Église paroissiale Saint-Vincent-Diacre

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Vicq-d'Auribat

L'église Saint-Vincent, dont la première mention ne remonte qu'au début du XIVe siècle, est sans doute de fondation romane, comme le montre son plan originel à vaisseau unique et abside en hémicycle. La puissante tour fortifiée qui constitue son massif occidental aurait été édifiée dès le XIe siècle selon la tradition locale. Cette datation trop précoce a été remise en cause par R. Deloffre et J. Bonnefous (2001), qui penchent pour une construction au XIVe siècle, rendue nécessaire par les troubles que connaît la Chalosse à cette époque. Les arcades brisées qui ouvrent la tour sur trois côtés ne résulteraient donc pas d'un remaniement tardif, mais seraient bien d'origine. Le vaisseau unique a été augmenté d'un collatéral au nord à une époque indéterminée, peut-être dans la seconde moitié du XVe siècle après la fin des guerres et la reprise économique qui s'ensuivit. L'église est de celles que dévastent les troupes huguenotes de Montgomery lors de sa grande campagne de 1569. Le voûtement des deux vaisseaux (?) aurait été détruit à cette occasion et remplacé par un simple lambris lors d'une restauration ultérieure. La dernière adjonction est la sacristie adossée au flanc sud du chœur au XIXe siècle, époque où toutes les fenêtres du chœur et des deux vaisseaux furent repercées et garnies de verrières. La tour-porche a été restaurée en 1977 et l'ensemble de l'édifice dans les années 2000.

Périodes

Principale : 11e siècle (incertitude)

Principale : 1ère moitié 14e siècle

Principale : limite 15e siècle 16e siècle (incertitude)

Principale : 2e moitié 19e siècle

L'église, implantée au milieu du cimetière, est bâtie en grès coquillier et en calcaire lacustre de l'Armagnac (Deloffre et Bonnefous, 2001, p. 467) et entièrement couverte de tuiles creuses. Le vaisseau originel est une simple salle rectangulaire prolongée par un chœur en abside semi-circulaire épaulé d'une sacristie sur son flanc sud. Dans le mur occidental du vaisseau principal est percé un portail gothique en arc brisé sur piédroits à tables moulurées (refaits), flanqué de chaque côté par un arcature jumelée en tiers points avec intrados trilobé (en mauvais état). Le vaisseau est doublé au nord par un collatéral de même longueur, ouvrant par trois arcades en plein cintre chanfreinées sur piliers de section rectangulaire ; une porte rectangulaire à l'ouest, actuellement murée, donnait accès au collatéral depuis l'extérieur. L'intérieur est couvert de plafonds à doucine en plâtre, remplaçant peut-être un voûtement détruit (dont aucune trace ne subsiste toutefois). Une large tour-clocher fortifiée est adossée à l'extrémité occidentale du vaisseau. De plan rectangulaire, entièrement bâtie en moyen appareil de pierre de taille, elle est ouverte à sa base par trois arcades en arc brisé dépourvues de mouluration, et raidie à l'ouest par des contreforts talutés à larmier. Son premier niveau est occupé par une vaste salle (destinée à la garde) percée de baies étroites en arc brisé, soulignées extérieurement par une moulure sommitale et garnies intérieurement de coussièges. Le second niveau, ancien chemin de ronde crénelé, sert de chambre des cloches.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit partiel

  3. Matériau du gros oeuvre : grès

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse mécanique
Plans

plan allongé

Étages

2 vaisseaux

Couvrements
  1. lambris de couvrement cul-de-four
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : toit en pavillon

  3. Partie de toit : croupe ronde

Décors/Technique
  1. vitrail (étudié)
  2. peinture (étudié)

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Vicq-d'Auribat

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2014 B 379

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