Logis de Trézence

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Loup

Très peu d’archives existent sur ce logis, on sait toutefois que la terre de Trézence ainsi que la seigneurie voisine de Chauvin furent adjugées en 1604 à Claude de Colladon, conseiller du roi. Au début du 18e siècle, le domaine passe aux mains de la famille Maichin et s’est un certain Benjamin Maichin qui fait rebâtir le logis tel qu’il se présente aujourd’hui. D’ailleurs, sur le portail d’entrée de la propriété on peut lire la date 1716. Après sa mort, Trézence revient à sa descendance, qui elle-même le cède, en 1765, à Jean Alexis Pallet, seigneur de Blanzay-Antraize. Il garde le domaine jusqu’à la Révolution, puis le cède, en 1789, à Jean Lallemand. La même année, le fils de ce dernier, Étienne, vend le domaine à Jean Vieuille, lequel fragmente les terres et vend le logis, en 1844, à Louis-Joseph Pineau.

Sur le pigeonnier établi au nord de l’ensemble, on remarque au-dessus de la porte une pierre sur laquelle on distingue des armoiries. Il s’agit de celles de la famille Maichin : un cartouche flanqué de deux lions et surmonté d’une couronne. Cette pierre a été prise sur un des bâtiments du logis puis replacée sur cet édifice, daté du 17e siècle par certains ouvrages. Cette datation est très peu probable puisque ce pigeonnier n’est pas mentionné sur le plan cadastral de 1829 : il daterait plutôt de le 2e moitié du 19e siècle.

Périodes

Principale : 1er quart 18e siècle

Dates

1716, porte la date

Le logis de Trézence est un grand ensemble accessible par un portail en arc surbaissé surmonté de merlons à porte charretière et porte piétonne. Cette dernière est dotée d’une agrafe saillante et au-dessus d’un cartouche daté de 1716. Il donne sur une vaste cour autour de laquelle s’organise les bâtiments. Ses bâtis sont flanqués d’une tour cylindrique, au nord-ouest, et d’un pavillon, au sud-est : les deux sont aujourd’hui dérasés. Le corps d’habitation, aujourd’hui divisé, est une maison rectangulaire du 17e siècle. La porte de cette bâtisse, encadrée de pilastres, dispose d’un linteau orné de triglyphes et de métopes sculptés de losanges et de coquilles. À l’intérieur, on peut y voir un escalier à rampe en fer forgé ainsi que deux cheminée Louis XV.

Les bâtiments qui sont placés autour de la cour, uniquement vus depuis la rue, comprennent d’ancienne granges-étables et des hangars agricoles. Celui établi au nord est percé de portes à linteau en bois et de fenêtres à encadrement harpé. Un hangar à trois murs porteurs et la tour cylindrique sont accolés à droite. Sur les bâtis en bordure de rue on peut voir, entre autre, une porte à encadrement mouluré et les vestiges d’un deuxième portail. Il se compose d’une porte charretière à agrafe saillante (aujourd’hui muré) et d’une haute porte piétonne en plein cintre aussi à agrafe saillante.

Le pigeonnier situé au nord de l’ensemble est de forme circulaire. À l’origine couvert d’ardoise mais aujourd’hui sans toiture, il est orné d’un bandeau et il est percé d’une porte rectangulaire au-dessus de laquelle se trouve une pierre sculptée d’armoiries, utilisée en remploi.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

rez-de-chaussée, 1 étage carré

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

État de conservation
  1. bon état
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation

Précision sur la représentation :

Sujet : rosaces ; coquilles ; Support : fronton de la porte d'entrée ; sujet : frise ; rosaces ; Support : manteau de la cheminée Louis XV ; sujet : armoiries ; Support : au-dessus du linteau de la porte du pigeonnier.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Loup

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Trézence

Cadastre: 1988 D2 512, 514, 518, 519, 522, 1210, 1250, 1251

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