 février 1853. / Il a bâti le presbytère en 1855, il a appelé les sœurs dans la paroisse à la St-Martin 1857, ce qui lui a valu une guerre à outrance de la part du conseil municipal qui n’a fini que le 30 Avril 1871 [...]. Il a fait construire le nouveau cimetière en 1862.
[Restauration de l’église de Laluque] Il a fait construire la voûte de la nef principale de l’église de Laluque en 1864, il a fait construire les bas-côtés du Midi et du Nord, ainsi que les sacristies, en 1771 (sic). On trouvera dans le registre des délibérations de la fabrique toute l’opposition qu’il a rencontrée de la part du conseil municipal, soit pour la construction de la voûte de la nef principale à partir du 10 mai 1860, soit pour la construction du bas-côté Nord à partir du premier janvier 1865, soit pour la construction du Midi à partir du 25 7bre 1864. Il entendait toujours au fond de son cœur une voix qui lui disait : restaure l’église. C’est pour obéir à cette voix qui ne pouvait venir que du ciel, qu’il s’est donné tous les mouvements en conséquence, et que le ciel a bien voulu finir par favoriser du succès le plus complet. [...]"
"Il a posé la seconde cloche qui porte son nom en 1866, elle avait été donnée avec les dalmatiques noires par Jean Labeyrie, ancien maire de Laluque et propriétaire à Pascoualic, décédé le 24 juillet de la même année, et avait été baptisée solennellement le 17 juin précédent par lui-même, assisté de M. l’abbé Camiade, curé de Pontonx, et de M. l’abbé Destribats, curé-doyen de Rion qui, avant la cérémonie, adressa une belle allocution au peuple. Le donateur institua parrain et marraine de la cloche son fils Labeyrie, propriétaire à Cazenave, et sa fille Marie Labeyrie, mariée à Martin Villenave, propriétaire au Coâte, qui donnèrent, le parrain le nouveau voile du St Sacrement, qui a coûté 25 francs, et la marraine une jolie aube, manche noire, qui a coûté 25 francs également. La cloche, qui ne pèse que 104 kilos, coûta 470 francs.
[Petite cloche du chœur] La petite cloche du clocheton du chœur, achetée quelques années auparavant, fut bénie le même jour, il l’avait posée en 1855. Les dalmatiques noires qui avaient coûté 70 francs, furent étrennées pour le service funèbre du donateur. [...]
Indépendamment de son concours à l’église de Buglose, M. l’abbé Lartigau emmenait tous les ans sa paroisse en pèlerinage à l’église de Buglose le dimanche dans l’octave de l’Assomption ou le dimanche précédent. [...]
[Érection d’un nouveau chemin de la croix le 14 juin 1881] Il a établi un nouveau chemin de la croix et il l’a érigé le 14 juin 1881, assisté de 14 prêtres des environs, parmi lesquels l’abbé Godard, chanoine honoraire de Bayonne, missionnaire apostolique et curé de St-Esprit-Bayonne. Il prêcha éloquemment les 14 stations."
P. 49. [Horloge] "L’horloge a été achetée par la commune en 1862 et lui appartient."
P. 52. [Bénédiction du nouveau cimetière en 1863] "Le lendemain de la confirmation, 20 mars 1863, le nouveau cimetière fut béni par le vénérable abbé Bousquet, assisté par M. le curé de la paroisse et par M. l’abbé Lauburguet, curé d’Arengosse [...]"
[Guérison miraculeuse par l’intercession de St Joseph] "Dans le mois d’avril 1864, Ambroisine Relai, enfant de l’hospice de Dax, jeune fille de 13 ans, demeurant à Lafargue, fut atteinte d’une maladie très grave que l’on crut être pulmonaire. [...] Se croyant perdue et ne recevant plus aucune espérance de secours humains, se tourna toute entière vers ses chères maîtresses d’école [les Sœurs de Marie] et invoqua avec ardeur le secours de leurs prières. Ces bonnes religieuses [...] pleines de confiance en St Joseph, l’invoquèrent en sa faveur. [...] La jeune malade, se trouvant un peu mieux le matin de cette mauvaise nuit, et depuis ce moment elle est toujours allée de mieux en mieux [...] et, à la grande admiration de toutes les personnes qui l’avaient soignée, elle est parfaitement guérie. [...] J’ai [le curé Lartigau] tellement cru à une guérison miraculeuse que dès ce moment, j’ai résolu fermement et fortement de dédier à St Joseph le bas-côté du Midi en action de grâces d’un si insigne faveur, et pour exciter à jamais la dévotion de la paroisse à son égard.
[Dédicace des deux autels au Nord et au Midi] Le bas-côté du Midi, dédié à sainte Barbe en 1739 et plus tard à la Sainte Vierge, a été rebâti tout entier en 1870 et en 1871, avec le bas-côté du Nord qui n’avait avant cette époque jamais existé. Pour lors, en les dédiant tous les deux à la fois, j’ai dédié celui du Nord à la Sainte Vierge et celui du Midi à saint Joseph, pour être plus conforme à la règle ou à son esprit, Stetit Regina a dextris tuis."
[Établissement de la confrérie du St Rosaire] "Établissement de la confrérie du très-saint Rosaire, le dimanche 27 9bre 1864, par M. l’abbé Portes, lazariste au berceau de St Vincent-de-Paul. [...] / Diplôme de la confrérie du très-saint Rosaire (daté du 2 novembre 1864, par Mgr Epivent)."
P. 55. [Visite de l’église par Monseigneur Epivent et déclaration de Sa Grandeur portant qu’il y avait nécessité de construire le bas-côté Nord pour agrandir l’église.] "Après la cérémonie de la confirmation, Monseigneur fit une visite de l’église tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, pour voir de quel côté il y avait moyen de l’agrandir, et enfin, après avoir tout examiné, tout pesé, il déclara dans une belle allocution qu’il adressa à la paroisse, qu’on ne pouvait agrandir l’église qu’en l’élargissant par la construction du bas-côté au Nord, correspondant à celui du Midi existant déjà, et qu’il allait agir en conséquence auprès de l’autorité compétente, et ainsi in confirma tout ce que la fabrique et le curé avaient fait depuis plus de 4 ans, non obstant les incessantes difficultés que l’opposition municipale avait occasionnées depuis le 18 juin 1865. [...] Auprès le dîner auquel assista la fabrique, avec le clergé ci-dessus, ainsi que M. le marquis Gustave de St-Martin [de Saint-Martin-Lacaze], de Soustons, juge de paix de ce canton, et noble ami de M. l’abbé Lartigau, curé de la paroisse, Monseigneur alla rendre visite à M. le maire de Laluque. [...]"
P. 56. "Mémoire sur les affaires de Laluque et leurs véritables causes, le 31 mai 1871, et envoyé à l’évêché d’Aire le 21 décembre de la même année 1871" (mémoire sur les longues tribulations du curé de la paroisse, imputables à "la conduite ignoble de l’instituteur, mari de l’institutrice").
[Souffrances à cause de l’église] "Les souffrances à propos de l’église ne sont arrivées qu’à partir du 1er janvier 1865. Réunies aux premières et terribles comme elles, elles ont failli me faire perdre la tête. Que de papiers j’ai dû écrire !! Que de nuits blanches j’ai dû passer la plume à la main !! J’ai eu à combattre à cet égard contre le maire de Laluque, contre la sous-préfecture de St-Sever, contre la Préfecture des Landes, contre la commission des bâtiments civils, contre même l’architecte départemental, qui avait fini par me dire, en présence du maire opposant, "des voûtes en ogives ne peuvent pas se faire". "Monsieur, lui répondis-je, ce mot n’est pas français, je n’entends pas qu’on me dise qu’elles ne peuvent pas se faire ; étudiez bien la question de pouvoir les faire." "Quoi, ce n’est pas français, reprit-il, je vais vous faire un lambris comme à St-Vincent-de-Tyrosse ou à St-Paul-lès-Dax." "C’est une saloperie, répliquai-je, je veux des ogives en briques, je ne sortirai pas de là." Je n’en suis pas sorti, et les ogives ont été accordées. Elles sont faites en ce moment. Ainsi, si j’ai remporté la victoire, ce n’est qu’à la pointe de l’épée. Il est donc bien naturel que je me réjouisse de voir à terre le colosse qui me suscitait tant d’embarras [Ulysse Dupin, maire de 1852 à 1871]. La nouvelle loi municipale n’est que provisoire, c’est vrai, mais l’essentiel ici pour mes gens était d’attraper le pouvoir, et il sera bien difficile à l’ex-maire de le reprendre. Nous le savons, s’il a réussi jusqu’ici dans les élections, c’était à raison du prestige de son écharpe ; on ne le craindra plus. D’ailleurs, si les rois arrivent, comme c’est probable, puisqu’ils ramènent la religion, on n’abandonnera pas des gens moraux pour des gens immoraux ; tout espoir de retour est donc complètement illusoire, et ma joie tout-à-fait assurée. / Cependant, je possède mon âme dans un calme parfait. Je ne cherche ni à me prévaloir de mon triomphe, ni à humilier les vaincus. Je ris dedans, oui, dehors non. J’agis à l’extérieur comme dans l’ancien état, et je me contente de concentrer toute ma joie en moi-même, je me garderai bien d’augmenter l’irritation qui est déjà fort grande. La colère est à son comble ; si donc je ne surveillais pas mes paroles, je serais lapidé. [...]"
[Texte intercalé sur les élections municipales d’avril 1871] Le curé Lartigau fait prier les Sœurs d’Anglet (Bernardines) pour le succès de son camp contre "le tyrannique maire" [Ulysse Dupin]. "La Sainte Vierge a daigné m’exaucer, les bons paysans ont secoué le joug qui pesait sur eux depuis de longues années. [...] Quel châtiment du ciel ? Comme il est flagellé !!! Il se disait éternel sur le trône, et voilà son sceptre brisé !" / "Élections municipales du 30 avril 1871. Consummatus est, tout est consommé. Le nouveau conseil municipal est installé. L’ancien maire impérialiste est renversé. M. Cardenau [Bernard] a pris sa place, et M. Castets, chef du parti des Sœurs, est devenu adjoint, la majorité du conseil est favorable à la cause. J’ai été poursuivi à Laluque pour deux motifs seulement, à propos des Sœurs et à propos de l’église. Si l’évêché a eu des peines jusqu’ici sur le succès de ces deux bonnes œuvres, il n’en aura plus désormais. La restauration de l’église avance [...]."
Mention d’un legs fait par Mme François Dupin (son mari, conseiller municipal, était frère aîné du maire Ulysse Dupin) : "Morte le 8 février 1858, elle avait laissé 500 francs à l’église pour l’achat d’un lustre et d’un bénitier en marbre blanc."
P. 57. "Appeler des sœurs que les particuliers demandent et payent, travailler à l’agrandissement de l’église avec les seuls deniers de la fabrique sont [...] des actes de vertus dignes de tous les éloges. [...]"
P. 58. [Maisons de Boos et de Laluque, composant la paroisse depuis 1801, existantes le premier janvier 1878] "[...] Maisons de Laluque, Bourg et ses environs. 1. L’église, propriété communale, restaurée en 1864 et 1870. 2. Le presbytère, local de la fabrique bâti en 1855. [...]"
P. 63. "Histoire, antiquité et restauration de l’église de Laluque. / Il est impossible de savoir à quelle époque remonte la construction d’une première église à Laluque. Ce qui est certain, c’est qu’il en existait une au dixième siècle sous le nom de Sanctus Johannes de Leluke (lucus), comme on lit dans l’ouvrage e M. Dompnier de Sauviac de Dax. Le mot Lucus, qui signifie bois sacré, semble dire qu’il pourrait y avoir à Laluque un temple bâti par les Druides, qui habitaient les lieux solitaires, et que de là peut être le nom de lucus. [...] / Cette église avait-elle été saccagée, comme tant d’autres, par les Normands du 9ème siècle, ou par les Sarrazins du dixième siècle ? On ne le sait pas, mais cela paraît probable. L’église actuelle date du onzième ou du douzième siècle. L’abside, remarquable par la solidité de ses murs bien conservés, où il a fallu faire usage de coins de fer pour pratiquer des ouvertures, l’arc-triomphal du sanctuaire, entièrement romans, indiquent cette date. [Note en marge : Cette abside, au lieu d’être droite selon l’usage, est inclinée dans sa partie supérieure, en mémoire de l’attitude du Christ penchant la tête sur la croix. La date que je signale pour la construction de l’église est corroborée par cette même abside inclinée, en mémoire de l’et inclinato capite tradidit spiritum, que l’on remarque dans les églises du huitième au douzième siècle, telle que la cathédrale de St-Lucien de Coire (Suisse), qui est du huitième siècle. Notre-Dame de Paris et d’autres œuvres merveilleuses de l’art gothique ont imité ce symbolique et rare biais.] Au-dessous de l’entablement extérieur, une belle couronne de plusieurs figures d’animaux bien travaillées, en bon état, paraissant représenter les péchés capitaux, parmi lesquels une tête tenant un baril qui semble indiquer le péché de gourmandise, désigne la même époque de construction ; ainsi, l’on dirait qu’on n’a bâtit (sic) alors que pour remplacer les ruines de la vieille église de l’époque. / L’église actuelle formait dès le début une vaste et longue nef romane, voûtée en plein-cintre, les traces demeurent encore. L’arc-triomphal, qui partait des fondemens (sic), existe toujours. Cette nef a subi depuis plusieurs modifications. Elle a été, on ne sait à quelle époque, rétrécie de plus d’un mètre de chaque côté, en laissant toutefois subsister les commencemens de murs de la largeur primitive, et elle n’est plus romane. La voûte, complètement détruite par un incendie, a été reconstruite au commencement du 14ème siècle avec des ogives gothiques. En 1871, on a sérieusement agité la question d’abattre les murs de la nef actuelle et de les reconstruire avec la largeur primitive. Deux propriétaires (Castets et Cardenau) ont offert un don généreux de mille francs à cet effet ; mais la commission municipale d’alors a redouté et refusé le reste de la dépense communale, prétendant que cet élargissement était inutile.
Du reste, telle qu’elle est en ce moment, l’église est régulière et tout-à-fait suffisante. La nef aurait été plus belle sans doute avec la largeur primitive ; la grosseur des piliers aurait disparu, mais cette idée est arrivée trop tard. Les murs des chapelles latérales étaient déjà construits, et l’on a eu peur qu’elles devinssent trop étroites en leur enlevant en faveur de la nef un espace qui aurait pu leur faire tort. On s’est contenté, pour faire accorder l’arc-triomphal primitif avec les ogives actuelles, d’en construire sous le premier un second de peu d’épaisseur, qui ne le dépare en rien, et de le faire reposer de part et d’autre sur des consoles ornées d’une belle sculpture et revêtues d’une remarquable peinture.
[Incendie de l’église de Laluque] Les traces de l’incendie qui a emporté la belle nef romane de l’église de Laluque n’ont jamais disparu. Non seulement la voûte, mais toutes les toitures s’effondrèrent et brûlèrent sur le pavé de l’église. Les murs sont tous brulés dans la profondeur de deux centimètres depuis le carrelage jusqu’à leur sommet. On remarque dans la toiture du bois noirci par le feu ; on utilisa tout ce qui fut bon comme cela se pratique encore aujourd’hui.
J’ai d’abord cru que l’église, à part son abside et son sanctuaire qui n’ont jamais reçu aucune avanie, qui ont traversé 7 ou 8 siècles sans souffrir aucune détérioration, avait été incendiée par les huguenots qui ont détruit l’ancienne église de Buglose. Mais non : j’ai fait fouiller dans les archives départementales des Landes à Paris, et j’ai trouvé le testament d’Arnaud Ramond, vicomte de Tartas, dont voici un extrait qui m’a été remis par M. Vielle, décédé à la fleur de son âge docteur en médecine à Castets [...], qui fait remonter l’incendie à une époque plus reculée. – Extrait du testament d’Arnaud Ramond, vicomte de Tartas, mars 1312 – ... et plus voulons que soit faite amende à l’église de Laluque, qui fut arse au temps de la guerre, nous procurant et aidant comme elle fut arse selon que l’on trouvera pour vérité quel dommage y a esté donné." Certifié conforme à l’original qui se trouve à Paris. D. Vielle.
Un document si précieux jette un grand jour sur l’église de Laluque : il précise l’époque de l’incendie. De plus, non seulement Arnaud Ramond a ordonné à ses héritiers de la réparer, mais encore il a laissé par ce même testament deux cents sols aux églises de Rion, de Lesgor, de Beylongue, de Mimisan (sic), et a encore ordonné à ses héritiers de réparer l’église de St-Pierre, transformée en grange en 1801, a été démolie il n’y a que quelques années. La belle maison Maniort a été bâtie sur son emplacement avec les débris de la démolition. Elle était plus grande que celle de St-Jean qui seule demeure et à laquelle son titre a été annexé, de sorte que ces deux anciennes paroisses n’en forment plus qu’une aujourd’hui sous le double titre de St-Pierre et de St-Jean de Lier.
Les mêmes archives départementales à Paris portent encore qu’Édouard premier, roi d’Angleterre, a donné, l’an 1279, à Vital de Caupenne, les biens qu’il possédait à Laluque. [...]
L’église de Laluque était en même temps une citadelle, et voilà ce qui occasionna cet incendie. Les voûtes de pierre servaient de forteresse comme l’indiquent clairement encore les créneaux du chœur et les meurtrières du clocher, qui sont parfaitement bien conservés. On remarque même l’emplacement du canon dans une (de) ces meurtrières. Ses murs sont les murailles d’une citadelle ; ils ont un mètre dix centimètres d’épaisseur. Le dessus de la voûte de la nef principale, qui servait de caserne, était une plate-forme couverte par le toit, comme l’est encore le dessus de l’église de Rion, sa sœur et voisine, comme l’est encore le dessus des chapelles qui environnent le chœur de l’antique cathédrale de Dax. La porte du clocher, qui donnait sur cette voûte existe toujours, bien travaillée, bien conservée. On se barricadait sur cette voûte, derrière cette porte, à gros verrous, dont le temps n’est pas encore parvenu à détruire les traces dans le mur. [...] / De plus, une autre porte séparait la voûte de la nef de la voûte du sanctuaire, elle existe encore. On descendait sur la voûte du sanctuaire par trois marches de pierre, qui n’ont pas encore disparu. Sur cette voûte du chœur, tout le long des créneaux, se trouve un joli chemin de ronde, en très bon état, caché par la toiture, d’où l’on s’est probablement battu. [...]
La porte d’entrée de l’église, toute traversée en long et en large par de solides ceintures de fer, qui date probablement de la construction de l’église, a existé jusqu’en l’année 1872. Elle présentait un cachet d’une telle vénération d’antiquité (sic) qu’on aurait presque été tenté de la baiser par respect, disait dans un sermon, le 13 9bre 1868, un savant religieux prémontré de Notre-Dame d’Afrique, le révérend Père Marie-Augustin. Dégradée par le temps, elle n’a pu soutenir aucune réparation et on a dû forcément la remplacer en 1872.
On ignore qui a construit l’église de Laluque. Puisqu’elle date du onzième ou douzième siècle, elle pourrait bien avoir été bâtie par les templiers, qui n’ont été détruits qu’au concile de Vienne 1312. On croit qu’ils avaient des couvens (sic) dans le Béarn, ils auraient donc pu avoir des succursales dans notre contrée. Les voûtes de l’église de Laluque étant de pierre, ils pouvaient facilement caserner sur elles. [...] Toutefois, l’église de Laluque, puisqu’elle servait de citadelle, a pu être bâtie par les Anglais eux-mêmes, qui, voulant se maintenir dans le pays, ont dû nécessairement construire ça et là des forts, comme la tour de Pouyalé dans la paroisse de St-Aubin qui date de leur époque, et à Caupenne la château-vieux dont il ne reste que quelques fondements, appartenant au château actuel. [...] Quelquefois ces saints édifices servaient à deux fins, d’église à l’intérieur et de citadelle sur les voûtes, comme à Laluque et à Rion où l’on voit encore l’endroit du mur où la cheminée était apposée. Le dessus, je l’ai vu moi-même, de l’ancienne sacristie de Rion, qui donnait vers le midi, servait de prison ; on y descendait par la voûte du sanctuaire. La nouvelle toiture de l’église de Rion, son clocher et la chapelle vers le midi, ont été construits en 1867 et en 1868. Le dessus de la vieille église de Lesgor est également tout crénelé, les voûtes servaient de citadelle comme à Rion et à Laluque, et elle n’a été probablement bâtie que par les Anglais. [...]
Le dommage qui fut fait à l’église de Laluque au temps de la guerre dont parle le testament [d’Arnaud Ramond de Tartas] a-t-il été complètement réparé selon les intentions du testateur ? Non, évidemment non, elle n’a jamais été rendue à son état primitif. […] La façade de l’entrée de l’église a été laissée dans un état de mutilation la plus navrante. On en avait caché les horreurs par un vieux porche qu’on avait construit sur quatre colonnes devant la porte. Ce n’est qu’en 1872 que ce vilain portique a été enlevé, que cette façade a été rebâtie toute entière et remplacée par une nouvelle façade romane, surmontée d’une belle couronne de plusieurs figures symboliques bien sculptées, parmi lesquelles les faces des quatre évangélistes avec la présente inscription française pour l’intelligence de tout le monde : Ici est la maison de Dieu et la porte du ciel.
La voûte première, non plus, n’a jamais été rendue. Les piliers de l’intérieur destinés à la recevoir furent reconstruits jusqu’à sa naissance seulement. Des nervures gothiques furent apposées en pierre dans le mur pour former des ogives de même style, voilà tout ; l’ouvrier s’est arrêté là. Au lieu de rebâtir l’ancienne voûte de pierre, on attacha provisoirement, sans doute, un lambris aux poutres de la toiture. C’était extrêmement laid. Il y avait un réservoir de poussière sur les chapiteaux demeurés vides, qu’il était impossible de faire disparaître à cause de leur hauteur. Ce hideux état est demeuré jusqu’en 1864. A cette époque, la voûte a été reprise à sa naissance, continuée selon le style commencé et achevée, non en pierre, il est vrai, mais en briques faites sur les lieux. Et voilà l’explication du style gothique dans les ogives, magnifiques après tout, quoique le reste de l’église soit roman.
[Coût de ce travail] Ce beau travail a été fait à frais communs avec la commune et avec la fabrique. La commune a fourni... 5330 francs... et la fabrique... 2237 francs et 15 cent. / 7487 francs 15 c. Il est dû tout entier à la fabrique ; pour l’obtenir, il lui a fallu observer toutes les formalités légales indiquées dans les articles 94 et 95 du décret du 30 Xbre 1809. Le bureau des marguilliers l’a d’abord demandé au conseil de fabrique du 6 mai 1860. Celle-ci a examiné cette demande dans une séance extraordinaire le 17 mai suivant, et l’a, par l’intermédiaire de la Préfecture, renvoyée au conseil municipal, en vertu d’une délibération du même jour. M. le Maire [Ulysse Dupin] refusa seul de signer cette délibération, ce qui fut un vrai malheur pour l’église et une cause de grandes contestations entre les deux conseils. Deux camps se formèrent, six membres du conseil de fabrique en faveur de l’église, qui ont toujours marché d’accord, et le conseil municipal tout entier contre elle avec son chef en tête. La réponse du conseil municipal se fit attendre plus d’un an pour refuser cette voûte par délibération du 18 août 1861, qui autorisa seulement M. le maire à recrépir et à blanchir l’église. S’il n’avait fallu que ce travail, la fabrique n’aurait rien demandé à personne. Mais il était ridicule et tout-à-fait insignifiant, aussi elle le rejeta par une nouvelle délibération du 6 8bre 1861, et persista fortement à demander la voûte qui fut enfin accordée par la Préfecture le 11 mai 1863, et exécutée l’année suivante ; le conseil municipal avait fini par se rendre et il céda.
Le reste de l’église offrait un bien pénible spectacle. Dans le sanctuaire, à côté de l’arc-triomphal, on avait haché le commencement des murs de la nef, c’était affreux. Aujourd’hui, ce mauvais état a disparu. L’église dès le principe avait deux tribunes superposées. La première existe toujours, la seconde ne conserve plus que la porte murée, qui touche la voûte actuelle, ce qui prouve que la nef primitive était bien plus élevée.
Les murs de la nef principale qui avaient souffert dans l’incendie ont été démolis de quelques mètres dans leur partie supérieure. La preuve en est dans la porte du clocher, qui donnait sur la voûte. Cette porte dépasse maintenant la moitié de la toiture actuelle, tandis que primitivement elle était nécessairement toute entière au-dessous de la toiture, comme l’indiquent les trous des gonds, ce qui montre encore que la toiture était bien plus élevée qu’aujourd’hui. On ne descendait pas dans la voûte première de la nef principale, comme on descendait dans la voûte du sanctuaire, elle était à niveau de la porte qui y conduisait, tandis que la voûte actuelle est un mètre plus bas.
Le clocher non plus, ce phare indicateur du port éternel, ne s’est jamais relevé de ses décombres. Il fut recouvert en tuile sans même rebâtir les croisées qui demeurent encore moitié démolies. Monseigneur de Suarez-d’Aulan, évêque d’Acqs, dans sa visite pastorale du 6 juillet 1739, avait ordonné qu’on y fît des réparations. Le dessus de la tour est toujours dans un état permanent de ruine, cachée par le toit. Cette tour avait cinq portes, la première au rez-de-chaussée, la seconde à la première tribune, la troisième à la seconde tribune, la quatrième donnait sur les voûtes, la cinquième conduisait aux cloches et à la seconde plate-forme qui paroit avoir existée (sic) sur la toiture. Cette cinquième porte à moitié détruite qui touche actuellement le toit, démontre d’une manière claire et incontestable que le clocher et la tour étaient également dès l’origine bien plus élevés qu’aujourd’hui. Ils avaient peut-être encore dix mètres de hauteur. Ce qui pourtant est bien regrettable d’avoir perdu est, c’est la seconde plate-forme que les vieilles peintures de la coupole du sanctuaire semblaient, à n’en point douter, représenter sur la toiture de la nef principale, allant du clocher au clocheton du chœur, qui existe encore et autour duquel se trouvait également une autre plate-forme, environnée d’un grillage en fer. Les pignadas n’existant pas alors, de ces plates-formes sur le toit on pouvait porter la vue bien loin. Comme il est souverainement fâcheux que tant de beautés aient été détruites pour toujours...
Les dommages faits à l’église de Laluque n’ont donc jamais été réparés en entier. Tout a été commencé et rien n’a été fini ; ce n’est qu’en 1864 que les travaux ont été repris.
[Reconstruction du clocher] Le clocher a été reconstruit en... / Ici relater la reconstruction du clocher, de la tour et le remaniement de la toiture de la nef, quand tous ces travaux seront exécutés, et y ajouter leur coût." [Cette partie n’a jamais été complétée]
"Motif pour lequel la voûte primitive n’a jamais été reconstruite : [Résumé de la guerre de Cent Ans en Gascogne ; le siège de Tartas en 1441 et sa destruction par Talbot ; la politique des d’Albret, vicomtes de Tartas, entre les rois de France et d’Angleterre.]
"[...] Cette célèbre maison [d’Albret] est montée sur le trône avec Henri IV. L’ancienne maison royale des Bourbons de France est aujourd’hui l’unique héritière de cet ancien Arnaud-Ramond, vicomte de Tartas. Par conséquent, puisqu’elle est remontée sur le trône avec Henri V [Texte écrit en 1873 : la restauration du comte de Chambord paraissait imminente.], il semble qu’il y ait un juste motif de s’adresser au roi pour obtenir un secours, afin de pouvoir achever honorablement la réparation de notre vieux monument, dans le cas où la commune ne pourrait pas subvenir à toute la dépense.
L’abside ne recevait primitivement le jour que par cinq étroites ouvertures. Plus tard on en avait élargi deux énormément pour obtenir la lumière. Ces irrégularités viennent d’être détruites. Cinq grandes croisées d’égale dimension ont été construites et ornées de beaux vitraux faits à Condom, représentant le bon pasteur, St Jean-Baptiste, patron de la paroisse, St Pierre et St Paul, les deux fermes et inébranlables colonnes de l’Église [En marge : Le vitrail noir représente l’ancienne ferrure du Moyen âge.]
La coupole du sanctuaire vient de recevoir une splendide peinture. Comme elle est belle, élevée et spacieuse, la fabrique a voulu l’enrichir d’une magnifique décoration représentant le baptême de Notre-Seigneur. Il y avait anciennement des peintures, mais on n’a pu découvrir la nature de ces peintures. Seulement les peintres décorateurs, M. Courtignon et M. Dagrand de Bayonne, qui ont fait les présentes peintures en 1873, ont cru y remarquer le Dôme de Ste-Sophie de Constantinople. Il n’a pas été possible de les restaurer. / [En marge : Anciennes peintures gothiques] Monseigneur de Suarez-d’Aulan, évêque d’Acqs, dans le procès-verbal de la visite pastorale du 6 juillet 1739, parle des anciennes peintures gothiques, qu’il dit se trouver en bon état. Ces peintures étaient du 15ème siècle. Elles représentaient la passion de Notre Seigneur entre les croisées avec la pendaison de Judas. Il y avait 16 tableaux qui ont été écrasés, dénaturés et détruits en 1793. Ils ont été découverts en gratant (sic) les murs en 1873. La pendaison de Judas, l’arbre et Jésus devant Pilate se lavant les mains, étaient bien conservés, mais les autres étaient tellement détériorés qu’il a été impossible de les réparer. Tout avait été mutilé, et même tout avait à peu près disparu.
[Sacristie primitive] La sacristie primitive était bâtie au-dehors, derrière le maître-autel ; la porte murée apparaît encore. Le procès-verbal de la visite pastorale de Monseigneur d’Aulan en fait mention. En 1763, elle fut déplacée et transportée le long de la chapelle du midi. Construite en lambris, elle a été plafonnée cent ans après en 1873. Elle a été totalement reconstruite à neuf en 1871.
[Tombeau de Pierre Daret de Cazeneufve] Au fond de la nef principale, en face la porte d’entrée, se trouve un arceau dans le mur du Nord qui renferme maintenant les fonts baptismaux ; c’est le tombeau de Pierre Daret de Cazeneufve, décédé à Laluque le 29 mars 1679, muni des sacremens (sic) de l’église et âgé de 74 ans. Une statue qui le représentait était couchée sur le bas de cet arceau, pavé en marbre que l’état de dégradation n’a pas permis de conserver et qui vient d’être enlevé pour faire place à la fontaine baptismale. On voit de pareils tombeaux dans presque toutes nos vieilles cathédrales, représentant leurs anciens évêques. On remarque dans St-André de Bordeaux les statues de l’illustre Monseigneur d’Aviau et de l’éminent cardinal de Cheverus, et dans l’église de St-Seurin de Bordeaux on voit la statue de Monseigneur Dusaut, évêque d’Acqs, décédé dans cette ville. [...] / En avril 1864, M. Bellier de la Chavignerie, employé honoraire de la bibliothèque impériale à Paris, a écrit à la mairie de Laluque pour demander l’extrait mortuaire de ce noble défunt. Une ordonnance de Monseigneur Le Quien de Laneufville, évêque d’Acqs, qui se trouve au château de Caupenne, avait fait disparoître des églises de son diocèse toutes les statues qui y représentaient des laïques (sic) ; le tombeau de Pierre Daret de Cazeneufve est demeuré vide de la sienne depuis cette époque. Une statue dans le sanctuaire de la belle église de Caupenne, près la porte de la sacristie, représentant le Baron Decès, seigneur du lieu, dont la tombe paroît encore marquée sur le carrelage, disparut à la suite de cette ordonnance épiscopale.
[Bas-côté vers le midi] L’église de Laluque n’a eu jusqu’ici qu’un bas-côté vers le midi. Il était dédié à Ste Barbe avant la révolution de 1791, comme il conste d’après le procès-verbal de la visite pastorale de Monseigneur d’Aulan, évêque d’Acqs, le 6 juillet 1739. On ignore l’époque de sa construction. Cependant, il paroît avoir été bâti au commencement du 14ème siècle, époque de la reconstruction de la nef principale. Le mur extérieur, sans aucun contrefort, s’en allait tombant de vétusté. Il y avait deux vieilles croisées romanes et deux autres d’une construction désordonnée, sans goût aucun ; c’était ignoble. Là encore, on a eu l’intention de construire une voûte de pierre ; tous les commencemens avaient été préparés en conséquence. Les arcs doublots (sic) partaient des fondemens et étaient attachés aux piliers de la nef. Des culots sculptés, destinés à recevoir la naissance des ogives, étaient apposés dans le mur, et s’y trouvent encore cachés entre le toit et la nouvelle voûte. On voit des nervures de pierre incrustées dans le pilier du sanctuaire. Néanmoins, on se contenta de construire un lambris attaché à des poutres qui reposaient sur les culots, et on ferma avec des planches la moitié des trois arceaux, chose qui était extrêmement laide. Il est possible que les héritiers d’Arnaud-Ramond, vicomte de Tartas, qui ont reconstruit la nef, ont (sic) à la même époque construit ce bas-côté du midi, pour remplacer la seconde tribune qu’ils supprimèrent et l’ont laissé dans la pénible situation où nous l’avons trouvé, en attendant sans doute de pouvoir y construire une voûte de pierre, lorsqu’on la reconstruirait à la nef principale.
[Reconstruction du bas-côté au midi] Maintenant cette chapelle du Sud a été toute entière rebâtie à neuf en 1871 avec une voûte et des ogives pareilles à celle de la grande nef. En fouillant pour poser les nouveaux fondemens, on a trouvé cachés sous terre les fondemens d’un autre mur renversé qui avait précédé celui qui vient d’être démoli. Avec cette chapelle a été en même temps reconstruite la belle sacristie attenante du midi à la même hauteur que la chapelle elle-même pour toute solidité et pour toute régularisation extérieure. / [Coût de cette dépense] Ce beau travail a été fait également à frais communs avec la fabrique et la commune. La fabrique a fourni... 2500 francs. La commune a donné... 4000 francs. De plus, pour construction de la façade, de la porte et autres travaux supplémentaires, la commune a fourni... 3500 francs. Total : 10.000 francs. / Autant était triste autrefois le spectacle de cette vieille chapelle en ruines, autant son aspect extérieur est beau aujourd’hui. Elle est ornée d’un bel entablement, de jolies ouvertures et de solides contreforts. Aucune dépense n’a été regrettée pour lui donner tout l’embellissement désirable.
[Bas-côté vers le Nord, ses difficultés et enfin sa construction] Toutefois, l’église de Laluque, telle qu’elle a été jusqu’ici, sans bas-côté vers le Nord, était, non seulement irrégulière, mais insuffisante pour contenir toute la population, qui était forcée de stationner dehors la plus grande partie des dimanches de l’année, surtout aux fêtes solennelles, et que quelquefois le mauvais temps forçait à se retirer. La route agricole a agrandi le bourg de Laluque, le chemin de fer a emmené du monde, la commune de Boos a été annexée à la paroisse, de façon que l’église était réellement devenue trop restreinte depuis quelques années : tous les fidèles réunis ne pouvaient se trouver une place convenable. Aussi méditais-je depuis long-temps de bâtir un bas-côté vers le Nord [...]. C’est ici que sont venues toutes les contradictions, ces armes terribles de l’enfer pour empêcher les œuvres de Dieu de s’établir, et même pour les détruire. A peine ce hardi projet a-t-il été mis que jour, que Satan lui a suscité la plus violente opposition. L’administration municipale a soulevé les difficultés les plus rebutantes et a fortement repoussé ce glorieux travail dont pourtant plus tard l’exécution s’est montrée si facile. Mais j’avais bien pris mes mesures. Heureusement, le conseil bien composé de la fabrique, j’aime à le dire à sa louange, a tout de suite fait à mon projet l’accueil le plus favorable. Il l’a toujours soutenu de toutes ses forces, et voyant l’impossibilité de ne (sic) jamais rien obtenir à cet égard du mauvais vouloir de l’autorité communale, que, loin de là, il a fallu constamment combattre, elle a pris toute cette construction à sa charge. Elle s’est procuré les fonds en conséquence, grâce à un pignadar dont elle est propriétaire. Elle a vendu quelques arbres à un prix élevé ; elle a eu plusieurs années heureuses en revenus à propos de la dernière et grande hausse des résines de 1862, 1863 et 1864, qui se sont vendus jusqu’à 300 francs la barrique, et avec tout cela elle est venue à bout de cette grandiose entreprise. [...] Le 25 7bre 1864, la fabrique a demandé deux devis séparés, l’un pour le Nord à ses frais, et l’autre pour le Midi aux frais de la commune. Le 1er janvier, elle a renvoyé les travaux du Midi à cette dernière qui avait plus que les fonds suffisants. Elle a pris pour elle le devis du Nord et a, par délibération du même jour, demandé à la Préfecture l’autorisation de la construire.
[Opposition du conseil municipal à la construction du bas-côté Nord] Le conseil municipal, appelé à émettre son avis, l’a complètement refusé le 18 juin 1865, prétendant d’un côté, que l’église tout entière croulerait en perçant les murs du Nord pour faire les trois arceaux nécessaires, à cause de la profondeur du ravin près lequel il fallait bâtir le bas-côté, et d’un autre que les ressources de la fabrique seraient insuffisantes pour faire un pareil travail. Il s’y est opposé de toutes ses forces et il a fortement demandé que les fonds de la fabrique fussent affectés à la restauration de bas-côté du Midi, afin de lui enlever toute possibilité de construire le Nord. De là entre les deux conseils une grande contestation qui a couru tout le pays, et qui a duré plus de 5 ans. Le conseil de fabrique, sûr de son fait, appuyé d’ailleurs sur le haut témoignage de l’honorable M. l’architecte départemental qui a toujours prétendu que la construction du Nord n’offrait aucun danger pour le vieux édifice, n’a jamais dévié de sa première idée [...]. Le conseil des bâtiments civils, qui siège à Mont-de-Marsan, deux fois saisi de cette orageuse affaire, a deux fois émis le vœu que la fabrique restaurât le Midi, avant d’entreprendre la construction du Nord. Le conseil de fabrique, inébranlable dans sa première résolution, n’a écouté aucun avis de qui que ce soit et n’a pas cessé un seul instant de poursuivre la demande de la construction du Nord. Enfin, M. le Préfet des Landes [En marge : Charles de Perbeyre], désireux de terminer ce vieux et fatiguant (sic) différend, a envoyé M. le Sous-Préfet de St-Sever sur les lieux le 14 Août 1869, afin qu’il examinât le théâtre des difficultés, qu’il entendît les deux parties et qu’il prît une décision. M. le Sous-Préfet [En marge : le vicomte Gazan de la Peyrière], après avoir examiné l’église au-dedans et au-dehors, a appelé à la mairie les représentans (sic) des deux conseils, et après les avoir tous entendus, il a décidé que la fabrique serait autorisée à bâtir le Nord à ses frais, et que la commune reconstruirait le Midi – moyennant une subvention de 2500 francs de la part de la fabrique. La commune n’avait nul besoin de ce secours, mais la fabrique, heureuse d’en finir, s’est empressée d’acquiescer à la demande de M. le Sous-Préfet, et sa décision a été acceptée de part et d’autre. [...] Enfin, le 14 mars 1870, la commune a été autorisée à reconstruire le Midi, et le 14 avril suivant la fabrique a été autorisée à construire le Nord. Ainsi s’est terminée cette longue et opiniâtre contestation. Dieu, qui voulait la construction du Nord, a fait tout tourner à l’avantage de la fabrique. Ce bas-côté vers le Nord, qui n’avait jamais existé, a été construit en 1871 à ses seuls frais, avec une voûte et des ogives pareilles aux deux autres nefs, sans rencontrer, je suis heureux de pouvoir le dire, aucune des difficultés si souvent mises en avant par la formidable opposition qu’elle a eu à combattre. Il a coûté 10.000 francs. Aujourd’hui, tous les esprits sont contens (sic) ; la commune est fière d’une pareille construction, et toute la population est satisfaite de trouver une place convenable dans l’église.
[Construction de la sacristie du Nord] La sacristie du Nord, attenante à ce bas-côté, a été bâtie en 1872, aux frais de la commune, et a coûté... 804 francs 90 cent.
[Ornementations intérieures et armoiries épiscopales aux clefs de voûte] Après avoir construit le Nord de ses deniers, la fabrique n’a rien négligé pour faire donner dans l’intérieur de l’église toutes les ornementations que comporte le nouvel édifice. Elle a orné le sanctuaire d’une décoration toute brillante d’or. Elle a apposé de beaux vitraux à ses vingt croisées. Elle a embelli tous les culots d’une belle sculpture. Elle a donné une belle chaire gothique dans le style de la nef. Elle a doté d’armoiries épiscopales toutes les clefs de voûte. On remarque dans la nef principale les clefs pontificales du noble prisonnier du Vatican, de l’immortel Pie IX, l’éternel désespoir de ses persécuteurs ; du révérendissime Monseigneur Lannéluc, évêque d’Aire le 29 Xbre 1839, qui m’a confié la paroisse le 12 janvier 1853, dont le nouveau diocésain portera le nom jusqu’à la fin des temps, et de l’illustrissime Monseigneur Epivent, évêque d’Aire le 30 juillet 1859, un des plus vaillans (sic) défenseurs des droits du St-Siège, qui aujourd’hui administre si heureuse (sic) le diocèse. / Dans la chapelle du midi brillent les armoiries du savant Monseigneur Le Pape de Trévern, évêque d’Aire en 1823, dont les discussions amicales honoreront à jamais sa mémoire, mort évêque de Strasbourg en 1842 ; du très pieux Monseigneur Savy, évêque d’Aire en 1827, qui a sacré mes mains en 1837, décédé démissionnaire en 1842 pour cause d’infirmités, dont ses saints statuts rendront son souvenir impérissable dans le diocèse, et du docte Monseigneur de Suarez d’Aulan, évêque d’Acqs en 1739, auteur du beau catéchisme enseigné dans son ancien diocèse. / Enfin, dans la chapelle du Nord figurent les armoiries du très-zélé Monseigneur Hiraboure, évêque d’Aire et de Dax en 1857, mort victime de la confession à Gamarde le 24 juin 1859, et du très-doux Monseigneur Le Quien de Laneufville, évêque d’Acqs en 1770, confesseur de la foi dans les mauvais jours de 1793, décédé évêque de Poitiers en 1805. / Puis, pour couronnement de toutes ces belles armoiries, la fabrique a voulu qu’un bel ostensoir décorât la dernière clef de voûte avec le nom du curé restaurateur de l’église, pour perpétuer à jamais sa mémoire dans la paroisse reconnaissante."
[En marge : "La sacristie du Nord a été bâtie par la nouvelle administration municipale [maire : Bernard Cardenau] qui a remplacé celle qui a fait opposition si acharnée. Aux élections municipales du 30 avril 1871, la population s’est levée en masse pour mettre de côté l’ancienne autorité locale et pour en élire une nouvelle qui est toute favorable à l’église. C’est ainsi qu’il arrive toujours envers les persécuteurs de l’église. Lorsque l’heure de Dieu sonne, un coup de vent les renverse et les foudroie."]
[Zèle et dons des habitans (sic) pour orner l’église] "Les habitans aussi ont rivalisé d’ardeur pour aider puissamment la fabrique à l’ornementation de l’église. Les dons sont venus en abondance et avec largesse [En marge : Le nouveau conseil municipal a fait cadeau d’un maître-autel en marbre blanc qui a coûté 3000 francs. C’est ainsi qu’on a généreusement rendu à la fabrique les 2500 francs qu’elle lui avait donnés pour la reconstruction du bas-côté du midi. Le vandalisme de 1793 y avait détruit un autel de marbre qui avait été sacré par un évêque de Dax. Le conseil municipal de 1873 l’y a rendu, qu’un évêque d’Aire y a sacré également le 14 mars 1874. Les deux autels latéraux en marbre blanc pareil à celui du maître-autel, les deux belles statues de la Ste Vierge et de St Joseph, apposées dans leurs niches respectives, une grande lampe et deux petites lampes latérales, toutes les trois selon le style de l’église, la Ste table en fer du maître-autel, les fonts baptismaux, le bénitier en marbre, tout cela, dont le prix est porté au chapitre mobilier de l’église, a été donné avec la plus grande générosité. Chaque famille importante a voulu noblement faire honneur à la restauration et à l’agrandissement de son église. [...] / C’est ainsi, grâces à Dieu, que l’antique église de Laluque est sortie de la poussière et de l’oubli où elle dormait depuis bien des siècles. [...] / On le voit maintenant, l’église de Laluque est un vrai monument qui était digne de toute attention et de tout appui. [...] Mes grandes peines ne sont rien maintenant qu’elles ont été couronnées d’un succès plein et entier. Personne ne m’enlèvera, ni au moment de la mort, ni jamais, la gloire inestimable, le bonheur insigne, de laisser par mes soins les plus pénibles une belle église à la paroisse : Gaudium vestrum nemo tollet a vobis. [...]
La grande nef a été recarelée (sic) à neuf en 1873. Les deux chapelles latérales ont été carrelées en 1872. Le chœur a été carrelé en 1873. Le carrelage pris à Toulouse a coûté… 329 francs 65 cent. La main d’œuvre a coûté… 70 francs."
[Caveau sous le maître-autel] "La partie du maître-autel qui donne vers le midi est toute entière posée sur un caveau comblé avec du sable. Il y a des ossemens (sic) sous la partie qui donne vers le Nord. On ignore à qui a appartenu ce caveau. Il a pu appartenir aux seigneurs du lieu ou aux fondateurs de l’église, ou aux curés de la paroisse. Il y a un autre caveau à côté du premier pilier qui touche l’autel de St Joseph, dans l’intérieur de la grande nef, qui a appartenu à l’antique maison de Sescouse, aujourd’hui Cardenau."
[Peintures avec leur signification symbolique. Qualité des peintres.] "Les peintures de la coupole et de tout le sanctuaire ont été faites par M. Courtignon, né à Paris, actuellement à Bayonne et peintre de la cathédrale de cette ville. Il a fait son tour de France, il a fait des peintures dans beaucoup de cathédrales, notamment à Reims, sous la présidence du cardinal Gousset, archevêque de cette ville, à Rouen, à Boulogne, à Alby (sic) sous Monseigneur de Gerphanion, à Fréjus sous Monseigneur Jordany, etc. Il a fait encore les peintures de la chapelle impériale de la Villa-Eugénie de Biarritz. / Les personnages ont été faits par M. Dagrand, peintre-verrier à Bayonne, artiste distingué. La fabrique, qui voulait orner dignement la coupole et tout le sanctuaire, n’a pas hésité de confier ce beau travail à de pareils hommes. / L’arceau de fleurs, qui sépare les personnages de la coupole d’avec les étoiles, représente la foi, l’espérance et la charité. Les trois épis droits au-dessus de la foi représentent la Sainte Trinité, les deux épis penchant vers la terre représentent le judaïsme et le protestantisme, qui meurent faute de la sève vivifiante qui donne la vie – comme le catholicisme. Les pampres et les raisins verts représentent l’espérance ; les fleurs rouges représentent la charité. Les couleurs rouges entre les croisées, représentant le velours cramoisi, avec les monogrammes de St Jean et des fleurs d’or, signifient son ardente et brillante clarté, lacens et ardens. Les peintures vertes au bas de l’arc-triomphal représentent les peintures du Moyen âge. Les aubes, au lieu d’être unies comme maintenant, étaient attachées avec des nœuds et des cordons pendans (sic) sur les épaules. / [Coût des peintures] Tout ce magnifique travail a coûté à la fabrique la somme de deux mille francs."
[Déblai de l’ancien cimetière et remblai derrière l’église.] "La commune a déblayé le vieux cimetière en 1873. Les terres ont été transportées en grande partie derrière l’église, le long du ruisseau, pour consolider l’édifice, faire un joli chemin de ronde et fermer la place qui l’entoure. Ce travail lui a coûté 768 francs."
"Dégagement des abords de l’église. Devis estimatif." [feuillet intercalé]
P. 64. "Second inventaire le premier janvier 1878. Mobilier de l’église"
[Renouvellement du mobilier de l’église] "Avant 1792, l’église était riche en ornemens (sic), en linges et en argenterie. Celle-ci fut volée, et le reste fut brûlé sur la place publique. Les deux autels furent détruits, chose très-regrettable pour le maître-autel de marbre qui avait été sacré sur place. Deux nouveaux autels furent construits en bois après 1801 ; celui du midi fut alors dédié à l’immaculée conception, tandis que précédemment il était dédié à Ste Barbe ; le maître-autel demeura dédié à St Jean Baptiste, comme il l’avait toujours été. En 1872 ces deux autels ont été mis de côté et remplacés par des autels en marbre, pour faire honneur aux deux nouvelles constructions du Nord et du Midi. Le bas-côté Nord a été dédié à l’immaculée conception de la Ste Vierge, pour qu’elle se trouvât à droite de Notre-Seigneur, Stetit regina a dextris tuis, et le bas-côté Sud a été dédié à son très-chaste époux St Joseph, patron de l’église universelle, en mémoire d’une guérison miraculeuse par sa puissante intercession, arrivée dans la paroisse an avril 1864, comme il est dit plus haut dans le présent registre.
[Maître-autel] Maître-autel en marbre blanc d’Italie, donné par la commune en 1873, fait à Toulouse par M. Barreau (sic), marbrier de la métropole St-Étienne de cette ville, payé sur place... 2800 francs. / Frais de la pose... 200 francs. / La croix et les chandeliers donnés à la fabrique en 1876... 450 francs.
[Autels latéraux] Deux autels latéraux en marbre blanc d’Italie, faits en 1872 par le même ouvrier ci-dessus, donnés par les sieurs Jean Poudens, Président de la fabrique, propriétaire au Bas ; Barthélemi Castets, trésorier de la fabrique, propriétaire à Gouadet, et Barthélemi Dassé, conseiller municipal, propriétaire à Berdot, tous trois négociants associés en résines, payés sur place... 1400 francs. / Frais de la pose par les mêmes... 200 francs.
[Croix et chandeliers de l’autel de la Ste Vierge] La croix et les chandeliers de l’autel de la Ste Vierge, donnés par Jeanne Poudens, épouse de Barthélemi Castets, pris chez Guillaume Bent jeune à Toulouse en 1872... 220 francs.
[Croix et chandeliers de l’autel de St Joseph] La croix et les chandeliers de St Joseph proviennent des anciens autels de l’église avant sa restauration.
[Sainte table du maître-autel] La sainte table en fer du maître-autel a été donnée par la famille Dassé à Berdot et a coûté... 120 francs.
[Carrelage du chœur pris chez Veilhac [Reilhac ?] à Toulouse] Carrelage du chœur, donné par la fabrique a coûté…. 329 francs 65 cent. / Port de la gare à l’église et frais de pose... 70 francs.
[Boiserie du chœur en chêne] Boiserie du chœur en chêne, faite par [blanc] payée par la [blanc].
[Grand lustre gothique] Lustre gothique pour le maître-autel venu de la maison Dumont de Lyon, donné par testament devant maître Desbordes, notaire à Tartas, de feue (sic) Madame François Dupin, née Marie Amélie Soulan de Lévignacq, décédée le 8 février 1858, payé sur place... 450 francs.
[Lampes gothiques] Deux lampes gothiques pour les deux chapelles latérales, données par Marthe Dégert, veuve Poudens au Bas, prises chez Guilhaume Bent jeune à Toulouse, payées sur place... 220 francs.
[Chaire gothique dans le style de la nef] Chaire gothique faite à Bordeaux par la maison Larroque en 1873, à laquelle a succédé la maison Boisson, payée sur place par la fabrique... 1500 francs.
[Bénitiers] Bénitier en marbre blanc donné par la même Dame François Dupin... 50 francs. / Bénitier-coquillage, donné par le sieur Germain Croutré, capitaine de navire, décédé jeune sur mer, près Marseille en 1868. Il a donné à Notre-Dame de Buglose une bannière qu’il avait fait faire à la Chine et qu’il avait fait vœu d’y apporter s’il faisait une heureuse traversée. Il mourut d’une maladie prise sur mer deux ans après. Un de ses frères, Louis, était mort en Chine quelque temps auparavant. N’ayant pas de la fortune, ils trouvèrent la mort là où ils étaient allés la chercher.
[Fonts baptismaux] Fonts baptismaux en marbre blanc, donnés par Bertrand Dufau, propriétaire au Chauflou, fournis par M. Barreau (sic), l’ouvrier ci-dessus de Toulouse... 150 francs.
[En marge : Tableau de St Jean Baptiste vieux et restauré.]
[Grillage pour les fonts fermer (sic)] Grillage en fer pour les fermer, fourni par une souscription entre les propriétaires... 140 francs. / Tableau de St Jean Baptiste redoré et nétoyé (sic)... 25 francs.
[Statues de la Ste Vierge et de St Joseph] Statues de la Ste Vierge et de St Joseph pour les deux autels latéraux, prises à Lyon, provenant de Champigneul (sic) de Metz, payées sur place 300 francs. / Port par le chemin de fer... 44 francs. / Socles pour les recevoir avec port... 122 francs. / Ces deux statues ont été données, la statue de St Joseph par Madame Cardenau, née Armande Cassoulet de Peyrehorade, et la statue de la Sainte Vierge par feue (sic) Madame Dupin, née Élisabeth Branères de Pontonx, veuve d’Augustin Dupin, décédée le 7 avril 1865, qui au lit de la mort avait verbalement laissé deux cents francs à cet égard. Madame Cardenau a tout payé, statue, port et socle... 333 francs.
[Bénédiction solennelle des statues de la Ste Vierge et de St Joseph et leur introduction dans l’église le 4 janvier 1874.] Ulysse Dupin, son fils, a donné cent francs. Céline Lauga, seconde femme de son autre fils François Dupin, qui l’a épousée le 14 mai 1873, a donné les cents (sic) francs pour le compte de son mari. Les autres cinquante francs proviennent de quelques dons faits à l’église, avec lesquels on a soldé également leur port, le socle et le port du socle. / Ces statues ont été portées à l’église solennellement le 4 janvier 1874. C’était un jour de dimanche. M. le curé en fit une fête religieuse pour la paroisse. On en trouvera le compte-rendu ci-après.
[Bel ostensoir en vermeil] Bel ostensoir en vermeil, donné par Mademoiselle Louise de Laluque, fille du dernier Baron de Laluque, décédée à Tarbes le 26 janvier 1874 à l’âge de 94 ans, pris chez M. Candelon à Tarbes... 10.000 francs (sic). Elle a donné cet objet en souvenir du nom de la paroisse qu’elle portait. [Feuillet intercalé : faire-part de décès de Marie-Louise de Neurisse de Laluque]
[Lampe devant le St Sacrement] Lampe à brûler devant le St Sacrement avec glace et clocheton, achetée en 1852... 17 francs 50 cent.
[St ciboire en vermeil] St ciboire en vermeil donné par M. l’abbé Lartigau, curé de la paroisse, en 1874... 300 francs. Il a été béni et étrenné par Monseigneur l’évêque le jour de la consécration de l’église. Il est sorti de la même fabrique que le bel ostensoir.
[Christ devant la chaire] Christ devant la chaire, venu de Toulouse, en terre cuite, donné en 1874 par la famille Villenave de Pascoualie, dont la mère est Marie Labeyrie... 150 francs. Vendu par M. Candelon de Tarbes.
Souscription pour payer le grillage des fonts baptismaux et le tableau de St Jean Baptiste qui ont coûté... 165 francs. / Catherine Batbedat, la vieille mère de la famille Pébideau qui s’appelle Villenave... 165 francs. / Duvigneau au Cavalier, Dominique... 20 francs. / Villenave, Joseph, à Chapeou... 20 francs. / Cabiro, Jean, à Lepaille... 20 francs. / Françoise Maubay, épouse de Jean Lartigue à Luquet et mère de cette famille... 20 francs. / Duvigneau, propriétaire à Duvigneau... 5 francs. / Lartigue, propriétaire à Bilan... 5 francs. / Jean Nogaro, propriétaire à Leburle... 5 francs. / Jean Gentous, propriétaire à Minec... 5 francs. / Bonnefond, propriétaire à Larquier... 5 francs. / Jean Labat, propriétaire à Larquier... 5 francs. / Cassiède et Larrieu, propriétaires à Jeantoulet... 5 francs. / Jean Taris, propriétaire à Machacq... 5 francs. / Labats, propriétaire et épicier au Bourg... 5 francs. / Total... 165 francs."
"Compte-rendu de la bénédiction solennelle des statues de la Vierge et de St Joseph le 4 janvier 1874. Extrait de l’Écho religieux de Pau, dimanche 18 janvier 1874. [...]"
[16 mars 1874. Consécration de l’église.] Extrait de l’Écho religieux de Pau, le dimanche 22 mars 1874. Discours de Louis d’Oro de Pontonx, doyen de Peyrehorade, chanoine honoraire d’Aire, vicaire général d’Alger (mort en 1877 à 55 ans) : souligne "la reconnaissance qu’elle [la paroisse de Laluque] devait à la persistance du pasteur qui a obtenu une si magnifique restauration, non obstant (sic) l’opiniâtre opposition qu’il a dû subir pendant plusieurs années, et son obligation de prier pour lui lorsqu’il serait allé devant Dieu rendre compte de son saint et redoutable ministère. [...]". "Enfin est arrivé le moment où, les portes de l’église s’étant ouvertes, Sa Grandeur est venue chercher processionnellement les saintes reliques que quatre prêtres ont portées sur leurs épaules à l’autel consacré après avoir fait le tour de toute l’église. La grande et majestueuse cérémonie s’est enfin terminée par la bénédiction du St ciboire en vermeil donné par M. le curé de la paroisse pour cette circonstance [...]." [En marge : "L’église de Laluque est la dernière que Monseigneur Epivent ait consacrée. Il est mort le 22 juillet 1876. Il a été inhumé à Buglose sur sa demande dans la chapelle du St Rosaire le 27 suivant."]
[Discours à Monseigneur à propos de la consécration de l’église.] "[...] Avec tout cela, j’ai le regret d’avoir à vous le dire, il nous reste encore une grande construction à faire. Le clocher est toujours là, réclamant sans cesse sa couronne. Cette couronne, Monseigneur, que Votre Grandeur veuille en demeurer bien convaincue, lui sera bientôt rendue. La commune prépare les fonds à cet effet, il l’aurait même déjà, si ceux qu’elle avaient (sic) réservés à ce grand travail, n’avaient pas été employés à une œuvre nationale (15.000 francs avaient été cédés à l’État pour l’aider à payer à la Prusse son indemnité de guerre de 5 milliards, contractée en 1871 après la chute de Napoléon III) [...]."
P. 68. "Année jubilaire. Jubilé universel de l’an de grâce 1875. [...]"
P. 74. [Nouveau chemin de la croix (1881)] "Le nouveau chemin de la croix, pris à Lyon dans la maison [blanc], a coûté 1550 francs. Il est en rapport avec le reste du monument de l’église. Il a été érigé solennellement le 14 juin 1881 par M. le curé de la paroisse. Il avait à cette occasion célébré ses noces d’argent pour ses 28 ans de résidence à Laluque malgré une opposition opiniâtre pour le faire disparaître, qu’il s’était attirée par la restauration complète de l’église. Il avait invité un clergé nombreux. [...] La cérémonie de l’érection du chemin de la croix fut magnifique. Les tableaux furent bénis par le vénérable supérieur de Buglose [l’abbé Lamaison]. Le prédicateur des stations fut l’abbé Godard [curé de Saint-Esprit de Bayonne, missionnaire apostolique], prêcha 15 fois, avant la cérémonie, aux 14 stations et après la cérémonie. Le doyen de Rion [l’abbé Destribats] prit l’étole et la chappe (sic) violette et présida à l’érection de toutes les stations. [...]
Pour payer le nouveau chemin de la croix, la caisse de la fabrique étant vide alors, le curé proposa une souscription le jour de la Noël 1880 et demanda 1200 francs à la paroisse. Cette souscription a donné la somme de 1300 francs ; le restant fut payé par la fabrique. Voici les noms de tous les souscripteurs. / Lartigau, curé de la paroisse... 100 francs. / Cardenau, maire de la commune... 100 francs. / Neurrisse, gendre de M. Dupin... 100 francs. / Jean Baptiste Poudens au Bas... 250 francs. / Sa grand-mère, veuve Poudens... 50 francs. / Dassé à Berdot... 100 francs. / Castets à Berdot... 50 francs. / Maisonnave, Père, au Bourg... 100 francs. / Maisonnave, fils, au Bourg... 100 francs. / Dufau, Barthélemi, à Chauflou... 50 francs. / Veuve Dufau, sa mère... 50 francs. / Madame Céline Dupin aîné... 50 francs. / Villenave à Pascoualie... 30 francs. / Veuve Duvigneau au Cabalier... 20 francs. / Cabiro à Lapaille... 20 francs. / Veuve Catherine Batbedar à Pébideau... 20 francs. / Ramas à l’église, parmi les colons... 20 francs. / Gensous à Minec... 10 francs. / Maubay à Bouilloumer (?)... 10 francs. / Villenave à Chaperou... 10 francs. / Labat à Larquier... 5 francs. / Pebideau, Villenave... 5 francs. / Maubay à Lebioque... 5 francs. / Nogaro-Leburle... 5 francs. / Batbedat-Lacoste... 5 francs. / Mathieu Lesbats... 5 francs. / Veuve Puyo-Greffies... 5 francs. / Lartigue à Belau... 5 francs. / Calliède à Dupouy... 5 francs. / Poudens à Laquier... 5 francs. / Suzotte-Petit... 2 francs. / Taris à Marhacq... 3 francs. / Nolibois à Lestriquès... 3 francs. / Total... 1300 francs."
[L’abbé Pierre Lartigau mourut subitement à Laluque le 5 mai 1882 à l’âge de 72 ans (il était né à Caupenne en 1810).]
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Articles de presse en rapport avec la restauration et la consécration de l'église de Laluque (1874), le jubilé et la mort de l'abbé Pierre Lartigau (1881-1882)
1. Article extrait de : L’Écho religieux des Pyrénées et des Landes. Semaine religieuse des diocèses de Bayonne, Tarbes et Aire-Dax, janvier 1874, p. 45-46.
"Une fête à Laluque-des-Landes. / [...] Gare de Morcenx, 5 janvier 1874. / Le digne curé de la paroisse, bien connu des lecteurs de l’Écho religieux, a consacré 20 ans de sa vie sacerdotale à restaurer l’antique église de Laluque, monument du onzième siècle qui a servi de forteresse pendant le Moyen âge. [...] Le zélé pasteur a rencontré pour cette belle œuvre, qui fera à jamais son honneur et sa gloire sous les obstacles, toutes les contrariétés possibles de la part de l’ancienne administration municipale, pendant plusieurs années. Aujourd’hui vainqueur de toutes les difficultés sans nombre, il voit avec une joie et un orgueil légitimes ce vieil édifice debout, devenu un des plus beaux du diocèse. / Tous les travaux qu’il a conduits avec goût et intelligence. Après avoir refait la voûte de la nef principale en 1864, on vient de construire à neuf, en grande partie avec les deniers de la fabrique, deux harmonieux bas-côtés au nord et au midi, avec deux belles sacristies jumelles. Rien ne manque à la décoration intérieure. Toutes les clefs de voûte sont ornées de belles armoiries épiscopales, et tous les culots revêtues de jolies sculptures. Les peintures de la coupole et du sanctuaire, faites par MM. Courtignon et Dagrand, de Bayonne, sont magnifiques : elles représentent, à la coupole hardie et aérienne, le baptême de N.S. avec plusieurs grands personnages, et sur les murs du spacieux sanctuaire l’on dirait de riches tapis de velours, tous parsemés de fleurs d’or et des monogrammes de St Jean Baptiste, patron de la paroisse, d’or également. Le carrelage du sanctuaire, venu de Toulouse, est un bel imitatif du marbre. Les trois autels de marbre blanc, la balustrade de fer pleine d’or, les lampes, la chaire, les fonts baptismaux, les statues des autels de la Ste Vierge et de St Jacques (sic), les vitraux de ses croisées, tout cela, dû en grande partie à la générosité des fidèles, est riche et beau. [...]"
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2. Article extrait de : L’Écho religieux des Pyrénées et des Landes. Semaine religieuse des diocèses de Bayonne, Tarbes et Aire-Dax, 29 mars 1874.
"Consécration de l’église de Laluque / La paroisse de Laluque se souvient encore et se souviendra toujours de la belle fête de la translation des statues de la Sainte-Vierge et de St Joseph dans son église, le 4 janvier 1874. Mgr l’Evêque d’Aire et de Dax vient de lui en accorder une autre plus belle et plus magnifique encore. Sa Grandeur en tournée pastorale, le 16 mars, dans cette paroisse, pour récompenser le zèle inébranlable du pasteur à restaurer et à agrandir cette antique église, et aussi pour reconnaître la noble générosité des habitants à l’orner si richement, lui a accordé les honneurs insignes de la consécration épiscopale, non seulement du beau maître-autel, mais encore de l’église entière. / Arrivé la veille par le chemin de fer, Monseigneur, accueilli à la gare par M. le Maire et les autres notables de la commune, a été porté directement à l’église pour y faire la visite ordonnée par le Pontifical avant la consécration épiscopale. L’église était splendidement illuminée. [...] Sa Grandeur a hautement complimenté la paroisse, qui était là toute entière, fière de posséder quelques instants l’éminent premier Pasteur du diocèse, et lui a déclaré que très-volontiers, pour lui témoigner toute sa reconnaissance, elle consacrerait l’église entière le lendemain. [...] Le lendemain, la cérémonie de la consécration s’est accomplie solennellement. [...] / Sa Grandeur est venue chercher processionnellement les saintes reliques que quatre prêtres ont portées sur leurs épaules à l’autel consacré après avoir fait le tour de toute l’église. La grande et majestueuse cérémonie s’est enfin terminée par la célébration pontificale de la sainte Messe et par la consécration des enfants. [...] / Un assistant." [En réalité, l'abbé Lartigau lui-même]
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3. Article extrait de : L’Écho religieux des Pyrénées et des Landes. Semaine religieuse des diocèses de Bayonne, Tarbes et Aire-Dax, 1881, p. 476-477.
"Une double fête à Laluque. [...] touchante fête dont l’église et le presbytère de Laluque étaient naguère le théâtre. C’était le 14 juin [...]. Depuis 28 ans, M. l’abbé Lartigau évangélise cette importante paroisse avec un zèle ardent et opiniâtre que n’ont pu abattre ni les années, ni les mille obstacles suscités par l’esprit du mal. [...] / Depuis quelques années, l’église réparée par les soins intelligents de son ange gardien, fait l’orgueil de la paroisse et l’admiration des étrangers. Avec ses deux bas-côtés neufs, ses trois belles voûtes ogivales, ses dix-huit baies romanes fières de leurs gracieux vitraux, sa magnifique chaire, ses élégants confessionnaux, la sévère boiserie du sanctuaire, ses trois superbes autels en marbre blanc, avec sa riche décoration, en un mot, bien en harmonie avec l’architecture du monument, l’église de Laluque est sans contredit la plus belle des églises rurales de la contrée. [...] / Un beau chemin de croix manquait à son église restaurée. Le curé a fait appel à la générosité des fidèles, et un beau chemin de croix de 1.600 francs couvre aujourd’hui les parois rajeunies du saint temple. [...] / Un invité." [En réalité, l’abbé Lartigau lui-même]
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4. Article nécrologique de l’abbé Pierre Lartiguau, curé de Laluque. Extrait de : L’Écho religieux des Pyrénées et des Landes. Semaine religieuse des diocèses de Bayonne, Tarbes et Aire-Dax, 1882.
"Chronique landaise. / Nous recommandons aux suffrages de nos pieux lecteurs le repos de l’âme de M. l’abbé Pierre Lartigau, curé de Laluque, décédé subitement le 5 mai à l’âge de 72 ans. [...] / Pierre Lartigau naquit à Caupenne en 1810, ordonné prêtre en 1837, il fut successivement vicaire de Tartas et de Soustons, et puis curé de Maillas et de Laluque. C’est en 1853 qu’il prit possession de cette dernière cure. / Pendant ces 30 années, ce digne prêtre a vraiment transformé la paroisse, tant au point de vue des améliorations matérielles qu’au point de vue spirituel. Laluque lui doit un joli presbytère, un bel établissement des Servantes de Marie et l’une des plus jolies églises du diocèse. / Nulle part le bien ne se fait sans difficultés. Les œuvres de Dieu sont plus particulièrement même marquées au coin de la contradiction. M. Lartigau l’éprouva maintes fois. Il était admirable à entendre, ce bon vieillard, quand, avec une simplicité d’enfant qui était un des traits caractéristiques de sa nature franche et droite, il racontait à ses confrères les longues luttes qu’il avait dû soutenir pour mener à bonne fin ses divines œuvres, surtout la restauration de son antique église. [...] Il bénissait Dieu de ses triomphes et n’avait jamais un mot amer contre les adversaires qui lui avaient suscité tant de difficultés et d’embarras. [...] / Aux grands concours de fidèles et aux veilles des fêtes de la Vierge, M. Lartigau avait son confessionnal à la chapelle de Buglose. [...] / Une des grandes joies et des plus douces consolations qu’avait éprouvées, sur la terre, l’âme si sacerdotale de M. l’abbé Lartigau, ce fut l’insigne honneur de la consécration, accordé à son église. Mgr Epivent, touché de la grande foi, de l’ardente piété et du zèle infatigable déployés par le vénérable prêtre dans ses longs travaux de restauration si heureusement accomplis à travers mille obstacles, avait bien voulu lui accorder cette marque d’estime et de bienveillante condescendance. [...] / Il aimait l’étude et se plaisait aux recherches historiques. Il a laissé un travail sur le Pouvoir temporel des Papes, qui lui a coûté du temps, des soins minutieux, et qui pourtant n’est pas sans mérite. Il avait encore une grande foi et un grand amour au cœur : il espérait et désirait voir, avant de mourir, une restauration monarchique d’après le principe traditionnel. Un jour, à la vue du château de Pau, ses yeux se mouillèrent de larmes. "Oh ! s’écria-t-il, avec quel bonheur je reverrai Pau, quand le Maître de ce château aura bientôt repris possession de son domaine, quand le Roi sera dans son Palais !..." Le bon prêtre est mort sans avoir assisté à la régénération de son pays. [...]"
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Extraits du registre paroissial de Laluque et Boos (fin XIXe-XXe siècles, Archives paroissiales de Laluque)
- "Février 1906. Protestation de M. le Curé de Laluque [François Destremau] contre l'inventaire des biens meubles et immeubles de son Église. / [...] Au nom de tous les bienfaiteurs généreux et très-chrétiens, je proteste contre l'inventaire de mon Église et des biens qui appartiennent à cette Église. Ces biens ne sont pas à l'État. Plusieurs des biens meubles n'appartiennent même pas à la fabrique, mais aux fidèles de la Paroisse qui entendent les revendiquer s'ils devaient être détournés de leur vraie destination. / Je fais donc les plus expresses réserves sur l'Église et sur tous les meubles. Je désigne en particulier : lustres, statues, chemin de croix, Ste table, appliques, Christ en face de la chaire, les deux autels latéraux, les petites cloches appendues au clocher. [...]"
- "1953. Améliorations diverses dans l'église au cours des années 1950-51-52 et 1953. [...] Électricité. Dès son arrivée dans la paroisse, le nouveau curé a tenu à parfaire l'éclairage électrique. Et c'est ainsi qu'il a fait électrifier les 6 grands chandeliers du maître-autel [...] / Carillon. L'église jusqu'à l'heure (sic) n'avait ni horloge ni cadran horaire dans l'intérieur ; un carillon "Ave Maria de Lourdes" y fut placé le 11 juin 1950 ; auparavant, une quête fut faite aux 2 messes d'un seul dimanche qui donna la somme de 15000 f. Elle permit ainsi de couvrir largement la dépense qui ne se montait qu'à 9.300 f. [...] / Cloches. En 1951, 2 cordes supplémentaires ont été mises aux cloches [...]. / Ornements. Jusqu'à l'heure (sic), aucun ornement gothique ne se trouvait dans notre église ; aussi bien le nouveau pasteur était-il dédidé à lui en donner quelques-uns. Le 1er, "le blanc", a été étrenné le 15 août 1951. Le 2e, "le vert", a été étrenné le 20 janvier 1952. Le 3e, "le rose", a été étrenné le dimanche de Laetare (23 mars 52). Ces 3 ornements gothiques ont coûté la somme globale de 33.000, qui a été supportée par l'église et par une quête faite le 27/1/52 qui a donné la somme de 21000 f. / Devants d'autel. Ici, aussi, pénurie dans notre église. C'est ainsi qu'un devant d'autel blanc devait en somme être utilisé pour tous les dimanches et jours de fêtes de l'année. Le 14 nov. 1952 apparaît le devant d'autel "violet". Le 11 janvier 1953, c'est le "vert". Et enfin, le dim. de la Pentecôte, c'est naturellement le "rouge" que nous étrennons. Ces 3 devants d'autel ont été confectionnés à la maison des religieuses d'Anglet. Ils ont coûté la somme globale de 50.000 f. [...]"
Inventaire des biens dépendant de la fabrique de Laluque, 24 février 1906 (AD Landes, 70 V 170/10)
"Inventaire des biens dépendant de la fabrique paroissiale de Laluque.
L'an mil neuf cent six, le vingt-quatre février à dix heures du matin, En présence de MM. Lestremau, desservant de Laluque, Taris, Président du conseil de fabrique, Maisonnave trésorier, Jn Bte Poudens et Dassé, membres de la fabrique. / Nous soussigné, Planche, percepteur à Tartas, dûment commissionné et assermenté, spécialement délégué par le Directeur des Domaines à Mont-de-Marsan, avons procédé ainsi qu'il suit, à l'inventaire descriptif et estimatif des biens de toute nature détenus par la fabrique paroissiale de Laluque.
Chapitre [I]. Biens de la fabrique de Laluque. / Dans la sacristie. / 1. Un ostensoir en argent, haut. 0m60 - 120. / 2. Un ciboire en argent, haut. 0m20 - 20. / 3. Un calice en argent avec la patène, haut. 0m30 - 50. / 4. Un thabor en bois doré, haut 0m20 long 0m40 - 1. / 5. Un ornement complet composé de : une chasuble, un manipule, une étole, un voile de calice, une bourse en soie noire garniture broderie soie blanche - 50. / 6. Le même que l'article précédent, blanc dessus brodé or - 50. / 7. Le même que l'article 5 mêmes objets en soie rouge brodé or - 50. / 8. Le même que l'article 5 mêmes objets en soie blanche brodé soie or couleurs - 50. / 9. Le même que l'article 5 mêmes objets en soie jaune brodé soie et or - 50. / 10. Le même que l'article 5 mêmes objets en soie, violet brodé argent - 50. / 11. Le même que l'article 5 mêmes objets en moiré noir, lamé d'argent et galon - 50. / 12. Une chape soie blanche broderie soie jaune - 40. / 13. Une chape soie verte, garniture soie blanche et argent - 40. / 14. Une chape drap or lamée or - 100. / 15. Une chape damas brodée or - 50. / 16. Une garniture catafalque velours noir, galon et glands argent et soie noire - 100. / 17. Six surplis dont 2 garnis de dentelles à 2 f. - 12. / 18. Dix nappes d'autel à 2 f. - 20. / 19. Huit aubes blanches un voile à 3 f. - 24. / 20. Dix purificatoires à 0 f. 25 - 2,50. / 21. Quatre garnitures d'autel en voile à 5 f. - 20. / 22. Huit soutanes rouges en laine pour enfants de chœur à 2 f. - 16. / 23. Un ornement d'église pour enterrement en laine noire çà 5 f., laine argent - 5. / 24. Une aube avec guipure (1) - 10. / 25. Une exposition du St sacrement avec St Esprit argent fin, galon et franges d'or mi-fin - 125. / 26. Deux dalmatiques à 15 f. l'une (1) Ces trois articles sont revendiqués par M. J. Labeyrie - 30. / 27. Un encensoir argenté avec sa navette - 10. / 28. Une douzaine manuterges à 0 f. 25 - 3. / 29. Trois corporaux fil à 0.75 - 2.25. / 30. Trois pales fil à 0 f. 50 - 1.50. / 31. Un grand meuble de 4m de long, 1m10 de large, 1m10 haut, en chêne, sur lequel existe, à chaque extrémité, une armoire en chêne de 2m de haut, 1m de large et 0m60 de profondeur. Ledit meuble du bas renferme à droite et à gauche une série de dix plateaux - 300. / 32. Une échelle double en bois blanc de 11 gradins - 5. / Dans le sanctuaire. / 33. Un maître-autel complet en marbre blanc, son marchepied en marbre rouge, scellé au sol. 1° Panneaux de devant avec colonnes. 2° Table d'autel. 3° Tabernacle et sa porte en métal bronze. 4° Retable et ses panneaux. 5° Exposition. Toutes ces pièces formant l'autel, le marchepied est de 3 gradins, long du ht en bas 3m s/ 1,50 long. / 34. Deux grands chandeliers sur le retable cuivre doré à 8 f., 0m80 de haut - 16. / 35. Deux chandeliers moyens sur le retable cuivre doré à 5 f. à 0m50 de haut - 10. / 36. Deux chandeliers en cuivre doré sur le retable de 0m40 de haut - 6. / 37. Une croix métal doré à l'exposition de 0m60 de haut - 20. / 38. Deux canons d'autel de 0m30 de haut sur 0m20 de large à 2 f. - 4. / 39. Une console marbre blanc de 0m30 de long scellé au mur. / 40. Un pupitre de lutrin en bois de chêne - 30. / 41. Une lampe veilleuse en cuivre doré - 20. / 42. Une stalle à 3 places avec accoudoirs scellée au mur, en bois de chêne à droite du chœur. / 43. Une stalle garnie d'un fauteuil, la stalle scellée au mur, le fauteuil recouvert de cuir - 10. / 44. Un prie-dieu en bois de chêne - 10. / 45. Une grande boiserie en chêne de 3m de haut scellée au mur et entourant le chœur. / 46. Quatre bouquets fleurs artificielles en papier à 1 f. - 4. / 47. Une grille de communion en fer forgé, 10m s/ 0m70. Revendiqué par M. Dassé Barthélemy, scellée au sol et au mur. / Nef et bas-côtés. / 47 bis. Une statue du Sacré-Cœur en stuc de 1m de haut - 25. / 48. Une statue de St Antoine de Padoue en stuc de 1m de haut - 25. Revendiquées par M. Maisonnave, les deux reposant sur consoles scellées au mur. / 49. Une statue de St Vincent de Paul en stuc de 1m10 haut. Revendiquée par Jeanne Dupin. / 50. Un autel à gauche en marbre blanc, complet, s/ marchepied marbre rouge scellé. / 51. Un autel droit en marbre blanc complet s/ marchepied marbre rouge scellé au mur. Les articles 50 et 51 sont revendiqués par M. Castets, Dassé et Poudens. / 52. Une statue de la Vierge plâtre doré de 0m90 de haut - 10. / 53. Quatorze tableaux de chemin de croix en stuc, personnages en relief. Revendiqué dans la protestation et par les personnes suivantes : MM. Dassé Jn Bte 100 f., Poudenx Jn Bte 250 f., Maisonnave Hypolite 100 f., Castets 100 f., Vve Neurisse 150, Maisonnave Dominique 100 f. Le reste a été fourni par souscription publique. / 54. Une chaire à prêcher et escalier droit, surmonté d'un abat-voix, adossé au mur et reposant sur un pilier en bois de chêne. La chaire est sculptée avec sujets - 1000. / 55. Un lustre cuivre doré à 6 lumières, revendiqué par M. Poudenx - 20. / 56. Un Christ en stuc, en face la chaire, de 1m50 haut sur croix de bois blanc en chêne de 2m50 de haut, revendiqué par la famille Villenave à Pascoualies. / 57. Grand lustre de la nef à 20 lumières, 1m20 de haut, revendiqué par la famille Dupin - 80. / 58. Deux confessionnaux en bois de chêne à 60 f. - 120. / 59. Un bénitier marbre blanc donné par la famille Dufau, revendiqué par elle, scellé au mur. / 60. Un tronc bois de chêne scellé au mur. / 61. Un lustre à 5 lumières, revendiqué par M. Poudenx. / 62. Cinq bancs bois de pin à 0 f. 50 - 2.50. / 63. Un harmonium donné par Mme Vve Neurisse, cet objet se trouve dans le chœur et revendiqué par la donatrice - 200. / 64. Un harmonium dans la nef - 200. / 65. Trente chaises à 0 f. 25 - 7,50. / Tribune. / 66. Une grille en bois de 4m50, scellée au mur. / Clocher. / 67. Une grosse cloche de 1m de diamètre donnée par la commune - 500. / 68. Une cloche de 0m40 revendiquée par la fabrique - 250. / [...] / L'église de Laluque de construction récente est bâtie sur un terrain de la contenance de 4 ares 50 centiares."
[Suivent la protestation du curé et celle de la fabrique.]
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Extraits de documents concernant l'église de Laluque et son mobilier (AD Landes, 2 O 1018)
1816 (10 août). Devis de réparations projetées à l'église, par le charpentier Jean Bordesoule (orthographe originale conservée) : "Dévis estimatif des réparations qui sont à faire à l'église de St-Jean de Laluque, dans l'intérieur de la ditte église, dressé par nous Jean Bordesoule, mettre charpantier sous l'autorisation qui nous a été donnée par monsieur le sous-préfet de St-Sever, en datte du 20 juillet 1816. / Ce jourd'huy dixième jour du mois d'aout mil huit cens seize, nous Jean Bordesoule mêttre charpantier domicilié de la commune de Laluque, d'après l'autorisation qui nous a été donnée par Mr le sous-préfet en datte du vingt juillet dernier, à l'effet de dresser un dévis estimatif des réparations qui sont à faire dans l'intérieur de l'église de St-Jean de Laluque. / En conséquense, je me suis ce jourd'huy transporté dans la ditte église, ou nous avons réçonnu tout ce qui nécessite de grandes et indispensables réparations, comme il va être dit ci après. / Le maître âutél a besoin d'être fait en neuf, le devant de l'autel fait à tombeau, les quatre pieds, en bois de chaine, acompagné d'un pied d'estal de chaque coté, avec une colone canelée, couleur marbré, main d'œuvre, pinteure et bois évalué la somme de cent trente francs, ci... 130 f. / plus un tablau avec son cadre, évalué la somme de... 140 f. / plus un couronement avec un St Jean patron de la commune, évalué la somme de... 115 f. / Plus deux cens planches pour faire la boiseure du tour du cœur, acompagné de sièges, bois façon évalué la somme de... 150 f. / plus les adorateurs du tablau fait en boisure, pein en couleur dorée, bois, couleur, main d'œuvre, évalué la somme de... 60 f. / plus la couleur de la boisure du cœur en blu de ciel, évalué la somme de... 20 f. / plus pour les ferrures, cloux et agrafes nécessaires, pour ce qui sera nécessaire à la boisure, évalués la somme de... 30 f. / Total général... 645 f. / Certifié par nous Bordesoule le prêsent sincère et véritable, le même jour et an que dessus. Bordesoule."
1816 (10 août). Délibération du conseil municipal : l'église est "dans un état déplorable qui nécessite de promptes réparations".
1828 (15 janvier). Marché passé entre le maire de Laluque, Dominique Labarthe, et "le sieur Carrère, doreur à Hagetmau, pour la reconstruction d'un autel", pour la somme de 500 francs. Selon une lettre du sous-préfet de Saint-Sever, l'autel "est conforme à celui de Castets, sauf quelques modifications spécifiées dans le marché". Le marché lui-même n'est pas conservé.
1828 (17 août). Rapport de Vincent Brunache aîné, doreur à Dax, sur le nouveau maître-autel de Pierre Carrère, doreur à Hagetmau : "L'an mil huit cent vingt huit et le dix-sept du moy d'aout, nous Vincent Brunache aîné, peintre vitrier doreur habitant de la ville de Dax, m'étant transporté ce jourd'hui à l'Eglise de la commune de Laluque par ordre de Monsieur Dufau, adjoint fesant fonction de maire de la dite commune, à l'effet de vérifier les traveaux d'un maître hôtel [sic] placé au cœur de la dite Eglise fait et dressé par le sieur Pierre Carrère doreur esculteur habitant de la ville de Hajemau. / Nous sus dit Brunache ayant vu, visité, regardé le sus dit hôtel avec la polise [sic] y relative à la main, je reconnais que le sus dit ouvrage est fait conformément à la sus dite police. / En foi de qu'oi je dressé le present procès-verbal, dont foi doit y être ajouté. Fait à Laluque le même moi & jour que de sus. / Brunache doreur. Dufau."
1860 (17 mai). Délibération du conseil municipal : la fabrique demande un secours "pour réparer l'église".
1860 (6 octobre). Délibération du conseil de fabrique (président : le curé Pierre Lartigau) : demande d'avis à l'architecte départemental (Alexandre Ozanne) sur le projet de réparation de l'église.
1861 (12 novembre). Lettre de l'abbé Pierre Lartigau, curé de Laluque, au préfet des Landes : plaide en faveur de la restauration de l'église.
1861 (24 novembre). Délibération du conseil municipal : refus d'entreprendre "quant au présent aucun travail de grosse réparation à l'église", faute des ressources.
1863 (14 janvier). Devis estimatif et cahier des charges pour la restauration de l'église, par l'architecte départemental Alexandre Ozanne : "1° Travaux de maçonnerie. Les trois fenêtres romanes qui se trouvent au fond de l'abside seront détruites pour être agrandies. Démolition de ces fenêtres à forfait - 100 f. / Reconstruction de ces fenêtres. Encadrement en pierre de Bénesse-lès-Dax mesuré suivant son équarrissement, avec mortier de chaux hydraulique d'Angoumé, 3 mètres cubes à 85 f. 00 le mètre cube, mis en place frais de cintre compris - 355,00. / Garnissage et embrasures refaites avec du moellon de démolition, suivant les dessins de l'architecte, avec mortier de chaux hydraulique, crépissage compris à forfait pour les trois ouvertures - 75,00. / Deux culots en pierre de taille de Bénesse seront engagés profondément dans les murs de l'église aux endroits indiqués par l'architecte pour servir de points d'appui aux naissances des arceaux des voûtes. Ces culots mis en place et scellés solidement avec du mortier de chaux hydraulique seront payés à raison de 200 f. 00 le mètre cube toute taille, pose, arrachement et échafaudage compris et pour 1 mètre cube - 200,00. / La fenêtre de la nef placée au nord et la plus voisine du sanctuaire sera démolie et rétablie à la même hauteur que celle du milieu. Une troisième croisée semblable sera ouverte dans le premier arceau après le clocher. Pour démolir la première fenêtre et reboucher le vide avec des moellons de démolition et ouvrir l'emplacement où elle doit être transportée, il sera payé - 50,00. / Pour ouvrir le mur à l'emplacement de la croisée neuve, il sera payé - 50,00. / Pour établir avec des pierres de taille de Bénesse les deux ouvertures du nord, il faudra 2 mètres cubes de pierre de Bénesse à 100 f. 00 le mètre cube frais d'échafaudage compris - 200,00. / Pour regarnir, faire les glacis et enduits 30 f. 00 par ouverture - 60,00. / Blanchissage deux couches de lait de chaux des murs du bas-côté à l'intérieur, surface 144 mètres à 0,15 - 21,60. / Total pour les travaux de maçonnerie - 1011,60. / 2° Travaux de plâtrerie. Toute la nef de l'église ainsi que correspondante au clocher seront voûtées, parte avec des voûtes ogives, partie avec des voûtes en berceau. Des arcs doublots et des arcs ogives en briques faites sur modèle seront établies aux endroits nécessaires. / Les arcs doublots et les nervures devront répéter le profil des arcs en pierre de taille dont les amorces existent déjà. / Une clef décorée sera établie à chaque croisement des arcs ogives. / Les voûtes de remplissage seront faites en grandes briques de Laluque de 0,33 de longueur sur 0,16 de largeur et 0,04 d'épaisseur, posées à un seul rang liées avec du plâtre gâché dans toute sa force, enduites en dessous de plâtre teinté, et recouvertes en dessus d'une chape de mortier bâtard de 0,025 d'épaisseur formé de moitié plâtre moitié chaux hydraulique. Des cloisons de force seront établies sur les reins selon les indications de l'architecte. Les profils des nervures des pilastres seront rechargés et dressés avec du plâtre et refaits au calibre parfaitement réguliers. A cet effet, le badigeon sera gratté à vif et la pierre repiquée. / Les frais de cintre et d'échafaudage sont compris dans la valeur des voûtes et des arcs. Aux doublots en briques spéciales et plâtre fort. Longueur 40 mètres à 10 f. 00 le mètre - 400 f.00. Arcs ogives clefs comprises. Longueur 90 mètres à 6 f. 00 le mètre - 540,00. / Voûtes de remplissage. Surface 165 mètres à 8 f. 00 le mètre superficiel - 1320,00. / Restauration des pilastres à nervures. 32 mètres à 4 f. 00 le mètre, montant échafaudage compris - 128,00. / Le badigeon qui recouvre les murs de l'église sera gratté au vif du mortier et remplacé par un enduit de plâtre gris parfaitement dressé avec joints d'assises passés au fer. Surface de cet enduit 300 mètres à 8 f. 80 le mètre superficiel, frais d'échafaudage compris - 240,00. / Tout enduit posé sur l'ancien badigeon sera détruit et refait aux frais de l'entrepreneur. L'entrepreneur devra faire démonter le lambris en planches qui sert de plafond à l'église, et se servir des planches pour son échafaudage, à charge de les relettre en bon ordre sur le chantier. / Total pour la plâtrerie - 2628,00. / 3° Peinture. Peinture à trois couches à l'huile des bancs du chœur et de la balustrade de la tribune, cette dernière compté 2 faces 1/2 pour 2 faites couleur marron à 2 tons. Surface 60 mètres superficiels à 1 f. 00 le mètre superficiel - 60,00. / Peinture à l'huile à trois couches des murs et de la coupole du sanctuaire, après grattage et lavage du badigeon avec filage et imitation de refends de pierre avec flurette [sic] sur chaque compartiment et étoiles à la voûte. Surface 190 mètres à 2 f. 50 le mètre, tous frais d'échafaudage compris - 475,00. / Total pour la peinture - 535 f. 00. / 4° Vitraux. Vitraux en verre teinté avec fleurettes et bordure de couleur à losanges avec barrettes et barrotières [sic] en fer peint pour le chœur et les croisées de la nef. Surface 22 mètres à 40 f. 00 le mètre mis en place - 880,00. / Montant des travaux prévus - 5054,60. Honoraires de l'architecte 1/20 - 252,73. Remboursement des frais de voyages. 4 voyages à 15 f. 00 l'un - 60,00. Somme à valoir pour travaux imprévus - 132,67. / Total général - 5500 f. 00. / Mont-de-Marsan le 14 janvier 1863. Signé : Ozanne. / Pour copie conforme, le Maire de Laluque. U. Dupin." [Ajout en marge : "Approuvé, Mt-de-Marsan le 11 mai 1863. Pour le Préfet, le Secrétaire général délégué (illisible)".]
1863 (12 avril). Délibération du conseil de fabrique : demande à l'abbé Lartigau, curé de Laluque, de préciser "l'espèce de vitraux qu'il désire voir apposer aux croisées indiquées" et " la peinture qu'il demande pour la voûte du chœur" (coût prévu : 1.350 francs).
1864 (28 décembre). Cahier des charges pour la construction d'un bas-côté nord à l'église de Laluque, par Alexandre Ozanne, architecte du département (vu et approuvé par le préfet des Landes le 20 mai 1870 seulement).
1865 (1er janvier). Délibération du conseil de fabrique : "Construction d'un bas-côté. [...] L'église n'est pas régulière et [...] est tellement petite qu'on ne peut pas faire à l'intérieur les processions du St-Sacrement qui devraient se faire tous les mois [...]."
1865 (18 juin). Délibération du conseil municipal : sur le projet de construction d'un deuxième bas-côté au nord, souhaité par la fabrique et le curé Lartigau. Le conseil a voté le 5 février 1865 "la vente de 480 arbres pins appartenant à la fabrique "à condition que le produit serait spécialement affecté à la restauration du bas-côté de l'église existant, et non à la construction d'un autre bas-côté". L'église est "quoi qu'on en dise, assez vaste pour contenir commodément la population de la commune".
1865 (23 août). Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne : "[...] Vu le devis estimatif dressé le 14 janvier 1863 approuvé le 11 mai 1863 par M. le Préfet et montant à la somme de 5500 f. 00 [...]. / Vu l'adjudication passée le 5 juillet 1863 en faveur du sieur Jean Laprébende sur la mise à prix de 3699 f. 60 et moyennant un rabais de six pour cent, ladite adjudication approuvée par M. le Préfet le 11 juillet 1863. Nous, Architecte soussigné avons procédé à la réception desdits travaux conformément au détail ci-après, savoir : Chapitre un [reprise des articles du devis estimatif du 14 janvier 1863 : voir ci-dessus] / Chapitre deux. Travaux exécutés en dehors des conditions du devis. / Fait un grand arceau pour limiter les voûtes à l'entrée du sanctuaire. Prix convenu avant l'exécution - 300,00. / Retaillage à vif des pilastres et nervures de la nef avant d'y passer l'enduit. Au m. linéaire - 114,40. / Pour avoir refermé la voûte qui était derrière l'autel et retaillé la fenêtre du milieu du côté du nord - 50,00. / Plafonnage du dessous de la tribune au m. superficiel - 52,20. / Plancher de la tribune refait à neuf en bois de pin, au m. superficiel - 90,10. / Chambre pour les poids de l'horloge. Poteaux en bois. Au m. linéaire - 33,00. / Porte avec serrure, au m. superficiel - 7,92. / Cloison en briques au m. superficiel - 70,20. / Plancher du clocher refait à neuf en bois de pin. Au m. superficiel - 144,00. / Percement du mur du clocher pour établir un oculus à la tribune et garnissage en pierre de taille. Prix convenu - 100,00. / Pour avoir ouvert la croisée sous la tribune, l'avoir élargie, retaillée et fait l'embrasure. Prix convenu - 56,00. / Pour avoir fermé avec de la maçonnerie six ouvertures ou meurtrières du clocher - 80,00. / Pour avoir enlevé deux culots en pierre, les avoir retaillés et mis en place sous la tribune - 30,00. / Démolition d'un mur en maçonnerie qui se trouvait au pied du mur du nord, en dedans de l'église - 13,50. / Raccordement des arcs formerets et des nervures anciennes avec les nouvelles. Au m. linéaire - 46,50. / Restauration complète du clocheton en pierre placé au-dessus du sanctuaire pour la cloche de Mr le Curé. Prix convenu - 200,00. / Restauration de la toiture en tuiles aux abords du mur du sanctuaire et garnissage en ciment de Portland. Prix convenu - 15,00. / Remplacement de trois larmiers en pierre de taille aux contreforts de l'abside et rejointage des murs de l'abside. Prix convenu - 160,00. / Montant des travaux exécutés en dehors des conditions du devis - 1562,82. / [...] Récapitulation. [...] Total général de la dépense - 5230 f. 00. / [...] Décompte de l'entrepreneur. [...] Reste dû pour solde à l'entrepreneur - 1430 f. 95. / Le présent état de Réception accepté sans réclamation par l'Entrepreneur soussigné à Laluque le 3 septembre 1865. Le fondé de pouvoirs de l'entrepreneur : Nogaro. / Pour copie conforme, le Maire de Laluque, U. Dupin." [Ajout en marge : "Approuvé, Mt-de-Marsan le 13 7bre 1865. Pour le Préfet, le c[onseiller] de P[réfecture] délégué (illisible)".]
1865 (3 septembre). Délibération du conseil municipal : "Restauration de l'église. Acceptation du procès-verbal de réception" des travaux exécutés par "le sieur Labreuvende" [sic], dressé le 23 août 1865 par l'architecte Ozanne.
1865 (24 novembre). Délibération du conseil de fabrique : "Rappel du projet de la construction du bas-côté de l'église". La fabrique voudrait commencer les travaux "au printemps prochain" afin qu'ils soient terminés "avant l'hiver de 1866-67".
1865 (7 décembre). Mandat de paiement à l'architecte Ozanne pour ses honoraires.
1866 (9 mars). "Commune de Laluque. Restauration du bas-côté méridional. Devis estimatif", par Alexandre Ozanne, architecte départemental : "Le bas-côté sud de l'église sera restauré et complété ainsi que la sacristie. Pour démonter la charpente, la toiture, le plafond et fermer avec les planches de démolition les arceaux de la nef de façon à ne pas interrompre la célébration des offices, il sera payé - 100. / Construction de sept contreforts en moellon avec parements, socles et glacis en pierre de taille d'Angoulême conformément au dessin ci-joint. A la pièce, y compris les fondations et la liaison avec l'ancien mur - 980. / Etablissement d'un entablement en pierre d'Angoulême de 0,27 de hauteur d'assise et 0,40 de queue moyenne se prolongeant sur la sacristie. Au mètre linéaire, remplissage en moellon compris - 220. / Petit mur de 0,25 d'épaisseur avec tablette rampante à moulures sur le pignon du côté du porche. Au mètre rampant - 125. / Construction de deux arcs doublots en pierre de taille à l'intérieur du bas-côté se raccordant avec les amorces de la nef en liaison avec le mur et remplissage en moellon jusqu'au latis [sic]. A la pièce - 550. / Percement de quatre ouvertures dans le mur du midi, construction de 4 fenêtres en pierre de taille d'Angoulême faisant parpaing et fermeture des anciennes ouvertures - 400. / Repiquage au vif des vieux murs tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, crépissage au mortier de chaux hidraulique [sic] avec enduit tyrolien à l'extérieur seulement . A forfait - 280. / Constructions des voûtes du bas-côté. Arcs ogives en belle pierre de taille d'Angoulême avec moulures, clefs saillantes et culots sculptés. Les arcs ogives les reins garnis - 520. Les culots sculpture comprise - 180. Les clef [sic] sculpture comprise - 75. / Voûte de remplissage en brique et plâtre à un seul rang avec enduit blanc en dessous et chape en mortier à l'extrados cloisons de four derrière les reins. La surface de ces voûtes sera estimée en multipliant par 1.60 leur projection horizontale au mettre [sic] superficiel - 812. / Carrelage en beau carreau de Laluque posés sur un lit de mortier de 0,04 d'épaisseur. Les joints garnis au maument [sic] de la pose sous peine de démolition - 300. / Charpente en bois de pin débité à scie, quatre filières de 15/20 entaillées au droit des chevrons. Chevrons de 10 x 10 espaces de 0,50 de milieu en milieu, fixes sur les filières avec de fortes pointes. Lattis de 0,02 sur 0,10 espace de 0,16 de milieu en milieu. / Tuiles vieilles ou neuves mais entières et parfaitement réglées au cordeau avec 0,30 de dépassement, rives et solins garnis en mortier de ciment. Au mètre superficiel tout compris - 750. / Chenaux en zinc n° 14 avec crochets et deux tuyaux de descente, le tout sur les indications de l'architecte - 100. / Vitreaux [sic] en verre dépoli avec bordure et fleurettes, mis en place avec grillage en fil de fer galvanisé. Vitreaux au mètre superficiel - 350. Grillage au mètre superficiel - 50. / Montant des travaux prévus - 5812,00. / Honoraires de l'architecte - 290,60. / Remboursement des frais de déplacements, 5 voyages à 15 fr. l'un - 75. / Somme à valoir pour traveaux [sic] imprévus - 33,40. / Total - 6200. / Mont-de-Marsan le 9 mars 1863. Signé : Ozanne." [Ajout en marge : "Approuvé, Mt-de-Marsan le 6 juin 1866. Pour le Préfet, le Secrétaire général délégué. J. Duperret".]
1866 (21 mars). Délibération du conseil de fabrique : "L'an 1866 et le 21 du mois de mars [...] sous la présidence du sieur Jean Poudens. Présen[t]s M. Ulysse-Bernard Dupin, maire, P. Lartigau, curé, Castets, Maisonnave et Gensous, membres. / M. le Président ayant donné lecture du devis estimatif de la restauration de la chapelle du bas-côté du midi, en date du 9 du courant, dressé par M. Ozanne, architecte départemental ; / Le conseil, considérant que la chapelle méridionale doit être conforme à la chapelle projetée du bas-côté du Nord, dont le conseil des bâtiments civils vient d'émettre l'avis qu'il y a lieu à autoriser la construction, tel qu'a été rédigé le projet ; considérant que le présent devis renferme des articles qui ne sont pas portés dans le devis de la construction projetée de la chapelle du bas-côté du Nord ; / accepte, après mûr examen, le présent devis, sauf : 1° la partie de la sacristie qui vient d'être complètement réparée à neuf ; / 2° l'établissement de l'entablement qui n'existe pas dans la nef, ornementation extérieure dont la suppression vient d'être autorisée par la commission des bâtiments civils pour la chapelle projetée du bas-côté du Nord, en spécifiant les articles qu'elle à maintenus ; / 3° le petit mur rampant qui n'est pas porté dans le devis de la chapelle projetée du bas-côté du Nord ; / 4° la sculpture des culots qui seront sculptés avec ceux de la nef, et qui ne sont pas portés pour la chapelle du Nord ; / 5° la sculpture des clefs, qui n'est pas portée dans le devis de la chapelle du Nord ; la fabrique fera faire par M. l'architecte Ozanne, comme pour la nef, les armoiries épiscopales qu'elle a l'intention d'y faire apposer ; / 6° le carrelage qui s'y trouve déjà en très-bon état ; 7° la démonture [sic] de la vieille charpente et la construction de la neuve que la fabrique, par économie, demande à faire faire par régie par l'entrepreneur agréé pr M. l'architecte, pour préserver, et sous sa direction, utiliser les vieilles tuiles qui sont bonnes, ainsi que le bois de chêne qui s'y trouve bien conservé en abondance, bien meilleur que le bois de pin, et qui, sous sa direction encore, servira pour le nouveau toit qui sera fait selon la forme indiquée dans le présent devis ; / 8° le chéneau, qui n'a pas été portée [sic] dans le devis de la chapelle projetée du Nord et qui n'existe nulle autre part dans l'église. / 9° les vitraux et les grillages qui ne sont pas portés dans le devis de la chapelle projetée du Nord, qui avaient été extraits du devis communal pour la nef par M. le préfet sur la demande de la fabrique qui se réserve ici, comme pour la nef, d'y faire apposer à volonté, ou en personnages, ou en grisailles pareilles à celles qui y existent déjà ; / les déductions se montant à la somme de deux mille deux cents francs ; / Vote la somme de de quatre mille francs pour les travaux dont elle demande l'approbation et pour les honoraires de M. l'architecte ; et ose prier M. le Préfet de vouloir bien l'autoriser de traiter de gré à gré avec un entrepreneur agréé par M. l'architecte Ozanne, comme la commission des bâtiments civils vient d'émettre l'avis qu'il y a lieu d'accorder pour la projet de la chapelle du bas-côté du Nord. / Fait et délibéré à Laluque les mêmes jours, mois et an que dessus. [...]" [Ajout en marge : "Vu et approuvé, Aire le 3 avril 1866. P.M. Dhers vic. gén. / "Approuvé, Mt-de-Marsan le 22 juin 1866. Pour le Préfet, le Cons. de P[réfectur]e délégué. Cte de Permangle".]
1866 (24 mai). Lettre du conseil de fabrique au préfet des Landes : le conseil des bâtiments civils a approuvé le 14 décembre 1865 le projet de restauration du bas-côté sud "avant de bâtir le bas-côté nord projeté". On bâtira une voûte au bas-côté sud "par condescendance pour le conseil des bâtiments civils, bien que la chapelle sud n'ait aucune partie dégradée".
1867 (6 octobre). Délibération du conseil de fabrique : la "chapelle du midi" a été restaurée selon l'avis de la commission des Bâtiments civils. La fabrique "a fait faire un devis pour construire une voûte de briques dans la chapelle du midi au lieu et place du lambris qui s'y trouve en très bon état". Il faut à présent procéder à la construction du bas-côté nord.
1868 (5 mars). Délibération du conseil municipal : "[...] M. la Maire, après avoir donné lecture d'une délibération en date du 6 octobre 1867, par laquelle le Conseil de Fabrique de Laluque réitère la demande en autorisation de bâtir un bas-côté nord à l'église, fait connaître que cette délibération a été prises sans sa participation, en son absence, sans avoir été convoqué à la séance ; que malgré cette manière de procéder irrégulière selon la loi, il invite le Conseil municipal à émettre son avis sur ladite demande. / Sur ce, le Conseil municipal, / Considérant par sa délibération du 5 février 1865, approuvée par M. le Préfet, il a donné un avis favorable à la vente de 480 arbres pins appartenant à l'église, à condition que le produit de cette vente sera spécialement affecté aux réparations et à la restauration du bas-côté de l'édifice existant ; / Que par celle du 18 juin 1865, il a fait ses observations sur l'utilité ou l'inutilité du projet de construction d'un bas-côté nord, sur les difficultés des moyens et sur les dangers qui existent pour l'édifice dans l'exécution de ce projet ; que par suite de ces observations, la Commission des bâtiments civils, appelée à donner son avis, décidé, à la date du 14 Xbre 1865, qu'il n'y avait pas lieu d'autoriser la construction du bas-côté nord que quand celui du midi aura été complètement réparé ; / Qu'alors le Conseil de Fabrique fit dresser le plan et devis des travaux qui furent approuvés par M. le Préfet, autorisant son président à faire exécuter ces travaux, restés depuis lors à l'état de projet ; / Qu'il est absurde que le Conseil de Fabrique ose alléguer dans sa délibération : "que la fabrique s'est empressée de réparer les parties dégradées de la chapelle du midi selon l'avis de la Commission", puisqu'il est évident que la Commission et la Commune entendent par réparation, non quelque embellissement fait à l'autel, mais les grosses réparations à faire au corps de l'édifice, conformément aux plan et devis dressés à ces fins par M. Ozanne ; / Que les bancs du chœur, construits aux frais de la Commune, ont été déplacés, non par l'entrepreneur des travaux que la Commune y a fait exécuter, mais par la fabrique qui les a fait transporter au presbytère. / Qu'en 1863, lorsque la Commune fit une dépense de 7.000 fr. pour faire voûter la nef de l'église et réparer les murs, la fabrique par une délibération, prit à sa charge la peinture et les décors du chœur ; ces travaux, néanmoins, restent encore à l'état de projet, ce qui prouve que la fabrique met du mauvais vouloir dans l'exécution de ses engagements, alors que la Commune a dépassé ce qu'elle avait promis. / Que l'église, qui qu'on en dise, est assez vaste pour contenir commodément les habitants de cette Commune, si on replace les bancs au chœur dans leur état primitif ; qu'on peut la comparer avec avantage, par sa grandeur, à toutes les églises des communes du canton, eu égard à la population de chacune de ces communes ; / Que le projet de bâtir un bas-côté nord doit éveiller l'attention de la Commune qui ne devra jamais permettre l'exécution d'un travail aussi délicat, aussi difficile que celui de pratiquer dans un mur supportant des voûtes et calciné par le feu, trois ouvertures de grande dimension, offrant de graves dangers pour l'édifice ; qu'elle ne pourra tolérer cette entreprise que sous des garanties que la Fabrique d'ailleurs ne peut donner ; que les ressources de celle-ci seraient même de beaucoup insuffisantes pour parer aux frais de construction du bas-côté qui exigerait des fondations appuyées sur des grilles d'une profondeur tout autre que celle qui est prévue ; qu'à cette dépense imprévue viendraient d'ailleurs s'en ajouter d'autres qui resteraient à la charge de la Commune ; / Qu'enfin, le Conseil de Fabrique, par son refus d'accomplir les obligations qu'i a contractées et par son insistance mal entendue dans ses projets, pourrait peut-être créer involontairement des embarras à l'Administration et à la Commune ; qu'il convient de les prévenir au moment où celle-ci aura besoin de toutes ses ressources pour parer aux frais de construction de ses chemins vicinaux et de ses ponts en pierre, au nombre de 9. / Par les puissants motifs qui précèdent, le Conseil municipal s'oppose, à l'unanimité, au projet de construction du bas-côté dont il s'agit ; / Demande 1° que le Conseil de Fabrique fasse, ainsi qu'il en a pris l'engagement, restaurer le chœur de l'église et y rétablisse les bancs dans leur état primitif pour le besoin des fidèles. / 2° qu'il fasse exécuter les travaux de réparation et de restauration du bas-côté existant, conformément au plan et au devis dressés à ces fins par M. Ozanne, architecte du département. / 3° enfin, que ces travaux urgents soient exécutés sans retard, afin d'éviter des dangers auxquels on est exposé par le mauvais état de la toiture qui menace ruine. / A Laluque les jour, mois et an que dessus. [...]"
1868 (4 octobre et 15 novembre). Mémoire du curé Pierre Lartigau adressé au préfet des Landes : plaidoyer pour la construction du bas-côté nord de l'église et plaintes contre le maire Ulysse Dupin qui "par son opiniâtre et incroyable opposition, nuit à l'intérêt de la commune, peut-être même de l'État [...]".
1868 (21 décembre). Lettre du sous-préfet de Saint->Sever au préfet des Landes : le conseil municipal persiste à s'opposer à la construction du bas-côté nord de l'église et a prétendu "que les réparations du bas-côté sud demandées par la commission des bâtiments civils et indiquées dans un devis dressé par M. Ozanne le 15 mars 1866 n'ont pas été exécutées", propos confirmés par le sous-préfet.
1869 (19 août). Délibération du conseil de fabrique : "Construction du bas-côté du Nord et subvention donnée à la commune pour exécuter au bas-côté du midi le devis du 9 mars 1868" ; 2.500 francs donnés à la commune sur demande insistante du sous-préfet pour apaiser "le désaccord" entre la commune et la fabrique.
1870 (3 mai). Lettre d'Alexandre Ozanne, architecte du département, au préfet des Landes : "Le sieur Vital Meyssonnier a été déclaré adjudicataire des travaux de restauration du collatéral sud de l'église de Laluque avec 18 % de rabais" malgré l'opposition totale d'Ozanne. "Le sieur Meyssonnier est radicalement incapable de mener à bien aucun travail de ce genre." Ozanne refuse de diriger le chantier dans ces conditions. [Meyssonnier sera finalement écarté.]
1870 (15 mai). Traité de gré à gré entre la fabrique et l'entrepreneur Paul Bonnemaison, de Tartas, pour la construction du bas-côté nord de l'église de Laluque : "Fabrique de l'Eglise de Laluque. Construction d'un Bas-côté Nord à l'église. / L'an mil huit cent soixante dix, et le quinze du mois de Mai, les soussignés, Jean Poudens, Président de la Fabrique de l'Eglise de Laluque, assisté de M. Barthélemy Castets, trésorier, et de M. Bertrand Dufau, secrétaire de la dite Fabrique, en présence de M. le Maire de la Commune agissant en vertu de l'autorisation accordée par M. le Préfet des Landes le 14 Mars 1870, d'une part ; / et Paul Bonnemaison, entrepreneur de travaux publics et domicilié à Tartas, agréé par M. Ozanne, Architecte départemental, pour la construction du Bas-côté Nord de l'église de Laluque, d'autre part ; / Sont convenus ce qui suit : / Ledit Président donne par ces présentes au sieur Paul Bonnemaison tous les travaux de la construction du Bas-côté Nord de l'église de Laluque ; / Ledit Bonnemaison accepte lesdits travaux et s'oblige à les exécuter conformément aux plans, devis et cahier des charges, moyennant un rabais de seize francs par cent francs, sur le montant des travaux portés au Devis, en outre à verser entre les mains du trésorier, pour son cautionnement, la somme de trois cents francs, dans le délai de huit jours, et à payer tous les frais auxquels le présent traité pourra donner lieu. / Si les travaux ne sont pas terminés dans le délai fixé par le cahier des charges, le Président de la Fabrique, assisté du trésorier et du secrétaire, se réserve le droit de les faire achever aux frais de l'Entrepreneur. / Fait à Laluque les jour, mois et an que dessus. / Paul Bonemaison, Dufau, Castets, J. Poudens, U. Dupin. / Approuvé à la charge d'enregistrement dans les vingt jours. A Mont-de-Marsan, le 20 mai 1870. Pour le Préfet des Landes et par autorisation : le conseiller de Préfecture délégué, Perrin."
1872 (2 mars). Délibération du conseil municipal (maire : Bernard Cardenau) : "Restauration de l'église (côté sud). Acceptation du procès-verbal de réception" des travaux exécutés par Paul Bonnemaison. Dépense totale : 6.884,66 francs. Reste dû à l'entrepreneur : 1.500,15 francs, plus les honoraires de l'architecte Ozanne (390 francs).
1872 (mars). "Laluque. Bas-côté sud de l'église. Décompte général", par Alexandre Ozanne : "Chap. 1er. Travaux exécutés aux conditions du devis. / Démolition de la charpente, de la toiture, du plafond et fermeture provisoire des arceaux [...]. Ouverture du mur et construction des contreforts avec leurs fondations [...]. Entablement en pierre de taille d'Angoulême [...]. Petit mur avec tablette rampante [...]. Arcs doubleaux intérieurs avec chanfrein et remplissage en moellon [...]. Percement des ouvertures dans le mur du Midi pour placer les nouvelles fenêtres et construction de ces fenêtres en pierre de taille [...]. Repiquage à vif des vieux murs et crépissage enduit et blanchissage [...]. Arcs ogives les reins garnis [...]. Les culots sculpture comprise [...]. Les clefs sculpture comprise [...]. Restauration du vieux carrelage [...]. Charpente et couverture [...]. Tuiles neuves [...]. Réfection de la porte de la sacristie allant au sanctuaire [...]. Chenaux en zinc avec deux tuyaux des descente [...]. Vitraux en verre dépoli, bordure à fleurettes [...]. Grillage en fer forgé [...]. Démolition, réduction et restauration des vieux contreforts de la nef, au-dessus du bas-côté [...]. (Ces contreforts ont été supprimés). / Chapitre deux. Travaux exécutés en dehors des conditions du devis. Maçonnerie de moellons pour les murs neufs et les fondations, déduction faite des contreforts et de leurs fondations [...]. Percement de trous pour relier la nouvelle maçonnerie avec la vieille [...]. Construction de deux angles en pierre de taille d'Angoulême [...]. Socle en pierre de taille [...]. Arceau et pieds-droits d'une niche en pierre de Tartas de démolition [...]. Frais de cintre [...]. Fond de la niche en briques avec retour dans la sacristie [...]. Trous percés et garnis pour la pose des solives du plafond de la sacristie [...]. Murs en moellon [...]. Enlevé avec soin le carrelage de la nef et de la sacristie [...]. Déménagement du mobilier de la sacristie et de l'autel du bas-côté [...]. Enlevé les balustrades des saintes-tables avec les pierres de Bidache [...]. Réparation des piliers avec de la pierre dure [...]. Remplissage en maçonnerie [...]. Un baril de ciment [...]. Regarnissage et recrépissage des murs de la nef à l'endroit des vieux contreforts [...]. Id. sur les murs de la sacristie et du bas-côté [...].Regarnissage du dessous d'un appui de fenêtre de la nef [...]. Supplément pour des pannes supplémentaires fournies pour la toiture [...]. Solivage du plafond de la sacristie [...]."
1872 (12 avril). Mandat de paiement de 1.500,05 francs à Paul Bonnemaison.
1886 (28 février). Délibération du conseil municipal : "Construction de la croix de la mission. Vote de 200 fr." : la mission sera donnée pendant le Carême 1886 ; la croix sera placée devant l'église, "sur l'emplacement du cimetière primitif, où gisent tant de restes mortels".
1887 (26 mai). Délibération du conseil municipal : approbation des "plans et devis dressés par M. Maumen [Érasme], architecte départemental" pour la construction d'un clocher à l'église ; vote d'un emprunt de 20.000 francs auprès du Crédit foncier.
1887 (13 août). Procès-verbal d'adjudication des travaux de "la construction d'un clocher en pierres à l'église paroissiale de Laluque et la réparation des charpentes et des toitures du même édifice", sur des plans d'Érasme Maumen, architecte départemental : adjugés à Dubivé et Châtelet, entrepreneurs à Labrit, pour 23.306,90 francs moins un rabais de 466,03 francs.
1889 (15 août). Lettre des entrepreneurs Dubivé et Châtelet au préfet des Landes : l'informent que "les travaux de restauration de l'église et de construction du clocher" de Laluque "sont complètement terminés".
1891 (8 février). Délibération du conseil municipal : "Réparation complète de l'horloge et achat de rosaces. Vote de 1261 f. 55. / [...] Le Conseil, vu la nécessité urgente de faire faire une réparation complète de l'horloge communale, dont la dépense totale des fournitures, déplacements, transport, réinstallation se monte à 761 f. 55, suivant sérieux examen de M. Duran, horloger mécanicien à Bayonne, / Vu d'autre part, l'achat par la Commune de vitraux émaillés pour deux rosaces de grande dimension au clocher, montant à 500 f., achat, transport et pose comprise suivant M. Dagrand verrier fournisseur à Bordeaux. Ces dépenses étant d'une nécessité absolue. / Le Conseil autorise M. le Maire [J. Cardenau] à en passer au préalable des traités spéciaux avec lesdits fournisseurs, traités qui seront soumis à l'enregistrement après approbation préfectorale. / Le Conseil autorise en outre M. le Maire à recevoir ces travaux et fournitures et vote sur les fonds libres la somme de Mille deux cent xoixante-un francs, cinquante-cinq centimes, total de ces deux dépenses réunies, et prie Monsieur le Préfet de ratifier d'i=urgence cette délibération qui annulle [sic] les précédentes sur le même objet. / Délibéré à Laluque les jour, mois et an que dessus. [...] [Ajout en marge : "Vu et soumis à l'approbation préfectorale avec avis favorable, Saint-Sever, le 16 février 1891. Le sous-préfet (...). Vu et approuvé, Mont-de-Marsan, le 17 février 1891. Pour le Préfet, le Secrétaire général délégué (illisible)".]
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Galerie d'images 59

Extrait du plan cadastral de Laluque, section F, dite du Bourg et Pascoualicq, 2e feuille, par Ducamp, géomètre, début du XIXe siècle (AD Landes, 286 W 142).

Plan schématique. Dess. J.-Ph. Maisonnave, 1991.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe, Maisonnave Jean-Philippe
Vue aérienne du village et de l'église depuis le sud. Carte postale, La Pie service aérien, vers 1950.

Détail des parties hautes du clocher depuis le sud-est.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Détail des parties hautes du clocher depuis le sud-est.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Portail occidental du clocher : détail d'un chapiteau.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Vue intérieure depuis l'angle nord-ouest du collatéral nord.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Détail des grandes arcades de la nef, côté nord.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Vue du mur ouest et de la tribune du vaisseau central.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Vue du mur ouest et de la tribune du vaisseau central.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Vue de la voûte du vaisseau central depuis la tribune occidentale.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Détail des grandes arcades de la nef, côté nord, depuis la tribune occidentale.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Niche des fonts baptismaux à l'entrée de la nef, côté nord (clôture fermée).
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Niche des fonts baptismaux à l'entrée de la nef, côté nord (clôture ouverte).
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Devis estimatif des réparations à faire au chœur de l'église de Laluque, par Jean Bordesoule, maître-charpentier, 20 juillet 1816 (AD Landes, 2 O 1018).
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Procès-verbal de vérification par Vincent Brunache aîné, peintre-vitrier et doreur à Dax, du nouveau maître-autel de l'église de Laluque, exécuté par Pierre Carrère, doreur et sculpteur à Hagetmau, 17 août 1828 (AD Landes, 2 O 1018).
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"Commune de Laluque. Restauration de l'église", devis estimatif et cahier des charges, par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 14 janvier 1863 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
"Commune de Laluque. Restauration de l'église", devis estimatif et cahier des charges, par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 14 janvier 1863 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 2 et 3.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
"Commune de Laluque. Restauration de l'église", devis estimatif et cahier des charges, par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 14 janvier 1863 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 4 et 5.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 2 et 3.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 4 et 5.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : page 6.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 7 et 8.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 9 et 10.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 11 et 12.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
"Commune de Laluque. Restauration du bas-côté méridional de l'église. Devis estimatif", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 9 mars 1866 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
"Commune de Laluque. Restauration du bas-côté méridional de l'église. Devis estimatif", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 9 mars 1866 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 2 et 3.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de Laluque concernant la restauration du bas-côté méridional de l'église, 21 mars 1866 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de Laluque concernant la restauration du bas-côté méridional de l'église, 21 mars 1866 (AD Landes, 2 O 1018) : deuxième page.
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Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Laluque concernant la restauration du bas-côté sud de l'église et la construction projetée du bas-côté nord, 5 mars 1868 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.
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Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Laluque concernant la restauration du bas-côté sud de l'église et la construction projetée du bas-côté nord, 5 mars 1868 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 2 et 3.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de Laluque concernant la construction projetée d'un bas-côté nord à l'église, 15 mai 1870 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.
Auteur de l'illustration : Maisonnave Jean-Philippe
Extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de Laluque concernant la construction projetée d'un bas-côté nord à l'église, 15 mai 1870 (AD Landes, 2 O 1018) : deuxième page.
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"Commune de Laluque. Bas-côté sud de l'église. Décompte général des travaux exécutés", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, mars 1872 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.
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"Commune de Laluque. Bas-côté sud de l'église. Décompte général des travaux exécutés", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, mars 1872 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 2 et 3.
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"Commune de Laluque. Bas-côté sud de l'église. Décompte général des travaux exécutés", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, mars 1872 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 4 et 5.
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Extrait du plan cadastral de Laluque, section F, dite du Bourg et Pascoualicq, 2e feuille, par Ducamp, géomètre, début du XIXe siècle (AD Landes, 286 W 142).

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Plan schématique. Dess. J.-Ph. Maisonnave, 1991.

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Vue aérienne du village et de l'église depuis le sud. Carte postale, La Pie service aérien, vers 1950.

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Vue aérienne du village et de l'église depuis le sud. Carte postale, vers 1960.

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L'église vue depuis le nord. Carte postale, vers 1950.

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Détail des parties hautes du clocher depuis le sud-est.

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Détail des parties hautes du clocher depuis le sud-est.

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Portail occidental du clocher.

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Portail occidental du clocher.

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Vue intérieure vers le chœur.

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Vue intérieure vers le chœur.

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Vue intérieure vers le chœur.

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Vue intérieure du collatéral nord vers l'est.

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Détail des grandes arcades de la nef, côté sud.

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Détail des grandes arcades de la nef, côté sud.

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Vue du vaisseau central vers le chœur.

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Vue du vaisseau central vers le chœur.

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Vue intérieure vers l'entrée.

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Vue du mur ouest et de la tribune du vaisseau central.

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Vue du mur ouest et de la tribune du vaisseau central.

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Vue de la voûte du vaisseau central depuis la tribune occidentale.

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Détail des grandes arcades de la nef, côté nord, depuis la tribune occidentale.

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Détail de la voûte de la tribune occidentale.

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Niche des fonts baptismaux à l'entrée de la nef, côté nord (clôture fermée).

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Niche des fonts baptismaux à l'entrée de la nef, côté nord (clôture ouverte).

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Devis estimatif des réparations à faire au chœur de l'église de Laluque, par Jean Bordesoule, maître-charpentier, 20 juillet 1816 (AD Landes, 2 O 1018).

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Procès-verbal de vérification par Vincent Brunache aîné, peintre-vitrier et doreur à Dax, du nouveau maître-autel de l'église de Laluque, exécuté par Pierre Carrère, doreur et sculpteur à Hagetmau, 17 août 1828 (AD Landes, 2 O 1018).

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"Commune de Laluque. Restauration de l'église", devis estimatif et cahier des charges, par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 14 janvier 1863 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.

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"Commune de Laluque. Restauration de l'église", devis estimatif et cahier des charges, par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 14 janvier 1863 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 2 et 3.

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"Commune de Laluque. Restauration de l'église", devis estimatif et cahier des charges, par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 14 janvier 1863 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 4 et 5.

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"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.

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"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 2 et 3.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 4 et 5.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : page 6.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 7 et 8.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 9 et 10.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
"Commune de Laluque. Restauration de l'église. Procès-verbal de réception des travaux", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 23 août 1865 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 11 et 12.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
"Commune de Laluque. Restauration du bas-côté méridional de l'église. Devis estimatif", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 9 mars 1866 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
"Commune de Laluque. Restauration du bas-côté méridional de l'église. Devis estimatif", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, 9 mars 1866 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 2 et 3.

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Extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de Laluque concernant la restauration du bas-côté méridional de l'église, 21 mars 1866 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de Laluque concernant la restauration du bas-côté méridional de l'église, 21 mars 1866 (AD Landes, 2 O 1018) : deuxième page.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Laluque concernant la restauration du bas-côté sud de l'église et la construction projetée du bas-côté nord, 5 mars 1868 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.

Maisonnave Jean-Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Laluque concernant la restauration du bas-côté sud de l'église et la construction projetée du bas-côté nord, 5 mars 1868 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 2 et 3.

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Extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de Laluque concernant la construction projetée d'un bas-côté nord à l'église, 15 mai 1870 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de Laluque concernant la construction projetée d'un bas-côté nord à l'église, 15 mai 1870 (AD Landes, 2 O 1018) : deuxième page.

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"Commune de Laluque. Bas-côté sud de l'église. Décompte général des travaux exécutés", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, mars 1872 (AD Landes, 2 O 1018) : première page.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
"Commune de Laluque. Bas-côté sud de l'église. Décompte général des travaux exécutés", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, mars 1872 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 2 et 3.

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"Commune de Laluque. Bas-côté sud de l'église. Décompte général des travaux exécutés", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, mars 1872 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 4 et 5.

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"Commune de Laluque. Bas-côté sud de l'église. Décompte général des travaux exécutés", par Alexandre Ozanne, architecte départemental, mars 1872 (AD Landes, 2 O 1018) : pages 6 et 7.

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Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Laluque, concernant la réparation de l'horloge et l'achat de rosaces, 8 février 1891 (AD Landes, 2 O 1018).

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Vue d'ensemble depuis le sud.

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Dossiers en lien avec Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste
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