Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Le 19 janvier 1920, en réponse à l’enquête préfectorale sur la construction des monuments aux morts, le maire explique que le conseil « a réellement l’intention de faire ériger un monument aux morts. Mais il renonce à cette idée pour cette année, invoquant que les charges de la commune sont trop grandes et que par suite il y aura lieu de faire un emprunt ».

Suite à l’enquête préfectorale sur la construction des monuments aux morts, la préfecture dresse un tableau récapitulatif des situations des communes charentaises le 9 février 1920.

Pour la commune figurent les informations suivantes :

-        Population en 1914 : 643

-        Nombre de centimes communaux : 77,60

-        Valeur du centime : 29,61 francs

-        Total de la dépense nécessaire à l’érection du monument : non renseigné

-        Total des souscriptions recueillies : non renseigné

-        Montant des crédits ouverts au budget : non renseigné

-        Nature des ressources envisagées par le conseil municipal en vue de faire face à la dépense inscrite au budget : non renseigné

-        Observations : ajourne la question à l’an prochain. 

Le 28 novembre 1923, conformément à la loi du 25 octobre 1919 qui oblige les communes à ériger un monument pour les hommes “ morts pour la France ”, Monsieur le Maire propose l’érection d’un monument aux morts au Conseil municipal et présente un plan et un devis s'élevant à 3 000 francs. Celui-ci accepte et décide qu’il sera élevé sur la place publique en face de la Mairie. Compte tenu de l’importante somme nécessaire à la construction de cet édifice, le Conseil décide de faire une demande de subvention pour réaliser l’entourage du monument avec une grille ou des obus surmontés d’une chaîne.

Deux ans plus tard, au cours de la séance du 11 juillet 1925, le Conseil municipal autorise le versement du dernier règlement à Monsieur Duvergne, afin de réceptionner définitivement les travaux de construction du monument aux morts.

Dans une délibération du 7 mars 1926, le maire propose au Conseil de clôturer le monument aux morts afin d'empêcher qu’il soit " fréquemment souillé " et " détérioré par des enfants ". Le Conseil accepte et décide d’installer une grille en fer, en supplément.

La session du 8 mai 1960 est un peu particulière car elle concerne le rajout d’un nom sur le monument. Au cours de cette séance, le Maire fait connaître au Conseil municipal une autorisation, par décision du secrétaire d’Etat aux forces armées « terre », d’inscrire sur l’édifice le jeune 2ème classe LAGARDE Edmond, du 1er Régiment d’infanterie Coloniale, tué par l’ennemi le 9 juillet 1956 à Palestro (Algérie). Étant donné le contexte, il n’était pas évident de pouvoir le rajouter sous cette mention, ce qui explique la demande d’autorisation préalable de la commune.

Dans sa séance du 27 juin 2003, le conseil municipal étudie l'aménagement de bourg. Pour ce qui concerne le monument aux morts, les anciens combattants se sont prononcés lors d'une réunion de travail pour le déplacement pur et simple du monument sur la place de la mairie. Le conseil municipal entérine ce choix.