Domaine, dit château Duthil

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Le Pian-Médoc

Les bâtiments figurés sur les deux cadastres des années 1820 et 1843 ne correspondent pas aux constructions actuelles. Le nom de Duthil pourrait venir d'une association de négociants bordelais Duthil et Chaperon (89, quai des Chartrons) mentionnée en 1865. D'après la notice publiée par Édouard Guillon en 1867, "Maurian, qui appartient aujourd'hui à M. Vergnes, gendre de M. Monnier, est une grande construction basse avec de vastes servitudes vinicoles [...]". Les travaux de l'actuel logis à étage ne paraissent donc pas encore engagés à cette époque. Les quelques éléments de décor intérieur subsistants (cheminées...), incitent à situer le chantier de reconstruction entre 1867 et 1900.

Par ailleurs, l'ensemble des dépendances (écuries, chais, cuvier, logements ouvriers) et les aménagements paysagers semblent contemporains de la construction du logis. Ces travaux interviennent dans une période faste pour le domaine, qui produit le plus grand nombre de tonneaux de la commune vers 1870, devançant même, avec 80 tonneaux, Malleret et Sénéjac.

Après 1945, le domaine a perdu son caractère viticole ; il est depuis les années 1980 inhabité et en lente dégradation. Les toits du logis et de l'ensemble des dépendances agricoles se sont effondrés depuis.

Depuis 2014 des travaux de restauration sont entrepris par les nouveaux propriétaires.

Périodes

Principale : 2e moitié 19e siècle

L'ensemble du domaine s'inscrit dans une grande parcelle paysagère, deux allées menant à la cour autour de laquelle s'articulent demeure, logements ouvriers, écuries et cuvier.

Le logis est percé de trois ouvertures par façade, hormis à l'ouest, qui en comporte seulement deux. La porte d'entrée est protégée par une marquise. À l'intérieur, au moins six pièces à feu par niveau - dont quelques cheminées ont été conservées (grand salon, cheminée de marbre rose).

Le bâtiment des ouvriers, en travaux, est percé, dans le pignon nord d'une baie de décharge (?) murée.

Les écuries, au sud, ont conservé les traces des box, un refend, un logis à l'étage et la structure de la charpente à pannes. Un petit logis (cheminée, évier) est accolé au sud.

Le cuvier, à l'ouest du logis, se présente comme un long vaisseau dont le sol a été remblayé. Une baie haute dans l'élévation ouest garde les traces d'anciens rails. Une fontaine est accolée. En retour du cuvier, les anciens chais ont conservé uniquement le mur ouest, percé de larges fenêtres.

Tous ces bâtiments ont perdu leur toiture, et menacent ruine.

Des viviers, encore poissonneux, forment une équerre autour du nouveau logis.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Énergies
État de conservation
  1. mauvais état

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Le Pian-Médoc , 97 rue Jean Giraudoux

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Le Poujeau

Cadastre: 1820 B2 944, 1843 D5 996, 2012 BE 24

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...