Couvent des Oratoriens (vestiges)

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Limoges

La Société de l’oratoire de Jésus, fondée en 1611 par le cardinal Pierre de Bérulle pour élever le niveau religieux, spirituel et moral du clergé français, était principalement vouée à l’enseignement. Les Oratoriens s'implantent à Limoges en 1623, d'abord rue de l'Arbre-Peint, puis près de l’Andeix-Manigne en 1637. Privé de collège comme de séminaire, la maison de Limoges se limite à servir de retraite aux prêtres de la congrégation. En 1772, le couvent abrite une société de « gens de lettres » créée pour s’abonner et lire les gazettes, qui tient ses séances les jours de courrier dans une salle de l’Oratoire. Mais l’engouement s’estompe rapidement de sorte qu’elle cesse d’exister avant la fin de l’année. L'année suivante, la nouvelle chapelle réalisée par l'architecte Jean Chauvin est achevée. Les ossements du père Le Jeune et des frères Ruben sont alors transférés dans un caveau de cette chapelle. Le couvent et la chapelle sont détruits lors du grand incendie du 6 septembre 1790, qui ravage près de 200 maisons dans un périmètre compris entre les actuels boulevards Gambetta et Louis-Blanc, la place des Bancs et la rue Charles-Michels.

D'importants vestiges de la chapelle, d'abord conservés dans le jardin créé à l'emplacement du couvent, se trouvent aujourd'hui dans le mur mitoyen entre l'imprimerie et le n°17 de la rue Charles-Michels. Dans la seconde moitié du 19e siècle, le Christ en croix de la chapelle de l'Oratoire est installé dans le prieuré d'Aureil, en Haute-Vienne. En mars 1893, lors des travaux de fondation de l'imprimerie Plainemaison, les ouvriers mettent au jour les ossements de deux corps placés dans un caveau à demi effondrée d'un caveau pratiqué dans l'axe de l'église, un peu en avant du chœur.

Périodes

Principale : 3e quart 18e siècle

Dates

1765, daté par source

Auteurs Auteur : Chauvin Jean-Joseph

Jean-Joseph Chauvin est un architecte exerçant à Limoges au milieu du 18e siècle. Proche collègue de Joseph Brousseau, ses travaux identifiés portent sur de grands édifices religieux.

Il est né en 1720 à Avignon. Son père est architecte. En 1751, il vit à Saint-Jean d'Angély et épouse Marie Paulian, fille d'un avocat. Il est qualifié tantôt d'appareilleur et tantôt d'architecte. Il signe parfois Jean, parfois Jean-Joseph.

Pendant les années 1750, il travaille entre la Saintonge et le Limousin : expert en 1753 à Saint-Martial de Limoges, il dépose en 1756 un projet d'agrandissement de l’Hôpital général de Limoges [plan daté et signé Jean Chauvin, architecte à saint-Jean d'Angély : AD87 1 Fi 328]. La même année, il dirige les travaux de l'église de Saint Pierre d'Aulnay : diminution d'un étage de la flèche ajoutée au 15e qui menace ruine, remplacé par une couverture plus légère.[cf Bulletin de la société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, 1917, p 266-267.]

Il quitte Saint-Jean d'Angély après le décès en 1758 de sa femme et s'installe à Limoges, paroisse Saint-Michel des Lions. Il épouse le 10 septembre 1759 Catherine Belut, fille de Jean Belut bourgeois à Saint-Pierre du Queroix.

En 1761 et 62, architecte, géographe [?] et arpenteur juré aux Eaux-et-Forêt de Bellac il effectue, en application d’une ordonnance royale de 1757, le relevé des forêts du marquisat de Pompadour et de ses dépendances d’Arnac, Lascaux, Beyssac, Vignols et Concèze. [AN N/III/Corrèze/2-11]

En 1765 il commence les travaux de l'Oratoire.L'année suivant, il épouse Marguerite Léonarde Borie, fille d'un bourgeois marchand de Limoges. Leur fille Anne-Marguerite née en 1769, épousera un Thevenin, négociant ; sa petite-fille épousera un Bourcin-Dubouché, ce qui fait de lui un aieul d'Adrien Dubouché.le 1er 1769, il est chargé avec Brousseau jeune, par ordonnance du lieutenant général de police, de la visite des bâtiments, caves, souterrains, aqueducs et égouts de Limoges. La même année, il construit un corps de logis à l'abbaye Saint-Augustin de Limoges.

En 1770, avec les architectes Morin et Brousseau, il est expert pour le clocher de la croisée de saint-Martial. [Eliane Vergnolle, in Andrault-Schmitt, p 196-197]

Il décède le 7 septembre 1772, et est inhumé le 8 dans l'église Saint-Pierre du Queroix.

, architecte (attribution par travaux historiques)

Seul subsiste le mur sud de la chapelle de 1765, sur lequel s'appuie la maison du n°17 construite après l'incendie de 1790.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Limoges , 17bis rue Charles-Michels

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2014 DY 335

Adresse: Nouvelle-Aquitaine

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