Le mobilier de l'église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption

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L'église Notre-Dame, remaniée voire entièrement reconstruite en 1610, n'a conservé aucun élément du mobilier sans doute renouvelé à cette occasion. Les seuls témoins subsistants de cette époque sont quelques pierres tombales du 17e siècle dans le porche (la plus ancienne est datée 1612) et peut-être un Christ "de chaire" de datation incertaine. Plus importants sont les vestiges du siècle suivant, en particulier dans le chœur, où trois retables, bien que considérablement remaniés en 1867 et à la fin du 20e siècle, portent encore les millésimes 1746 (maître-autel) et 1750 (autels secondaires) et conservent certaines de leurs statues d'origine - les autres ont été remplacées par des plâtres modernes de la maison parisienne Raffl. A l'exception de la garniture en bois doré du maître-autel, d'une statue de Saint Jacques en pèlerin et, peut-être, d'une chaire à prêcher difficilement datable, le reste du mobilier et du décor actuels n'est pas antérieur au milieu du 19e siècle : clôture de chœur sortie des fonderies du Val d'Osne (figurant au catalogue de la fabrique dès 1849), bénitiers en pierre, mobilier et lambris de la sacristie (remplacés après un incendie à la fin du siècle), etc. Le grand orgue, sans doute installé dès 1844, est entièrement remanié en 1883 par le facteur bordelais Gaston Maille. Les deux cloches ont été fondues par le Tarbais Ursulin Dencausse à plus de vingt-cinq ans d'intervalle (1863 et 1890). Au début du 20e siècle, le décor de l'église s'enrichit grâce à des dons de personnalités liées à la commune : la reine Nathalie de Serbie offre de spectaculaires fonts baptismaux à l’occasion de sa conversion au catholicisme en 1902 ; les familles Darthayet-Légasse (armateurs réputés) et Puyol-Boudet donnent en 1901 une belle série de verrières symboliques du Parisien Félix Gaudin. La dernière acquisition d'importance est celle du chemin de croix peint en 2017 par François Peltier.

La sacristie conserve un vestiaire complet aux couleurs liturgiques, essentiellement constitué vers 1900 et dans l'entre-deux-guerres, dont certaines pièces portent la marque du fabricant lillois Heaulme et du Lyonnais Nouvellet. Le riche ensemble d’objets cultuels en métal précieux ne compte que deux pièces d'Ancien Régime (une patène parisienne de 1627-1628, un calice d'époque Louis XIV), mais de nombreux objets des 19e et 20e siècles, sortis d'ateliers parisiens (J.-F. Mézard, Th. Tonnelier, C.-R. Menessier, H. Puche, M. Thierry, E. Lethimonnier, Jamain et Chevron, M. Chéret, F. Biais) et lyonnais (H. Nesme).

Auteurs Auteur : Nesme Henry

Orfèvre à Lyon, associé avec Charles-Frédéric Berger de 1889 à 1909 (poinçon BN, un calice, en usage jusqu'en 1924), puis travaille seul jusqu'à sa mort (poinçon HN, un calice, en usage de 1924 à 1964). Né le 23 novembre 1856 à Melay (Saône-et-Loire) et mort à Lyon (1er arrondissement) le 25 novembre 1935 (nécrologie dans Le Salut public du même jour). Marié le 6 janvier 1891 à Lyon (1er arrondissement) avec Jeanne Marie Louise Bertaudin (Lyon 1er, 22 juillet 1872 - Lyon 1er, 23 octobre 1951), dont il eut une fille, Marguerite (1892-1965), mariée en 1914 avec Jean Marie Ferdinand Ollagnier (1889-1952), industriel. Le tombeau familial est au nouveau cimetière de la Croix-Rousse à Lyon. Source : Geneanet.

, orfèvre
Auteur : Chéret Maurice

Maurice Chéret, orfèvre et fabricant de mobilier religieux à Paris. Né à Chézy-en-Orxois (Aisne) le 21 octobre 1894 (AD Aisne, 5Mi1591) et mort à Paris le 8 février 1966 ; fils d'Alfred Edmond Chéret, boulanger, et de Madeleine Plisson ; marié à Bressuire (Deux-Sèvres), le 27 octobre 1919 (AD Deux-Sèvres, 4 E 51/34), avec Camille Marie Josèphe Herminie Rouault (Bressuire, 1er février 1897 - Paris 14e, 27 mars 1982), fille d'Émile François Joseph Rouault, propriétaire à Bressuire, et de Marie-Thérèse Blanche Adrienne Filluzeau, dont il eut cinq filles (Marie-Thérèse, Madeleine, Françoise, Geneviève et Monique) et un fils (Jean). Il racheta en 1923 la maison Cabaret (fondée en 1860). Ses collaborateurs furent Dudeffant, Jean Lambert Rucki et son fils Jean Chéret à partir de 1953 (puis son successeur en 1966). Maurice Chéret est qualifié d' "industriel" dans l'acte de son mariage en 1919.

, orfèvre
Auteur : Giscard Henri

Henri Gérard Alphonse Giscard, né le 2 août 1895 à Toulouse et mort dans la même ville le 16 janvier 1985, sculpteur et professeur à l'École des beaux arts de Toulouse, successeur de son père à la tête de la fabrique toulousaine de statues, fondée par son grand-père Jean-Baptiste (1824-1906) en 1855. Second fils de Bernard Giscard (1851-1926) et de Rose Marie Barutel (1864-1950), et frère cadet de Jean-Baptiste (1892-1941), chef de clinique à Toulouse. Marié en premières noces, le 17 avril 1926 à Lézignan-Corbières (Aude), avec Juliette Paule Germaine Bacalou (1903-1937), fille d'Alphonse Bacalou, puis en secondes noces, le 12 août 1941 à Toulouse, avec Huguette Gabrielle Henriette Francine Patérac (1907-1998), fille de René Jean Paul Marie Patérac (1874-1911) et de Marie Louise Pétronille Jeanne Virebent (1876-1971) - cette dernière était fille du célèbre fabricant statuaire toulousain Gaston Virebent (1837-1925) et sœur du dernier dirigeant de la fabrique, Henry Virebent (1880-1963). Henri Giscard eut trois enfants de son premier mariage : Marie Thérèse Germaine, Joseph Bernard Albert Etienne et Bernadette Giscard.

, fabricant de statues (signature)
Auteur : Mame Alfred et fils

Maison d'édition à Tours (voir Mame Alfred).

, imprimeur-éditeur

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