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Hameau de Sioulvres (Siouvre)

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Saint-Savin

Le fief de Siouvre (Silvana), relevant de l'abbaye de Saint-Savin, est cité dans les hommages d'Alphonse de Poitiers en 1260 (cité dans Rédet). Il apparaît comme Seove en 1533, Seouve en 1716.

Le hameau est orthographié Cyoûvre sur l'Atlas de Trudaine, Souve Sur la carte de Cassini, Siourme sur les cartes pour la rectification du tracé et l'empierrement de la route royale n° 171 (1814-1815), Siouvre sur le plan cadastral de 1825 sur les feuilles B2, F1 et F2.

Siouvre sur le plan cadastral de Saint-Savin, feuille B2, 1825.Sur ce plan, l'ancien château est signalé comme en ruine, mais une tour est toujours visible dans l'angle sud-ouest d'un vaste bâtiment de plan rectangulaire (parcelle B2 603, aquarellage en jaune). Des vestiges étaient encore visibles bien que menaçant ruine en 1977, ils ont aujourd'hui disparu.

Plusieurs édifices conservent des éléments très anciens :

- un logement à escalier extérieur avec des encadrements en cavet et chanfreinés qui pourrait dater du 17e voire du 18e siècle siècle, aujourd'hui très remanié ;

- un logement à escalier extérieur qui avait une croix peinte à la chaux, en signe de protection, en 1977 ;

- une grange, désormais très remaniée par l'adjonction d'une stabulation, présente une porte à encadrement chanfreiné et pourrait également dater du 18e siècle.

En 1894, la commune demande un secours au conseil général pour " acquisition et travaux d'achèvement d'un puits situé au village de Siouvres " et obtient 200 francs sur les 300 francs demandés pour une dépense totale de 800 francs. La commune achète le vieux puits du hameau, de 38 m de profondeur (parcelle de vignes cadastrée B 599 en 1896) et appartenant à Mme Bonne Marie Rosalie Le Saulnier des Linières, veuve de M. Flavien Dalmas. Le puits est devenu inutilisable ; la commune prévoit de le faire réparer et entourer d'un mur de clôture. Les travaux de creusement et de maçonnerie sont confiés à Paul Meunier, carrier à Saint-Savin (délibération du 6 janvier 1895). La commune achète un treuil (298 francs) en 1895. Il pourrait s'agir de l'ancien puits commun remanié qui alimentait un abreuvoir, cédé par la commune à un maraîcher.

Le groupement Gilles, du maquis Alex, du réseau des forces françaises de l'intérieur (FFI), opérait notamment à Siouvres sous le commandement du lieutenant Maurice Kesler.

L'alimentation en eau potable du hameau de " Siouvres " est réalisée en 1946-1948 par Louis Laurentin, entrepreneur puisatier (67 avenue de la libération à Poitiers), pour l'approfondissement et le cuvelage du puits et les établissements Pompe Guinard, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), pour la pompe, sur un projet établi par M. Aubois, ingénieur en chef du génie rural. En 1948, le marché est complété par un contrat de gré à gré avec Joseph Antigny, entrepreneur puisatier à Bonnes, pour la construction d'un réservoir en béton et d'un bâtiment pour la pompe ainsi que les canalisations. Ce projet d'un coût total de 250 000 francs est financé par un emprunt de 30 ans remboursé par une contribution additionnelle.

Périodes

Principale : 18e siècle, 19e siècle (incertitude)
Auteurs Auteur : maître d'oeuvre inconnu
,

De nombreux murs de clôture en pierre sèche ou en moellons appareillés, parfois avec un sommet protégé par un faîtage en ciment, marquent les limites de propriété dans le hameau.

Plusieurs granges conservent des trous de ventilation constituées de deux tuiles creuses posées l'une sur l'autre (par ex. parcelles F 4) ou des larmiers en pierre qui protègent la poutre en bois qui forme le linteau de la porte charretière.

Parmi les maisons et fermes, il est possible de signaler :

- n° 11 : maison. 1 étage, étage de comble. 3 travées, porte centrale. Lucarne centrale à ailerons (volutes, fronton échancré). Toit à longs pans, demi-croupes (ardoise).

- n° 13 : ferme. Logement en rez-de-chaussée surmonté d'un étage de stockage (portes hautes interrompant l'avant-toit). Toit à longs pans (tuile plate mécanique). Dépendances agricoles.

- n° 25 : ferme. Bâtiment séparés sur cour ouverte. Au sud : logement principal : façade au nord, porte protégée par un auvent rudimentaire. Rez-de-chaussée, comble à surcroît. Toit à longs pans (tôle ondulée). Dans l'alignement : grange-étable à façade en pignon. Au nord : logement secondaire (logement minimal) et dépendance, façade au sud vers la cour (toit à longs pans, tuile creuse ; toit en appentis, tuile creuse).

- n° 27 : petite exploitation agricole, logements d'ouvriers agricole à l'origine.

- n° 29 : ferme. Maison (1 étage, toit à longs pans et croupe, ardoise).

- n° 39 : maison à escalier extérieur très remaniée. Voir le dossier.

- n° 43 : ferme. Logement à façade en pignon (1 étage). Grange-étable à façade en pignon au sud : porte charretière (linteau surmonté d'un larmier ; piédroits chanfreinés = remplois ; étable sous le même toit à l'est ==> dissymétrie du toit).

- un logement à escalier extérieur avec des encadrements en cavet et chanfreinés qui pourrait dater du 15e ou du 16e siècle, aujourd'hui très remanié, au nord du hameau.

- n° 63 : ferme, bâtiments remaniés sur les quatre côtés d'une cour. Logement en rez-de-chaussée surmonté d'un espace de stockage dans le surcroît à l'est (toit à longs pans, tuile creuse). Grange-étable à façade en gouttereau au nord. Toits couverts en appentis au sud.

- n° 69 : voir le dossier, ferme à l'est du hameau.

- n° 73 : ancien logement à escalier extérieur qui avait une croix peinte à la chaux, en signe de protection, en 1977 ; la croix a disparu. Un logement de la fin du 19e siècle se trouve sur la même propriété.

- une grange, désormais très remaniée par l'adjonction d'une stabulation, présente une porte à encadrement chanfreiné et pourrait également dater du 18e siècle.

Toits
Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Saint-Savin

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Sioulvres

Cadastre: 2019 F

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