Maison Maucor ou Résidence Cascade

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

Relevant de la deuxième vague de construction de la station, cet imposant édifice fut bâti pour Pierre Maucor, l'un des plus célèbres guides d'Eaux-Bonnes, à l'origine d'une dynastie d'accompagnateurs. La Maison Maucor fut construite en plusieurs étapes : la première partie, correspondant au pavillon à gauche de l'entrée, entre 1846 et 1848 ; et plusieurs agrandissements successifs, avec le pavillon de droite entre 1864 et 1865, puis la travée centrale unissant les deux premiers bâtiments en 1870, tous commandés par Pierre Maucor "et consorts".

Première construction au-dessus de la cascade du Valentin, cette bâtisse inaugura l'aménagement de la rue de la Cascade sur le chemin vicinal menant à Aas, où s'installèrent dans un premier temps de nombreux guides. Destinée initialement à l'accueil de voyageurs, cette ancienne pension pour touristes est signalée comme "maison garnie" et loueur de voitures et de chevaux par le Guide Jam en 1869. Elle accueille en outre les services de réparation d'un horloger-bijoutier dénommé Gourgues en 1878.

L'édifice, connu sous le nom de Résidence Cascade, abrite de nos jours une résidence privée.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1846, daté par source

1864, daté par source

1870, daté par source

Auteurs Personnalite : Maucor Pierre

Appelé également Maucor père, Pierre Maucor est l'un des plus célèbres guides des Eaux-Bonnes, à l'origine d'une dynastie d'accompagnateurs comptant notamment ses fils, Baptiste et Joseph. Les journaux locaux présentent Maucor comme un guide particulièrement à la mode dans les années 1870.

, commanditaire (attribution par source)

Située à l'entrée du chemin conduisant à la centrale hydroélectrique de la station, dans la partie haute de la rue de la Cascade, entre le village et le ravin où se jettent le Valentin et la Sourde, l'ancienne Maison Maucor, à l'instar des constructions environnantes, mêle les prérogatives de l'urbanisme moderne naissant et l'influence de l'architecture vernaculaire. Elle se distingue cependant des édifices voisins par sa longue façade déployée sur onze travées, la plus large de cette voie, et par la pierre apparente, sans doute non originelle, de ses murs gouttereaux.

Côté rue, l'édifice se développe autour d'une travée centrale sur deux étages accueillant des logements et un niveau de combles. La modénature en pierre de taille grise d'Arudy, bénéficiant d'un soin particulier notamment pour l'encadrement sculpté de la porte d'entrée, dialogue avec les moellons laissés apparents de cette élévation et contraste avec la couleur marron de ses volets. La travée centrale, délimitée par deux chaînages, abrite la porte d'entrée et son encadrement de pierre de taille. Ladite porte est dominée par deux niveaux de baies en plein-cintre, renvoyant au style néoclassique des premières constructions de la station, dont une est agrémentée d'un garde-corps en fonte aux motifs d'entrelacs et de volutes à l'antique.

Du côté du précipice du Valentin, l'élévation arrière, entièrement recouverte d'un revêtement couleur ardoise, se décompose en deux parties distinctes, correspondant sans doute aux extensions successives. Semblant indépendants de l'élévation principale, ces deux corps de bâtiment, s'adaptant au relief plongeant, se déclinent respectivement sur cinq et quatre niveaux, dont deux en soubassement. En raison de leur exposition au nord, les deux façades bénéficient de nombreux percements afin d'optimiser la lumière. Celle de gauche, correspondant vraisemblablement au bâtiment originel, comporte cinq travées dont trois avec baies jumelées ; celle de droite est dotée de trois travées avec de larges baies. Les huisseries de couleur blanche, la multiplication et l'alignement régulier des baies, similaires aux édifices voisins, contribuent ainsi à l'homogénéité de ce front urbain. L'élévation postérieure de la Maison Maucor s'avère cependant moins soignée que l'élévation principale car elle n'avait pas vocation d'apparat, suivant ainsi le modèle de l'architecture urbaine de l'époque.

L'édifice conserve de l'architecture vernaculaire ossaloise la couverture en ardoises pyrénéennes.

Murs
  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Plans

plan carré régulier

Étages

2 étages carrés, 2 étages de soubassement

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , 7 rue de la Cascade

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2018 AN 32

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