Église paroissiale Notre-Dame de Lencloître

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Lencloître

L'église paroissiale Notre-Dame est l'ancienne église du prieuré Notre-Dame établi au début du 12e siècle, entre 1106 et 1109 par Robert d'Arbrissel fondateur en 1101 de l'abbaye de Fontevraud située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Lencloître. Elle est édifiée en bordure de la rivière l'Envigne, sur la terre de Gironde (Obedientia de Jarundia) donnée par Aimery, vicomte de Châtellerault. L'église est fortifiée au 15e siècle. Au début du 17e siècle Antoinette d'Orléans participe à l'agrandissement et au réaménagement du prieuré. En 1805, l'église devient paroissiale. La tribune est construite en 1863 et la grande verrière de la façade ouest réalisée l'année suivante par Lobin. Des travaux sont réalisés en 1867-1868 par l'architecte châtelleraudais Auguste Lubac : ils concernent du gros œuvre avec la reconstruction des piliers supportant le clocher, la construction de contreforts pour soutenir les murs et la voûte du chœur, le dallage de l'église et la restauration des croisées et des vitraux. Les verrières sont réalisées à la fin du 19e siècle (Louis-Victor Gesta, Lobin), au début du 20e siècle (Lux Fournier) et au début du 21e siècle (Jean Mauret). Le clocher est restauré entre 1933 et 1935 : la flèche est supprimée en 1991 et remplacée par une toit à quatre pans.

Périodes

Principale : 1ère moitié 12e siècle, 15e siècle, 17e siècle, 19e siècle, 20e siècle

L'édifice se compose d'une abside, d'un chœur, d'un transept doté de deux absidioles et d'une nef à collatéraux. Des voûtes en berceau brisé couvrent le chœur, les croisillons et la nef. Les bas-côtés sont voûtés d'arêtes. Le carré du transept est couvert d'une coupole sur pendentifs. A cet emplacement se dresse le clocher dont les arêtes sont amorties par des colonnettes logées dans des ressauts. Sur chaque face s'ouvrent deux baies à deux rangs de claveaux, soutenues par des colonnettes dont les chapiteaux à lions et feuillages rappellent ceux de l'intérieur.

Le décor est très riche : chapiteaux ornés de lions, d'oiseaux, de chimères, de rinceaux, de feuillages et de masques humains. Le chevet a été particulièrement soigné. L'élévation nord est percée de baies encadrées de cordons de rosaces et de palmettes, ainsi que d'une porte en plein cintre à deux voussures chargées de palmettes, pointes de diamant, tores gainés, losanges curvilignes, galons et perles.

Le chœur présente un décor peint recouvrant les absides du chevet (abside principale et deux absidioles latérales) datant de la fin du 19e siècle. Les décors sont peints à l'huile directement sur la maçonnerie en pierre de tuffeau. Dans le chevet et la travée centrale : faux drapé, faux vitraux losangés, faux appareillage à joint rouge, ange les mains levées et ouvertes, frises décoratives et bandeaux monochromes. Absidiole nord : frises décoratives, tapis de motifs répétitifs de lys rouge et verts alternés sur fond rose, fleurons sur fond rose, fleurs de lys dorées sur fond bleu, faux appareillage à double joint rouge. Absidiole sud : médaillon avec monstre tenant un blason avec des initiales peint au centre d'un rectangle jaune orné de volutes brun rouge encadré de deux frises verticales à fond bleu. Sur le cul de four, étoiles dorées sur fond bleu.

Tribune de l'orgue en arc en anse de panier.

Les vitraux sont l’œuvre des ateliers de Lux Fournier et Lobin à Tours, Louis-Victor Gesta à Toulouse (fin 19e siècle, début 20e siècle) et Jean Mauret (1997).

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

Toits
  1. tuile plate
Couvrements
  1. voûte en berceau brisé cul-de-four voûte d'arêtes
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Lencloître , 3 place Robert d'Arbrissel

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: le Bourg

Cadastre: 2016 AL 238

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