Mairie, école primaire de garçons et école maternelle, puis mairie

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Les Portes-en-Ré

A partir du 21 juin 1807, une chambre basse appartenant à M. Aspot sert de mairie mais le propriétaire souhaite proposer un autre local au maire, monsieur Deramé, qui refuse et propose d'installer la mairie chez lui, dans un local que la commune louerait. Le 21 août 1827, le conseil municipal décide d'acquérir la maison de monsieur Deramé (I 1315) pour servir de mairie et de logement pour l'instituteur. En 1847, la mairie est vendue aux enchères publiques au sieur Butaud. Cette vente doit permettre la construction d'une nouvelle mairie.

Le 10 août 1846 (devant Me Genest, notaire à Ars), les époux Peuple (Hippolyte Joseph Peuple, maître menuisier) vendent à la commune des Portes-en-Ré une portion de jardin (section des Bosses), bordant au midi le chemin des Grenettes, pour la construction d'une école. Les vendeurs ont acquis le terrain de Mathieu Alexandre Deramé, ancien maire, le 7 décembre 1821 (Me Marcelat, notaire à Loix et Ars). Le 10 août 1846, la commune des Portes acquiert de Madeleine Dubois veuve et Auguste Aujard, un jardin voisin de celui acheté aux époux Peuple. La commune y édifie une mairie-école par l'entrepreneur Aunis-Neveur (PV d'adjudication, 9 août 1846) selon les plans et devis de l'entrepreneur Pentecôte. En 1848, l'architecte du département Brossard est sollicité par la préfecture afin de procéder à l'expertise du bâtiment qui a subi des dégradations importantes, il estime nécessaire de refaire entièrement les quatre façades du bâtiment (PV d'expertise, 13 juin 1847).

Des travaux sont réalisés à l'école de garçons, installée au rez-de-chaussée de la mairie, en 1875 par l'entrepreneur Audry. Le logement de l'instituteur est jugé insuffisant, il se compose au rez-de-chaussée "d'un petit salon, d'une trop petite cuisine et d'une buanderie" et à l'étage "de deux pièces dont une aux proportions trop grandes pour s'y tenir l'hiver sans encourir le risque de contracter de graves maladies".

Le Conseil municipal expose, le 15 février 1882, que l'école de garçons ne dispose d'aucune cour et que le jardin de l'instituteur doit être converti en cour. Les parcelles voisines (I 1991) appartenant à Daniel Tardy et à Martin Tardy sont achetées par la commune pour servir de jardin à l'instituteur. En 1882, la salle d'asile nécessite des travaux pour rendre les lieux d'aisances plus praticables, il n'y a pas de préau couvert ni cour de récréation. L'école maternelle reçoit 50 enfants de 2 ans et demi à 4 ans. L'enseignement est réduit à quelques leçons de choses pour lesquelles il n'y a ni musée, ni collections d'objets ou d'images et à quelques leçons de lecture sur une série de tableaux incomplète. La salle contiguë à la salle d'asile doit être transformée en préau, une cour et un jardin doivent être aménagés devant. Suite au rapport de l'Inspecteur d'académie du 29 mars 1887, la salle d'asile est transformée en classe enfantine. En 1913, de nouveaux travaux sont effectués à l'école des garçons par l'entrepreneur Rigny. Puis après la Seconde Guerre mondiale, en 1948, l’école des garçons et celle des filles sont réunies et installées rue de la Cure.

Des annexes ont été ajoutées dans la cour, à l'arrière de l'édifice en 1980.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle

Dates

1846, daté par source

Auteurs Auteur : Pentecôte Pierre

entrepreneur de la mairie des Portes-en-Ré et de l'église de Saint-Clément-des-Baleines

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Audry

Entrepreneur de la mairie-école des Portes

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Rigny Pierre, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Brossard Aubin-"Antoine"-Magloire

Fils d'André Aubin Brossard, architecte à La Rochelle et architecte départemental de la Charente-Inférieure, son frère est second grand prix de Rome de peinture. Elève de Lépine et de l'école des Beaux-Arts, il succède à son père comme architecte départemental en 1825, et est également architecte de la Ville de La Rochelle et architecte diocésain jusqu'en 1873. On lui doit entre autres l'asile d'aliénés du département, le séminaire, les prisons de Rochefort et de Saintes, le lycée de La Rochelle, la bibliothèque et le cabinet d'histoire naturelle, le théâtre de Rochefort, l'hospice de Saint-Jean-d'Angély, l'église de Saint-Vivien de Saintes, plusieurs églises : Bois, Loix, Saint-Vivien de Saintes, la flèche de l'église d'Ars et des bains publics. Il a aussi participé à l'achèvement de la cathédrale où il a réalisé la chapelle de la Vierge.

(source : Elec, répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle, dir. Jean-Michel Leniaud, elec.enc.sorbonne.fr)

, architecte (attribution par source)

Implanté au sud du centre-ville, le long de l'axe principal du bourg, la mairie occupe un édifice à étage, couvert d'un toit à longs pans et croupes en tuiles creuses. Son élévation ordonnancée est percée au rez-de-chaussée de trois portes et quatre baies, et à l'étage de sept ouvertures. Un bandeau sépare les deux niveaux et une corniche couronne l'élévation antérieure. Les angles sont appareillés en pierre de taille.

Des espaces plus récents sont édifiés autour de la cour, au nord et à l'ouest.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

rez-de-chaussée, 1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Les Portes-en-Ré , 19 rue de La Grenouillère

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1828 I 1315, 1965 AB 501, 2014 AT 237

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