Collège de Civray, puis lycée André-Theuriet

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Civray

Le lycée André-Theuriet a succédé au collège de Civray dont la fondation émane de la création d'une école secondaire communale par décret impérial en 1805. Cette école est ouverte en 1806 dans les locaux d'un ancien couvent de Bénédictines, nationalisé à la Révolution et dont il ne reste aucun vestige. La Ville achète les bâtiments en 1809 et, l'année suivante, l'école devient collège. Les bâtiments de ce dernier qui tombent en ruines sont reconstruits en 1863-1864 par l'entrepreneur Théotime Lamotte, en même temps que ceux d'une école primaire de garçons, située au nord-est, annexée au collège. Dès 1869-1870, deux nouvelles classes sont édifiées et le dortoir est agrandi par l'entrepreneur civraisien Bailly. Puis, en 1906, l'établissement est complété par deux bâtiments, l'un parallèle à celui de 1864 et l'autre perpendiculaire, pour accueillir des classes, une salle d'étude et un dortoir.

En 1936, une partie de l'immeuble des bureaux de l'ancienne sous-préfecture, située au sud du collège et qui lui est annexée depuis 1923, est transformée par l'architecte de la Ville Pierre Gallot, pour y aménager deux classes. L'établissement fait l'objet d'un nouvel agrandissement en 1947, un an après l'annexion d'un centre d'apprentissage (CA) destiné à former des ouvriers spécialisés, ajusteurs et menuisiers. Dans les années 1950, un corps de bâtiment en rez-de-chaussée est édifié contre la façade orientale du bâtiment principal de façon à l'agrandir.

En 1955, à l'occasion de son 150e anniversaire, le collège prend le nom de l'écrivain académicien André Theuriet (1833-1907) qui avait séjourné quelque temps à Civray. L'établissement est agrandi en 1957-1958 par l'aménagement d'ateliers et d'un dortoir par l'architecte Pierre Gallot, dans un bâtiment situé de l'autre côté de l'avenue Jean-Jaurès, acheté par l'Etat en 1954 pour le centre d'apprentissage. Ce dernier occupe également les locaux de l'ancienne école primaire de garçons, adjacente au lycée. Puis, en 1959, un haut bâtiment de plan carré accueille un nouvel internat, à l'ouest de la mairie.

En 1960, l'établissement devient un lycée, qui est nationalisé par un décret du 11 août 1976. A partir de 1965, une nouvelle section commerciale du centre d'apprentissage, devenu entre-temps centre d'enseignement technique (CET), est rattachée au lycée, tandis que les classes du premier cycle (6e à 3e) quittent les lieux à la faveur de l'ouverture d'un nouveau collège en 1966.

Les effectifs augmentent rapidement dans les années 1980, passant de 258 à 469 à la fin de la décennie. Le départ à la rentrée 1979 des élèves de l'ancien CET, devenu lycée professionnel, aux Terres-Rouges permet de restructurer les locaux. L'ancienne école primaire de garçons, libérée également, est démolie au profit de la construction vers 1982 d'un gymnase par la Ville, mis à la disposition du lycée selon des conditions prédéfinies. Au sud de ce dernier, un bâtiment est édifié pour accueillir un bâtiment de demi-pension. A cette époque, la modification du carrefour des rues Jean-Jaurès et Duplessis rapetisse la cour d'honneur du côté nord.

Après le transfert de compétence à la Région, d'importants travaux sont effectués en 1989, dont la reconstruction et l'extension des anciens ateliers et dortoir du CET, pour l'installation d'un service de restauration et de diverses salles d'enseignement par Patricia Schmidt, architecte DPLG, ainsi que l'aménagement de salles de sciences à la place de l'ancien réfectoire, par l'agence F. Perot et M. Dechaene de Civray. A cette époque sont édifiés un bâtiment au nord-ouest de la cour pour accueillir la salle des professeurs et une salle polyvalente du côté est de l'ancien bâtiment de la sous-préfecture. A partir de 1995, les internes sont accueillis au lycée professionnel des Terres-Rouges ; le dortoir de 1959 accueille dès lors des salles de cours. Dans les années 2000, un préau est construit et le foyer est prolongé vers l'ouest, en même temps que sont installés contre la façade sud de l'aile de 1906 un ascenseur et un escalier de secours extérieur.

Aujourd'hui, l'établissement, qui compte 430 élèves, prépare aux BACS généraux et technologiques, ainsi qu'aux BTS Comptabilité-gestion et Management commercial opérationnel, les cours de ces derniers se déroulant dans le bâtiment de l'avenue Jean-Jaurès.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Principale : 1er quart 20e siècle

Secondaire : 2e quart 20e siècle

Secondaire : 3e quart 20e siècle

Secondaire : 4e quart 20e siècle

Dates

1864, daté par source

1906, daté par source

1989, daté par source

Auteurs Auteur : Lamotte Théotime

A 24 ans au moment des travaux pour la commune de Civray (vers 1864). Fils d'un entrepreneur.

, entrepreneur (attribution par travaux historiques)
Auteur : Bailly Pierre

Entrepreneur à Civray en 1869

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Agence F. Pérot et M. Dechaene

Françoise Pérot, architecte DPLG, et Micheline Dechaene, économiste, regroupées au sein d'une agence à Civray dans les années 1990.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Gallot Pierre

Architecte à Civray, associé à Olivier Gallot. Ont travaillé principalement dans la Vienne, la Charente et les Deux-Sèvres et ont réalisé notamment de nombreuses écoles (Availles-Limouzine, 1955 et 1960, Croutelle, 1957) et collèges (Saint-Savin, en association avec Boudoin, 1971), la maison de retraite des prêtres (aujourd'hui l'Oasis) à Montmorillon (1965), la mairie de Pleuville (1965), le bâtiment des Archives départementales des Deux-Sèvres à Niort (1970).

, architecte (attribution par source)

Le lycée est situé dans le centre de la ville, au nord-ouest de la mairie. Il occupe un terrain d'environ 5000 mètres carrés, bordé à l'ouest par la rue Duplessis et au nord par l'avenue Jean-Jaurès. De l'autre côté de cette dernière se trouve un bâtiment de demi-pension et d'externat. L'établissement est constitué d'un édifice principal le long de la rue Duplessis et d'un ensemble de bâtiments, à l'arrière, entourant un espace de récréation.

Les bâtiments du 19e siècle et du début du 20e siècle sont en moellon enduit, couverts d'un toit à longs pans à croupes et en ardoise. Le bâtiment principal, celui de l'administration, s'élève en retrait de la rue Duplessis, séparée d'elle par une cour étroite, close de murets surmontés de grilles. A un étage carré, il présente du côté ouest une élévation ordonnancée d'une architecture soignée, avec chaînes d'angle en table au rez-de-chaussée et pilastres à l'étage, corniche à modillons en couronnement. Le rez-de-chaussée est doté d'ouvertures en arc segmentaire de part et d'autre de la porte d'entrée en plein cintre, cantonnée de pilastres et surmontée d'une corniche. Les chambranles sont tous moulurés, comme ceux des fenêtres de l'étage surmontées elle aussi de corniches. L'étage de comble est éclairé par des lucarnes à fronton cintré. A l'intérieur, l'escalier tournant avec jour en bois d'origine est conservé.

L'aile orientale est en rez-de-chaussée tandis que celle du sud possède un étage de soubassement et un étage carré. La façade sud de celle-ci présente une cage d'ascenseur et un escalier de secours métallique. Le bâtiment de dortoir de 1959, actuellement externat, est entièrement en béton armé avec un toit en bac acier à deux pans et croupe unique. Il est doté de deux étages carrés, accessibles par les escaliers en maçonnerie de l'aile sud.

Le bâtiment de l'avenue Jean-Jaurès, à un étage carré, est constitué de trois corps adjacents, dont deux couverts de toits à longs pans en ardoise sur une charpente en bois pour celui le long de la rue et une charpente métallique, et le troisième coiffé d'un toit en appentis en bac acier sur une charpente métallique. Sa façade nord est précédée d'un assemblage de poteaux et poutraisons en béton armé et poteaux métalliques. Elle présente, comme le large couloir d'accès au réfectoire, un revêtement de blocs de béton rainurés (probablement fabriqués par l'entreprise Tartarin de Saint-Savin), évoquant des briques posées sur chant.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : béton

    Mise en oeuvre : béton armé

Toits
  1. ardoise, tuile creuse, métal en couverture
Étages

2 étages carrés, étage de comble

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Forme de la couverture : appentis

Escaliers
  1. Emplacement : escalier de distribution

    Forme : escalier tournant à retours, escalier tournant à retours avec jour

    Structure : en charpente

  2. Emplacement : escalier de distribution

    Forme : escalier tournant à retours avec jour

    Structure : en maçonnerie

  3. Emplacement : escalier de distribution extérieur

Autres organes de circulation
  1. ascenseur

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Civray , 42 rue Duplessis

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1829 B1 281 à 287, 2023 AD 63, 121, 478, 678, 682

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