Communauté d'Agglomération de Poitiers : aqueducs

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Béruges

Trois aqueducs de l'époque gallo-romaine desservaient Poitiers et se rejoignaient au sud de la ville, à la Tranchée. Le plus long, à l'ouest, partait de la fontaine de Fleury à Lavausseau en suivant la vallée de la Boivre. Les deux autres arrivaient du sud. L'un, à partir de la source de Basse-Fontaine à Fontaine-le-Comte, passait à Croutelle et à Saint-Benoît, l'ouvrage appelé arcs de Parigny à l'Ermitage en est un vestige encore visible. L'autre partait de la source de Cimeau, près de Virolet sur la commune de Ligugé, passait à Mezeau et continuait en contrebas du précédent en longeant la vallée de la Menuse puis du Clain.

A la fin du 19e siècle, le projet de construction d'un nouvel aqueduc est présenté par l'ingénieur Forestier en 1881. Cet ouvrage est prévu pour réunir la source de Fleury au château d'eau de Blossac à Poitiers, en traversant les communes de Lavausseau, La Chapelle-Montreuil, Montreuil-Bonnin, Béruges et Vouneuil-sous-Biard, sur une longueur totale de 21,540 km, en suivant de près par endroit le tracé de l'aqueduc romain. Le 2 janvier 1888 sont prononcés les expropriations des terrains nécessaires à cette construction. Les travaux sont exécutés, en même temps que ceux de la construction du château d'eau de Blossac, par l'entreprise Delune, de Grenoble. La mise en service a lieu le 1er novembre 1889.

Périodes

Principale : Antiquité

Principale : 4e quart 19e siècle

Les vestiges de l'aqueduc de Basse-Fontaine, en partie souterrain, présentent ça et là quelques portions de canal, découvertes souvent lors de travaux, et à Saint-Benoît un ouvrage monumental dit arcs de Parigny, fait de sept piles rectangulaires d'environ 3,10 m sur 1,10 m, espacées entre elles de 6,80 m et une série de trois arcs. Le tracé des deux autres aqueducs antiques, en grande partie souterrains, est connu grâce aux divers tronçons, également découverts lors de travaux. Ces trois canaux étaient voûtés ou couverts de pierres plates.

L'aqueduc de la fin du 19e siècle, entre la source de Fleury et le château d'eau de Blossac à Poitiers, est en partie souterrain, en partie aérien. Sur le territoire de la communauté d'agglomération, le pont-aqueduc qui enjambe la vallée de la Prêle (à Béruges) est constitué de dix arches en plein-cintre, avec des pilastres pour renforcer les piliers, et le pont-aqueduc de la Sablonnière (à Vouneuil-sous-Biard) enjambe une vallée sèche sur 1050 mètres de longueur. Du même type que le précédent il est composé de 15 hautes arches en plein-cintre. Tout au long du parcours sont aménagés des puits de visite couverts.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : pierre

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