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Église paroissiale Saint Julien de Brioude

France > Nouvelle-Aquitaine > Creuse > Fresselines

L'ancienne église a été édifiée vers 1160 par les moines cisterciens de l'abbaye d'Aubepierre sise à Méasnes. Cet édifice primitif ne comportait qu'une nef unique avec un choeur plus étroit à chevet plat. Elle a été rénovée et agrandie au 14e ou 15e siècle. Elle relevait alors du Châpitre de Saint-Germain sis à La Châtre dans le Berry. L'autel a été consacré le jour de Noël 1455 par Michel, évêque de Nio, délégué pour la visite du diocèse par Pierre de Monbrun, évêque de Limoges. Une mention de 1621 indique qu'à cette date les curés été nommés par le duc de Châteauroux. La partie la plus récente est la sacristie, édifiée en 1777 par le conseil de Fabrique avec l'accord de l'Intendant de la Généralité de Moulins. A la fin de la Révolution, en 1793, les cloches ont été réquisitionnées sur ordre du Comité de salut public puis transférées à La Souterraine pour être fondues et produire des canons. Mais elles ont été finalement remises en place à Fresselines quelques mois plus tard. La foudre a endommagé le clocher en 1870. La girouette a été remplacée dans les années 1980 par une création d'André Roy, ferronnier d'art à Fresselines. Les vitraux contemporains ont été commandités et offerts à la paroisse dans les années 1960 par Pierre Dumont à la mémoire de sa fille, décédée très jeune. Chef d'entreprise à Paris dans le bâtiment, il avait été directeur de la CCI (Chambre de Commerce et de l'Industrie) de Paris. Des restaurations ont été réalisées fin 1989 et début 1990. Le 26 mai 2004, le clocher a été endommagé par un violent orage qui a détérioré le système de fonctionnement des cloches et abîmé la toiture. M. Lablaude, artisan de Saint-Sulpice-le-Dunois, a été chargé de la réfection de la toiture du clocher, exécutée en bardeaux de châtaignier.

Périodes

Principale : 12e siècle

Secondaire : 14e siècle (incertitude)

Secondaire : 15e siècle (incertitude)

Secondaire : 4e quart 18e siècle

L´église se compose d´une nef à chevet droit de quatre travées inégales voûtées d´ogives, la dernière formant choeur. Les nervures de ces voûtes retombent sur des culots, leurs supports sont des arcs doubleaux (qui délimitent les travées) et des pilastres romans cannelés dont les bases portent des griffes. A l'extérieur, l'église est consolidée par des contreforts, dont un sommé d'une croix en granite. Le portail en arc brisé est orné de voussures garnies de boudins reposant sur des colonnes engagées. Au nord, une chapelle voûtée en berceau ouvre sur le choeur. Elle est couverte à la Mansart avec toit à brisis et terrasson. Au sud, deux chapelles voûtées en berceau ouvrent respectivement sur le choeur et sur la 3e travée de la nef ; la chapelle sud est voûtée en berceau brisé tandis que la chapelle nord comporte un plafond plat et des boiseries du 17e siècle (peintes au 19e siècle) qui présentent des blasons : il s'agit des armoiries papales et de celles de l'évêque de Limoges. La chapelle sud, dite chapelle de Pierrefolle, est dotée d´une porte en accolade qui porte sur le linteau les armoiries de la famille de La Marche. Une sacristie est bâtie entre les contreforts du chevet. La fenêtre du choeur, de forme ogivale, est surmontée d'un tympan avec rosace et divisée en deux par des meneaux. Elle est ornée de deux vitraux représentant saint Julien et sainte Magdeleine. Aux quatre angles de la voûte du choeur sont représentés les quatre évangélistes : saint Mathieu, saint Marc, saint Luc et saint Jean, chacun avec ses attributs. Nef, choeur, chapelles sud et terrasson du toit de la chapelle nord sont recouverts de petites tuiles plates. La sacristie, les brisis de la chapelle nord, la base du clocher et le bulbe sont en ardoise posée au crochet. Le clocher à base carrée en charpente au toit en forme de burette à huile surmonte la première travée à l´ouest. Il est surmonté par un clocheton lui-même sommé d´une girouette en forme de coq. Les dalles de l'église recouvrent les sépultures des nobles et notables de la commune, inhumés dans l'église jusqu'à la fin du 18e siècle.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : granite

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit partiel
Toits
  1. ardoise, bardeau
Plans

plan en croix latine

Couvrements
  1. voûte d'ogives
Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe brisée
État de conservation
  1. restauré
Décors/Représentation

  1. Representations : coq

  2. Representations : armoiries

Précision sur la représentation :

Armoiries de la famille de la Marche, qui portant d'Argent à la bordure de gueules, au chef de même.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Creuse , Fresselines , place de l' Eglise

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Bourg

Cadastre: 1826 D 54, 2008 BC 121

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