Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Ce fort, ainsi nommé en l'honneur de Louis XIII, fut élevé en 1622 par le Comte de Soissons, sur la motte Saint-Michel (hauteur située entre le parc Franck-Delmas, l'avenue Fort-Louis et la rue d'Alsace-Lorraine, en haut du Mail). Sa construction fut confiée à l'ingénieur italien Pompée Targon. Un document d'époque du début du 17e siècle en disait ceci : "On tient cette machine pour la mieux travaillée et fortifiée qui se soit jamais vue. Il bat la ville à plomb et commande au canal par où se passent les navires, et ne peuvent sortir les vaisseaux rochelais sans être foudroyés des canonnades qu'on tire journellement dudit fort". La destruction de cet ouvrage, qui compromettait gravement la sécurité des Rochelais, était prévue dans la paix de Montpellier (novembre 1622). Il n'en fut rien. Au contraire, ses commandants successifs, Arnault puis Toiras, le renforcèrent, causant ainsi la révolte de 1625 et surtout celle de 1627. Le fort fut démoli après le siège de 1627, 1628, en même temps que toutes les autres fortifications. En 1700, l'ingénieur Ferry, auteur de la dernière ceinture de fortifications, projeta de construire une immense citadelle sur l'emplacement de l'ancien fort Louis et de la relier à la porte Dauphine, d'une part, et à la mer, d'autre part. Ce plan fut accepté mais la mort empêcha Ferry de réaliser ce projet.