Château de La Faye
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Château, élévation orientale. Détail de la porte au pied de la tour d'escalier.
Pagazani Xavier
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Le château de La Faye en 1813 selon le plan cadastral ancien de la commune (section D, 2ème feuille).
Pagazani Xavier
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Archives départementales de la Dordogne

Détail du plan cadastral ancien : le château en 1813 (section D, 2ème feuille).
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Archives départementales de la Dordogne

Phasage des différentes étapes de construction du château (sur fond de vue aérienne).
Pagazani Xavier
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Plan et distribution restitués au rez-de-chaussée, état au XVIIIe siècle (relevé UDAP, Périgueux, 1963 ; dessin et restitution : X. Pagazani, 2025). SA : "salle basse" (1718), "salle dudit château" (1756) ; CH1 : "chambre dudit [feu] seigneur de Mémon" (1756) ; GR1 : "petite chambre attenant" (1756) ; CH2 : "autre petite chambre attenante" (1756) ; CU : "cuisyne du chasteau" (1718), "cuisine" (1756) ; CH3 : "petite chambre derrière d'icelle où couche le cuisinier" (1756). a : évier.
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Le château vu au sud-est avant les travaux de restauration. Photographie ancienne, s.d. (vers 1890).
Pagazani Xavier
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Vue du château dessinée par Anatole Rouméjoux après les travaux de restauration, 28 septembre 1900.
Tondusson Laurent, Rouméjoux Anatole
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Dordogne

Le château peu après les travaux de restauration vu à l'est depuis le chemin d'accès. Carte postale ancienne, s.d. (vers 1900).
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Société historique et archéologique du Périgord

Le château peu après les travaux de restauration vu au sud-est. Carte postale ancienne, s.d. (vers 1900).
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Société historique et archéologique du Périgord

Le château après les travaux de restauration. Carte postale ancienne (Boussarie, Montignac), s.d. (vers 1910).
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Société historique et archéologique du Périgord

Le château après les travaux de restauration vu au sud-est. Carte postale ancienne (Coll. A. Astruc, Bergerac), s.d. (vers 1910).
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Société historique et archéologique du Périgord

Le château après les travaux de restauration vu au sud-est. Carte postale ancienne (Coll. A. Astruc éd., Bergerac), s.d. (vers 1920).
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Société historique et archéologique du Périgord

Le château après les travaux de restauration vu au sud-est. Carte postale ancienne, s.d. (vers 1920).
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Société historique et archéologique du Périgord

Le château après les travaux de restauration. Carte postale ancienne, s.d. (vers 1920).
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Société historique et archéologique du Périgord

Le château après les travaux de restauration. Carte postale ancienne (Coll. A. Astruc, Bergerac), s.d. (vers 1920).
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Société historique et archéologique du Périgord

Le château après les travaux de restauration. Carte postale ancienne (Crahet, impr. à Montignac), s.d. (vers 1920/1930).
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Vue au nord du portail d'entrée du château, avec consoles en pierre, portes piétonne et cochère.
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Château, élévation orientale. Détail de la tour sud-est (à gauche) et de la tour d'escalier (à droite).
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Château, élévation orientale. Détail de la tour sud-est (à gauche) et de la tour d'escalier (à droite).
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Château, élévation orientale. Détail de la tour d'escalier (à gauche) et de la tour nord-est (à droite).
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Château. Elévation sur cour (sud) du corps de logis sud. Détail d'une fenêtre (demi-croisée) à doucine dans l'ébrasement et appui mouluré.
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Château, élévation orientale, partie gauche (sud). Lucarne fin XIXe siècle au-dessus du chemin de ronde.
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Château, élévation orientale. Détail de la porte au pied de la tour d'escalier : seuls les piédroits semblent authentiques, le linteau, l'accolade et son tympan sont des créations XIXe..
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Château, élévation orientale, tour d'escalier vue à l'est.
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Château, élévation méridionale. Détail de l'ancienne tour maîtresse.
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Château, élévation méridionale. Détail d'une fenêtre (demi-croisée) du rez-de-chaussée : canonnière à embrasure "à la française" pour armes à feu légères percée après coup sous l'appui.
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Château, élévation septentrionale.
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Château, élévation septentrionale, détail.
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Château, élévation septentrionale. Détail de l'une des fenêtres du premier étage.
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Château, élévation septentrionale, détail de la partie haute et de l'angle nord-ouest.
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Château, élévation occidentale, détail.
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Château, élévation occidentale, détail d'une logette de latrines et d'une souche de cheminées en partie haute.
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Château, élévation occidentale, détail d'une logette de latrines en partie haute, sous l'ancien chemin de ronde.
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Château, détail du pied de la tour nord-est vue au nord et du mur de soutènement de la terrasse.
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Bâtiment en ruine à l'est de la plate-forme du château.
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Grange-étable au sud-ouest du château. Vue d'ensemble.
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Grange-étable au sud-ouest du château. Détail du pavillon oriental côté nord avec une date portée "1898" sur le linteau d'une baie géminée.
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Dépendance. Elévation.
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Dépendance. Elévation, détail.
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Dépendance. Elévation. Détail de la porte.
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Dépendance. Elévation. Détail de la porte.
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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Titre : Château de La Faye
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Auteur de l'oeuvre : Arnal Raymond, Ramon, La Cropte Antoinette (Anthonia, Anthonie, aussi appelée Thomasse)
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Période : 2e moitié 13e siècle (incertitude) , 4e quart 15e siècle , 2e moitié 16e siècle , 4e quart 19e siècle
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Protection : inscrit MH (1948/06/24)
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Localisation : Dordogne , Auriac-du-Périgord
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Type de dossier : Dossier d'oeuvre architecture
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Aire d'étude : Vallée de la Vézère
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Phase du dossier : étudié
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Date d'enquête : 2015
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Auteur du dossier : Pagazani Xavier
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Historique
La création de la seigneurie de La Faye date sans doute du milieu du XIIIe siècle lorsque le seigneur-châtelain de Montignac commence à concéder en fiefs des portions de son territoire à des membres de la chevalerie de son entourage, domicelli ou milites castri, afin de protéger par des points d’appui sûrs son organisation castrale. En 1314, "Gerald, Fuchier et Bertrand La Faye, frères, de la paroisse d'Auriac", prêtent serment de fidélité et rendent hommage pour le fief qu'ils tiennent d'Hélie Rudel, "dominus" de Montignac. En 1352, Audouin de Faye cède un bois "nemus vocatum lo Deffes de La Faya" au comte de Périgord Roger-Bernard. Selon un acte du XVIe siècle (s.d., vers 1520) relatant le contenu d'un acte passé en 1358, le même, qualifié alors de seigneur d'Auriac, et le comte de Périgord auraient concédé cette année-là à l'abbaye Sainte-Claire de Périgueux les dîmes de la paroisse d'Auriac ; en retour, Audouin aurait reçu de l'abbaye la dîme de son domaine de La Faye. En 1361, il rend hommage lige au comte de Périgord pour ses biens – non détaillés dans l'acte – situés dans la châtellenie de Montignac. Il faut attendre 1396 et 1400 pour trouver les premières mentions précises de l'existence de l'"hospicium [hôtel noble] vocati de Faya sit[um] in parochia de Auriaco" : Raymond de Faye, "domicellus in honori" de Montignac, en rend hommage à son suzerain. C'est donc à partir du milieu du XIIIe siècle qu'il faut placer la construction d'une première maison noble sur le site. Celle-ci comprenait une haute tour maîtresse – aux murs épais en moyen appareil de pierre de taille aujourd'hui en partie conservés en élévation au milieu du corps de logis sud – à laquelle était adossée, selon une typologie bien connue, une aula (la salle seigneuriale, mentionnée le 14 mai 1443 : "in aula de La Faya").
Selon Viton de Saint-Allais, le 19 décembre 1438, Raymond de La Faye, damoiseau, fait don à Jean de La Cropte de "l'hospice de la Faye [sic pour "hospicium", i.e. l'hôtel noble], situé dans la paroisse d'Auriac" selon une transaction passée à Montignac devant Jean de La Sirventie, damoiseau de Montignac, qui lui cède tous les droits qu'il possédait alors sur "ledit hospice". La seigneurie serait ensuite passée entre les mains de Mondot (Raymond) de La Cropte (1425-1459), écuyer, également seigneur de L'Herm (à Rouffignac) et de Larcherie (juridiction de Limeuil et Miremont).
Le site est mentionné en 1438 ("fortalicium de La Faya"), en 1486 ("in repayrio de La Faya parochie de Auriaco"), en 1487 ("domus fortalesses") et encore en 1534 ("loco et Castro de Fagia, parochia de Auriaco"). Entre-temps, faute d'héritier mâle, la seigneurie est passée à la famille Arnal (ou Arnald, Arnauld) par le mariage d'Antoinette (Anthonie, Anthonia, aussi appelée Thomasse) de La Cropte, héritière de La Faye et de l'Herm après la mort de son père Mondot en 1459, avec Raymond (Ramond, Remond) Arnal. Celui-ci, qualifié de "mercator et borgeys" de Montignac vers 1465, devient ensuite receveur des Aides pour le comte de Périgord en 1472, puis receveur des Tailles et Aides en l'élection de Périgord pour le roi de France au moins depuis 1473 (il est encore attesté à cette charge en 1493). Le 15 mars 1477 (n.st.), il se rend acquéreur de la terre et seigneurie du Pouget dans la paroisse du Cern (La Bachellerie), avec "la haute, moyenne et basse justice, fiefs, forteresses, maisons, édifices, fours, moulins, bois, étangs, prés, villages, garennes", pour la somme de 600 livres tournois. En 1486, il est qualifié de "dominus de La Faya" et "condominus de Heremo [L'Herm], pro tribus quatuor partibus". L'année suivante, il acquiert avec son épouse d'Alain d'Albret, contraint "pour subvenir aux frais de la guerre dudit Alain [la Guerre Folle (1486-1488)]", le "lieu et parroisse d’Auriac, membre non dependant de la chatellenie de Montignac" (22 août 1487). C'est probablement peu après, à l'instar de nombreuses demeures nobles dans la vallée de la Vézère (La Salle et Clérans à Saint-Léon-sur-Vézère ou Cramirac à Sergeac pour ne citer qu'elles), que Raymond Arnal et Antoinette de La Cropte, possesseurs de nouveaux grands pouvoirs et surtout de revenus importants, ont dû engager une grande campagne de reconstruction de leur maison noble. En témoignent les nombreuses fenêtres (croisées et demi-croisées) à chanfrein droit ou concave, la porte d'entrée de la tour d'escalier à moulures à listel sur bases prismatiques et se recroisant aux angles ou encore le chemin de ronde continu sur consoles à triple corbeau (comme à Campagne, Clérans ou Lanquais pour ne citer que ces exemples). On est donc tenté d'attribuer ces travaux au couple après 1487 et avant 1498 (Raymond est déjà mort à cette date). Plutôt que de faire table-rase du passé, notamment de la tour-maîtresse et de l'aula, le couple est reparti des maçonneries préexistantes : le nouvel édifice, comme le château de Clérans qui partage un certain nombre de points communs avec lui, présente un plan massé double en profondeur desservi par une tour d'escalier hors-oeuvre carrée placée au centre du côté est – plus précisément, deux corps de logis juxtaposés, l'un au nord, l'autre au sud, mais non parallèles, de sorte que les deux forment un plan pentagonal flanqué à l'est, du côté le plus large du pentagone, par la tour de l'escalier qui les dessert et au pied de laquelle se trouve l'entrée. Avec sa haute tour maîtresse émergeant des hauts toits et son chemin de ronde continu autour du bâtiment mais sans les deux autres tours antérieures – ce sont des ajouts de la fin du XIXe siècle, mais qui remplacent peut-être des tourelles en encorbellement sur l'angle comme à Clérans –, l'ensemble devait avoir autrefois une physionomie bien différente du château actuel.
Le 20 mai 1503, la veuve et les enfants encore mineurs "de feu Raymond Arnal, en son vivant receveur de[s] tailles en l'ellection de Perigort", demandent au roi de France Louis XII la restitution de la somme de 1500 livres tournois que Charles VIII devait à son receveur sur ses recettes de l'année 1488, somme engagée par le roi pour assiéger la ville de Nontron alors tenue par Alain d'Albret. Les enfants mâles de Raymond et Antoinette sont François, Bertrand et Charles : François, l'aîné, est mentionné comme "escuyer, seigneur dudit lieu [de La Faye] et de la parroisse d’Auriac, cappitaine [de la châtellenie] de Montignac, maitre d’ostel et procureur du cardinal" Amanieu d'Albret en mars 1516 ; Bertrand, le cadet, est abbé comandataire de l'abbaye de Terrasson à partir de 1513 ; Charles, le benjamin, est attesté comme curé d'Auriac vers 1521. C'est assurément d'eux dont il est question dans un acte du début du XVIe siècle (sans date, peu avant 1521) : "messieurs de La Faye en [de la forêt de La Grand-Val (voir Gourgues 1873, page 149)] ont prins dix arbres pour bastir ung molin et une grange a La Faye et aussi en prins grande quantité d'aultres arbres disans qu'ilz les vouloyent pour repparer le chateau de Montignac dont il [Jean de Grissac, garde de la forêt de la Grand-Val pour le roi de Navarre] scaurays dire le compte pour ce qu'ilz les pregnent sans commission ne ordonnance de Monsieur le gouverneur et despuys deux jours en ça en ont faict coupper deux [autres], disans qu'ilz en veulent faire de la late pour couvrir led. château de Montignac." Les frères semblent en effet avoir pris leurs aises avec les biens d'Alain d'Albret : outre la construction d'un moulin et d'une grange à La Faye, les frères ont sans doute profiter de la manne forestière du prince pour terminer la reconstruction de leur château. L'une des fenêtres de celui-ci, une demi-croisée, à l'est, porte la marque de cette période : doucine dans l'ébrasement, fin listel, appui mouluré à talon droit, bande et doucine. Toutefois, les frères sont allés trop loin dans ces libertés prises avec les biens de la châtellenie : le 11 juin 1521, Alain d'Albret demande à Jean II d'Haudefort, "de s'emparer par force ou autrement des chastel, ville et seigneurie de Montignac-le-Comte", dont François Arnal s'était "saisi avec gens rebelles et armés, de les arrêter et de les lui envoyer prisonniers". Cette demande ne semble pas avoir été suivie d'effet, car le prince dut avoir recours à un arrêt du parlement de Bordeaux pour obtenir d'Arnal qu'il se dessaisisse du château de Montignac (27 janvier 1522 [n.st.]). Par la suite, les d'Arnal ne sont pas plus inquiétés que cela ; mieux, François devient maître d'hôtel du roi de Navarre et obtient de lui des droits de prendre du bois de chauffage pour "sa maison de La Faye", tandis que Bertrand devient son vicaire-général. En 1534, ce dernier réside "in loco et castro de Fagia, parochia de Auriaco".
A François (mort avant le 25 février 1540 [n.st.]) succède son fils Amanieu (1533-1556), attesté comme seigneur de La Faye en 1540 (et seigneur de Puygolfier, époux de Marguerite de Belcier), puis Jean de La Faye, seigneur du lieu et époux de Galienne de Beynac. Leur fils Pierre Arnal, "dit La Faye" (vers 1555-avant 1591), rend à son tour hommage au seigneur-châtelain de Montignac, Henri III de Navarre (futur roi de France sous le nom d'Henri IV), le 11 février 1583 : à ce moment-là, il possède non seulement la seigneurie de La Faye à Auriac, mais aussi celle de la Motte de Villac à Montignac, ainsi que les fiefs de "la Motte de la Peizie [Peyzie] et la Gaillardie en la chatellenie d’Auberoche, vicomté de Lymoges". C'est très certainement lui qui adapta le château aux troubles du temps : percement de multiples bouches à feu dans les allèges des fenêtres préexistantes et fermeture de la cour par un mur d'enceinte à portes cochère et piétonne surmonté d'un chemin de ronde.
En 1640, Catherine de La Faye, seule et unique héritière d'Antoine Arnal de La Faye et de Suzanne de Pérusse-d'Escars, se marie avec François de Foucaud, de Lardimalie, faisant ainsi entrer les seigneuries de La Faye et d'Auriac dans cette grande famille. En 1653, pendant les troubles de la Fronde, François défend les châteaux de Lardimalie et de La Faye. De son mariage naissent six enfants, dont l'aîné, Henri, qui hérite d'une grande partie des biens de sa mère (morte vers 1660-1661), excepté "la somme de 4000 livres [que son père François Foucaud] avoi[t] employée en partie pour l'acquisition de la maison et biens dépendants de la châtellenie de Ségelard". Après la mort de Catherine, François rend hommage directement au roi de France pour la seigneurie de La Faye le 26 octobre 1667 ; il teste le 4 février 1686 et meurt sans doute peu après.
Le château et ses dépendances font l'objet de peu d'entretien de la part d'Henri de Foucaud : l'inventaire après décès de ce seigneur (dressé en avril-juin 1718) rend compte d'un état de délabrement avancé de tous les bâtiments, le château seul semble mieux allé que le reste, mais peu s'en faut.
A Henri, mort le 14 avril 1718, et à son épouse Gabrielle de Rouffignac, succède leur fille Anne de Foucaud, qui se marie le 24 juin 1718 à son parent Louis de Foucaud, seigneur de Mémon (ou Mesmon). Le couple réside au château de La Faye, Louis y décède le 6 mai 1756. Morts sans enfant mâle, ils laissent leurs biens à un autre parent, Louis II, comte de Foucaud, seigneur de La Faye d'Auriac, le Repaire et autres places, lieutenant-colonel du corps des carabiniers, marié à Victoire-Julie-Sophie Cailleau (mentions en 1781 et 1788 ; AD Dordogne, B 1595). La seigneurie possède alors un droit de haute justice sur la paroisse, mais les prisons du château sont dans un si mauvais état que les prisonniers sont envoyés dans les geôles du château de Montignac.
Au cours de la période post-révolutionnaire, le château, vendu comme bien national (entre juin 1792 et décembre 1793 au sieur Boussier de La Cipière), souffre de détériorations importantes : toutes les parties hautes, principalement l'ancienne tour maîtresse et les chemins de ronde sur consoles, ont été arasées ou partiellement détruits. Une photographie ancienne (prise vers 1890, avant les travaux de restauration qui eurent lieu dans les années suivantes), révèle l'étendue du désastre auquel s'est ajoutée l'incurie du XIXe siècle : la partie sud-est, effondrée, a perdu son toit, sa charpente et une partie de sa maçonnerie, la tour maîtresse est en grande partie détruite. A l'inverse, des dépendances agricoles ont été adossées au bâtiment principal. Enfin, cette photographie montre une information capitale : les deux tours antérieures, nord-est et sud-est, absentes, sont en réalité des ajouts récents.
En effet, une importante campagne de travaux a lieu au cours de la dernière décennie du siècle alors que le château appartient à Georges Monegier du Sorbier (1855-1898), licencié en droit, qui y réside. La date de 1898 inscrite sur l'imposante grange-étable et un dessin d'Anatole Rouméjoux daté du 28 septembre 1900 représentant le château une fois les travaux achevés en indiquent le moment et le contenu. Ceux-ci ont consisté au dégagement des abords du bâtiment principal par la destruction des dépendances agricoles vétustes, la reconstruction de l'angle sud-est et de son toit, le renforcement de la tour maîtresse par des tirants métalliques (à ancres en croix pattée), la construction des deux tours aux angles antérieurs et en une reprise importante de la façade nord.
L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 24 juin 1948. Les deux tours antérieures, couvertes en terrasse au moment de leur construction à la fin du XIXe siècle, ont depuis été couvertes par des toits en pavillon.
Détail de l'historique
Description
Le château domine la vallée de la Laurence, se dressant à mi-coteau (à une altitude de 171 mètres) sur le flanc nord d'une colline à moins de 800 mètres au sud-ouest du bourg d'Auriac. Le site, stratégique, était toutefois exposé au sud du côté de la colline qui le domine à plus de 200 mètres d'altitude : c'est précisément de ce côté que fut dressée la haute tour maîtresse, aujourd'hui prise dans le corps de logis sud du bâtiment principal.
Aujourd'hui, le bâtiment principal présente un plan massé double en profondeur : deux corps de logis juxtaposés, l'un au nord, l'autre au sud, mais non parallèles, de sorte que les deux forment un plan pentagonal flanqué, à l'est, au centre, par la tour de l'escalier qui les dessert tous les deux et au pied de laquelle se trouve l'entrée. Les deux corps sont également flanqués par deux tours carrées aux angles nord-est et sud-est. Ils comprennent un rez-de-chaussée et deux étages carrés, et sont couverts par de grands combles habitables ouverts par des lucarnes. Les toits sont couverts en lauze, tandis que les murs sont pour l'essentiel en moyen appareil de pierre de taille.
Ce château (au sens strict) est accompagné par plusieurs dépendances, au nord-est, au sud-est et au sud-ouest. Cette dernière est une imposante grange-étable bâtie en moyenne appareil de pierre de taille également, percée au nord de nombreuses baies de différentes formes : porte à plate-bande en arc cintré, porte à plate-bande en arc segmentaire, fenêtre à linteau trilobé, baie géminée en arc brisé, fenêtre carrée à chanfrein droit, fenêtre géminée en arc surbaissé. Les toits sont couverts en tuile mécanique.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
2 étages carrés |
Couvertures |
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Escaliers |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA24004454 |
Dossier réalisé par |
Pagazani Xavier
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Vézère |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2015 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Château de La Faye, Dossier réalisé par Pagazani Xavier, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/7069594f-135a-4d5e-aa87-ce1b4902c6a3 |
Titre courant |
Château de La Faye |
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Dénomination |
château maison forte |
Appellation |
Château de La Faye |
Parties constituantes non étudiées |
puits grange étable |
Statut |
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Protection |
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Documents d'archives
BnF. Fonds Périgord (Lespine), t. 8.
Mention : Fol. 49 r°: Mention de "domin[us] Ademari de Faya, domini de Theno, militum" (1248).
Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Paris
ISBD/Commentaire :
Fonds Périgord (Lespine), t. 8.
AD Pyrénées-Atlantiques. E 692. (Carton. — 12 pièces, parchemin ; 2 cahiers, in-4° , 40 feuillets;3 pièces, papier; 1 sceau), 1284-1604.
Mention : Contrat de vente fait par Audoin de La Faye d’un bois "vocatum Deffes de La Faya" paroisse d’Auriac à Roger Bernard, comte de Périgord (1352).
Lieu de conservation : Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Pau
Côte : E 692
ISBD/Commentaire :
(Carton. — 12 pièces, parchemin ; 2 cahiers, in-4° , 40 feuillets;3 pièces, papier; 1 sceau), 1284-1604.
BnF, Fonds Périgord (Lespine), t. 10.
Mention : Fol. 26 : Contrat de vente fait par Audoin de La Faye d’un bois – paroisse d’Auriac. Mention (1352).
Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Paris
ISBD/Commentaire :
Fonds Périgord (Lespine), t. 10.
BnF. Fonds Périgord (Lespine), t. 35.
Mention : Mention de la donation par Audouin de Faye, seigneur d'Auriac, des dîmes de la paroisse à l'abbaye de Sainte-Claire de Périgueux (1358).
Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Paris
ISBD/Commentaire :
Fonds Périgord (Lespine), t. 35.
AD Pyrénées-Atlantiques. E 635. Hommages rendus au duc d'Orléans, comte de Périgord (1400).
Mention : Fol. 49 : Mention de "Raymondo de Faya [...pour son] hospicium vocati de Faya situm parochia de Auriaco" (1400).
Lieu de conservation : Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Pau
Côte : E 635
ISBD/Commentaire :
Hommages rendus au duc d'Orléans, comte de Périgord (1400).
BnF. Pièces orig. 97 (fr. 26 581), dossier n° 2017 (Arnal). Pièces n° 1 à 6. Archives originales concernant Ramon Arnal, en Périgord, 1477-1486.
Mention : Actes concernant Ramon Arnal, receveur des Tailles en Périgord, 1477-1486.
Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Paris
Côte : Pièces orig. 97 (fr. 26 581), dossier n° 2017
ISBD/Commentaire :
Pièces orig. 1132 (fr. 26 581), dossier n° 2017 (Arnal). Pièces n° 1 à 6. Archives originales concernant Ramon Arnal, en Périgord, 1477-1486.
AD Pyrénées-Atlantiques. E 661. Aliénations du domaine faites par Alain d'Albret et Jean, roi de Navarre, dans le comté de Périgord et la vicomté de Limoges, fin XVe siècle.
Mention : Vente par Françoise de Bretagne, vicomtesse de Limoges, comtesse de Périgord, épouse d’Alain d’Albret, de la terre et seigneurie du Pouget, paroisse de St Pierre du Cern, à Raymond Arnal, "escuyer, seigneur de La Faye", à Ségur, le 15 mars 1476 [1477 (n.st.)].
Lieu de conservation : Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Pau
Côte : E 661
ISBD/Commentaire :
Aliénations du domaine faites par Alain d'Albret et Jean, roi de Navarre, dans le comté de Périgord et la vicomté de Limoges, fin XVe siècle.
AD Pyrénées-Atlantiques. E 661. Aliénations du domaine faites par Alain d'Albret et Jean, roi de Navarre, dans le comté de Périgord et la vicomté de Limoges, fin XVe siècle.
Mention : Vente par Alain d’Albret à Raymond Arnal, "dominus de La Faye, diocesis et senescalliae petrag.", et à sa femme "Anthonia de la Cropta", du "lieu et parroisse d’Auriac membre non dependant de la chatellenie de Montignac, pour subvenir aux frais de la guerre dudit Alain", 22 août 1487.
Lieu de conservation : Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Pau
Côte : E 661
ISBD/Commentaire :
Aliénations du domaine faites par Alain d'Albret et Jean, roi de Navarre, dans le comté de Périgord et la vicomté de Limoges, fin XVe siècle.
AD Pyrénées-Atlantiques. E 669. Mémoires envoyés au seigneur d’Albret par les officiers ordinaires des châtellenies et autres lieux de la vicomté de Limoges et comté de Périgord (1502).
Mention : Mention du "gentilhomme La Faye [...] avec sa metayrie franche de guet [...] et grands domaines chacun cent livre de rente, en fondalité et directe seigneurie" (1502).
Lieu de conservation : Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Pau
Côte : E 669
ISBD/Commentaire :
Mémoires envoyés au seigneur d’Albret par les officiers ordinaires des châtellenies et autres lieux de la vicomté de Limoges et comté de Périgord (1502).
AD Pyrénées-Atlantiques. E 783. Reconnaissances de redevances foncières faites devant François, seigneur de La Faye, capitaine de la châtellenie de Montignac, procureur d'Amanieu, cardinal d'Albret, seigneur de Montignac (1516-1520).
Mention : Reconnaissances reçues par "François de La Faye, escuyer, seigneur dudit lieu et de la parroisse d’Auriac, cappitaine de Montignac, maitre d’ostel et procureur dudit cardinal", 27 mars 1516.
Lieu de conservation : Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Pau
Côte : E 783
ISBD/Commentaire :
Reconnaissances de redevances foncières faites devant François, seigneur de La Faye, capitaine de la châtellenie de Montignac, procureur d'Amanieu, cardinal d'Albret, seigneur de Montignac (1516-1520).
AD Pyrénées-Atlantiques. E 731. (Carton. — 8 pièces, parchemin ; 10 pièces, papier; 1 sceau).
Mention : Avertissement du garde de la forêt de Grand-Val, située dans la châtellenie de Montignac, avec mention de la construction d'un moulin et d'une grange à La Faye, s.d. (avant 1521).
Lieu de conservation : Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Pau
Côte : E 731
ISBD/Commentaire :
(Carton. — 8 pièces, parchemin ; 10 pièces, papier; 1 sceau).
AD Pyrénées-Atlantiques. E. 784. (Carton, pièces en parchemin ; 8 pièces en papier, 1518-1532).
Mention : Arrêt du parlement de Bordeaux à l’instance d’Alain d’Albret qui ordonne à François Arnal, seigneur de La Faye, de vider le château de Montignac, et de laisser jouir de la capitainerie dudit château Jean de Sermet, écuyer, seigneur dudit lieu, demandeur en matière de statut d’arrêts de querelle et réparations d’attentats, 27 janvier 1521 [1522 (n.st.)].
Lieu de conservation : Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Pau
Côte : E 784
ISBD/Commentaire :
(Carton, pièces en parchemin ; 8 pièces en papier, 1518-1532).
AD Pyrénées-Atlantiques. E 731. (Carton. — 8 pièces, parchemin ; 10 pièces, papier; 1 sceau).
Mention : Deux actes de donation de droits d'usage dans la forêt de La Grand-Val, située dans la châtellenie de Montignac, par Henri II de Navarre à François de La Faye, son maître d'hôtel, pour "le chaufaige de sa maison [de La Faye]", 22 mai et 26 décembre 1522.
Lieu de conservation : Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Pau
Côte : E 731
ISBD/Commentaire :
(Carton. — 8 pièces, parchemin ; 10 pièces, papier; 1 sceau).
AD Pyrénées-Atlantiques. E 692. (Carton. — 12 pièces, parchemin ; 2 cahiers, in-4° , 40 feuillets;3 pièces, papier; 1 sceau), 1284-1604.
Mention : Transaction entre Henri II de Navarre et François de La Faye, son maitre d'hôtel, relative au rachat de la paroisse d'Auriac, 9 décembre 1528.
Lieu de conservation : Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Pau
Côte : E 692
ISBD/Commentaire :
(Carton. — 12 pièces, parchemin ; 2 cahiers, in-4° , 40 feuillets;3 pièces, papier; 1 sceau), 1284-1604.
AD Pyrénées-Atlantiques. B 1807. Hommages rendus à Henri II, roi de Navarre, 1541.
Mention : Fol. 27v° : "Homage de Amanieu de la Faye, escuyer, seigneur dudit lieu, pour la maison noble de la Peysie parroisse de Saint-Pierre de Chignac, de la maison noble de la Gaillardie parroisse de Saint-Crepin chatellenie d’Auberoche en la comté de Perigord", 27 sept 1541.
Lieu de conservation : Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Pau
Côte : B 1807
ISBD/Commentaire :
Hommages rendus à Henri II, roi de Navarre, 1541.
AD Pyrénées-Atlantiques. E 671. Hommages rendus au roi de Navarre, comte de Périgord, 25 janvier 1583.
Mention : Mention de l'hommage de "Pierre de la Faye, escuyer, seigneur dudit lieu, pour la maison noble de la Faye en la parroisse d’Auriac, la Mote de Villac en la ville de Montignac, au comté de Perigord, la Mote de la Peizie et la Gaillardie en la chatellenie d’Auberoche vicomté de Lymoges", 11 février 1583.
Lieu de conservation : Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Pau
Côte : E 671
ISBD/Commentaire :
Hommages rendus au roi de Navarre, comte de Périgord, 25 janvier 1583.
AD Dordogne. 2 E 1828 (1-113). Fonds d'Hautefort, 1258-An X.
Mention : Pièce 13-1 : Hommage rendu au roi pour la terre de La Faye par messire François de Foucaud de Lardimalie, écuyer, seigneur de La Faye, 26 octobre 1667.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Dordogne, Périgueux
Côte : 2 E 1828 (1-113)
ISBD/Commentaire :
Fonds d'Hautefort, 1258-An X.
AD Dordogne. 2 E 2286. Testament de François de Foucaud, seigneur de La Faye et de Ségelard, 4 février 1686.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Dordogne, Périgueux
Côte : 2 E 2286
ISBD/Commentaire :
Testament de François de Foucaud, seigneur de La Faye et de Ségelard, 4 février 1686.
AD Dordogne. 3 E 3420. Inventaire après décès d'Henri de Foucaud de ses biens se trouvant au château de La Faye, 21 avril-22 juin 1718.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Dordogne, Périgueux
Côte : 3 E 3420
ISBD/Commentaire :
Inventaire après décès d'Henri de Foucaud des biens se trouvant au château de La Faye, 21 avril-22 juin 1718.
AD Dordogne. 3 E 3429. Inventaire après décès de Louis de Foucaud de Mémon des biens meubles se trouvant au château de La Faye, 10 mai-28 juin 1756.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Dordogne, Périgueux
Côte : 3 E 3429
ISBD/Commentaire :
Inventaire après décès de Louis de Foucaud de Mémon des biens meubles se trouvant au château de La Faye, 10 mai-28 juin 1756.
AD Dordogne. 3 E 3429. Prix-fait pour la construction de deux cheminées au château de La Faye, 5 juin 1756.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Dordogne, Périgueux
Côte : 3 E 3429
ISBD/Commentaire :
Prix-fait pour la construction de deux cheminées au château de La Faye, 5 juin 1756.
AD Dordogne. Q 767. Inventaire des biens meubles de Foucaud de La Faye, émigré, 9 juin 1792.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Dordogne, Périgueux
Côte : Q 767
ISBD/Commentaire :
Inventaire des biens meubles de Foucaud de La Faye, émigré, 9 juin 1792.
AD Dordogne. Q 767. Pose de scellés sur les biens de Boussier de La Cipière, au lieu de La Faye, 29 frimaire an 2 [19 décembre 1793].
Lieu de conservation : Archives départementales de la Dordogne, Périgueux
Côte : Q 767
ISBD/Commentaire :
Pose de scellés sur les biens de Boussier de La Cipière, au lieu de La Faye, 29 frimaire an 2 [19 décembre 1793].
Documents figurés
Carte de la Guyenne par Belleyme. Reproduction en fac-similé de l'édition du 18e siècle conservée à l'Institut géographique national, par Pierre de Belleyme, IGN.
Mention : Planche n° 23 levée en 1768, gravée et publiée entre 1785 et 1789.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Dordogne, Périgueux
Côte : 1 Fi 2 Dordogne 0013
ISBD/Commentaire :
Carte de la Guyenne par Belleyme. Reproduction en fac-similé de l'édition du 18e siècle conservée à l'Institut géographique national, par Pierre de Belleyme, IGN.
Carte de Cassini, 18e siècle
Mention : Planche n° 35 levée vers 1768.
Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Paris
ISBD/Commentaire :
Carte de Cassini en couleur (feuilles gravées et aquarellées), issue de l’exemplaire dit de « Marie-Antoinette » du XVIIIe siècle (BnF).
Plan cadastral de la commune d'Auriac-du-Périgord, 1813 (AD24. 3P3 212-223)
Mention : Section D, 2ème feuille.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Dordogne, Périgueux
Côte : 3P3 212-223
ISBD/Commentaire :
Plan cadastral de la commune d'Auriac-du-Périgord, par Marquis, dessin aquarellé, 1813.
Carnet de dessins n° 40 par Rouméjoux, 1900 (41 Fi 01).
Mention : Vue du château dessinée par Anatole Rouméjoux, 28 septembre 1900.
Lieu de conservation : Archives départementales de la Dordogne, Périgueux
Côte : 41 Fi 01
ISBD/Commentaire :
Carnet de dessins n° 48. Dessin à la mine de plomb, par le dessinateur Anatole de Rouméjoux, 1900.
Périodiques
CHAMPEVAL Jean-Baptiste. « Hommage du Comté de Périgord en 1541 rendus à Henri de Navarre, sire d’Albret, comte de Périgord, comme tel. », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord. Tome XXV (1898), p. 371-376.
Mention : Page 373, n° 21 : Mention de "Amanieu de La Faie, écuyer, seigneur du dit [La Faye]" (1541).
ISBD/Commentaire :
CHAMPEVAL Jean-Baptiste. « Hommage du Comté de Périgord en 1541 rendus à Henri de Navarre, sire d’Albret, comte de Périgord, comme tel ». Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord. Tome XXV (1898), p. 371-376.
Extrait d’un mémoire du seigneur d’Albret (1502). 1854.
Mention : Page 139 : Mention du "gentilhomme La Faye [...] avec sa metayrie franche de guet [...] et grands domaines chacun cent livre de rente, en fondalité et directe seigneurie".
ISBD/Commentaire :
« Extrait d’un mémoire du seigneur d’Albret contre la dame de Montrésor, qui demandait sa part dans la seigneurie de la comté de Périgord ». Le Chroniqueur du Périgord et du Limousin, 1854, p. 134-140.
Roles des hommagers du roi de Navarre (1540-1541)
Mention : Mention du "seigneur de La Faye d'Auriac, La Faye et les rentes d'Auberoche".
ISBD/Commentaire :
"Roles des hommagers du roi de Navarre (1540-1541)", Bulletin de la société historique et archéologique du Périgord, tome XVIII, 1911, p. 401-409.
VILLEPELET Ferdinand. "Réparation de dommages causés par le siège de Nontron en 1487", Bulletin SHAP, tome XXIV (1897), pp. 388-397.
Mention : Mention de la lettre accordée par Louis XII à la "vefve et héritiers enffans mineurs de feu Raymond Arnal, en son vivant receveur de noz tailles en l'ellection de Perigort", 20 mai 1503.
ISBD/Commentaire :
VILLEPELET Ferdinand. "Réparation de dommages causés par le siège de Nontron en 1487", Bulletin SHAP, tome XXIV (1897), pp. 388-397.
Bibliographie
SAINT-ALLAIS Nicolas Viton de. Nobiliaire universel de France...
Mention : Tome 11 (Paris, 1817), p. 37-39.
ISBD/Commentaire :
SAINT-ALLAIS Nicolas Viton de. Nobiliaire universel de France... Paris : chez l'Auteur, 1817-1877, 21 vol.
COURCELLES Jean-Baptiste Pierre Jullien de. Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, 12 volumes, 1822-1833.
Mention : Vol. 9 (Paris, 1828), pages 23 et 39-40.
ISBD/Commentaire :
COURCELLES Jean-Baptiste Pierre Jullien de. Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, 12 volumes, 1822-1833.
GOURGUES Alexis de. La Dordogne. Dictionnaire topographique du département. Paris : Res Universis, 1992, fac-similé de l'édition de 1873 (Monographies des villes & villages de France).
Mention : Page 117.
ISBD/Commentaire :
GOURGUES Alexis de. La Dordogne. Dictionnaire topographique du département. Paris : Res Universis, 1992, fac-similé de l'édition de 1873 (Monographies des villes & villages de France).
FROIDEFOND DE BOULAZAC Alfred. Armorial de la noblesse du Périgord. 2 tomes. Périgueux : Jouve, 1891, Marseille : Laffitte Reprints, 2006.
Mention : Tome I, pages 40-41 (Arnault), pages 202-203 (De La Faye) et pages 214-216 (De Foucauld).
ISBD/Commentaire :
FROIDEFOND DE BOULAZAC Alfred. Armorial de la noblesse du Périgord. 2 tomes. Périgueux : Jouve, 1891, Marseille : Laffitte Reprints, 2006.
CUMONT Marquise de. Généalogie de la Maison d'Hautefort. Niort : L. Clouzot, libraire-éditeur, 1898.
Mention : Page 106.
ISBD/Commentaire :
CUMONT Marquise de. Généalogie de la Maison d'Hautefort. Niort : L. Clouzot, libraire-éditeur, 1898.
TARDE (Jean), Les chroniques de Jean Tarde
Mention : Page 264 et note 1 (erreur d'identification).
ISBD/Commentaire :
TARDE (Jean), Les chroniques de Jean Tarde, chanoine théologal et vicaire général de Sarlat, contenant l'histoire religieuse et politique de la ville et du diocèse de Sarlat, depuis les origines jusqu'aux premières années du XVIIe siècle, annotées par le Vicomte Gaston de Gérard. Paris : Oudin, 1887.
HUET P., SAINT-SAUD A. de. Généalogie de la maison de La Faye en Périgord. Bergerac : Imprimé pour les auteurs, 1900.
ISBD/Commentaire :
HUET P., SAINT-SAUD A. de. Généalogie de la maison de La Faye en Périgord. Bergerac : Imprimé pour les auteurs, 1900.
SECRET Jean. Le Périgord, châteaux, manoirs et gentilhommières. S.l. : Tallandier, 1966
Mention : Page 231.
ISBD/Commentaire :
SECRET Jean. Le Périgord, châteaux, manoirs et gentilhommières. S.l. : Tallandier, 1966.
FAVALIER Jeanne. Auriac-du-Périgord
ISBD/Commentaire :
FAVALIER Jeanne. Auriac-du-Périgord, Histoire et chronique. Périgueux : COPEDIT / SPP, seconde édition, 2000.
PENAUD Guy. Dictionnaire des châteaux du Périgord. Bordeaux : Sud Ouest, 1996.
Mention : Pages 108-109.
ISBD/Commentaire :
PENAUD Guy. Dictionnaire des châteaux du Périgord. Bordeaux : Sud Ouest, 1996.
FOURNIOUX Bernard. Montignac au Moyen âge : histoire du peuplement et de l’occupation du sol.
Mention : Spécialement pages 97-98 (La Faye) et pages 121-122 (Arnal).
ISBD/Commentaire :
FOURNIOUX Bernard. Montignac au Moyen âge : histoire du peuplement et de l’occupation du sol. Périgueux : Bernard Fournioux, 2002.
FAVALIER Jeanne, JOUDINAUD Luc et FAVALIER Jean. La maison forte de Ségelard. Excideuil : Les Amis d'Auriac-du-Périgord, 2010.
Mention : Pages 18-19.
ISBD/Commentaire :
FAVALIER Jeanne, JOUDINAUD Luc et FAVALIER Jean. La maison forte de Ségelard. Excideuil : Les Amis d'Auriac-du-Périgord, 2010.
ROYON, Olivier. La petite noblesse de la sénéchaussée de Sarlat de la Fronde à la Révolution française (1646-1789).
Mention : Pages 56, 129, 139, 195-197, 301, 445 et 469.
ISBD/Commentaire :
ROYON Olivier. La petite noblesse de la sénéchaussée de Sarlat de la Fronde à la Révolution française (1646-1789). Paris I-Sorbonne, thèse de doctorat en histoire moderne et contemporaine sous la dir. de Jean-Pierre Poussou, 2011.
Annexes
Vente de la paroisse d'Auriac par Alain et Jean d'Albret, père et fils, à Raymond Arnal, seigneur de La Faye, et Antoinette de La Cropte, conjoints, 22 août 1487 (AD Dordogne, 2 E 1828/12-26, papier, copie sur l'original [voir : AD Pyrénées-Atlantiques. E 661]).
Transcription :
"Fait a Montignac, diocese de Périgueux, le vingt-deux du moins d'aout mille quatre cent quatre vingt sept, ont été personnellement constitués venerable homme metre Pierre Deglenna, secraitaire et André Alardin, receveur general et tresaurier d'enclain messire Allain d'Albret, tous deux ensemble comme receveurs dudit seigneur, perre et legitime administrateur d'enclain prince et monseigneur Jean, roi de Navarre, compte de Fuei [lire "Foix"] et du Perrigord, vicompte de Limoges, et ses fils naturels et legitimes et ses autres enfants, et de feu haute et puissante princesse Francoise de Bretagne, femme et conjointe personne du dit seigneur Allin, et autant qu'il le touche, et ses enfants, ayant puissance de fairre vente et autre chose sous ecrittes dudit seigneur comme il est constacté par la procuration a eux faitte par contrac recu par Lemoine, notairre, signée de la main dudit seigneur, cellé de cirre rouge du ceau des armes dudit seigneur, de laquelle s'ensuit Allain, seigneur, et auquel seigneur roi de Navarre, compte susdits, lesquels procureurs tous deux ensemble et chacun en seul, ont promis de fairre ratifier les choses sous ecrittes dans quinze jours prochains, d'une part ; et noble homme Raymond Arnal, seigneur de La Faye, autant qu'il le touche, et au nom de haute demoiselle Antoinette de La Cropte, sa femme, d'ici absente, et pour ses heritiers successeurs, d'autre part. Il fut dit devant moy notaire et temoins sous ecrits par lesdits procureurs et chaquun d'eux pour lesdits seigneurs Allain, tant pour leurs afaires que pour l'entretenement des peuples et des guerres et des afaires necessaires et pour faire plusieurs autres choses a cause du royaume de Navarre, des terres et domminations, vicomptés de Fuei et autres terres dudit seigneur, que pour la bonne conservation de nos dits enfants et de leurs terres et doumaines, ainsi qu'il est espediant d'avoir plusieurs sommes de deniers, pour lesquelles avoir trouvé moins commodes audits enfans la paroisse et domination d'Auriac, qui est de moins de valeur, et situé dans la châtellenie de Montignac, diocese et senechaussée de Perrigueux. C'est pourquoi aujourd'hui susdit, lesdits procureurs ensemble bien instruits au nom dudit seigneur Alain, pere et fils, et des autres enfans, ont vendut a perpetuitté audit noble Raymond Arnal et Antoinnette de La Cropte, conjoints, scavoir toutte la parroisse d'Auriac, avec touttes la justice et juridiction haute et moyenne et basse, [...] tout exercice de cens et rente, acapte, lods et ventes, droit de fief, edifices, maisons, tours, focés, valats, droit de guet et de gard pour la paix commune, droit de payage sur les passants sur la dite parroisse, de ceux qui ne payeront pas la payage a Montignac, dans ce cas il ne peut exiger droit de payage, terrasses, moulins de La Faye, etangs, ruisseaux, levée, fontainnes, prés, vergnes, terres cultes et incultes, forets, bois, pacages vacans, colombiers, guerennes, et autres droits, soit de justice, juridiction ou de fondalité, que autres droits, dimes et juridicts, et feodaux, et tout autre droit quel qu'il soit appartenant audit seigneur Allain, pere et fils, de quelque cause ou titre dans laditte parroisse d'Auriac, autant que ladite parroisse s'étend, sans en rien reserver dans lesdites choses susvendues dans ladite parroisse, ni s'y rien retenir pour lui ou pour tout autre personne si ce n'est l'ommage, jurement de fidellité et ressort superieur.
Item, plus cinq sols de rente avec l'acapte due par ledit noble [Raymond Arnal] audit seigneur [Alain d'Albret] a cause de la maison dudit Arnal située dans la pleine de la ville de Montignac.
Item, [...] la maison de Jean Arnal [commis de Raymond Arnal dans sa charge de receveur des Tailles pour le roi de France ; on ignore leur lien de parenté].
Item, huit quartons d'avoine a l'eminal de Montignac avec l'acapte appartenante, a cause d'un pré situé dans la paroisse de Brennac, lieu appelé Al Bleaufond, confronté au moulin dudit Arnal et a la terre des heritiers de Jean Du Buis.
Item, quatre quarterons forment a la mesure eminalle de Montignac pour raison des autres heritages dudit Arnal, avec l'acapte appartenante.
Pour le prix de mille quatre cents livres de monoie royalle, le tout en ecus d'ort vieux et legal de notre roy de France, appellés a la couronne, de la valeur de trente six sous et trois deniers, d'un ecut vieux au soleil de la valeur de trente sept sous. Lequel prix de quatorze cent livres, ledits procureurs ont reconnu avoir recu desdits nobles conjoints, scavoir huit cent livres tout en or que ledit argent bien compté et les six cent livres restant pour le final payement, lesdits conjoints les avaient payées avant le present contrat pour ledit seigneur d'Albret a haut et puissant seigneur comte de Clermont, seigneur de Bauzin, et Anne Agnes de France, sa femme, que ledit d'Albret leur devait. De laquelle somme de quatorze cent livres, lesdits procureurs ont quitté lesdits nobles conjoints et les leurs, en renoncant a l'exception de preuve non nombrée et non recue et a l'erreur de calcul, se devestir et ceder, investir et constituer, tenir les choses susvendues au nom de precairre et promirrent de defendre et garantir et etre tenu d'eviction tottalle et particullierre, en jugement et dehors, en la meilleure forme, et donner en mendement aux tenanciers d'obeir et reconnoitre et payer les cens et rentes et autres droits et devoir seigneuriaux dus des choses susvendues, aussi de faire et payer ce qu'ils avaient accoutumé audit seigneur Allain d'Albret et ses enfants et ses auficiers et estaient tenus avant le present contrat. Et ce faisant, ils ont quitté au nom susdit lesdits tenanciers et fiefs avec promesse de ne rien plus demender des susdittes choses et ont renoncé et voulurent etre compellés par touttes les cours royales et monsieur le senechal et official du Perigord, ont obligé et hipothéqué lesdits seigneurs pere et fils leurs biens et ont juré desquelles choses.
Présents : noble Foucaud de Laganon, seigneur dudit lieu, sieur Pierre Moreille, licencié, et Frenou Richard."
Hommage rendu au roi pour la terre de La Faye par messire François de Foucaud de Lardimalie, écuyer, seigneur de La Faye, 26 octobre 1667 (AD Dordogne, 2 E 1828/13-1, original).
Transcription :
"A Monsieur le senechal de Perigord, ou monsieur son lieutenant au siege de Sarlat, supplie humblement messire Francois de Foucaud de Lardimalie, seigneur de La Faye et de Segalard, en presance du sieur procureur du roi, et assisté de monsieur Pierre Martel, son procureur, disant que le vingt-septieme octobre mil six cent soixante sept il aurait rendu homage au roy pour raison de son chasteau de La Faye, appendances et dependances, biens, rentes et dimes et dependances, situées dans les parroisses d'Auriac, Azerat, le Serf [Cern, auj. La Bachellerie], le Cheylar [auj. Les Farges], le Bas [Aubas] et Saint-Pierre de Montignac, ressort et election de la presente ville, es mains de messire Anthoine de Nort, chevallier, conseiller du roy et son advocat general au bureau desdites finances en la generalité de Guienne et commissaire deputé pour la reception des foy et hommage, adveu et denombrement, liquidation et reformation du domaine de sa majesté en l'estendue du Perigord.
Apres lequel homage et conformement a iceluy, ledit suppliant avait baillé son adveu et denombrement dudit chasteau de La Faye, apandances et depandances, cens, rentes et dimes et dependances, le dix huitieme janvier dernier mil six cent soixante huit, signé Boyssel, notaire royal et remis iceluy au greffe de la commission, dont luy aurait esté concedé acte et ordonné que ledit adveu et denombrement seroit parrafé par le greffier de la commission et affiché aux portes desdites eglises paroissiales ou lesdits biens sont scitués, et a suite leu et proclamé par [...] ledit plaid tenant en presence du sieur procureur du roy pour ledit blasmer et dire si besoing est, et pour ce faict et raporté avec ledit [...] justificative et estre procédé a la verification dudit adveu, comme resulte de l'ordonnance du vingt-huitieme janvier mil six cent soixante huit, signée Durousseau, greffier ; sur laquelle il a esté baillé commission par laquelle voult estre commis et deputé pour faire proceder par [...] jour de cour, le plaid tenant, a la proclamation dudit adveu et desnombrement en presence dudit sieur procureur du roy.
Suivant laquelle commission le suppliant a fait faire lesdites affiches aux portes desdites eglises parroissiales du bourg d'Auriac, Azerat, Le Serf, Le Cheylar, Le Bas, et Saint-Pierre-de-Montignac comme resulte dudit exploit du second, quatre et onze fevrier mil six cent soixante huit, signés Lavergne, sergent royal ; laquelle commission ledit Martel, faizant pour le sieur suppliant, vous presente et requiert estre procedé a la lecture dudit aveu et denombrement conformement a la dite commission et luy en estre concedé acte a quoy conclud.
Signé : Martel, procureur dudit seigneur de La Faye.
[Suivent, nouées à l'aveu et dénombrement, les lectures et publications diverses de l'aveu et dénombrement]."
Testament de François de Foucaud, seigneur de La Faye, 4 février 1686 (AD Dordogne, 2 E 2286, original en papier).
Transcription :
"Au nom de la Sainte Trinité, le Pere, le Fils et le Saint Esprit, amen. […] que, aujourd’hui, quatrième jour du mois de fevrier 1686, dans le lieu de Jarricalrey, maison de messire Jean Dufraysse, juge d’Auriac, paroisse d’Auriac, avant midy, par devant moy notaire royal soussigné, presents les temoins bas nommés, a été present messire Francois de Foucaud, seigneur de La Faye d’Auriac, Segelard et autres places, habitant du lieu de Segelard, susdite paroisse d’Auriac, et de present alicté en sa presente maison, lequel nous a dit être malade de maladie corporelle mais par la grace de Dieu s’est trouvé en son bon sens, memoire et entendement, considérant par luy qu’il n’y a chose plus certaine que la mort, ni chose plus incertaine que l’heure d’icelle, a ces causes n’a voulu deceder sans au préalable avoir disposé de ses biens afin que proces ni question n’advienne entre ses enfants. Premièrement, s’est muni du venerable signe de la Sainte Croix, a recommandé son ame a Dieu, a la Sainte Vierge et a tous les Saints et Saintes du Paradis, les priant d’interceder pour le salut de son ame. Veut que, quand son ame sera separée de son corps, que son corps soit enseveli es tombeaux de la defunte sa premiere femme, vivante dame de La Faye, et que les prières luy soient faites, s’en remettant a la discretion de son heritier. Item, a dit icelui testateur avoir été marié deux fois, et en premiere noces avec feue Catherine de La Faye ; duquel mariage en sont provenus deux enfants mâles et quatre filles, lesdits enfants nommés Henri et Theophile, et les filles nommées Lucresse, Louise, Galiotte et Jeanne Foucaud, leurs enfants naturels et legitimes.
Auxquels Theophille, Lucresse, Galiotte, Jeanne et Louise, et a un chacun d’eux, ledit testateur donne et legue, scavoir : audit Theophile la somme de 300 livres ; a une chacune des dites filles celle de 250 livres, payable a un chacun d’eux lorsqu’ils trouveront parti en mariage ou qu’ils seront en age pour la reception, scavoir audit Theophile, celle de 150 livres, et a une chacune desdites filles celle de 100 livres, et ce tous les ans apres aussi a un chascun, deux pareilles sommes de 100 livres jusques a fin de payement, l’un pacte ne cessant pour l’autre. Et avec ce, ledit testateur les a particulièrement avisés, et ne leur donne autre chose, veut qu’ils s’en contentent, et qu’ils n’ayent autre chose a demander sur ses biens.
Et audit Henri, son fils aisné, luy a icelui testateur remis l’heredité des biens de la dite Catherine, dame de La Faye, sa dite premiere femme et mère dudit Henri, pour par ledit Henri jouir de la dite heredité apres le décès du testateur, et par ledit Henri payer les susdits legats, ensemble la somme de 33 livres au syndic fabricien de l’eglise d’Auriac que ledit testateur a, pour la décharge de sa conscience, ce a dit devoir estre employé a la reparation de ladite eglise incontinent apres son décès.
Item, a dit icelui testateur être marié en secondes noces avec Anne du Faure, dame de La Faye et de Segelard, duquel mariage sont provenus sept enfants, scavoir 5 enfants mâles et deux filles a present en vie, nommés Anthoine, Henri, Pierre, autre Henri, Jeanne et Elizabeth Foucaud, leurs enfants naturels et legitimes, auxquels ledit testateur veut et entend que ladite Anne du Faure, sa femme, donne tel legat qu’elle avisera suivant la faculté de ses biens, la nommant son heritière universelle, en nourrissant et entretenant leurs dits enfants et filles a condition néanmoins qu’elle sera tenue de remettre ladite heredité audit Anthoine Foucaud, leur fils ainé, et au défaut dudit Anthoine, au second et ainsi de l’un a l’autre suivant l’ordre de primogéniture.
Item, a dit icelui testateur estre sorti de la maison de Lardimalie, en avoir part et portion aux biens qui ont appartenu a ses feux pere et mere, lesquels droits ledit testateur veut et entend que ledit Henri son fils aisné du premier mariage en fasse perquisition et recherche, luy donnant plein pouvoir de ce faire. Et ladite perquisition et liquidation faite, en prendra par ledit Henri la moitié a cause de la donnation faite en sa faveur par le contrat de mariage dudit testateur et de ladite Catherine de La Faye et le surplus, qui est autre moitié, veut qu'elle revienne audit Anthoine, son heritier, comme il a été ci-dessus declaré, en par lui payanat les legats de ses freres et soeurs.
Item, a dit icelui testateur que dans les contestations qu'il a eues et a encore avec ledit Henri, son dit fils aisné, qui luy estaient opposées d'avoir receu des deniers de ladite defunte sa premiere femme la somme de 4 000 livres avoir été employée en partie pour l'acquisition de la maison et bien depandans de la chastellenie de Segelart, lequel testateur a declaré que ledites 4 000 livres ont été contées par la dame de Montmival, tante de ladite Du Faure, sa femme.
Item, a dit icelui testateur que pour la liquidation desdites contestations qu'il a eu et a encore comme ci-dessus est dit avec ledit Henri, il donne plein pouvoir et puissance a la dite Du Faure, sa bien aymée femme, d'en demander le payement audit Henri, et en cas de conteste en poursuivre devant tels juges qu'il appartiendra. Si en est d'acord, veut ledit testateur que ladite dame Du Faure, sa dernière femme, traite et transige avec ledit Henri et que le contrat qui en sera entre eux passé soit bon et stable comme si ledit testateur y etait present et consentant.
Et c'est son dernier testament et dernière volonté, voulant qu'il vaille par forme de testament codicille et donation et autrement en la meilleure forme que les volontés dernières de mourants peuvent valoir, révoquant et annulant tous autres testaments qui se pourraient trouver, declarant icelui testateur n'avoir passé ni donné aucune quittance audit Henri, que s'il s'en trouve, veut que le tout soit nul, et le present valable.
Dont, audit testateur le requerant, luy a été fait lecture des presentes, a dit estre sa volonté, dont m'en a requis acte que luy ay concédé sous le scel royal. En presence des temoins qu'il a fait venir qui sont : messire Pierre Domniac, bachelier en theologie et curé dudit Auriac, messire Geraud Besse, sieur de Labatut, docteur en medecine, Jean Delours, maitre chirurgien, habitant du bourg d'Auriac, messire Jean du Fraysse, juge de la presente juridiction, messire Anthoine du Fraysse, son fils, habitant du present lieu, temoins connus. Lesdits Domniac, Besse, Delours, Du Fraysse, juge, ont signé et non ledit Anthoine du Fraysse, pour ne scavoir, de ce requis par moy, ni ledit testateur a cause de sa grande maladie. [Signé :] Labrousse, notaire royal."
Inventaire des biens meubles se trouvant au château de La Faye à la requête d'Anne de Foucaud, 21 avril-22 juin 1718 (AD Dordogne, 3 E 3420, original en papier).
Transcription :
"Aujourd'huy ving unième du moys d'avril mil sept cent dix huit, dans le chasteau de La Faye, paroisse d'Auriac en Périgord, environ les huit heures du matin, par devant nous, notaires royaux soubsignés et témoins bas-nommés, a esté présente damoyselle Anne de Foucaud, damoyselle du présent lieu, fille aynée de feu messire Henry de Foucaud, chevalier, seigneur du présent lieu, décédé, laquelle sans rien concéder et sans préjudice de ses droits et avantages, n'entandant rien confondre ny prendre aucune qualitté quy puisse la nuire, ny préjudicier, nous aurait dict qu'elle désiroit faire faire inventaire des meubles et effaicts délaissés par ledict feu seigneur d'Auriac, son père, décédé le quatorze du présent moys, auquel invantaire nous avons procédé à la réquisition de ladite damoiselle de La Faye, ensemble verbalisé de l'estat dudit chasteau et autres bâtiments.
Nous aurions remarqué le portail de l'antrée du chasteau fermant à deux couteaux [côtés ou portes] soubtenus par quatre pilles avec leurs gons est à double ais [planches] ayant besoin de réparation.
Et serions entrés dans ledit chasteau par une porte [de la tour d'escalier] aussy à doubles ays [planches] derrière laquelle il y a une porte de fer et grille, et un huquet [barre] de fer servant de sarailz [lire : "serraille", serrure].
Et serions été conduits dans la cuisyne du chasteau, à l'entrée de laquelle avons trouvé table longue servant pour la cuizine composée de deux planches soubtenues par quatre pilliers de bois, plus deux méchants bans servant à ladite table, plus une autre planche de boys soubtenue par quelques quartiers de pierre, plus un bufet de menuizerie à deux portes, à l'une desquelles il y a une sarailhe avec sa clef servant à mettre la vesselle quy sert journellement, plus deux méchants seilhaux à tenir l'eau de peu de valeur, avec un guodet de ferq. Et à la cheminée de ladite cuysine, il y a deux broches de ferq servant à mettre les fusils sur lesquels il y a un fusil en bon estat, plus deux landiers de fonte de ferq avec leurs coupes, plus deux cramillèrres attachées à la cheminée, plus une pelle de fer servant au feu, plus deux broches et une grille le tout de fercq, plus une cassarolle de cuyvre toute cassée, plus une pichette à vin toute cassée, de peu de valeur, plus des culières de fercq, plus quatre pots de fonte de fercq de moyenne grandeur, plus deux petits pots aussy de fonte de fercq de la contenance d'environ une pinte chacun, plus un petit mortier de fonte de fercq avec ses piloirs, plus deux poelles de fercq à frire de peu de valeur, plus deux crochets sive roumane à pezer, plus une petite ache sive deltouilh avec son manège de boys, plus un couteau de fercq servant à la cuyzine, plus trois tamis à passer farine, l'un fin et les autres deux grossiers, plus deux petits bassins [...] blanq tout cassés ne pouvant servir.
Et de là serions esté conduits dans la salle basse où nous aurions trouvé une table de menuiserie en auvale avec son châssis, plus autre table aussy avec son châssis de peu de valeur, plus deux chenets de fercq battu, plus une plaque sive taque de fonte de fercq, plus un bassin sive timbre de cuivre rouge, plus quatorze chaises de menuizerie couvertes d'un tapis, plus six pièces de tapisserie tout usées tendues autour de la dite salle, plus une petite guarderobe de menuiserie fermant à deux portes avec leur saraille et clef dont nous a été exibé dans un petit panier une douzaine de culières d'argent et autant de fourchettes à la vieille mode tout usées, y ayant une desdites culières cassée, une escuelle avec son couvercle aussi d'argent, et une douzaine de couteaux servant à table, plus trois bassins, quatre platz moyens et deux plus petits, une douzaine d'assiettes creuses, six douzaines d'autres, le tout d'estain, dans toute laquelle vaisselle sont gravées les armes dudit feu seigneur d'Auriac, plus une aiguière et quatre chandeliers aussy d'estain.
Et de ladite salle serions esté conduits dans la cave, dans laquelle avons trouvé à l'entrée un vieux armoire de menuiserie fermant à deux portes sans serrure estant de peu de valeur, plus dix huit fûts de bariques avec leus sercles de boys et estant de la contenance d'environ cinquante charges de vin et en ayant cinq de pleines de la contenance d'environ quinze charges, n'y ayant rien dans les autres.
Et serions entrés dans autre petit sellier joignant dans lequel il y a trois bacs de pierre à tenir huile avec leurs couvercles, dans lesquels il n'y a rien, plus douze petits fûts de barriques avec leurs sercles de boys, en tout de la contenance d'environ vingt cinq charges, y ayant quatre de pleines de vin contenante dix charges, les autres estant vides.
Et de là serions estés conduits dans la salle haute [au premier étage] dans laquelle il y a une vieille table avec son châssis de menuizerie, plus trois fauteuils aussi de menuizerie, l'un desquels est garny d'un tapis de peu de valeur, les autres n'estant garnys, plus un vieux coffre de menuizerie avec la sarailhe et clef de peu de valeur, plus deux chenets de fer battu.
Conduits et entrés dans la chambre qui est sur la cuysine alentour de laquelle est une petite table de menuizerie en auvalle avec son châssis, et sur icelle un petit tapis tout usé de serge de pays couleur doré, plus deux chèzes de menuizerie couvertes d'un tapis tout usé, plus un fauteuil de menuizerie, garni de toile de peu de valeur, plus un vieux coffre fermant à clef, couvert d'une peau noire deschirée en deux endroits, le tout de peu de valeur, plus deux petits chenets de fonte de fercq avec leur coupe, plus une taque aussi de fonte de fercq servant au feu, plus deux chalits de menuizerie, planches dessus et dessous, sur chascun une coitte et coussins garnys de plumes, matelas, couverte blanche de Cathelogne et autre couverte et rideaux de serge du pays couleur doré fort usée, les rideaux cornets ["Coin, angle, bout, extrémité"], plus sept pièces de vieille tapisserie fort usée, tandue autour de ladite chambre.
Et serions esté conduits dans autre chambre appellée du terrier dans laquelle nous avons trouvé une petite table de menuizerie avec son châssis et un petit tapis sur icelle, de peu de valeur, plus un grand miroir avec son châssis, la vitre duquel est cassée et abîmée, plusieurs chézes garnies de tapis, avec une petite frange de soye, plus un fauteuil garni de tapis fort usé, plus deux chenets de fercq battu, plus partie d'une taque de fonte de fercq servant au feu, plus un châlit de menuiserie, planche dessus et dessoubs, avec sa coite, coussin garni de plume, matelas, couverte blanche de cathelogne [Catalogne], avec autre couverte, tour de lit et rideaux de serge de pays couleur miel, plus qu'à demi usé, plus cinq pieces de tapisserie tandues autour de ladite chambre.
Et dans l'antichambre [i.e., la garde-robe] d'icelle chambre du terrier y a un guarderobe [le meuble] de menuizerie fermant à deux portes avec leur serrure et clef, plus un vieux armoire de menuizerie ferme à deux portes avec une saraille, le tout de peu de valeur, plus un petit châlit de vieille menuizerie, couvert dessus et dessoubs de meschant ais, avec une vieille coitte, coussin, garny de quelque plume, avec une couverte et ses rideaux de serge du pays, le tout de peu de valeur.
Et de là serions esté conduits dans une autre chambre appellée la chambre des Damoiselles, alentour de laquelle il y a un petit cabinet de grosse menuiserie fermant à quatre armoires et deux sarailhes avec leur clef, dans lequel il y a les ardes [vêtements, affaire] des dites damoiselles, lequel lesdites damoiselles ont dit leur appartenir, plus une table en auvalle avec son châssis, plus autre table avec son châssis, plus un autre petit cabinet fermant à deux portes et une sarailhe, le tout de peu de valeur quy appartient aux demoiselles, plus cinq meschantes chèzes de menuizerie sans aucune garniture, de peu de valeur, plus un coffre de menuizerie avec sa sarailhe et clef qui appartient auxdites demoiselles, plus deux petits chenets de ferq battu, plus deux vieux châlits de menuiserie, planches dessus dessous, avec chascun leur coitte, coussins garnis de plumes, matellas et courtepointe, et sur l'un d'eux une couverte de serge de pays, moytié laine et l'autre fil, et sur l'autre une couverte de Catalonye toute rompue, ayant leurs ridaux de serge de pays en couleur doré et l'autre verte, et l'une déchirée en divers endroits et de peu de valeur.
Et serions montés au-dessus de ladite chambre [au deuxième étage, sous combles] et sur icelle où nous aurions trouvé une meschante coitte, caisse et courtepointe, le tout de peu de valeur.
Et en descendant de ladite chambre serions esté conduits dans le grenier, dans lequel nous avons trouvé six fûts de barriques presque tous éboulés, ne pouvant servir à rien, plus autres trois petits fûts de barrique dans lesquels il y a du vinaigre.
Plus, dans la salle dudit grenier, deux charges de bouyne fort grossière et environ une charge de bled d'Espaigne en panouilles.
Et serions entrés dans un autre petit grenier et avons estés conduits dans les chambres des gualeries [i.e., chemins de ronde], dans la première chambre desquelles alentour avons trouvé un vieux coffre de menuiserie couvert d'une peau noire avec sa sarailhe et clef, plus un fauteuil de menuiserie couvert de toile fort usée, plus deux cabinets, l'un desquels fermant à quatre portes et deux serrures, et l'autre à deux armoires, avec leur serrure et clef, dans lequel sont les papiers de la maison, plus un châlit de menuiserie, planches dessus et dessous, avec sa coitte, coussin garny de plume, matellas et couverte de toile grize avec ses rideaux de serge de pays couleur verte fort usés et percés en divers endroits.
Et serions entrés dans la seconde chambre de ledite gualerie dans laquelle il y a une table carrée de menuiserie avec son châssis et un petit tapis de tapisserie assez bon, plus un fauteuil de menuizerie garny d'un tapis, plus neuf chèzes de menuizerie garnies de meschants tapis fort usés, plus deux petites chèzes garnis de soye, plus une taque de fonte de fercq servant au feu, plus deux petits landiers de fer batud, plus une petite pelle et une père de pinsetes aussy de fercq, plus un grand miroir avec son châssis de boys, plus un chalit de menuizerie, plancher dessus et dessous, avec sa caisse, coussin garny de plume, un matelas et une couverte blanche de Cathalonye, avec ses rideaux de serge couleur verte percés en divers endroits, fort uzés, plus cinq petites pièces de tapisserie autour de ladite chambre, plus une petite cassette de sapin avec sa sarailhe et clef dans laquelle y a quelques papiers quy seront cy-après inventoriés.
Et de ladite chambre serions entrés dans l'autre chambre, qui est la troisième, à l'entrée de laquelle il y a un cabinet de fine menuiserie fermant à deux portes et deux petits tiroirs avec leurs serailles et clefs, lequel cabinet ladite demoiselle requérante nous a dit n'estre de l'hérédité dudit feu seigneur son père et luy appartenir à elle en propre. Plus, un petit armoire de grosse menuiserie à deux portes et une seraille et clef, plus un vieux coffre avec la seraille et clef, plus six chaises de menuizerie sans aucune garniture, plus une petite taque en fonte de fercq, avec deux petits chenets de fercq battu, plus un chaufelit de cuivre rouge, plus châlit de menuiserie, planche dessus et dessous, avec sa coitte, coussin garny de plume, avec son matelats, une couverture blanche de Cathalounie, fort usée, une couverte de thoille grise et les rideaux de serge de maison couleur brun, plus qu'à demi usés.
Et serions entrés et conduits dans une autre chambre qui es joignante dans laquelle il y a un petit châlit de menuiserie, planche dessus et dessous, avec une coitte, coussin, un matelats et contrapointe [courtepointe] et une couverte de serge de maison fort usée et de peu de valeur, avec autre couverte de toile grise, ses rideaux de peu de valleur, et ses rideaux de serge fort usés et percés et de peu de valeur, plus trois sèzes de menuizerie sans aucune garniture.
Et serions repassés dans le seconde chambre desdites galeries où nous aurions trouvé dame Gabrielle de Rouffignac, dame dudit présent lieu, mère de ladite requérante, laquelle nous aurions requis d'exhiber et représenter ou nous déclarer les autres meubles de la maison, autres que ceux qui sont cy-dessus inventoriés, laquelle a déclaré moyennant son serment n'en avoir ni scavoir que ceux cy-après, scavoir : deux douzène de linceuls de brin, deux douzène de meyladis, une douzène et demie d'estoupe, quatre douzène de serviettes de brin, autant d'estoupe, une douzèine de napes de brin, autant d'estoupe, le tout fort usé, déclarant ladite dame n'en cacher ni reseler aucun.
Et de là serions descendus dans la basse-cour [i.e., la cour] et estés conduits dans la chambre basse desdites galleries où ledit seigneur d'Auriac décéda, dans laquelle y a un garderaube de menuiserie fermant à quatre portes et trois serailles avec leurs clefs, lequel nous aurions faict ouvrir, n'y ayant trouvé que les pistolets dudit feu seigneur d'Auriac, plus un châlitde menuiserie, plancher dessus et dessoubs, avec une coitte, coussin garny de plume, un matelas et une couverte blanche de Cathalounie avec les rideaux de serge de maison couleur d'or fort usés, plus une petite table de menuiserie en auvale avec son châssis, plus autre petite table en ron avec son châssis encore et un petit tapis dessus de tapisserie fort uzé, plus deux petits chenets de fonte de fercq, et en ayant un sou-coupe, plus une petite pelle de fer servant au feu, plus deux chèzes garnies d'un tapis, fort uzées.
Et serions entrés dans l'autre chambre en bas et y joignant, dans laquelle couchent les domestiques, y ayant : deux châlits sans aucune planche, sur l'un desquels ayant trouvé une meschante coitte, coussin avec quelque plume et une contrapointe percée en divers endroits et le tout de peu de valleur.
Et sortant desdites chambres serions estés conduits dans le cuvage [i.e., le chai], lequel est sans plancher et avons trouvé les cuves avec leurs cercles de bois estant assez bonnes, y ayant parties plus qu'à demi usées, plus huit fûts de barrique aussy avec leurs cercles de bois, d'environ deux charges chascune, dans lesquelles il n'y a rien, plus trois peres [paires] de comportes [cuve de bois à deux anses, portée à deux et servant au transport de la vendange] plus qu'à demi usées.
Et serions entrés dans un autre petit appartement joignant ledit cuvage où il y a une cuve avec les cercles de bois, lequel est sans aucun plancher que quelques pen [pan] de tourchis.
Et serions estés conduits dans l'escurie qui est joignant, estant garni de son ratelier de bois, et sans aucun plancher que seulement quelque pen de tourchis, et dans ladite escurie y avons trouvé seulement une jument, poil gris, avec sa selle et bride, plus ayant déclaré ladite demoiselle requérante n'y avoir d'autres chevaux lors du décès dudit seigneur que ladite jument.
Et serons estés conduits dans le fournial [fournil] qui est joignant lesdites escuries dans lequel nous avons trouvé une maits à pétrir le pain avec son couvercle, plus deux peyrols de fonte de fercq, l'un de la contenance d'environ quatre seillaux et l'autre de huit, plus deux cuvaux avec leurs cercles de bois servant à la lessive, plus un grial de bois servant à pestrir le pain, plus une barre de fer carré servant à enfourner le pain, lequel fournial est sans aucun plancher.
Et tout lequel susdit bâtiment menassent de ruine, et le toit d'iceux percé en divers endroits et le tout ayant besoin de recouvrir, comme aussi ledit chasteau et galleries, ayant besoin de grosses réparations, même le grenier qui est sur la salle ayant deux poutres qui ont besoin de [d'être] changer, estant même soutenues par de petits bois qui appuient dans le muraille.
Et nous a requis ladite demoiselle de nous transporter dans la grange qui est au-dessous du pigeonnier pour verbaliser de l'estat où elle est. Et laquelle grange est couverte de tuilles à crochet, le toit estant percé en divers endroits et besoin de recouvrir les portes d'icelle fermant à deux coutteaux avec une serraille et sa clef estant plus qu'à demy usée.
Le pigeounier qui est au-dessus ledite grange estant couvert d'ardoise estant percé en divers endroits, menasant de tomber par terre.
Et serions estés conduits dans la mestérie dudit chasteau, et appellé Pierre Faurel, mestayer, de nous déclarer ce qu'il y a dans ladite mestérie quy peut appartenir au feu seigneur, lequel nous a représenté trois peres de boeufs avec deux jougs et quatre jallets [petit baquet, jatte en bois] avec leurs outils aratoires, plus une porche [truie] avec cinq petits nourrissons et un petit pourcheau, et trente et six chefs de brebis, de tout lequel susdit bétail ledit Faurel a dit estre chargé par sa baillette, tous les bastiments de ladite mestérie ayant besoin de réparer, même le parc du côté bas menassant de tomber par terre.
Et au même requis, nous serions transportés au moulin banal prosche du bourg d'Auriac, lequel est en très mauvais estat, les murailles et toit menaçant de tomber par terre, et quant aux meules et autres effets du susdit moulin, Guillaume Leymarie, meunier, en est chargé par son afferme [...], estant remarqué [...] et le toit ayant besoin de recouvrir.
Et advenant le vingt-un du mois de juin susdite année, ladite damoiselle de La Faye nous auroit requis vouloir nous transporter audit château de La Faye pour faire inventaire des papiers les plus nécessaires, sur laquelle réquisition, elle nous aurait ouvert le cabinet de la première chambre des galeries, dans lequel nous aurions trouvé un livre terrier de reconnaissances, non signé, faites en l'an 1409 par Doire, notaire royal, couvert d'un parchemin coté A ; plus, un petit terrier en parchemin estant en latin, signé, garde la cote B ; plus, un petit terrier non signé, concernant des rentes à Montignac, cotté C ; plus, un livre terrier en latin couvert d'un parchemin, signé Quart et coté D ; plus, un gros terrier en grand papier, concernant les rentes de la dite seigneurie, couvert d'une basane noire, cotté E ; plus, un autre livre terrier de reconnaissances de ladite seigneurie, couvert d'une basane, au commencement duquel sont peintes les armes de ladite seigneurie, signé Besse, notaire royal, cotté F ; plus, un livre d'arpentements de ladite seigneurie de La Faye, de papier non timbré, et non signée, faite en l'an 1696, cotté G ; plus, un sac où sont les titres en parchemin concernant les dîmes, avec une sentence arbitrale aussy en parchemin, ledit sac cotté H ; plus, une copie non signée du contrat de mariage dudit feu seigneur d'Auriac, cotté I ; plus, un contrat d'hypothèque faict par ledit feu seigneur à Raymond Aubarbier de la rente de Guillaume Chalupt, cotté K ; plus, quatre quittances données par M. de Boisseil audit feu seigneur, avec certains mémoires et recens, cotté L ; plus, un contrat de transaction entre ledit feu seigneur et madame de La Mothe, sa sœur, avec deux quittances données par M. de Laudravie, son mary, audit feu seigneur d'Aruiac, cotté M ; plus, deux contrats de tranzaction entre ledit feu seigneur et M. de Lalande, son frère, cotté N ; plus, un codicille de Catherine de La Faye, dame dudit lieu, cotté O ; plus, un contrat d'acquisition en latin de la terre et seigneurie de La Faye, cotté P ; plus, trois hommages rendus de la seigneurie de La Faye, le premier par messire Anthoine de La Faye, le second par messire François de Foucaud, et le troisième par ledit feu seigneur d'Auriac, cotté Q ; plus, un sac contenant quelques papiers d'entre ledit feu seigneur et le seigneur de La Batud des Constanssies, cotté R ; plus, un petit sac où sont diverses quittances de la capitation et dixièmes, cotté S ; plus, trois contrats en parchemin concernant le tènement de Coste Pinson, cotté T ; plus, quatre contrats de transaction entre les seigneurs du présent lieu de La Faye et de Puygaufier et daté du 4 juin 1628, 3 juillet 1640, 11 avril 1629, 17 janvier 1661 et une quittance en parchemin dudit seigneur de Puygauffier de 1200 livres, le tout cotté U.
Tous lesquels susdits papiers, nous avons remis dans ledit cabinet avec plusieurs autres, tant en parchemin que en papier, que nous avons jugé n'estre pas nécessaire d'inventorier ; et ce fait, avons remis la clef à la dite damoiselle Anne de Foucaud, requérante, laquelle nous avons interpellé de nous déclarer en son âme moyennant ses foit et serment ne scavoir aucun autres meubles, effects, or ny argent, ny en avoir soubstrait ni diverty aucung, et ne scache d'en avoir ni retenu par dol ny fraude, et qu'elle a représenté et mis en évidence tous ceux que ledit seigneur de La Faye, son père, a laissé de son décès dans le présent chasteau desquels nous avons faict une véritable exacte description. Clos a esté le présent inventaire par moy, maître Pierre Lalande, et maître Léon Carles, notaires royaux, en présence de ladite damoiselle requérante qui a assisté actuellement à la faction d'iceluy ; et pour le controlle, avons apprécié tout ledit effaict, du consentement de ladite damoiselle, à la somme de mille livres en présence de Anthoine Rousset, cuisinier, habitant du présent château, et Jean Lalande, praticien, habitant du village de Lalande, présente paroisse. Ledit Lalande a signé avec ladite damoiselle et nous, et non ledit Rousset pour ne scavoir, de ce requis. Et la minute est restée aux mains de moy, Lalande, pour expédier quand besoin et requis sera.
Fait au chasteau de La Faye d'Auriac, le vingt-deuxième juin mil sept cent dix-huit après midy."
Inventaire après décès de Louis de Foucaud de Mémon des biens meubles se trouvant au château de La Faye, 10 mai-28 juin 1756 (AD Dordogne, 3 E 3429, original en papier).
Transcription :
"L'an mil sept cent cinquante six et le dixième du mois de may, à trois heures après midy, nous, maître Pierre Lalande, notaire royal du bourg d'Auriac, accompagnié de François Chalupt, un de nos témoins cy-après nommés, au mandat verbal de messire Henri de Foucaud, chevalier, seigneur de Lacaux, Les Repaires et autres places, habitant du château de Lacaux, paroisse de Selle [auj. Lascoux, à Celles, Dordogne], nous sommes transportés au château de La Faye, présente paroisse, où, estant arrivés dans la salle du château, aurions trouvé ledit seigneur de Lacaux, lequel nous a dit que, demeurant averti que messire Louis de Foucaud de Mémon de La Besse, chevalier, seigneur du présent lieu de La Faye d'Auriac, son oncle, serait décédé jeudi matin, sixième du mois courant, audit présent château, et comme ledit seigneur de Lacaux est un des héritiers présomptifs dudit seigneur de Mémon, il a un notable intérêt à la préservation des meubles et effets de la succession dudit seigneur de Mémon. A cette fin, nous requiert qu'il soit par nous, tout présentement, procédé à la description et inventaire des meubles et effets, or, argent, titres et papiers qui se trouveront dans le présent château, dépendants de la succession dudit seigneur de Mémon sur l'indication qui nous en sera faite par les domestiques dudit feu seigneur de Mémon.
Et qu'attendu que messire Mathe Lagrèze, docteur en théologie, prêtre et vicaire de la présente paroisse, habitant du bourg d'Auriac, est icy présent et qui a voulu bien avoir la bonté de se charger des clefs que ledit seigneur de Mémon se trouva dans ses poches dans le moment de son décès, qui sont de certaines armoires et placards qui sont dans la chambre dudit [feu] seigneur de Mémon.
Et que le lendemain de la mort dudit seigneur, ledit sieur Lagrèze eut égallement la bonté de faire fermer les croisées et la porte de ladite chambre après que le corps en fut sorty.
Et que ledit sieur de Lagrèze désirant se décharger des susdites clefs en faveur dudit seigneur de Lacaux, il fut commencé, par préalable à la description et inventaire, tant de ce qui se trouvera dans les armoires et le cabinet de ladite chambre, que meubles et effets qui sont dans icelle, de quoy ledit seigneur de Lavaux m'a requis acte que luy ai concédé sous le scel royal en présence de Jérôme Monzie, bourgeois, habitant dudit bourg d'Auriac, et ledit François Chalupt, clerc, habitant du village des Faux, présente paroisse, témoins qui ont signé avec ledit seigneur de Lacaux et nous.
[Signatures :] Monzie, Chalupt, Lacaux, Lalande, notaire royal.
Et à l'instant, sans nous divertir à d'autres affaires, ledit sieur de Lagrèze ayant ouvert la porte de ladite chambre, nous serions entrés avec ledit seigneur de Lacaux et nos témoins sus-nommés et sous-signés, où estant, ledit sieur de Lagrèze aurait ouvert le placard qui est dans le mur dudit château du côté du couchant dans lequel il s'est trouvé une bource de peaux, laquelle est bordée d'un cordon bleu, les attaches de la même couleur ; ayant ouvert ladite bource, il s'y est trouvé quatre-vingt-huit louis de vingt-quatre livres pièces, un louis d'or double de quarante-huit livres, deux demi-louis d'or de douze livres, le tout de la nouvelle fabrique, revenant en total à la somme de deux mille cent quatre-vingt-quatre livres que nous avons remis dans ladite bource.
Plus, nous avons trouvé dans ledit placard une paire de cullottes de cadis danian estant à demi neuve, dans les poches desquelles nous avons trouvé une petite bourse à point noué avec un petit cordon vert, laquelle ayant ouvert il s'y est trouvé quatre louis d'or de vingt-quatre livres pièce et quatre écus de six livres, que nous avons remis également dans ladite bourse.
Plus, il s'y est trouvé dans les poches des dites cullottes une cassolette d'argent garnie d'une éponge, estant la dite cassolette de moyenne grandeur. Plus, nous avons trouvé dans ledit placard un écu de six livres et dix sols en liards, faisant six livres dix sols. Plus, nous avons trouvé dans ledit placard une petite boîte ronde de sapin, dans laquelle il y avait deux chènes de montre en argent, un tire-bouchon d'assier avec un petit bijou d'argent de la hauteur de deux pousses représentant par le haut un soleil. Plus, nous avons trouvé dans ledit placard deux étuis de pipe en chagrin dont il y en a un de vuide, et l'autre garny d'une pipe dont les extrémités sont d'argent soutenu par un bois d'ébène. Plus, nous avons trouvé dans ledit placard entre plusieurs papiers le testament claux dudit feu seigneur de Mémon dont l'acte de suscription est en date du quatorze juillet mil sept cent cinquante trois, reçu par le notaire soussigné. Plus, nous avons trouvé deux lettres d'échange de la valleur de cinq cent livres chaqune, tirées par Jean Rey, toutes deux en date du douzième juillet mil sept cent cinquante sept.
Et ayant bien fouillé dans ledit placard et n'y ayant rien trouvé de préssieux, nous avons différé le détail de ce qui reste dans ledit placard à une autre autre vacation et remis tant ce qui est inventorié cy-dessus que ce qui reste à inventorier dans ledit placard que ledit seigneur de Lacaux a refermé et gardé la clef dont il décharge ledit sieur Lagrèze.
Plus, ledit sieur Lagrèze a tout présentement ouvert un autre petit armoire à deux battants et plusieurs tiroirs qui est à côté du lit où décéda ledit seigneur de Mémon dans lequel nous avons trouvé une tabatière couleur d'or ne sachant pas de quoy elle est, remplie de tabac espagnol et fermant avec un bouton. Plus, une tabatière d'argent égallement de moyenne grandeur. Plus, nous avons trouvé deux montres dérangées dont l'une est encore garnie d'un cordon bleue au bout duquel est un crochet d'argent avecque la clef de cuivre. Plus, nous avons trouvé une bague d'or ornée d'une pierre bleue entourée de cinq petits diamants et un anaux d'or fort mince et une petite clef de montre, le tout attaché ensemble avec une lie jaune. Plus, nous avons trouvé dans un tiroir dudit armoire vingt-neuf obligations faites par les tenanciers dudit seigneur de Mémon en sa faveur. Et n'ayant rien plus trouvé de précieux dans ledit [sic] armoire, nous avons remis dans ledit armoire tant ce qui est cy-dessus inventorié que ce qui reste à inventorier, et remis le détail à une autre vacation. Ledit seigneur de Lacaux a refermé ledit armoire dont il a gardé la clef et déchargé ledit sieur Lagrèze.
Pareillement, ledit sieur de Lagrèze a ouvert une petite cassette qui est sur ledit armoire, dans laquelle il y plusieurs papiers que nous avons fait remettre dans ladite cassette et n'y ayant rien plus que des papiers, nous avons remis le détail à une autre vacation, et ledit seigneur de Lacaux a refermé ladite cassette et gardé la clef dont il décharge ledit sieur de Lagrèze.
Finalement, ledit sieur de Lagrèze a tout présentement ouvert un autre placard qui est dans le mur de ladite chambre à cotté de la cheminée dans lequel il s'est trouvé deux saladiers d'argent de la même grandeur, quatre salières à mettre sur table, grandes, plus deux plus petites, deux sucriers dont un paraît fort ancine, et l'autre grand et bon, un pot à l'eau et deux gobelet, deux cafetières dont une est grande et l'autre petite, un bassin à barbe avec un porte-savonnette et un porte-éponge, une paire de flambeaux avec une mouchette, deux culières à ragoût grandes, une moyenne percée à jour, plus six couverts d'argent, plus six petites culières à café et un couteau garny en argent, le tout estant d'argent et n'y ayant rien plus dans ledit placard, tout ce qui est cy-dessus inventorié y a esté remis et ledit seigneur de Lacaux a refermé ledit placard et gardé la clef dont il a déchargé ledit sieur de Lagrèze.
Et n'y ayant plus ni placard ni armoire ni coffre dans ladite chambre, le sieur de Lagrèze nous aurait conduit dans la salle dudit château attenant à la présente chambre. Il aurait ouvert un buffet à deux batants plassé à côté du vaisselier qui est dans ladite salle, dans lequel il s'est trouvé quatre culières à ragoût, quatre flambeaux, deux grands et deux plus petits, douze couverts, une fourchette à découper avec une culière percée à olive, un porte-mouchette garny de ses mouchettes, un porte-huillier grand avec les couvercles des huiliers, une grande écuelle à bouillon avec son couvercle, une bourse à jettons dans laquelle avons trouvé quatre-vingts jettons d'argent, le tout d'argent générallement, plus une épée d'argent avec son fourreau, sans ceinturon, finalement une paire de pistolets garnis en argent.
Tout ce qui est cy-dessus inventorié a été remis dans ledit buffet que ledit seigneur de Lacaux a fermé, et retiré la clef, dont il décharge ledit sieur de Lagrèze, aussy bien que du cachet dudit [feu] seigneur [de Mémon] que ledit sieur de Lagrèze luy a remis tout présentement avec une montre en argent de moyenne grosseur.
Et après avoir vaqué depuis ladite heure de trois heures jusques à celle de huit, nous avons remis tant le poids de ladite argenterie que la continuation du présent inventaire au vingt-deux du mois courant. Et tout ce qui a été inventorié à la présente vacation est resté es mains et garde dudit seigneur de Lacaux, dont acte sous le scel royal, en présence des susdits sieurs Monzie et Chalupt, témoins qui ont signé avec ledit seigneur de Lacaux, ledit sieur de Lagrèze et moy.
[Signatures :] Lacaux, Lagrèze vicaire d'Auriac, Monzie, Chalupt, Lalande, notaire royal.
Et advenant le vingt-deux dudit moys de may audit an mil sept cent cinquante-six à sept heures du matin, par devant nous, notaire royal sus-dit et sous-signé, en présence des témoins susdits et sous-nommés, audit château de La Faye, paroisse d'Auriac-en-Périgord, a été présent messire Louis de Foucaud de La Faye, fils ayné de messire Henry de Foucaud de Pombriant, chevalier, seigneur de Lacaux, et de dame Marie Sibille du Lau, tous habitants du château de Lacau, parroisse de Celles-en-Périgord, ladite dame de Foucaud et ledit seigneur son fils ayné estant maintenant au présent château, ledit Louis de Foucaud agissant en qualité d'héritier de feu messire Louis Foucaud Mémon de La Besse, chevallier, seigneur du présent lieu de La Faye d'Auriac, suivant son testament mistique du treize juillet mille sept cent cinquante-trois, l'acte de suscription reçu par nous, notaire soussigné, aussy bien que le verbal d'ouverture du vingtième du courant, le tout duement controllé le jour d'hier à Montignac par le sieur Jarret.
Lequel seigneur Louis de Foucaud, seigneur de La Faye, procédant sous l'authorité dudit seigneur de Lacaux, son père, d'icy absent, mais ladite dame Marie Sibille du Lau, son épouse, faisant pour et au nom dudit seigneur de Lacaux, et de luy fondée de pouvoir et procuration spéciale, par acte du jour de hier vingt du mois courant, passé devant moy notaire soussigné, en présence des témoins, laquelle procuration en original, qui sera controllée dans le délai des réglements, demeurera jointe à la minute des présentes pour être insérée dans les expéditions qui en seront faites, laquelle dite dame, en conséquence de la susdite procuration, pour et au nom dudit seigneur de Lacaux, son mary, a dhuement authorisé ledit seigneur Louis de Foucaud, son fils, pour la validité des présentes, aux protestations qu'elle fait pour ledit seigneur de Lacaux, son mary, de n'entendre se préjudicier en rien de tous les droits qu'il peut avoir sur les biens et hérédités dudit seigneur de Mémon, et notamment de son droit d'usufruit d'iceux biens et hérédités, que sa puissance parternelle luy donne, et autres générallement quelconques. Lequel dit seigneur Louis de Foucaud de La Faye, en ladite qualité d'héritier dudit seigneur de Mémon, nous a requis de procéder à la continuation de l'inventaire déjà par nous commencé le dixième du courant, des meubles et effets dudit seigneur de Mémon et à la vérification des effets déjà inventoriés ; et c'est en présence de ladite dame Marie Sibille du Leu, sa mère icy présente, en vertu de la procuration, faisant pour et au nom dudit seigneur de Lacaux son mary, iceluy agissant comme père, tuteur légal et administrateur de Messire Armand-Pierre de Foucaud de Pombriant, chevallier de Lacaux, frère second dudit seigneur requérant, comme premier appellé à la substitution ordonnée par ledit seigneur requérant, comme premier appellé à la substitution ordonnée par ledit seigneur de Mémon par sondit testament susdaté, auquel inventaire et vérification des effets déjà inventoriés a été procédé comme s'ensuit :
Premièrement, ladite dame nous a ouvert de nouveau le placard qui est dans le mur du château du côté du couchant où nous avions remis les effets déjà inventoriés, et ayant lu en présence de toutes les parties et des témoins l'inventaire déjà commencé, nous avons trouvé dans ledit placard les effets qui furent par nous inventoriés, et de plus nous y avons trouvé un écritoire de cabinet couvert de basane, dans lequel avons trouvé un petit sablier de cuivre et plusieurs pièces de cuivre ayant composé la boîte à mettre l'encre, le tout de fort peu de valeur. Plus, un grand portefeuille en quarton couvert de basane et doublé de taffetas vert. Plus, une boîte de plonc à mettre du tabac du poibs de deux livres. Plus, une petite boîte de fer blanc aussy à mettre du tabac de fort peu de valeur et fort uzée. Plus, une boîte de sapin dans laquelle il y a plusieurs lettres ne servant à rien, lesquelles lettres nous avons mis dans une malle où nous proposons de mettre tous les papiers de rebut. Plus, autre boitte de sapin, où nous avons également trouvé des papiers et lettres, et après les avoir examinés, nous en avons pris quelques-uns pour les mettre en liasse et les inventorier avec les autres que nous trouverons, qui seront de conséquence, et mis les dites lettres et autres papiers qui ne peuvent servir à rien dans la dite male au papier de rebut. Plus, une petite cachette de bois de noyer avec son couvercle de même bois, dans laquelle il s'est trouvé deux chaperons pour des oiseaux de charche [sic pour chasse] et quelques sonnettes, le tout fort uzé et de fort peu de valeur. Plus, autre boitte de sapin dans laquelle il y a aussi plusieurs lettres et papiers ; après avoir examiné, nous ne trouvons pas être nécessaire d'inventorier, et avons mis dans ladite male aux papiers de rebut.
Et après avoir vaqué depuis ladite heure de sept heures du matin jusque à celle de onze, nous avons remis la continuation du présent inventaire à deux heures de relevée de ce jour et remis le tout dans ledit placard que ladite dame de Lacaux a refermé et gardé la clef. Le tout fait en présence desdits sieurs Jérôme Monzie, bourgeois, et François Chalupt, du village des Faux, paroisse dudit Auriac, témoins qui ont signé avec ladite dame de Lacaux, ledit seigneur de Foucaud, son fils, et moy.
[Signatures :] Du Lau de Lacau, Foucaud de La Faye, requérant, Monzie, Chalupt, Lalande, notaire royal.
Et advenant le vingt-deux dudit moys de may audit an mil sept cent cinquante-six à deux heures de relevée à même requête et présence que dessus, a été par nous notaire susdit et soussigné, en présence de nos dits témoins susnommés et soussignés, procédé à la continuation du présent inventaire comme s'ensuit. La dite dame du Lau nous ayant de nouveau réouvert ledit placard, nous y avons trouvé, outre ce qui est inventorié dans la précédente vacation, un livre couvert de basane noire intitulé Le Parfaict Mareschal, de l'édition de mille six cent quatre-vingt-trois, partie des feuillets duquel sont fort gâtés. Plus, un autre livre couvert de basane noire, dont l'intitulé a été enlevé jusqu'au folio neuf, qui traite de la fauconnerie. Plus, un autre livre aussi couvert de basane noire, intitulé Isaïe, traduit en français, de l'édition de mille six centre quatre-vingt-six, plus qu'à demy usé. Plus, autre petit livre intitulé Livre de contes faits du sieur de Barenne, à demy uzé. Plus, une paire d'heures couvertes de basanne intitulé l'Office de la Semaine Sainte, de fort peu de valeur. Plus, un autre livre intitulé Code militaire, et un fort petit volume couvert aussi de basanne. Plus, un tire-bouchon d'assez peu de valeur. Plus, un terrier de reconnaissances faites en faveur du seigneur et dame de La Faye, l'année mil sept cent trente-six, reçues par Freyssengeas et Lalande, notaires, contenant quatre cent deux feuillets. Plus, une liève raisonnée des dites rentes prise sur ledit terrier contenant cent-vingt-un feuillets. Plus, dans l'en bas dudit placard, il s'est trouvé plusieurs et différents papiers ; après les avoir tous examinés, nous avons trouvé estre des lettres, brouillons et autres papiers inutiles ne pouvant servir à rien, et avons le tout remis dans ledit placard aussi bien qu'un petit sac sur lequel il y a une étiquette où il est dit que les papiers qui sont dans ledit sac sont des mémoires pour obtenir des employs militaires et des commissions pour lesdits employs, ce qui est véritable suivant les vérifications que nous en avons fait.
Et après avoir vaqué depuis la dite heure de deux heures jusqu'à celle de six, et n'y ayant rien plus dans ledit placard à inventorier que certains actes que nous avons choisy pour mettre en liasse et qui seront inventoriés cy-après, nous avons remis la continuation dudit inventaire à lundy prochain vingt-quatre du courant et ladite dame a refermé ledit placard et reste chargée tant de ce qui est inventorié que de ce qui reste à inventorier. Le tout en présence des susdits sieurs Monzie et Chalupt, qui ont signé avec ladite dame de Lacaux et ledit seigneur de Foucaud, requérant et moy.
[Signatures :] Monzie, Chalupt, Foucaud de La Faye, requérant, Lalande, notaire royal.
[Suit l'inventaire, les 24 et 25 mai, de nombreux actes notariés, principalement : des obligations et quittances en faveur du feu de Louis de Foucaud de Mémon (pour plusieurs dizaines de milliers de livres), qui se révèle être le créancier d'une trentaine de débiteurs ; des testaments (d'Henri de Foucaud, chevalier, seigneur de La Faye, du 15 mai 1709 par Lalande, notaire ; Théophile de Foucaud, écuyer, sieur de Lalande, du 16 mai 1730, par Baylé, notaire ; d'Anne de Foucaud, dame de La Faye, du 5 juillet 1729, par Lalande, et son ouverture le 1er avril 1752 ; de Suzanne de Foucaud, demoiselle d'Auriac, du 19 avril 1731 par Lalande, etc.), des contrats de mariage (de Louis de Foucaud et d'Anne de Foucaud du 25 juin 1718 par Lalande) et diverses procédures.]
Et advenant le vingt-six dudit mois de may audit an mil sept cent cinquante-six, à sept heures du matin, audit château de La Faye, paroisse d'Auriac-en-Périgord, par nous notaire royal susdit et soussigné, en présence des témoins susdits et soussignés, à même requête et présence que dessus, a été procédé à la continuation dudit inventaire comme s'ensuit :
Ladite dame de Lacaux nous ayant conduit dans une autre petite chambre attenant à la susdite où ledit feu seigneur décéda, nous auroit ouvert un vieux armoire à quatre portes de menuiserie, les deux portes d'en-bas fermant avec une serrure et clef, ledit armoire fort vieux et de peu de valeur. Dans l'en-haut dudit armoire, il s'y est trouvé quelques bouteilles estant cassées, ne vallant rien, et dans l'en-bas de ladite armoire, il s'est trouvé un livre terrier de reconnaissances non signé, fait en mil cinq cent cinquante neuf, par Doire, notaire royal, couvert d'un parchemin qui s'est trouvé cotté par la lettre A. [Suit l'inventaire de nombreux actes notariés, notamment des terriers et des livres d'arpentements de la seigneurie de La Faye, un codicille de Catherine de La Faye, dame dudit lieu, un contrat d'acquisition en latin de la seigneurie de La Faye, trois hommages rendus pour la seigneurie de La Faye par Antoine de La Faye, François de Foucaud et le feu seigneur de Mémon, le tout sans date].
Et advenant ledit jour, mois et an que dessus, audit château de La Faye, à deux heures de relevée, à même requête et présence que ci-dessus, a été par nous notaire royal susdit et soussigné, en présence de nos dits témoins susnommés et soussignés, procédé à la continuation dudit inventaire comme s'ensuit :
Ladite dame de Lacau nous ayant de nouveau ouvert ledit armoire, qui est dans ladite chambre, qui est attenante à celle où ledit feu seigneur de Mémon décéda, et outre ce qui est inventorié aux précédentes vaquations, nous y avons trouvé plusieurs livres fort anciens au nombre de six. [Suit l'inventaire de nombreux actes en parchemin et vieux papiers sans détail ni valeur].
Et advenant le trente-un dudit mois de may à sept heures du matin, audit château de La Faye, paroisse d'Auriac-en-Périgord, par nous notaire susdit et soussigné, en présence des témoins susnommés et soussignés, à même requête et présence que dessus, a été procédé à la continuation dudit inventaire, ainsi et de la manière qui suit :
Ladite dame de Lascaux nous ayant ouvert de nouveau le placard qui est à côté de la cheminée de la chambre où décéda le feu seigneur de Mémon, nous aurions vérifié tous les effets qui estaient dans le placard et qui furent inventoriés dans la vacation du dix du présent mois, dont nous avons fait la lecture, en présence des parties et des témoins. Et le tout s'y étant trouvé nous avons refermé ledit placard, et remis la clef à ladite dame de Lascaux. Plus, nous avons trouvé dans la cheminée de ladite chambre deux petits chenés de fert battut du poids de trois livres. Plus, une paire de pincettes aussy de fert battut du poids de trois livres. Plus, un lit complet, le chaly de bois de noyer fort bon, plancher haut et bas, avec quatre quenouilles, ledit lit garny de rideaux de ras, couleur verte, aussi bien que le dossier ; lesdits rideaux soutenus par trois petites barettes de fer, les deux matelas en laine du poids de soixante-cinq livres, la quoitte, coussin de quoitte soye garny de bonne plume, le tout pesant ensemble soixante-six livres, le tout poids de mars, la paliasse également fort bonne. Plus, une couverte fine de sigonie, avec une couverte et un couvre-pieds d'indienne, le tout à demy neuf. Plus, deux foteuil de bois de noyer de fine menuiserie, l'un garny d'une tapisserie d'Aubusson à gros points de laine commune, rambourré de crain, l'autre garny de mesme tapisserie avec des façons différentes, tous deux à demi neufs. Plus, autre foteuil également en bois de noyer de fine menuiserie, garni de segre de maison, couleur gris brun, rembourré de laine, plus qu'à demi usé. Plus, quatre foteuils de bois de serigier et quatre petites chaises de mesme bois, les sièges desdits foteuils et chaises de jong, le tout à demu usé. Plus, une petite table de bois de noyer faitte en carré avec un petit tiroir, le tout de fine menuiserie, dans lequel tiroir il ne s'est rien trouvé ; ladite table à demi neuve, sur laquelle table il y a un grand tapis d'Aubusson fort vieux et fort usé. Plus, cinq piesces ou lambaux de vieilles tapisseries d'Aubussson suspendues autour de ladite chambre, fort gastées et de fort peu de valeur. Et finalement, un petit miroir à cadre doré, la glace d'un pied de hauteur sur sept pouces de largeur, et de plus un rideau de ras, couleur sitron, coulant dans une barrette de fer à la croisée de ladite chambre.
Et n'y ayant rien dans ladite chambre, nous aurions été conduits dans une autre petite chambre attenante à la susdite, dans laquelle il s'est trouvé, outre le vieux cabinet dont il est fait mention aux précédentes vacations, un lit complet, le chaly de bois de noyer, plancher haut et bas, garni de rideaux de ras couleur verte, lesdits rideaux soutenus par quatre barrettes de fer, la paliasse du lit fort bonne, la quoitte et coussin de quoitte fort bonne, garnie de plumes du poids de nonante livres, deux couvertes de catalogne fort grossières et fort usées. Plus, un autre petit lit de bois de noyer, le dessous planche et le dessus couvert d'une pièce de ras qui sert de rideaux, fort vieux et deschirés, de fort peu de valeur, étant couleur verte, la paillasse bonne, la quoitte et coussin de quoitte garny de plume, le tout du poids de trente-quatre livres, une petite courtepointe blanche et une couverte de catalogne grossière, le tout de peu de valeur. Plus, dans la cheminée de ladite chambre, une paire de petits chenés de fer battut du poids de vingt livres. Finalement, deux petites chaises, le siège de jong, et un petit escabeau de fine menuiserie, le tout de peu de valeur.
Et après avoir vaqué depuis ladite heure de sept heures jusques à celle de onze, nous avons remis la continuation du présent inventaire à deux heures de relevée de ce jour et tout ce qui a été inventorié reste ès mains et garde de la dite dame de Lascaux.
Fait en présence des susdits sieurs Monzie et Chalupt, témoins qui ont signé avec ladite dame de Lascaux, ledit seigneur de Foucaud, requérant, et moy.
[Signatures :] Du Lau de Lacaux, Foucaud de La Faye, Chalupt, Monzie, Lalande, notaire royal.
Et advenant ledit jour, an que dessus, à deux heures de relevée audit château de La Faye, à même requête et présence que dessus, par le notaire royal susdit et soussigné, en présence des mesmes témoins susdits et sous-signés, a été procédé à la continuation dudit inventaire comme s'ensuit :
Premièrement, nous avons trouvé dans la salle dudit château le foyer de la cheminée garny d'une taque de fonte de fer de deux pieds et demy de largeur sur trois pieds de hauteur, deux chenés de fer battut du poids de sept livres. Plus, un petit soufflet de cuir de peu de valeur. A côté de la cheminée, il y a une petite table de bois de noyer de fine menuiserie, fort vieille et fort usée, sur laquelle il y a un tapis de tapisserie d'Aubusson aussy fort vieux et fort usé. Plus, autre table faite en ovale de bois de serigier fort vieille et fort usée. Plus, deux foteuils et dix-huit chaises, le tout avec leurs sièges de jongs, et en fort bon estat. Plus, un sceau de bois, ses sercles et ance en fert et un petit godet de fert battut, le seau en bon estat et le godet de fort peu de valeur. Plus, autour de laditte salle sont suspendues et attachées six piesses de vieilles tapisseries d'Aubusson fort usées et fort deschirées en plusieurs pars. Plus, à chaqune des grandes croisées qui sont à ladite salle, il y a un rideau de ras de couleur sitron, chaqun desdits rideaux soutenus par une petite barette de fert battut.
Et ladite dame de Lascaux nous ayant de nouveau ouvert le petit bufet qui est dans ladite salle, nous avons procédé à la vérification des effets qui y furent trouvés, et qui furent par nous inventoriés le dix du mois courant ; de laquelle vacation ayant été fait lecture en présence desdits seigneur et dame de Lascaux, et les mêmes effets s'y estant trouvés en même quantité et nature, ladite dame a refermé ledit bufet et repris la clef. Plus, à côté dudit petit bufet il y a un grand bufet à quatre portes dans l'enfoncement du mur, lequel Jérôme Delpuey, homme d'affaires dudit seigneur de Mémon, nous a ouvert. Dans l'en-bas duquel il s'est trouvé un grand plat bassin, une éguière et trois douzaines d'assiettes, le tout d'estin fin et du poids de cinquante trois livres. Plus, un grand plat à soupe, quatorze plats à rôts et cent-huit assiettes et trois saladiers, le tout de fayence, et deux terrines de terre du Saint-Esprit. Plus, deux salières et un moutardier, trois pots à l'eau avec leurs jattes, deux cafetières de fayence et une de fer blanc ne valant presque rien. Et dans l'en-haut dudit buffet, nous y avons trouvé six bouteilles à façon d'Angleterre, huit verres à façon de chrystal, quatre salières de chrystal et une douzaine de couteaux à manche de fayence, une nappe et une douzaine de serviettes.
Et n'y ayant rien plus dans ledit bufet, ledit Delpuey aurait refermé lesdites quatre portes et nous aurions été conduits dans la cuisine dudit château, dans le foyer de la cheminée de laquelle nous avons trouvé une partie de taque de fonte de fert de fort peu de valeur, deux chenés aussi de fonte de fert du poids de cent-quatre-vingt livres. Plus, deux grandes cramelières soutenues par une grande barre de fert qui traverse ladite cheminée. Plus, une grande poille de cuisine de fert battu du poids de onze livres. A ladite cheminée, il y a des croches où il y a quatre fusils paraissant assez bons. A côté de ladite cheminée, il y a sept pots de fonte de fert et une grande marmite, trois desquels pots sont de moyenne grandeur, deux estant sans couvercle, aussy bien que la marmitte, tous huit avec chacun leur ance de fert battut. Plus, cinq cassarolles de cuivre assez bonnes, trois tourtières aussi de cuivre, deux avec leurs couvercles et l'autre n'en ayant pas, une desquelles est assez bonne et les autres toutes gastées ; deux grands passoirs, un de cuivre rouge, l'autre d'airin, chaqun avec leur petite queue de fer battut, l'un estant plus petit que l'autre et tous les deux assez bons. Plus, deux culières de fert battut plus qu'à demi usées. Plus, une poile à frire de fert battut aussi à demi usée. Plus, un poillon d'airin avec sa queue de fert battut fort usé. Plus, un grand gril et deux broches aussi de fer battut. Plus, un vieux buffet de fine menuiserie avec un vesselier au-dessus, ledit buffet fort vieux et de peu de valeur, fermant à deux portes sans serrure ni clef, dans lequel bufet nous avons trouvé un vieux mortier de métal du poieds de sept livres estant cassé en deux. Plus, un petit mortier de fonte de fert estant éberché [sic pour ébréché], sans pilon, et de fort peu de valeur. Plus, une petite cafetière de cuivre, sans couvercle, et de fort peu de valeur. Plus, une petite cafetière de cuivre, sans couvercle, et de fort peu de valeur. Plus, dans le vesselier qui est sur ledit buffet, il s'y est trouvé un grand plat, deux moyens, quatre petits, douze assiettes creuses, deux soucoupes, trois douzaines d'assiettes petites et une vieille éguière, le tout d'estin commun et deux douzaines de petites culières et deux gobelets, le tout du poids de cent livres. Plus, une petite lampe de cuivre et deux autres à [...].
Plus, un vieux cabinet fermant à quatre portes, trois desquelles portes ont leurs serrure et clef ; dans l'un des armoires d'en-bas, il n'y a qu'une tourtière de fonte de fert assez bonne. Dans l'autre, il n'y a qu'une nappe et six serviettes. Dans les deux armoires d'en-haut, il y a : dans l'un, dix-sept nappes et dix-huit serviettes et seize mauvais essuie-mains, le tout pour la cuisine. Dans l'autre armoire, il y a deux falots de fert blanc de fort peu de valeur. Sur ledit cabinet, il y a une bassine de cuivre rouge, avec son ance de fert battut, le tout fort usé, plus un petit bassin d'airin fort usé.
Dans l'éguière de ladite cuisine, il y a un seau de bois avec ses cercles et ance de fer battut, le tout de fort peu de valeur, aussi bien que le godet en bois. Plus, une grande table de bois avec ses deux bans, le tout fort gâté et de fort peu de valeur. Plus, une autre petite table de bois de noyer faite en ovalle de fine menuiserie, assez bonne. Plus, trois cheizes de noyer et une autre cheize avec son siège de jong, toutes quatre assez bonnes. Plus, une paire de fers à goffres [lire : "gauffres"]. Plus, deux croches à peser étant dérangées et un autre petit crochet poids de mars fort bon.
N'y ayant rien plus dans ladite cuisine, nous avons été conduits dans une petite chambre derrière d'icelle où couche le cuisinier, dans laquelle nous avons trouvé un lit complet fort mauvais, la paliasse duquel ne valant presque rien, la coitte, coussin de coitte garni de plume commune, du poids de trente-cinq livres. Plus, deux mauvais draps et une couverte de laine de fort peu de valeur, le châlit de bois de noyer fort vieux, ne valant presque rien, y ayant un rideau soutenu par une barrette de fert, ledit rideau de ras, couleur verte, fort usé, mangé par les teignes, ne valant casy rien. Et n'y ayant rien plus dans ladite chambre, non plus que dans tous les autres appartements dont il est fait mention aux précédantes vacations, desquels ledit feu seigneur de Mémon n'avait que la jouissance et usage pendant sa vie, suivant la transaction passée entre luy et mademoiselle de La Faye le mois de may de l'année dernière mil sept cent cinquante-cinq reçue par le notaire soussigné. Et après avoir vaqué depuis ladite heure de deux heures jusques à celle de six, nous avons remis la continuation du présent inventaire à demain, premier du mois de juin, et tout ce qui vient d'être inventorié reste à la garde de ladite dame de Lascaux.
Fait en présence desdits sieurs Monzie et Chalupt, témoins qui ont signé avec ladite dame de Lascaux, ledit seigneur de Foucaud, requérant, et moy.
[Signatures :] Du Lau de Lacaux, Foucaud de La Faye, Chalupt, Monzie, Lalande, notaire royal.
Et advenant le premier du mois de juin audit an mil sept cent cinquante-six, à sept heures du matin, audit château de La Faye, à même requête et présence que dessus, par nous notaire royal susdit et soussigné, en présence des témoins cy-après nommés et soussignés, a été procédé à la continuation dudit inventaire comme s'ensuit, en compagnie desdits seigneur de Foucaud et dame de Lascaux.
Ledit Guillaume Delpuey nous aurait conduit dans la chapelle du présent château dont la propriété appartenait au feu seigneur de Mémon pour luy estre eschu dans son lot lors du partage avec mademoiselle de La Faye, dans laquelle chapelle nous avons trouvé une chaise de bois et trois avec leur siège de jong assez bonnes, deux grands accoudoirs et un petit de bois de noyer, plus un petit hotel, le devant duquel étant de toile peinte, où est la représentation de Saint-Jean, sur lequel hotel nous avons trouvé un missel fort usé avec un petit coussin, un teigitus, une chasuble avec l'étole et manipule, toile et bourse, le tout étant partie de damas fort simple et d'une estoffe de coton et soye appellée bourre, le galon de ladite chasuble estant blang en soye et fil. Plus, y avons trouvé une aube en toile commune avec l'ami et le cordon. Plus, un calice d'argent avec sa patène, le tout dans son étui. Le devant duquel hotel est orné d'un petit retable de bois doré. Plus, dans un placard du mur de ladite chapelle, y avons trouvé une autre chasuble de laine damassée également avec son étole, voile et manipule et bourse. Plus, avons trouvé dans ledit placard une boîte à hostis de quarton de peu de valeur. Plus, trois nappes fort usées, un amir et douze purificatoires ou essuie-mains, le tout très usé. Plus, une paire de burettes en façon de christal.
N'y ayant rien plus dans ladite chapelle, nous avons été conduits à côté de la chapelle dans un petit charnier à droite en sortant, sur la porte duquel il y a une petite cloche de métal pesant sept livres, et dans le pignon du mur du bâtiment des galeries attenant à ladite chapelle, il y a une autre cloche de métal trouée par le milieu estant d'un poids de cent six livres. Dans lequel charnier nous avons trouvé deux pierres à huille assez grandes, une servant à metrte l'huile et l'autre à faire saler les cochons, chaqu'une fermant avec son couvercle, n'y ayant rien dedans aucunes desdites pierres. Plus, il y a dans le charnier deux pièces de lard du poids de vingt livres et un pot de graisse fine du poids de quatre livres. Plus, une table de bois fort usée et de fort peu de valeur. Finalement, deux grands chenés de fert battut du poids de cent livres.
N'y ayant rien plus dans ledit charnier, nous avons été conduits dans une petite chambre qui est attenante à l'entrée de la chapelle dans laquelle nous avons trouvé une grande pierre à huile avec son couvercle de bois fermant avec un petit cadenas, dans laquelle il ne s'est rien trouvé. Plus, deux autres pierres à huile de moyenne grandeur, chacune avec son couvercle de bois, fermant chaqu'une avec son petit cadenas, dans lesquelles dites deux pierres il s'est trouvé la quantité de vingt-deux quarterons d'huile de nois. Plus, un petit ratelier de bois propre à mettre le pain, de fort peu de valeur.
Après avoir vaqué depuis ladite heure de sept heures jusques à celle de onze, nous avons différé la continuation du présent inventaire à deux heures de relevée de ce jour ; et tout ce qui vient d'être inventorié reste à la garde de ladite dame de Lascaux.
Fait sous le scel royal, en présence dudit François Chalupt, bourgeois du village des Faux, paroisse d'Auriac, et Jean Lalande, du bourg dudit Auriac, témoins qui ont signé avec ladite dame de Lascaux, ledit seigneur de Foucaud de La Faye, requérant, et moy.
[Signatures :] Du Lau de Lacaux, Foucaud de La Faye, Chalupt, Monzie, Lalande, notaire royal.
Et advenant ledit jour, mois et an que dessus, à deux heures de relevée, à même requête et présence que dessus, par le notaire royal susdit et soussigné, en présence des mesmes témoins susdits et sous-signés, a été procédé à la continuation dudit inventaire comme s'ensuit :
Ayant été conduits par ledit Gérôme Delpuey, accompagné de ladite dame de Lascaux et Foucaud de La Faye, requérant, dans un autre petite chambre attenant à celle où sont les pierres à huile dont il est fait mention dans la précédente vacation, dans laquelle nous avons trouvé un petit lit complet, le châlit de bois de noyer, le plancher du haut dudit châlit ne valant casi rien, les ridaux étant cloués après ledit châlit, étant de serge de maison, couleur jaune, fort vieux et deschirés, de fort peu de valeur, la paliasse également de fort peu de valeur, la coite et coussin de coitte ne valant presque rien, garny de mauvaise plume, le tout pesant ensemble soixante-quinze livres, une petite courte-pointe déchirée de fort peu de valeur, et une petite couverte en laine et en fil également de fort peu de valeur. Plus, autre petit lit complet, le châlit de bois de noyer, sans plancher au-dessus, les rideaux de même couleur et estophe et en même état que ceux du précédant, la coitte, coussin de coitte à demy neuve, garny de plume, le tout pesant ensemble soixante-cinq livres, la couverte de serge en laine et fil plus qu'à demi-usée. Plus, une table de bois de noyer de fine menuiserie faite en carré assez bonne. Plus, deux chaises de bois de noyer de fine menuiserie. Plus, quatre sièges avec leur siège de jong, le tout assez bon.
De ladite chambre, ayant été conduits par le sieur Delpuey dans une autre petite chambre attenante à la même, dans laquelle nous avons trouvé un tas de froment que nous avons fait mesurer ; il s'y en est trouvé cinquante charges. Plus, un grand cabinet à quatre portes de bois de noyer fort vieux et fort usé, les deux armoires hauts fermant chacun avec une serrure et clef ; dans un desquels il n'y a rien et dans l'autre il y a un cabaret de fayance avec cinq tasses de porcellaine avec leurs soucoupes. Plus, dans les deux armoires d'en bas, il n'y a rien que huit bouteiles à façon d'Angleterre plaines d'eau de vie. Finalement, dans le foyer de la cheminée de ladite chambre, une paire de petits chenés de fert battut pesant vingt-cinq livres.
Et après avoir vaqué depuis ladite heure de deux heures jusques à celle de six, nous avons remis la continuation du présent inventaire à demain, second du mois courant, et laissé tout ce qui a été inventorié à la garde de ladite dame de Lascaux.
Fait en présence desdits sieurs Chalupt et Lalande, témoins, qui ont signé avec ladite dame de Lascaux, ledit seigneur de Foucaud, requérant, et moy.
[Signatures :] Du Lau de Lacaux, Foucaud de La Faye, Chalupt, Lalande, Lalande, notaire royal.
Et advenant le second dudit mois de juin audit an mil sept cent cinquante-six, audit château de La Faye, paroisse d'Auriac, à mesme requette et présence que dessus, par le notaire royal susdit et soussigné, en présence des mesmes témoins susdits et soussignés, a été procédé à la continuation dudit inventaire comme s'ensuit :
Ledit sieur Delpuey nous aurait conduits dans une chambre qui est attenante à celle dont il est fait mention à la précédente vacation, dans laquelle nous avons trouvé un lit, le châlit de bois de noyer, plancher haut et bas, la paliasse de fort peu de valeur, la coitte et coussin de coitte, y ayant même deux coittes, pesant toutes deux ensemble avec le coussin cent quatre-vingt livres, la plume fort vieille de volaille et de fort peu de valeur, ledit lit sans rideaux avec deux petites barettes de fert et une couverte de laigne assez bonne. Plus, un autre lit, le châlit de bois de noyer, plancher haut et bas avec trois petites barrettes sans rideaux, la paliasse de fort peu de valeur et ayant deux coittes et un coussin de quoitte plus qu'à demy usé, garni de vieille plume de volaille, le tout pesant ensemble cinq cent livres. Plus, deux vieux matelats de laigne de fort peu de valeur et une couverte de laigne plus qu'à demi-usée. Plus, deux chaises de bois de noyer. Plus, dans le foyer de la cheminée de ladite chambre, deux chenés de fert battut pesant soixante-douze livres, assez bons.
De ladite chambre ayant été conduits dans une petite bastisse qui est attenante du costé du jardin, faite en appentis, dans laquelle il s'est trouvé une vieille poêle de fonte de fert servant à frire les noix pour le pressoir, et estant cassée, et deux chenés aussy de fonte de fert étant cassés, le tout pesant ensemble quatre quintaux. Plus, une autre poêle et un peyrol [lire "Pairol" = chaudron] de fonte de fert aussy cassés, pesant ensemble trois quintaux. Plus, huit chaises de bois cassées ne valant rien.
Et ledit sieur Delpuey nous ayant conduit dans les greniers desdits bâtiments dudit seigneur de Mémon, nous y avons trouvé trois tas de froment, qui est celui qui se recueillit l'année dernière, lequel ayant fait mesurer, il s'y en est trouvé la quantité de vingt-sept charges deux quartons.
Et après avoir vaqué depuis ladite heure de sept heures du matin jusques à celle de onze heures, nous avons remis la continuation du présent inventaire à deux heures de relevée de ce jour. Et le contenu de la présente vacation est resté à la garde de ladite dame de Lascaux.
Fait en présence desdits François de Chalupt et Lalande, témoins qui ont signé avec ladite dame de Lascaux, ledit seigneur de Foucaud de La Faye, requérant, et moy.
[Signature :] Du Lau de Lacaux, Foucaud de La Faye, Chalupt, Lalande, Lalande, notaire royal.
Et advenant ledit jour, mois et an que dessus, audit château de La Faye, à deux heures de relevée dudit jour, par le notaire royal susidt et soussigné, en présence desdits témoins susnommés et soussignés, a été procédé à la continuation dudit inventaire comme s'ensuit :
Ledit sieur Delpuey nous ayant conduits dans les chambres en haut dudit feu seigneur de Mémon appellées les galeries, accompagnés de ladite dame de Lascaux et dudit seigneur Foucaud de La Faye, dans la première chambre en entrant nous y avons trouvé : un lit complet, le châlit de bois de noyer, le tour de lit, rideaux et dossier étant de ras, couleur jaune, ladite garniture à demi-usée, lesdits rideaux soutenus par trois petites barrettes de fert, la paliasse assez bonne, la coitte et coussin de quoitte plus qu'à demy-usée et garni de plume, le tout du poids de quatre-vingt-deux livres, le matelas de laigne assez bon, du poids de trente livres, une petite couverte de sigonie à demy-neuve, et une petite courtepointe blanche piquée, plus qu'à demy-usée. Plus, autre lit complet, le châlit et garniture en même estat et de même façon que ceux du précédent, la paliasse de fort peu de valeur, la coitte, coussin de coitte plus qu'à demy usée, garni de plume, le tout du poids de cent-dix livres ; le matelas de laigne assez bon, pesant quarante-deux livres, une vieille couverte de catalogne fort grossière et fort usée de peut de valeur. Plus, un demy cabinet à deux portes et un tiroir de bois de noyer de fine menuiserie fermant à clef, lequel ledit Delpuey nous auroit ouvert et il s'y serait trouvé dans lesdites deux armoires trente-cinq douzaines de serviettes fines, dans lequel nombre il y a trente-trois serviettes de plus fines que les autres, et deux napes, lesdites trente-trois serviettes et deux napes fort bonnes, et les autres beaucoup plus qu'à demy-usées ; dans le tiroir, il ne s'est rien trouvé, lequel dit cabinet, ledit Delpuey a refermé. Plus, autre petit cabinet aussi à deux portes et deux petits tiroirs, lesquelles portes et tiroirs ledit Delpuey nous ayant ouvert, il s'y est trouvé vingt-sept napes du même ouvrage que les serviettes, plus autres deux nappes trélissées fines, toutes plus qu'à demy usées. Plus, autre petit cabinet fermant à quatre portes, avec deux serrures et clefs. Les portes d'en haut nous ayant été ouvertes par ledit Delpuey, il s'y est trouvé deux miroirs de toilette dont il y en a un plus grand que l'autre. Et ledit Delpuey a refermé ledit armoire, et nous a déclaré que tout ce qui est dans l'en-bas dudit cabinet lui appartenait. Plus, un grand foteuil de bois de noyer couvert d'une tapisserie d'Aubusson à gros points à demy neuf. Plus, autre petit foteuil aussi couvert de tapisserie d'Aubusson à gros point plus qu'à demy usé. Plus, deux chaises et deux foteuils, le siège à jong. Autour de ladite chambre, il y a deux grandes pièces de tapisserie et trois petites pièces, le tout de tapisserie d'Aubusson fort vieille et fort usée. Plus, un miroir à cadre doré. Plus, à chaqu'une des deux croisées de ladite chambre, il y un rideau de toille peinte soutenue par une petite barrette de fert. Plus, une petite table de bois de noyer de fine menuiserie, assez bonne sur laquelle est un thapis d'Aubusson fort usé.
Et n'y ayant rien plus dans ladite chambre, nous avons été conduits par ledit sieur Delpuey dans une autre petite chambre ou garde-robe attenant à la même, dans laquelle nous avons trouvé une petite table de bois de noyer avec un petit tiroir dans lequel il ne s'est rien trouvé. Sur ladite table, il y a un petit tapis de ras vert de fort peu de valeur. Plus, un cabinet de bois de noyer de menuiserie, fort usé, à deux portes fermant à clef dans lequel il s'est trouvé quatorze douzaines de serviettes en ouvrage de brin avec huit napes de la même façon, quatre-vingt-huit linceuls de brin dont il y en a douze de neufs et le reste fort usé. Plus, huit de plus fins parmi lesquels il y en a deux ne pouvant servir et les autres six fort usés. Plus, dans un petit cabinet à deux batans, nous avons trouvé cinq douzaines et cinq serviettes de brin en ouvrage, toutes neuves, et quatre napes de même. Plus, six douzaines et six serviettes trélissées d'estoupe fine toutes neuves. Plus, autre cabinet de bois de noyer fort vieux et de fort peu de valeur dans lequel il s'est trouvé dix-huit douzaines de serviettes d'estoupe fine, trente-deux napes aussi d'estoupe, le tout trélissé, plus qu'à demy usées. Plus, autre petit cabinet de bois de noyer fort vieux et fort usé à quatre portes ; les deux portes d'en haut sans serrure ny clef, dans lequel il s'est trouvé vingt-huit linceuls d'estoupe dont il y en a la moitié qui ne valent rien ; les deux armoires d'en bas fermant avec une serrure et clef dans lequel il s'est trouvé quelques ports de confitures. Sur ledit armoire, il y a quinze livres de fil de brin et quinze livres d'estoupe fine. Plus, un vieux coffre couvert de basane, dans lequel il s'est trouvé deux robes de défunte madame de Mémon, chacune avec leur juppe, une d'une césarienne à ondes, couleur d'or et, tenant, la juppe de damas blanc, l'autre estant d'un gros de Tours brun avec la juppe, toutes deux casi neuves. Plus, une robe de chambre d'indienne du feu seigneur de Mémon doublée de calamandre assez bonne. N'y ayant plus d'ardes du feu seigneur de Mémon, attendu qu'il n'avait que deux habits de peut de conséquence, qui ont été donnés avec la majeure partie de son linge aux domestiques conformément à ses intentions. Plus, quatre douzaines de chemises fines dudit feu seigneur de Mémon, assez bonnes quoique mal garnies. Un coffre de fine menuiserie fermant à clef, contenant trois quartons de blé ou environ, assez bon, dans lequel il s'est trouvé quatre pots de fayance. Plus, autre coffre de menuiserie fort vieux et de fort peu de valeur dans lequel il s'est également trouvé trois pots de fayance. Plus, une malle couverte de cuir dans laquelle il ne s'est rien trouvé. Plus, autre malle également couverte de cuir dans laquelle il ne s'est également rien trouvé, sur laquelle malle il s'est trouvé la housse et les faux-fouraux du cheval de feu seigneur de Mémon, laquelle est d'escarlate avec un petit galon en or, le tout fort vieux et fort usé. Plus, une chaise de bois garnie de tapisserie d'Aubusson, fort vieille et fort usée. Plus, trois autres petites chaises avec leurs sièges de jong assez bonnes. Et après avoir vaqué depuis ladite heure de deux heures jusqu'à celle de six, n'ayant rien plus dans ladite chambre ou garde-robe qu'un rideau de toile peinte soutenue par une petite barrette de fert à la croisée dudit garde-robe, nous avons remis la continuation du présent inventaire à demain troisième du courant. Et tout ce qui vient d'être inventorié-ci reste en la garde-robe de ladite dame de Lascaux.
Fait en présence des susdits sieurs Chalupt et Lalande, témoins qui ont signé avec ladite dame de Lascaux, ledit seigneur de La Faye et moy.
[Signatures :] Du Lau de La Cau, Foucaud de La Faye, Lalande, Chalupt, Lalande, notaire royal.
Et advenant ledit jour troisième du mois de juin audit temps mil sept cent cinquante-six, à six heures du matin, audit château de La Faye, paroisse d'Auriac, à mesme requette et présence que dessus, par le notaire royal soussigné, en présence desdits témoins susnommés et soussignés, a été procédé à la continuation dudit inventaire comme s'ensuit :
Premièrement, nous avons esté conduits dans une des chambres en haut des appartements dudit feu seigneur de Mémon attenante à la première que nous avons inventoriée dans la dernière vacation du jour de hier, dans laquelle chambre nous avons trouvé une petite table de bois de noyer faitte en ovale, de fine menuiserie assez bonne sur laquelle il y a un tapis d'Aubusson plus qu'à demi usé. Plus, dans le foyer de la cheminée de ladite chambre, il y a une taque de fonte de fert de la largeur de deux pieds et demy sur trois pieds de hauteur. Plus, deux petits chenés de fert batut du poids de trente-quatre livres. Plus, une petite poille de fert battut fort usée de peut de valeur. Plus, un lit complet, le châlit de bois de noyer de fine menuiserie, les rideaux et tour de lit de ras couleur sitron, le dossier et ciel dudit lit d'indienne doublé d'une toile et piqué, lesdits rideaux soutenus par trois petites barrettes de fert, la paliasse bonne, la coitte et coussin de quoitte rayé également bons, garnis de plume d'oye du poids de quarante-huit llivres, le matelas de laigne assez bon, pesant quarante deux livres, une couverte de sigonie à demi usée et une couverte d'indienne doublée de toile et piquée comme le dossier. Plus, un petit lit de camp, le châlit de bois de noyer, la garniture de ras couleur sitron fort usée, la paliasse bonne, un petit matelas de laigne pesant seize livre, le coussin garni de plume pesant quatre livres, avec une petite couvert d'indienne piquée. Plus, un grand foteuil de bois de noyer de fine menuiserie garny d'une tapisserie d'Aubusson à gros points fort usée. Plus, autre foteuil aussy de bois de noyer de fine menuiserie, couvert d'une serge grise. Plus, quatre vieilles chaises de bois de noyer de fine menuiserie garnies de vieilles tapisseries de point d'ongrie fort usées et de fort peu de valeur. Plus, deux foteuils et quatre chaises, leurs sièges de jong. Plus, deux grandes pièces de tapisserie d'Aubusson et trois plus petites de même espèce fort usées et gâtées par les teignes et les ras. Plus, un miroir, le cadre de bois de noyer, la glace de quatorze pouces [env. 37,8 cm] de largeur sur dix-huit pouces [48,6 cm] de hauteur. Finallement, aux deux petites croisées de ladite chambre, il y a, à chacune, un petit rideaux de toille pinte soutenu chaqu'un par une petite barrette de fert.
N'y ayant rien plus dans ladite chambre, nous avons passé dans une autre [chambre ou garde-robe] qui est attenante du côté du levant [à l'est] dans laquelle nous avons trouvé dans le foyer de la cheminée de la chambre une taque de fonte de fert cassée. Plus, deux petits chenés de fert battut pesant tous deux vingt-quatre livres. Plus, une petite poille et une paire de pinsettes de fert battut fort vieilles et fort usées. Plus, une petite table de bois de noyer faite en carré avec un petit tiroir dans lequel il ne s'est rien trouvé ; sur ladite table, il y a un tapis d'Aubusson assez bon. Plus, un lit complet, le châlit de bois de noyer de fine menuiserie, les rideaux et tour de lit d'un ras couleur canelle, assez bons, soutenus par trois petites barrettes de fert, la paliasse de peu de valeur, la coitte et coussin de quoitte à demy neufs, garnis de plume de volaille, tout pesant ensemble quatre-vingt-cinq livres, le matelas en laigne à demy neuf, pesant trente-sept livres, une couette d'indienne piquée, aussi bien que le dossier du lit, qui est également d'indienne. Plus, un autre lit, le châlit, rideaux, coitte et coussin, matelas, couverte et ciel de lit de même qualité, de même poids et façon que le précédent. Plus, un grand foteuil de fine menuiserie de bois de noyer, garni d'une serge grise sur lequel foteuil avons trouvé deux couvertes de catalogne, dont l'une est grossière, fort usée et de peu de valeur, l'autre plus fine à demi neuve. Plus, quatre petits foteuils de bois de noyer à l'antique, garnis de tapisserie d'Aubusson, fort gastées, de for peut de valeur. Plus, six petites chaises avec leur sièges de jong, assez mauvaises. Trois grandes pièces de tapisserie et quatre petites en lambeaux, le tout de tapisserie d'Aubusson, fort vieilles. Plus, un grand miroir, la glasse de douze pouces [env. 32,4 cm] de largeur sur quinze [40,5 cm] de hauteur, cassée à travers, le cadre de bois orné de cuivre doré. Plus, un crucifix à cadre doré de côté. Plus, à la croisée de ladite chambre, il y a un petit rideaux de toille pincte soutenu par une petite barrette de fert.
Et n'y ayant rien plus dans ladite chambre, ledit Delupey nous aurait conduits dans une antichambre qui est attenant de ladite chambre du côté de la cour [au sud-est] dans laquelle nous y avons trouvé un petit lit, le châlit fort vieux et fort usé, les rideaux de ras vert tout déchirés, lesquels sont cloués après ledit châlit, la paliasse fort usée et de fort peut de valeur, la coitte, coussin de quoitte fort usés, garnis de mauvaise plume de volaille, le tout pesant ensemble soixante livres, la couverte de serge en laigne et fil de peu de valeur. Plus, un vieux coffre garni de cuir avec des petits clous, sans serrure ny clef, fort vieux et de fort peut de valeur, dans lequel il ne s'est rien trouvé. Plus, deux foteuils à l'antique de menuiserie, garnis de tapisserie d'Aubusson fort vieux et fort usés, un desquels est cassé. Plus, une chaise de bois, son siège en jong. Plus, quatre bassinoirs de cuivre, deux desquels sont assez bons, et les autres deux fort cassés, ne pouvant plus servir, tous quatre avec leurs cuës de fert battut.
Et n'y ayant rien de plus dans ladite chambre, nous avons été conduits dans les greniers desdits appartements dans lesquels nous avons trouvé, outre dessus le bled dont il est fait mention aux précédentes vacations quarante-deux livres de laigne.
Et après avoir vaqué depuis ladite heure de sept heures du matin jusques à celle de onze, nous avons remis la continuation du présent inventaire à deux heures de relevée de ce jour. Et tout ce qui a été inventorié est resté à la garde de ladite dame de Lascaux.
Fait en présence de la dame de Lascaux, ledit seigneur de Foucaud de La Faye, requérant, et moy.
[Signatures :] Du Lau de La Cau, Foucaud de La Faye, Lalande, Chalupt, Lalande, notaire royal.
Et avenant ledit jour, mois et an que dessus, à deux heures de relevée dudit jour, audit château de La Faye, à même requête et présence que dessus, a esté par le notaire royal soussigné, en présence des témoins bas-nommés et soussignés, procédé à la continuation dudit inventaire comme s'ensuit, accompagné de ladite dame de Lacaux et dudit seigneur de Foucaud de La Faye :
Ledit Delpuey nous aurait conduits dans la boulangerie ou fournial dudit présent château dans lequel nous avons trouvé une mets faite de tables de chêne, sans couvercle, estant plus qu'à demy uzée. Plus, autre petite mets à pétrir le pain, faite en ron, toute d'une pierre à demy uzée. Plus, un peyrol de fonte de fert contenant un baril et demy, assez bon. Plus, une barre de fert battut servant de barier audit four, du poids de vingt-cinq livres. Plus, un grand cuveau de pierre pour faire la licive [lire "lessive"] contenant quatre charges ou environ.
Et n'y ayant rien plus dans ledit fournial, nous avons été conduits dans une petite écurie qui est attenante audit fournial, dans laquelle écurie nous avons trouvé quinze planches de bois de chêne assez bonnes.
Et n'y ayant rien plus dans icelle écurie, nous avons été conduits dans une autre écurie attenante à la susdite dans laquelle nous avons trouvé un cheval d'honnête taille, poil rouge, avec tous les crins. Plus, une jument, poil blanc, de moyenne taille, aussi avec tous ses crains, et un petit cheval, poil bai brun, aussi avec tous ses crains ; trois selles et trois mauvaises brides, le tout en mauvais état. Plus, deux vieux châlits de bois fort uzés et de fort peu de valeur chacun, desquels il y a quelques lambeaux de rideaux de ras, couleur jaune, de peu de valeur. Dans chacun des deux châlits, il y a une mauvaise paliasse et une coitte et coussin de coitte garny de plume, le tout fort vieux et de peu de valeur, lesdites coittes et coussins pesant ensemble cent livres, chaqu'un desquels il y a l'un une couverte de catalogne de fort peut de valeur et à l'autre une courte pointe fort uzée. Finallement, un vieux coffre où l'on met l'avoine pour les chevaux fermant à clef, de peu de valeur.
N'y ayant rien plus dans ladite écurie, nous avons été conduits dans le cuvier qui est attenant à ladite écurie dans lequel nous avons trouvé un pressoir à vin en bon état, cinq cuves dont il y en a quatre de grandes et assez bonnes et une plus petite fort uzée, de peu de valleur, toutes cinq cerclées de bois. Plus, onze fûts de barrique, les uns grands, les autres petits, contenant tous ensemble environ trente-cinq charges, estant en mauvais estat. Plus, trois paires de comportes, aussi en mauvais estat. Plus, deux petits barils à mettre de l'huille assez bons. Finallement, vingt-trois barriques de deux charges chacune, toutes vingt-trois pleines de vin nouveau, bon ou mauvais.
Et n'y ayant rien plus dans ledit cuvier, ledit Delpuey nous aurait conduits dans le sellier qui est au bout de la terrasse et qui appartient à mademoiselle de La Faye, dans lequel ledit Delpuey nous a dit qu'il y avait plusieurs barriques de vin vieux dudit feu seigneur de Mémon. Dans lequel sellier estant, nous avons trouvé, dépendant de la succession dudit feu seigneur de Mémon, à ce que ledit Delpuey nous a déclaré, vingt-un fûts de barriques, contenant environ cinq charges chacune, et tous ensemble faisant cent-cinq charges ; desquels fûts, il y en a cinq qui sont plains de vin vieux, où il y en a environ trente charges, une partie duquel vin est poussé. Plus, vingt-sept fûts de barriques contenant environ deux charges chacun où il y en a trois pleins de vin vieux, faisant six charges, revenant tout le vin vieux accumulé ensemble à la quantité de trente-six charges (et le nouveau quarante). La moitié de tous les susdits fûts estant en assez bon état et l'autre moitié en fort mauvais état. Plus, deux sercles de fer battut à vis, pesant tous deux ensemble trente-cinq livres.
Et n'y ayant rien plus dans ledit sellier appartenant à la succession dudit feu seigneur de Mémon que la quantité de quarante-deux barriques et quatorze douzaines de sercles d'aubier pour les barriques, ledit Delpuey nous aurait conduits dans les bâtiments appelés la métairie, lesquels sont au-dessous dudit château en allant du côté d'Auriac, dont la propriété appartient à la succession dudit feu seigneur de Mémon. Dans la maison où avait accoutumé d'habiter le métayer, nous n'y avons trouvé qu'un chevalet double servant à trier le chanvre rompu et de peu de valleur.
N'y ayant rien plus dans ladite maison de métayer, nous avons été conduits dans l'étable des bœufs, poil rouge, assez beaux, deux jougs garnis de leurs liens de cuir, assez bons, trois araires garnis, deux reilles de fer battut pesant vingt livres, deux éguillades, chacune avec son ansit de fer. Plus, dans ledit étable, il s'est trouvé deux mauvais petits lits, les bois ne valant rien, la coitte et coussin d'un chacun garni de mauvaise plume, chaqu'un avec une petite courte pointe piquée, le tout fort vieux et de peu de valeur. Plus, quatre bigots, quatre pioches et une pelle ferrée servant à besser la terre. Plus, au devant la porte dudit étable, deux charettes garnies de leurs châlits et tombereaux, le tout en assez bon état.
Plus, à côté dudit étable des bœufs, il y a une autre étable où il y a vingt moutons, brebis ou agneaux de l'année.
Plus, dans une autre étable, quatre couchons estant des nourins ["progéniture", i.e. porcelet].
Et après avoir vaqué depuis ladite heure de deux heures jusques à celle de six, et n'y ayant rien plus dans les bâtiments et étables de ladite métairie, nous avons remis la continuation du présent inventaire à demain, quatrième du courant.
Et tout le contenu aux précédentes vacations a resté à la garde de ladite dame de La Caux. Fait en présence des susdits sieurs Chalupt et Lalande, qui ont signé avec la dite dame de Lacaux, ledit seigneur de Foucaud de La Faye et moy.
[Signatures :] Du Lau de La Cau, Foucaud de La Faye, Lalande, Chalupt, Lalande, notaire royal.
Et advenant ledit jour quatrième de juin mil sept cent cinquante six, audit château de La Faye, paroisse dudit Auriac, à six heures du matin, même requête et présence que dessus, par devant le notaire royal susdit et sous signé, en présence des mêmes témoins cy-dessus nommés et soussignés, a été procédé à la continuation dudit inventaire comme s'ensuit, en compagnie de ladite dame de Lacaux et seigneur Foucaud de La Faye :
Ayant été conduits par ledit Delpuey au moulin qui est contre le bourg dudit Auriac dans lequel nous y avons trouvé le moulin composé de deux meules tournantes, une pour le froment, l'autre pour la méture, la meule de dessous du moulin de froment fort uzée, celle de dessus étant de la carrière de Boursolle est de l'épaisseur de huit pousses [environ 21,6 cm], le rouet dudit moulin assez bon, la meule de dessous du moulin de la méture estant fort mince, celle de dessus estant de la carrière de Lagorce, de l'épaisseur de dix pousses [env. 27 cm], le rouet fort uzé ne pouvant quazy plus servir, à ce que nous a déclaré le meunier ; les cuves, tramies et mets desdits deux moulins aussi bien que les autres outils en fort bon état ; le pressoir à huile qui est dans ledit moulin en fort bon état ; la poille pour ledit pressoir en fonte de fert, de moyenne grandeur, en fort bon état ; le [soustre ?] en mauvais état ; la meule d'icelui ne pouvant quazy plus servir, non plus que le rouet ; plus, une petite pierre à mette l'huille contenant sept quarterons ; plus, un coffre à mettre les moutures, fermant à clef avec un petit cadenat, ledit coffre fort vieux ainsi que ledit cadenat ; plus, un palfer et cinq piches, le tout pesant ensemble quinze livres, poids de marc (tout ce qui a été pesé dans le présent inventaire a été pesé dudit poids de marc). Plus, un petit lit pour le meunier, le châlit de bois ne valant quazy rien, la coitte, coussin de coitte garny de mauvaise plume, la courtepointe piquée, le tout fort vieux et de fort peu de valleur. Plus, un acheron, une paile de fert, une pioche, une quarte et un picotin à mesurer le bled.
Ledit Delpuey nous ayant déclaré moyennant son serment de luy pris, en tels cas requis, ne scavoir rien plus qui dépende de la succession dudit feu seigneur de Mémon. Et ladite dame de Lacaux nous a déclaré que depuis l'ouverture du testament dudit feu seigneur de Mémon, elle a fait vendre une paire de bœufs gras et un mouton dépendant de ladite succession pour le prix et somme de quatre cent vingt-cinq livres dix sols, ledit seigneur de Mémon ayant remplacé d'avance ladite paire de bœufs par une autre paire que nous avons trouvée dans la métairie, dont il est fait mention cy-dessus. Ladite dame de Lacaux et le seigneur de Foucaud de La Faye, son fils, nous ayant déclaré moyennant leur serment ne scavoir rien plus qui dépende de la dite hérédité et succession dudit seigneur de Mémon, ils ont convenu pour l'estimation des quatre-vingt-deux charges de vin du pressoir, des cinq cuves, des quatre-vingt-deux fûts de barrique, des deux paires de bœufs et leurs outils aratoires, des charettes, des brebis et des quatres couchons, des personnes d'Elie Lalande, marchand cabaretier du bourg d'Auriac, de Girou Lasjaunias, dit Gasparou, maître tonnelier habitant du village de la Bonnélie, présente paroisse, et de Guillaume Laporte, marchand habitant du bourg d'Auriac, tous trois icy présents qui ont promis moyennant leur serment de bien et fidèlement procéder à l'estimation de tous les susdits effets, et après que ledit Lalande a eu goûté tout le vin vieux et nouveau et considéré la qualité dudit vin, bon et mauvais, il l'estime six livres la charge, lesdites quatre-vingt-deux charges revenant à quatre-cent-nonante-deux livres. Et ledit Girou Lasjauias, dit Gasparou, après avoir examiné lesdites cinq cuves, pressoir, quatre-vingt-deux barriques, comportes, barils, douelles et cercles et y avoir sérieusement réfléchi, il estime le tout estre de la valleur de quatre-cent-cinquante livres. Et ledit Guilhaume Laporte, après avoir examiné les deux paires de boeufs avec leurs joux et outils aratoires, lesdites deux charrettes, bigot, pioche et pelle, lesdites vingt brebis et quatre cochons et y avoir sérieusement réfléchi, il estime le tout estre de la valeur de six-cent-quarante-sept livres.
Et ayant ainsi fini l'inventaire de tous les susdits effets, ils sont tous restés en la garde de ladite dame de Lacaux ; et le prix de ladite argenterie et prisée du restant de tous les susdits effets a été remis au dix du mois courant, que les parties conviendront d'experts pour faire la prisée des meubles et effets qui restent à priser et les feront venir pour y procéder.
[Dans les feuillets suivants sont réalisées les prisées de tous les biens meubles du château, jusqu'au 28 juin 1756, et se terminant par le paragraphe suivant :]
Total desdites cuves, barriques, bestiaux et outils arratoires, ustancilles du moulin et pierres à huile mille-cinq-cent-trente-neuf livres, revenant lesdites sommes de quinze-mille-trois-cent-trente-six livres un sol huit deniers, et celle de quinze-cent-trente-neuf livres, jointes avec celle de cinq livres, montant des livres dont la prisée a été faite par le notaire sous-signé à la somme de seize-mille-huit-cent-huitante livres un sol huit deniers, tant de la prisée de tous les meubles et effets contenus au présent inventaire que nous avons ainsi fini audit château de La Faye, le susdit jour du mois que dessus, en présence des susdits sieurs François Chalupt et Lalande, sieur de La Borie, témoins qui ont signé avec la dame de Lacaux et ledit seigneur de Foucaud de La Faye, son fils, et moy.
[Signatures :] Du Lau de Lacaux, Foucaud de La Faye, Lalande, Chalupt, Lalande, notaire royal."
Prix-fait pour la construction de deux cheminées au château de La Faye, 5 juin 1756 (AD Dordogne, 3 E 3429, original en papier).
Transcription :
"Aujourd'hui cinquième du mois de juin mil sept cent cinquante-six après midy, au château de La Faye, paroisse d'Auriac-en-Périgord, par devant le notaire royal soussigné, en présence des témoins cy-après nommés, a été présente dame Marie Sibille du Lau, dame épouze de messire Henry de Foucaud de Pombriant, chevalier, seigneur de Lacaux, habitante ordinairement du château de Lacaux, paroisse de Celle [Celles-en-Périgord, Dordogne], estant maintenant au présent château, faisant ces présentes pour et au nom du seigneur de Lacaux, son mary, auquel elle promet de faire ratifier ces présentes, à peine de droit.
Laquelle de son bon gré et volonté a donné à faire les ouvrages qui suivent à M.e Léonard Aubarbier, maître entrepreneur, habitant de la ville de Montignac, paroisse de Brénac, ici présente et acceptant, scavoir :
- une cheminée de cuisine dans l'embas des bâtiments appelés les galeries du présent château et où sont des pierres à huile, ladite cheminée de la largeur de sept pieds et demi [2,44 m] et d'une hauteur proportionnée et convenable à la largeur ;
- à côté de ladite cheminée, une porte pour entrer dans une petite décharge de cuisine ;
- faire un mur à côté de ladite cheminée pour remplir la largeur dudit petit embas ;
- conduire ladite cheminée et mur jusques aux poutres de la chambre qui est au-dessus avec les pierres d'un autre petit mur qui est dans le même en-bas ;
- dans la chambre qui est au-dessus, conduire la même cheminée et mur, et y faire attenant la même (une autre petite cheminée pour la chambre), avec les mêmes fassons et de la même grandeur que celle que ledit Aubarbier fit au sieur curé d'Auriac dans la chambre de sa nouvelle bâtisse ;
- conduire ledit mur et les susdites cheminées jusques aux poutres du grenier de ladite chambre ;
- faire dans ledit mur à cotté de ladite cheminée une porte d'une grandeur et largeur convenable pour entrer du petit couroir dans ladite chambre ;
- depuis les poutres dudit grenier, conduire un canon ou tuyau pour lesdites deux cheminées jusque trois pieds [97,5 cm] au-dessus la sime de la charpente dudit bâtiment, bien conditionner le tout et le faire bien solidement.
En ce que ladite dame sera tenue de faire rendre tous matériaux devant la porte dudit petit embas, même de faire porter à ses frais et dépens toutes les pierres et briques convenables qui seront nécessaires pour faire ledit mur à costé de ladite cheminée dans ladite chambre, les tuyaux desdites deux cheminées dans le grenier, à l'exception du quartelage et du mortier que ledit Aubarbier se fera servir à ses dépens.
Ledit prix-fait ainsi fait et accepté moyennant la somme de vingt livres, quinze quartons de froment et une barrique de vin, que ladite dame sera tenue de payer audit Aubarbier à proportion qu'il fera ledit ouvrage. Lequel ouvrage, il sera tenu de faire dans le délai d'un mois à compter d'aujourd'hui. En déduction duquel prix-fait, ledit Aubarbier a tout présentement reçu la somme de douze livres, dont il tient quitte ladite dame. Et pour l'entière exécution des présentes, lesdites parties ont obligé et hypothéqué tous leurs biens meubles et immeubles, présents et advenir, qu'ils ont soumis à toute rigueur de justice.
Fait et passé sous le scel royal en présence de Jérôme Monzie, bourgeois, habitant du bourg d'Auriac, et François Chalupt, praticien, habitant du village des Faux, présente paroisse, témoins qui ont signé avec ladite dame et moy, et non ledit Aubarbier pour ne scavoir, de ce par moy interpellé.
Les parties apréssient le blé, vin ou argent pour ledit prix-fait à soixante cinq livres.
[Signatures :] Monzie, Chalupt, Du Lau de Foucaud, Lalande notaire royal."
Inventaire des biens meubles de Foucaud de La Faye, émigré, 9 juin 1792 (AD Dordogne, Q 767, original en papier).
Transcription :
"Nous, sieurs Pierre Bernard Merilhou, Charvet et Jean Grangier, en vertu de la loi du 30 mars dernier, et notamment d'après les pouvoirs à nous adressés par MM. les administrateurs du Directoire du district de Montignac le 24 avril dernier, tendant à faire inventaire chez toutes les personnes soupçonnées d'émigration ou absentes du département. En conséquence dudit arrêté, nous nous sommes transportés au lieu de La Faye, paroisse d'Auriac, où nous avons trouvés sieurs Pierre Monzie, procureur de la commune, Raymond Lavergne, officier municipal de la commune d'Auriac, et sieur Jean Labrousse-Bosredon, fermier du sieur Foucaud, propriétaire de la présente maison, lesquels avaient été par nous duement convoqués à cet effet ; et après avoir observé audit sieur Bosredon le contenu de notre dite commission, a volontairement offert de nous faire l'ouverture de tous les susdits appartements appartenant au sieur Foucaud.
1° Sommes entrés dans la première chambre [lire "pièce"] en arrivant, dans laquelle nous avons trouvé une petite table, plus un miroir encadré, plus un petit buffet à deux battants n'ayant rien dedans, et un fauteuil, et une mauvaise chaise en bois ; plus, une paire de chenets de fer, laquelle chambre se trouve tapissée d'une tapisserie d'Aubusson ne valant quasi rien.
De là, avons passé dans une autre chambre attenant où nous avons trouvé une petite table, une armoire à deux battants et un tiroir au milieu n'ayant rien dedans, une paire de chenets de fer et des tenailles aussi de fer, plus un lit garni de son matelas, paliasse et coussin, et rideaux de ras jaune.
Ensuite, avons passé dans la troisième chambre, dans laquelle avons trouvé une petite table, plus une grande marmite, une tourtière sans couvercle, une paire de chenets de fonte, une crémaillère.
Ayant passé dans une quatrième chambre où nous avons trouvé deux lits garnis de leur coite et coussin, et les rideaux jaunes ne valant presque rien, avec chacun leur couverte, dont l'une piquée et l'autre à la catalogne, plus une armoire à quatre battants et en manquant un dans le moment, dans lequel il ne s'est rien trouvé, plus une maie à pétrir.
Ensuite, sommes entrés dans les appartements en haut. Et dans la première chambre, avons trouvé un lit garni d'indienne, le siel, dossier et petit tour ainsi que la couverture, le tout fort usé, avec la coite, coussin, matelas et paliasse, les rideaux jaunes, plus autre petit lit-couchette garni avec sa coitte, coussin, la couverture de catalogne, plus une armoire fermant à deux batans n'ayant rien trouvé dedans, plus un autre petit armoire ou buffet fermant à deux battans n'ayant rien dedans, un coffre n'ayant rien dedans, plus un fauteuil garni, ladite chambre tapissée d'une tapisserie d'Aubusson, plus une petite table.
Avons passé ensuite dans la chambre attenant dans laquelle avons trouvé un armoire à deux batants, n'ayant rien dedans.
Ayant passé dans une troisième chambre dans laquelle avons trouvé un mauvais armoire fermant à quatre batans sans rien dedans, plus un chalit avec une mauvaise paliasse, plus une oreille.
Ensuite, avons passé dans une quatrième chambre dans laquelle avons trouvé quatre mauvais armoires dont deux sans porte, n'ayant rien trouvé dedans, plus un petit coffre, une mauvaise table.
Ensuite, sommes descendus dans la cave où nous avons trouvé quatre caves dans une desquelles il y a deux giroites, sept barriques contenant chaque environ cinq charges, plus cinq moyennes.
Ledit sieur Bosredon a déclaré avoir entre ses mains pour la somme de sept cent quarante livres de chetail ainsi qu'il le justifie par son bail afferme ; et attendu qu'il n'y a rien de plus à y inventorier, avons clos le présent inventaire pour servir et valoir ainsi qu'il appartiendra.
Fait et arrêté le présent inventaire le 9 juin 1792, lesquels susdits meubles et effets demeurent à la charge et aux périls et risques dudit sieur Bosredon, comme étant déjà chargé par son bail. Et a signé avec ledit sieur Monzie et Lavergne, officiers municipaux, ledit commissaire et nous.
[Signatures :] Bosredon, Monzie, Lavergne, Grangier, Merilhou, Festugière."
Pose de scellés sur les biens de Boussier de La Cipière, au lieu de La Faye, 29 frimaire an 2 [19 décembre 1793] (AD Dordogne, Q 767, original en papier).
Transcription :
"Aujourd'hui vingt-neuf frimaire l'an deuxième de la République française, une et indivisible, nous officiers municipaux de la commune d'Auriac soussignés, sur l'avis du Directoire du district de Montignac, en datte du vingt-cinq du courant, nous serions transportés au lieu de La Faye, maison du citoyen Boussier La Cipière, où nous aurions trouvé le citoyen Pierre Barrière, dit Meyjounet, métayer audit lieu dudit Boussier, auquel lui aurions dit de nous faire connaître le mobilier qui pourrait appartenir audit Boussier.
A l'instant, il nous aurait conduit dans une chambre du haut de laditte maison et à une petite porte fermée à clef d'une autre petite chambre, dans laquelle il nous a dit y avoir du bled d'Espagne en épis. Avons en conséquence apposé les scelets sur la ditte porte avec de la cire noire brûlante.
Ensuite, il nous aurait conduits dans un appentif tenant à la grange, où il nous aurait fait l'aveu qu'il y avait six barriques pleines de vin rouge de contenance d'environ trente-six charges, et un petit baril d'environ soixante pintes quazy plein de vin blanc, et encore une barrique vuide de deux charges, que dans ledit appentif il y a encore d'autres barriques pleines de vin que ledit Barrière dit lui appartenir.
Nous aurait conduits ensuite dans la grange où il nous aurait fait appercevoir deux paires de boeufs, deux cuves, un vieux praissoir à vin, une bonne charrette assortie de son châlit et tombereau, deux jougs, deux araires garnis, le tout appartenant audit Boussier.
Nous a déclaré de plus ledit Barrière devoir donner huit quarterons d'huile de noix pour la portion des noix qui serait à revenir audit Boussier.
Et encore nous a accusé tenir à titre de chéteil [lire "cheptel"] une petite truie dudit Boussier. Tous lesquels ledit Barrière a promis de les surveiller et de ne reconnaître dans sa reddition de comptes d'autre maître que la Nation, de les représenter toutes fois et quant il en sera requis par l'administration et de dénoncer à la municipalité tous les accidents qui pourraient arriver aux barriques de vin.
De tout quoy avons fait le présent procès-verbal que nous avons signé, et non ledit Barrière qui a déclaré ne scavoir.
[Signatures :] Labrousse, maire ; Lapeyrière, officier municipal ; [...], officier municipal ; Monzie, greffier."
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Château, élévation orientale. Détail de la porte au pied de la tour d'escalier.
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Le château de La Faye en 1813 selon le plan cadastral ancien de la commune (section D, 2ème feuille).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Détail du plan cadastral ancien : le château en 1813 (section D, 2ème feuille).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Phasage des différentes étapes de construction du château (sur fond de vue aérienne).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Plan et distribution restitués au rez-de-chaussée, état au XVIIIe siècle (relevé UDAP, Périgueux, 1963 ; dessin et restitution : X. Pagazani, 2025). SA : "salle basse" (1718), "salle dudit château" (1756) ; CH1 : "chambre dudit [feu] seigneur de Mémon" (1756) ; GR1 : "petite chambre attenant" (1756) ; CH2 : "autre petite chambre attenante" (1756) ; CU : "cuisyne du chasteau" (1718), "cuisine" (1756) ; CH3 : "petite chambre derrière d'icelle où couche le cuisinier" (1756). a : évier.
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Le château vu au sud-est avant les travaux de restauration. Photographie ancienne, s.d. (vers 1890).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Vue du château dessinée par Anatole Rouméjoux après les travaux de restauration, 28 septembre 1900.
Auteur de l'illustration : Tondusson Laurent, Rouméjoux Anatole
Le château peu après les travaux de restauration vu à l'est depuis le chemin d'accès. Carte postale ancienne, s.d. (vers 1900).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Le château peu après les travaux de restauration vu au sud-est. Carte postale ancienne, s.d. (vers 1900).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Le château après les travaux de restauration. Carte postale ancienne (Boussarie, Montignac), s.d. (vers 1910).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Le château après les travaux de restauration vu au sud-est. Carte postale ancienne (Coll. A. Astruc, Bergerac), s.d. (vers 1910).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Le château après les travaux de restauration vu au sud-est. Carte postale ancienne (Coll. A. Astruc éd., Bergerac), s.d. (vers 1920).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Le château après les travaux de restauration vu au sud-est. Carte postale ancienne, s.d. (vers 1920).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Le château après les travaux de restauration. Carte postale ancienne, s.d. (vers 1920).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Le château après les travaux de restauration. Carte postale ancienne (Coll. A. Astruc, Bergerac), s.d. (vers 1920).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Le château après les travaux de restauration. Carte postale ancienne (Crahet, impr. à Montignac), s.d. (vers 1920/1930).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Vue au nord du portail d'entrée du château, avec consoles en pierre, portes piétonne et cochère.
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Château, élévation orientale. Détail de la tour sud-est (à gauche) et de la tour d'escalier (à droite).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Château, élévation orientale. Détail de la tour sud-est (à gauche) et de la tour d'escalier (à droite).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Château, élévation orientale. Détail de la tour d'escalier (à gauche) et de la tour nord-est (à droite).
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Château. Elévation sur cour (sud) du corps de logis sud. Détail d'une fenêtre (demi-croisée) à doucine dans l'ébrasement et appui mouluré.
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Château, élévation orientale, partie gauche (sud). Lucarne fin XIXe siècle au-dessus du chemin de ronde.
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Château, élévation orientale. Détail de la porte au pied de la tour d'escalier : seuls les piédroits semblent authentiques, le linteau, l'accolade et son tympan sont des créations XIXe..
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Château, élévation orientale, tour d'escalier vue à l'est.
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Château, élévation méridionale. Détail de l'ancienne tour maîtresse.
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Château, élévation méridionale. Détail d'une fenêtre (demi-croisée) du rez-de-chaussée : canonnière à embrasure "à la française" pour armes à feu légères percée après coup sous l'appui.
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Château, élévation septentrionale. Détail de l'une des fenêtres du premier étage.
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Château, élévation septentrionale, détail de la partie haute et de l'angle nord-ouest.
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Château, élévation occidentale, détail d'une logette de latrines et d'une souche de cheminées en partie haute.
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Château, élévation occidentale, détail d'une logette de latrines en partie haute, sous l'ancien chemin de ronde.
Auteur de l'illustration : Pagazani Xavier
Château, détail du pied de la tour nord-est vue au nord et du mur de soutènement de la terrasse.
Auteur de l'illustration : Pagazani XavierLocalisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Auriac-du-Périgord
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: La Faye
Cadastre: 1813 D2 473 à 478, 2021 D 852
Le château de La Faye en 1813 selon le plan cadastral ancien de la commune (section D, 2ème feuille).

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Archives départementales de la Dordogne
Détail du plan cadastral ancien : le château en 1813 (section D, 2ème feuille).

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Archives départementales de la Dordogne
Phasage des différentes étapes de construction du château (sur fond de vue aérienne).

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Plan et distribution restitués au rez-de-chaussée, état au XVIIIe siècle (relevé UDAP, Périgueux, 1963 ; dessin et restitution : X. Pagazani, 2025). SA : "salle basse" (1718), "salle dudit château" (1756) ; CH1 : "chambre dudit [feu] seigneur de Mémon" (1756) ; GR1 : "petite chambre attenant" (1756) ; CH2 : "autre petite chambre attenante" (1756) ; CU : "cuisyne du chasteau" (1718), "cuisine" (1756) ; CH3 : "petite chambre derrière d'icelle où couche le cuisinier" (1756). a : évier.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Le château vu au sud-est avant les travaux de restauration. Photographie ancienne, s.d. (vers 1890).

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Vue du château dessinée par Anatole Rouméjoux après les travaux de restauration, 28 septembre 1900.

Tondusson Laurent, Rouméjoux Anatole
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Dordogne
Le château peu après les travaux de restauration vu à l'est depuis le chemin d'accès. Carte postale ancienne, s.d. (vers 1900).

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Société historique et archéologique du Périgord
Le château peu après les travaux de restauration vu au sud-est. Carte postale ancienne, s.d. (vers 1900).

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Le château après les travaux de restauration. Carte postale ancienne (Boussarie, Montignac), s.d. (vers 1910).

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Le château après les travaux de restauration vu au sud-est. Carte postale ancienne (Coll. A. Astruc, Bergerac), s.d. (vers 1910).

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Le château après les travaux de restauration vu au sud-est. Carte postale ancienne (Coll. A. Astruc éd., Bergerac), s.d. (vers 1920).

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Le château après les travaux de restauration vu au sud-est. Carte postale ancienne, s.d. (vers 1920).

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Le château après les travaux de restauration. Carte postale ancienne, s.d. (vers 1920).

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Le château après les travaux de restauration. Carte postale ancienne (Coll. A. Astruc, Bergerac), s.d. (vers 1920).

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Le château après les travaux de restauration. Carte postale ancienne (Crahet, impr. à Montignac), s.d. (vers 1920/1930).

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Vue au nord du portail d'entrée du château, avec consoles en pierre, portes piétonne et cochère.

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Château, élévation orientale. Détail de la tour sud-est (à gauche) et de la tour d'escalier (à droite).

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Château, élévation orientale. Détail de la tour sud-est (à gauche) et de la tour d'escalier (à droite).

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Château, élévation orientale. Détail de la tour d'escalier (à gauche) et de la tour nord-est (à droite).

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Château. Elévation sur cour (sud) du corps de logis sud. Détail d'une fenêtre (demi-croisée) à doucine dans l'ébrasement et appui mouluré.

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Château, élévation orientale, partie gauche (sud). Lucarne fin XIXe siècle au-dessus du chemin de ronde.

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Château, élévation orientale. Détail de la porte au pied de la tour d'escalier : seuls les piédroits semblent authentiques, le linteau, l'accolade et son tympan sont des créations XIXe..

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Château, élévation orientale, tour d'escalier vue à l'est.

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Château, élévation méridionale. Détail de l'ancienne tour maîtresse.

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Château, élévation méridionale. Détail d'une fenêtre (demi-croisée) du rez-de-chaussée : canonnière à embrasure "à la française" pour armes à feu légères percée après coup sous l'appui.

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Château, élévation septentrionale.

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Château, élévation septentrionale, détail.

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Château, élévation septentrionale. Détail de l'une des fenêtres du premier étage.

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Château, élévation septentrionale, détail de la partie haute et de l'angle nord-ouest.

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Château, élévation occidentale, détail.

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Château, élévation occidentale, détail d'une logette de latrines et d'une souche de cheminées en partie haute.

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Château, élévation occidentale, détail d'une logette de latrines en partie haute, sous l'ancien chemin de ronde.

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Château, détail du pied de la tour nord-est vue au nord et du mur de soutènement de la terrasse.

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Bâtiment en ruine à l'est de la plate-forme du château.

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Grange-étable au sud-ouest du château. Vue d'ensemble.

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Grange-étable au sud-ouest du château. Détail du pavillon oriental côté nord avec une date portée "1898" sur le linteau d'une baie géminée.

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Dépendance. Elévation.

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Dépendance. Elévation, détail.

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Dépendance. Elévation. Détail de la porte.

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Dépendance. Elévation. Détail de la porte.

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Dépendance. Vue intérieure. Détail de la cheminée.

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Dépendance. Vue intérieure. Détail du linteau de la cheminée avec une date portée "1678".

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Château, élévation orientale. Détail de la porte au pied de la tour d'escalier.

Pagazani Xavier
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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