École, aujourd'hui maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Mairé

En 1838, l'inspecteur des écoles primaires du département juge que la commune n'est pas assez bien dotée pour permettre à un instituteur primaire de pouvoir y vivre confortablement. Il est donc d'avis de réunir Mairé et Lésigny pour l'enseignement primaire. Autrement dit, les petits Mairéens doivent être intégrés aux classes de l'école de la commune voisine. Bien que le conseil municipal semble d'accord dans un premier temps, les élus demandent à ce que Mairé soit dotée de sa propre école primaire dès 1841 et vote la séparation avec Lésigny.

Dans le bourg, la même année, la commune achète au couple Trouvé une chambre, un cabinet et un petit jardin pour y installer un instituteur. En 1846, l'école n'a toujours pas de lieu où s'installer bien que l'achat du matériel scolaire (tables, bancs, tableaux...) a été fait. Un an plus tard, Augustin Bruel est désigné comme instituteur par le conseil municipal. Pour loger la classe, la commune a dû trouver un local entre 1846 et 1849. Les élèves sont répartis en trois catégories, en fonction des revenus de leurs foyers et de la somme qu'ils doivent dépenser pour assister aux cours. Ainsi, en 1852, la première catégorie d'enfant paie 12 francs par an, la seconde 18 francs et la troisième 24 francs. De plus, cette même année, cinq enfants sont admis gratuitement du fait de la grande indigence de leurs familles. En 1852, la commune reloge l'instituteur dans une salle au rez-de-chaussée d'une maison, attenante au local de la classe et plus spacieuse que la chambre qu'il occupait auparavant.

En 1862, un habitant du bourg, M. Alexandre Marquet, vend une maison sise sur l'actuelle place de la mairie. La commune souhaite l'acquérir pour y construire à la place une maison d'école qui accueillerait une salle de classe et un logement pour l'instituteur. Une fois le bien estimé, Alexandre Marquet fait une promesse de vente à la commune à hauteur de 2050 francs. Les plans sont dressés en 1862 par Louis Trévet, architecte et agent voyer cantonal qui restaure aussi la fontaine Saint-Sylvain dans les années 1860. Le devis estimatif s'élève alors à plus de 6000 francs. Pour faire face à la dépense, la commune lance un impôt extraordinaire sur 16 ans et vend l'ancienne chambre de l'instituteur, dont il n'aura plus l'utilité une fois la nouvelle école construite. De plus, le ministère de l'Instruction publique participe au financement de l'achat de la maison et aux travaux de construction à hauteur de 2000 francs.

En 1865, Henri Champigny, entrepreneur à la Guerche, est désigné par adjudication pour construire la nouvelle école d'après les plans de Louis Trévet. Une fois la maison Marquet achetée et détruite en 1866, les travaux peuvent débuter. Ils sont terminés entre 1867 et 1869 et officiellement réceptionnés en janvier 1869. C'est aussi à cette époque que l'école devient gratuite pour tous.

En 1867, une circulaire préfectorale relative à la loi sur l'instruction primaire du 10 avril de la même année, donne la possibilité aux écoles communales d'enseigner les travaux d'aiguilles aux jeunes filles. Pour remplir cette tâche, la commune désigne Jeanne Augustine Bruel, épouse de l'instituteur.

Entre la construction de l'école et 1884, au plus tard, un bureau est aménagé pour la mairie dans le bâtiment. Le toit de l'aile accueillant la salle de classe est rehaussé en 1885 pour aménager un chambre dans les combles pour la famille de l'instituteur.

En 1922, la maison attenante à l'école par l'ouest est en train de tomber en ruine. La commune la rachète et la détruit pour agrandir la cour de récréation. Un portail est alors installé pour donner un accès à la cour depuis la place de la mairie.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle (daté par source)

Dates

1869, daté par source

Auteurs Auteur : Trévet Louis, agent voyer, architecte (attribution par source)
Auteur : Champigny Henri

Entrepreneur en maçonnerie à la Guerche.

, entrepreneur (attribution par source)

L'ancienne école de Mairé, située au n° 6 de la place de la mairie, est bâtie en pierre calcaire enduite et couverte de tuiles plates. Le bâtiment est constitué de deux ailes formant un plan en L, l'une orientée vers la place, l'autre vers le jardin. Vers le sud, l'élévation principale du bâtiment est ordonnancée en trois travées d'ouvertures, la porte se trouvant au niveau de la travée de droite. Toutes les fenêtres sont couvertes de plates-bandes et présentent un appui saillant. L'aile nord, construite perpendiculairement à la précédente, est couverte d'un toit à croupe. La lumière pénètre dans les combles par deux petites lucarnes pendantes, elles-même couvertes de toits à croupe.

L'ancienne cour de récréation prenait place au nord du bâtiment, à l'endroit où se trouve aujourd'hui le jardin. Un petit hangar servait autrefois de préau et peut toujours être admiré depuis le portail d'entrée.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile plate
Plans

plan régulier en L

Étages

rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Typologie
  1. maison en alignement sur la voie

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Mairé , 6 place de la mairie

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Le bourg

Cadastre: 1833 B 1198, 1199, 1200, 1201, 1204, 2017 AH 160

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