Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Un pont existait à cet endroit peut-être dès le Moyen âge, bien avant le pont actuel, puisqu'il permet à la route importante - une future route royale - qui relie Montignac à Périgueux (via Thonac et Saint-Léon-sur-Vézère) de franchir le ruisseau Thonac, appelé aussi "la Signole". De fait, la planche n° 23 de la carte de Belleyme levée en 1768 montre la route royale continue à cet endroit, passant sur le ruisseau, donc sur un pont. Une fois n'est pas coutume, le plan cadastral levé en 1813 est moins précis et montre un site vierge de construction, le ruisseau qui forme une courbe à cet endroit interrompant la route de Montignac. Les parcelles limitrophes sont elles-aussi non bâties à cette date.

La construction du pont actuel dut intervenir au cours du troisième quart du XIXe siècle (avant 1863), c'est-à-dire au moment de la création du chemin n° 7 de Périgueux à Montignac traversant en ligne droite le bourg de Thonac - traverse qui entraîne l'alignement de certaines maisons sur son tracé (voir le plan du bourg levé en 1863). La mise en œuvre de l'ouvrage d'art d'une seule arche est caractéristique de cette période : pierres régulières débitées mécaniquement et liées au ciment, joints fins, claveaux réguliers.

La création d'un lavoir à proximité est plus récente. Lors d'une délibération extraordinaire du conseil municipal du 17 août 1930, celui-ci décide de bâtir un lavoir public pour le bourg de Thonac ; le terrain communal prévu n'étant pas assez grand, le conseil décide d'acquérir une parcelle d'environ 5 mètres carrés démembrée de la parcelle "D 389" (sic pour C 389) du cadastre, appartenant à François Dalbavie. Le conseil vote pour l'acquisition du terrain pour la somme de 250 francs le 17 septembre. La construction du lavoir dut intervenir peu après. Celui-ci, encore en place, est situé en face de l'ancien abreuvoir communal.