Historique
A l'époque gallo-romaine, l'axe Poitiers-Limoges traversait la Vienne au lieu-dit Chez Renard, grâce à un gué romain dont il subsiste des traces. C'est là que le passage par bac s'installe ensuite. Il est cité par le baron d'Huart comme dépendant de la seigneurie de la Roche de Mérigné, située dans le bourg de Persac, rattachée à la seigneurie de la Brulonnière au 16e siècle. Les archives du chartrier de Persac conservent une consultation de 1728 dans laquelle les habitants du port de Queaux ("Qiaux") demandent la suppression, à leur profit, du droit de passage et du bac du port de Breuil, situé en aval (actuel village de Breux).
Le bac figure sur la carte de Cassini (vers 1770), au sud du hameau du Pavillon où se trouve la maison du passeur.
En 1808, le bac est affermé pour 18 ans à Joseph Paillé, qui en est le fermier sortant. Le procès-verbal d'estimation des bateaux (voir annexe 1) en décrit deux : un de 8,62 m de long et 2,88 m de large (au milieu) et un second de 7,87 m de long et 2,32 m de large. L'équipement comprend en plus 3 perches de 6 m de long et une chaine de 3,26 m. Le fermage reste dans la famille Pailler jusqu'en 1867 (annexe 2) et le matériel de passage s'enrichit d'un 3ème bateau. Le procès-verbal de visite du 8 mai 1855 mentionne que "[...] Le matériel appartient au fermier. Il se compose 1° d'un grand bac en mauvais état, 2° d'un bateau batard dit passe-cheval, en bon état, 3° d'un petit batelet en médiocre état, 4° de deux cales d'abordage en très bon état, 6 perches ferrées et enfin de deux cadenas. Le fermier se propose de faire faire dans le courant de l'été un nouveau grand bac, pour remplacer celui qui dessert le passage en ce moment et dont nous constatons plus haut le mauvais état ; nous avons déjà vu du bois approvisionné pour cet usage. [...]".
A partir de 1876, les adjudications du passage d'eau de Queaux deviennent de plus en plus difficiles, car ces fermages sont moins lucratifs. L'ouverture du pont de la Rallerie à 3 km en aval, en 1881, et la présence de passages par des bateaux particuliers au Petit Port, privent les passeurs d'une partie de leurs revenus et l'administration a de plus en plus de mal à trouver des candidats solides. La situation devient particulièrement compliquée pour Henri Auboyer, adjudicataire en 1905 pour un montant de 150 francs (30 fois le coût du bail précédent). Confronté à l'ouverture du pont de Moussac, qui vient s'ajouter à celui de la Rallerie, il obtient la réduction du prix de sa ferme en 1910. L'ingénieur subdivisionnaire ne conclut cependant pas à la fermeture du passage, qui conserve une utilité pour les voyageurs entre le bourg de Queaux et la gare de Persac, située sur la rive droite (voir annexe 3). A partir de 1912, la commune de Queaux reprend l'exploitation du bac à sa charge.
Le passage de Queaux existe encore en 1921, comme en témoigne un courrier de l'ingénieur en chef au préfet de la Vienne : "J'ai l'honneur de vous retourner la lettre du 19 août de M. Van Opdenbosch concernant la construction et l'exploitation de bacs automobiles pour la traversée des rivières, lacs, etc. Il n'existe actuellement plus que deux bacs en service dans l'étendue du Département : celui de Quéaux, sur la Vienne, celui de Mairé sur la Creuse ; leur exploitation, faite par les communes, est limitée au seul transport des piétons et le peu d'importance de ces passages d'eau ne justifierait certainement pas l'acquisition pour les communes d'un matériel spécial automobile. [...]". Il aurait cessé bien après la Seconde Guerre mondiale.
En projet depuis 2018, la réhabilitation du bac est effective depuis l'été 2024, sous le nom du "Passeur du gué". C’est un bac à chaîne qui a été mis en place, qui ne nécessite pas de personnel dédié. Avec une largeur de 120m, c’est la plus longue distance de France pour ce type de transport.
Détail de l'historique
Dates |
2024, daté par source |
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Description
Bac à chaîne comprenant une barge arrimée à une chaîne traversant le lit de la rivière, et deux pontons métalliques sur chaque rive. La chaîne est fixée sur les rives par l'intermédiaire de deux poteaux métalliques. La barge est hissée d'une rive à l'autre par une chaîne immergée qu'on tire à la main.
Détail de la description
Toits |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA86015558 |
Dossier réalisé par |
Favreau Myriam
Chercheuse à l'inventaire du patrimoine depuis 2018. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Vienne |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2024 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Bac de Queaux, Dossier réalisé par Favreau Myriam, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/62258d90-a36e-4ef1-ae98-bc580852758c |
Titre courant |
Bac de Queaux |
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Dénomination |
bac |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Queaux
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: Chez-Renard
Cadastre: 2025 A non cadastré, domaine public
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Persac
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: le Grand Port
Cadastre: 2025 CE non cadastré, domaine public