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Historique
L'ancienne église, située au milieu du cimetière, fut détruite en novembre 1885. Elle fut remplacée par un nouvel édifice (sous l'invocation de saint Hippolyte, titulaire d'une chapelle de la vieille église), érigé de 1885 à 1890 sur des plans (datés du 23 septembre 1883) de l'architecte montois Urbain Dupouy (1830-1890), neveu par alliance de l'architecte départemental Jules Sibien et père de l'architecte diocésain Jules-François Dupouy. Les travaux, commencés par le maçon saint-séverin Pascal Castera, furent achevés par voie de régie après la faillite de l'entrepreneur en 1889. La dépense totale, s'élevant à 24.626 francs, fut couverte par un legs de 15.000 francs de la baronne de Navailles-Banos, née Émilie de Cauna (1822-1878), propriétaire du château des Granges, un don de 4.000 francs d'Amédée de Laborde-Noguez (1823-1910), propriétaire du château de Lamothe et président du conseil de fabrique, et une souscription communale de 7.000 francs recueillie par l'abbé Pierre Dulucq (1845-1901), curé de Lamothe de 1879 à 1892. L'ajout d'une flèche au clocher ne fut réalisé qu'en 1897-1898 grâce à une subvention de 800 francs accordée par l'État ; les travaux, sur des plans de Victor Séron (1844-1920), architecte de la Ville de Saint-Sever, furent exécutés par Pascal Castera puis par l'entrepreneur Paul Baché, de Cauna.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 4e quart 19e siècle |
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Dates |
1885, daté par source |
Auteurs |
Auteur :
Dupouy Jean Urbain Prénom usuel : Urbain. Né le 25 mai 1830 à Bascons (Landes), mort le 21 janvier 1890 à Mont-de-Marsan ; fils de Jean Dupouy, tailleur d'habits (1799-1857) et de Françoise Duporté. Agent-voyer de première classe, puis architecte à Mont-de-Marsan. Il épousa le 26 juin 1861 à Mont-de-Marsan Joséphine Marie Françoise Sibien (Mont-de-Marsan, 24 février 1842 - Mont-de-Marsan, 18 novembre 1896), fille de Nicolas François Louis Joseph Sibien (Paris, 1814 - Mont-de-Marsan, 1860), architecte-agent voyer en chef du département des Landes, deuxième Grand prix de Rome, et d'Agathe Françoise Egérie Calixte Dupuy (1817-1855), et nièce de Jean Antoine Jules Sibien (1822-1881), architecte départemental des Landes. "D'après le préfet des Landes (3 septembre 1881), l'architecte diocésain Sibien avait donné pour des raisons de famille le poste d'inspecteur sans le titre à Dupouy, qui était bonapartiste et recommandé par l'évêque Delannoy. Au départ de Sibien, le préfet propose Maumen comme successeur ; l'administration centrale ayant désigné Rochet, il souhaite que Dupouy soit remplacé par Maumen. De son côté, Sourigues, député des Landes (12 septembre 1881), écrit sur Dupouy qu'il a obtenu sa place grâce à l'évêque "dont le séminaire est encore peuplé de professeurs jésuites et qui est assez puissant pour faire accorder à un protégé des faveurs et des places du gouvernement qu'il combat". L'administration (24 octobre 1881) s'oppose à la nomination de Maumen ; elle n'a pas de crédits pour le rétribuer, Dupouy l'étant par l'architecte diocésain ; de plus, il n'habite pas Aire. Maumen est finalement désigné. A son décès en 1890, Dupouy lui succède officiellement aux appointements de 500 fr." Source : Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle ; en ligne : http://elec.enc.sorbonne.fr/architectes/190?q=Dupouy [les renseignements biographiques sont erronément annexés à la notice de Jules-François Dupouy, fils d'Urbain.]. Auteur : Castera Pascal Pascal Castera, né à Saint-Sever (Landes) le 12 octobre 1839, fils de Jean Castera et de Marie Maupas. Maçon à Saint-Sever, place de Morlanne, dans la seconde moitié du XIXe siècle, il construisit le nouveau sanctuaire marial de Maylis (1871-1877) et l'église de Lamothe (1885-1887). Marié en premières noces, à Montfort-en-Chalosse le 26 mars 1866, avec Catherine Bouyrie (Montfort-en-Chalosse, 19 octobre 1845 - Saint-Sever, 31 janvier 1885), fille de Pierre Bouyrie et de Jeanne Labenne, il en eut deux enfants : Marie Louise (1871-1884) et Julien (1874-1893), apprenti marin à Cherbourg. D'un second mariage, contracté à Maylis le 28 octobre 1886 avec Marie Candau (Maylis, 22 avril 1855 - ?), fille de Vincent Candau et d'Anne Lamarque, naquit une fille, Louise Anna Victorine (1888-1920), épouse en 1911 de Louis Guilhemdebat. Source : AD Landes, état civil de Saint-Sever ; Geneanet. Auteur : Séron Victor Emmanuel Prénom usuel : Victor. Né le 23 janvier 1844 à Abergement-la-Ronce (Jura) et mort à Dax le 28 juillet 1920 ; fils du farinier et entrepreneur Pierre Séron (1812-1884) et d'Anne Martin, et frère d'Alphonse et Charles Séron, tous deux architectes. Il épouse à Dax, le 29 août 1877, la Landaise Élisabeth Clara Cazalis (Saint-Vincent-de-Xaintes, 31 décembre 1850 - Dax, 14 avril 1919), fille du charpentier Jean Cazalis et de Jeanne Justine Laborde, et sœur de l'entrepreneur Étienne Cazalis (1837-1911), dont il aura cinq fils et une fille. Qualifié d'agent-voyer d'arrondissement dans son acte de mariage, il est alors domicilié à Dax. Architecte municipal de la Ville de Dax (en poste dès avant 1881 et en 1895) et agent-voyer de l'arrondissement de Saint-Sever, il travaille aux églises de Gamarde en 1882-1887, Nassiet et Castaignos-Souslens en 1893, Aubagnan et Monségur en 1894, Eugénie-les-Bains en 1895, Castelnau-Tursan et Lagastet en 1897, Castel-Sarrazin en 1898, Buanes en 1898-1900, Banos en 1900-1901, Morganx et Saint-Aubin en 1901, Lahosse en 1902-1904, Amou en 1903 et Laurède en 1906. Auteur : Baché Paul, entrepreneur de maçonnerie (attribution par source) Personnalite : Navailles-Banos Émilie baronne de Marie Catherine Louise Émilie (prénom usuel) de Cabannes de Cauna, née à Roquefort le 2 avril 1822 et morte au château des Granges à Lamothe (Landes) le 25 août 1878 ; fille du capitaine Jean-Xavier de Cabannes de Cauna (mort en 1834) et de Marie Françoise Joséphine de Jullien de Lassalle de Roquefort ; épouse le 28 août 1844 le baron Charles Joseph Ferdinand Léonard de Navailles-Banos (Dumes, 5 novembre 1820 - Lamothe, 5 février 1872), dont elle n'eut pas d'enfant. Propriétaire du château des Granges à Lamothe, qu'elle lègue à son neveu par alliance Georges de Navailles-Banos. Personnalite : Laborde-Noguez Amédée Marie Henry de Prénom usuel : Amédée. Héritier d'une famille d'officiers bayonnais, né à Bayonne le 26 avril 1823 d'André-Nicolas de Laborde-Noguez et de Dorothée d'Artigue, mort à Ustaritz le 23 février 1910. Avocat, maire d'Ustaritz, conseiller général et député des Basses-Pyrénées. Marié en premières noces, le 7 janvier 1847, à Marie-Félicie Exelmans (Paris, 10 août 1827 - Bayonne, 17 avril 1855), fille du comte Rémy Joseph Isidore Exelmans, maréchal de France, et d'Amélie de La Croix de Ravignan (sœur du Père de Ravignan, le célèbre prédicateur jésuite), puis en secondes noces, à Lamothe le 7 mai 1867, avec Marie Gabrielle Élisabeth Blanche de Batz d'Aurice (Saint-Loubès, Gironde, 27 juin 1840 - Orist, Landes, 19 février 1897), héritière en 1876 du château de Lamothe, fille cadette du vicomte Pierre François Amable et de Marie Foy Nathalie de Sèze. |
Description
Édifice non orienté, disposé dans le sens sud / nord, de style néo-roman. Il comprend trois vaisseaux de cinq travées, un porche dans-œuvre (occupant la première travée du vaisseau central) surmonté d'un clocher carré, avec tribune au premier niveau ouverte sur le vaisseau central. Celui-ci, qui ouvre sur les collatéraux par des grandes arcades en cintre surbaissé sur piliers carrés en pierre de taille, est prolongé par un chœur en abside à trois pans flanqué de deux sacristies à pans coupés. Les trois vaisseaux sont couverts de fausses voûtes en brique : voûte en plein cintre sur doubleaux dans le vaisseau central, croisées d'arêtes pour les collatéraux, voûte d'ogives sexpartite dans le chœur. L'édifice est entièrement bâti en moellon enduit (pierre de Mugron) et en pierre de taille d'Angoulême (portail, piliers intérieurs, encadrements des baies, modénature, contreforts). La couverture est en tuiles mécaniques, à l'exception de celle du clocher, coiffé d'une flèche d'ardoise octogonale sur égout retroussé de plan carré. Des contreforts talutés raidissent l'ensemble de l'église.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan allongé |
Étages |
3 vaisseaux |
Couvrements |
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Couvertures |
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Escaliers |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Croix tréflée nimbée en relief rapporté sur le tympan de la porte sud ; chapiteaux à feuilles sur les colonnes de la même porte. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA40001624 |
Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Tartas est |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2018 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Église paroissiale Saint-Hippolyte, Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/531c76fe-1a4b-4d4a-aee2-e7c35061afb3 |
Titre courant |
Église paroissiale Saint-Hippolyte |
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Dénomination |
église paroissiale |
Vocable |
Saint-Hippolyte |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Lamothe
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2017 G 140