Maison Hourcade, puis bar L'Étape

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes

Relevant de la deuxième vague de construction de la station après les abords immédiats de l'établissement thermal, cet immeuble est l'un des plus anciens édifices de la rue Louis-Barthou. Précédé par une construction primitive mentionnée dans le plan géométrique d'Eaux-Bonnes en 1841, il fut bâti en 1846 pour le dénommé Hourcade, boulanger de la station, toujours en activité dans les années 1880.

Durant de nombreuses années, l'édifice est connu sous l'appellation Maison Hourcade, par exemple dans le Guide Jam de 1869 et jusqu'au début du 20e siècle. En 1895, c'est Gaston Joseph Marcel, époux de Jeanne-Marie Hourcade, résidant tous deux à Valladolid, qui en devient propriétaire, sans doute par succession de Pierre Hourcade, domicilié à Madrid. La matrice cadastrale de 1903 suggère que la famille Hourcade a prospéré et développé son patrimoine immobilier depuis son installation dans les 1840, car elle possède alors trois maisons à Eaux-Bonnes, respectivement deux au Jardin Darralde - dont une demeure à localiser - et une dans la rue de la Cascade édifiée en 1876.

Outre son activité artisanale de boulangerie, la Maison Hourcade faisait également office de pension pour voyageurs, ce que mentionne le Guide Jam en 1869. Une seconde construction, à l'état de ruines, complétait la propriété à l'époque - peut-être s'agit-il de la seconde propriété mentionnant dans le registre cadastral de 1903.

De nos jours, elle a conservé sa vocation commerciale originelle puisqu'elle abrite, en plus de ses logements privés, le bar-restaurant L’Étape, l'un des deux seuls établissements de restauration ouvert à l'année dans le village thermal.

Périodes

Principale : 2e quart 19e siècle

Dates

1846, daté par source

Situé à proximité du jardin Darralde dans l'enfilade de constructions à l'entrée de la station thermale, l'ancienne maison Hourcade s'inscrit dans le contexte des constructions urbaines de la station, participant de ce fait au singulier ensemble architectural d'Eaux-Bonnes. Son architecture mêle les prérogatives de l'urbanisme moderne et les influences vernaculaires ossaloises.

Obéissant à la même démarche architecturale que les immeubles voisins, l'édifice, de proportions modestes, s'appuie sur un plan carré pour dresser ses trois étages d'habitation ainsi qu'un niveau de combles agrémenté de deux fenêtres en chien-assis, similaires à celles de l'ancien Hôtel Abbadie contigu.

La façade principale composée de deux travées est recouverte d'un enduit crème, excepté au niveau des encadrements de baie en pierre de taille provenant probablement d'Arudy, tandis que la façade est complétée par des volets en bois de couleur marron. Le soubassement est percé d'une porte d'entrée ménageant l'accès aux étages ainsi que de la devanture du restaurant, autrefois consistant en une fenêtre ouvrant vraisemblablement sur le local commercial de la boulangerie.

Comme dans le cas des constructions urbaines, et notamment haussmanniennes, la façade sur rue, destinée à l'apparat, est plus soignée que l'élévation postérieure non destinée au regard. Cette dernière donne sur une cour intérieure exigüe, fermée par les immeubles voisins. A l'arrière, en surplomb du précipice du Valentin, se trouvent les ruines d'une ancienne maison complétant la propriété, figurée notamment sur le plan cadastral de 1866.

Murs
  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Plans

plan carré régulier

Étages

3 étages carrés, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , 11 rue Louis-Barthou

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2018 AN 13-14

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