Ecole primaire de la Garette, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Sansais

Tandis qu'une école communale de garçons est établie dans le bourg de Sansais, une école de filles ouvre à la Garette au début des années 1850, semble-t-il. En 1851, Mlle Lamouroux est ainsi candidate au poste d'institutrice à la Garette. L'école est d'abord établie dans un local loué par la commune auprès d'un particulier, Louis Magnen, époux de Catherine Boisseau (11 rue des Gravées). L'insalubrité des lieux, dénoncée par l'Etat mais dont la commune s'accommode pendant longtemps, et les relations houleuses avec Magnen, poussent finalement la commune à construire une nouvelle école au début des années 1870.

Dès le 16 janvier 1869, le maire écrit au préfet pour lui demander un secours financier, le coût total de l'opération étant estimé à 5000 francs. Les 14 février et 14 mars, le conseil municipal accepte d'acheter le terrain nécessaire, appartenant à Victor Poussard, tisserand, et Marie Riffault son épouse. Le 24 avril, les plans et devis du projet sont présentés par l'architecte niortais François-Victor Vallet. Le montant du projet s'élève finalement à 10400 francs. Il comprend la construction d'une école primaire mixte, à la fois pour les filles et pour les garçons de moins de 7 ans (les plus grands devant continuer à aller à l'école du bourg). Vallet prévoit un bâtiment nord abritant le logement d'institutrice, avec cave et bûcher en sous-sol, cuisine au rez-de-chaussée, une chambre à l'étage, une autre chambre au dernier niveau ; perpendiculaire à l'arrière, une salle de classe de 70 mètres carrés de superficie. Un jardin s'étendra à l'est, une cour à l'ouest, avec un préau et des latrines dans l'angle sud-ouest. La pierre de taille et les moellons proviendront des carrières de Niort ou de Benet, la charpente sera construite en sapin rouge de Finlande, et la couverture sera en ardoise. Le projet est approuvé en conseil municipal les 25 avril et 18 juillet. L'opération sera financée à l'aide d'une subvention de l'Etat, d'un emprunt et de la vente d'arbres appartenant à la commune. Le 23 novembre, l'inspection primaire de Niort demande cependant d'importantes modifications (salle de classe plus grande, logement limité à un étage...), et le projet est alors ajourné.

Deux ans s'écoulent encore (avec la guerre de 1870 et le décès de Vallet survenus entre temps) avant qu'un nouveau projet ne soit présenté, le 19 août 1871, par Edouard Gresset, architecte à Niort (à la même époque, il reprend un autre projet de Vallet, celui de la mairie-école d'Arçais). D'un montant de 16200 francs, ce projet, très proche de celui déjà conçu par Vallet en 1869, reçoit deux subventions de 5000 francs chacune de la part de l'Etat et du Département. Le 27 septembre 1872, le terrain Poussard est enfin acheté par la commune, et les travaux sont adjugés le 6 octobre à Louis Drevin, entrepreneur à Echiré. Un procès-verbal de récolement provisoire des travaux est dressé le 18 septembre 1874. En juin 1875, il ne reste plus qu'à construire le préau et une partie des murs de clôture et à aménager le puits. L'école ouvre probablement à la rentrée suivante. L'opération est complétée en 1882 avec la construction d'un mur de clôture au sud de la salle de classe et de deux préaux, suivant le devis établi le 4 août par Louis Bertrand, maçon à la Garette.

Dès le début du 20e siècle, les effectifs diminuent et, en 1920, on divise la salle de classe en deux par une cloison en bois, de manière à agrandir le logement de l'institutrice. L'école de la Garette ferme finalement ses portes vers 1960.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1872, daté par source

Auteurs Auteur : Vallet François-Victor, architecte (attribution par source)
Auteur : Gresset Edouard

Architecte Expert demeurant à Niort dans la seconde moitié du 19e siècle.

, architecte (attribution par source)

L'ancienne école de la Garette est située dans la partie sud-est du hameau. La parcelle, en forme de parallélogramme carré, est délimitée au nord par un mur de clôture avec portail et porte piétonne couverte, et au sud par un muret surmonté d'une grille en ferrronnerie. Au centre prend place l'ancien logement de fonction, ouvrant au nord sur la rue, et l'ancien bâtiment de classe qui lui est perpendiculaire, au sud. A l'est se trouve une cour, bordée par un ancien préau et des remises. Un jardin s'étend à l'ouest. Le mur de clôture de celui-ci, au nord, intègre un ancien puits commun. Couvert d'un toit en ardoise et à débordement comme l'ancien bâtiment de classe, le logement est haut d'un étage. Au-dessus du toit s'élèvent de petites souches de cheminées en brique et pierre, coiffées de frontons en arc segmentaire. La façade, au nord, présente un solin et deux travées d'ouvertures. Chaque baie possède un encadrement saillant et un linteau à pans coupés. On retrouve cette forme de linteau sur le bâtiment de classe, en simple rez-de-chaussée, et aussi sur la porte piétonne couverte du jardin ouvrant sur la rue.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. ardoise
Plans

plan régulier

Étages

1 étage carré

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Sansais , 6 impasse des Fours

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: la Garette

Cadastre: 1833 B 237, 2024 AC 53

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